Influence et Echo-Résonnance

Nous l’avons déjà exprimé, et nous n’aurons de cesse de le faire, la lecture actuelle du monde est d’abord et avant tout d’ordre psychique. L’on pourrait aussi ajouter ceci : l’appréhension de celui-ci se fait à partir de couches opaques et ce, hélas, de plus en plus épaissies. Lors, quelle est donc l’interprétation* possible ? Les compréhensions des uns et des autres sont la révélation d’un affaissement généralisé qui dure depuis longtemps (depuis l’ère du Kali Yuga, cycle d’une chute remarquable de l’homme).

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Le Vivant

Lors que nous disons Vivant, que sommes-nous à désigner ? Ce qui semble assez surprenant en cette ère du Kali Yuga, c’est précisément, la non possibilité manifeste d’entrer en résonnance, même en correspondance avec le Vivant.

L’on pourrait se contenter de la commune définition, ou même, l’on pourrait se contenter de la définition la plus élaborée qui soit des termes employés. Le Vivant. Mais comprendre le Vivant ? Qu’en est-il de Celui-ci ? Ensuite, comment com-prendre (en nous) que les mots provoquent telle ou telle émotion, ou parfois aucune. Il est assez curieux d’observer cela, pour qui veut bien observer. Il est assez curieux de voir combien quelques lignes peuvent susciter, à elles seules, telle ou telle réaction. Ce qui relève de l’abstraction, ce qui relève du subtil, voir de l’invisible sont potentiellement source de résonance, de réactions diverses, voire de totale indifférence. Etonnant ! Alors, de nouveau, nous sommes amenés à nous demander ce que peut bien être le Vivant. Vous noterez aisément que j’y mets une majuscule. Cette dernière est là pour marquer une Réalité supérieure, totalisante, universelle, principielle. L’Essence. La réduction, ce serait de considérer que nous sommes des dictionnaires ambulants. La réduction serait de croire que ce qui relève de la réaction face au Vivant est lié exclusivement à un enseignement formel. Or, si nous apprenons les mots, comment avons-nous lié cela aux émotions ? Comment avons-nous lié cela à la pensée, aux concepts ? Certes, nous ne sommes pas une coquille vide que nous remplissons, au fur et à mesure. Réfléchissez-y bien ! Serait-on à nous limiter à n’être que des entonnoirs? Pourtant, Tout est Vivant ! Tout est agissant !

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Comment se rapproche-t-on de Dieu ?

L’on nous demanda, il y a quelques jours : comment se rapproche-t-on de Dieu ? La question me fit rire. Mais je ne m’empressais pas pour autant de répondre, parce que je me méfie des réponses qui se bousculent et se hâtent. Toute réponse n’est pas forcément bonne, mais toute réponse n’est pas forcément mauvaise. Il faut du temps pour prendre le temps. La réponse est d’abord un écho. Si elle ne l’est pas, je me demande ce que cela peut bien être. D’ailleurs, qu’est-ce donc ce merveilleux procédé qui consiste à poser des questions et à en deviner les réponses ? La formulation, à elle-seule, est une pure manifestation de l’énigme. Je dirais même que ce procédé participe de la multidimension. Si nous sommes seul à répondre, la réponse n’a pas de sens véritable. Si nous entrons en résonance avec l’autre, alors la réponse est un écho-vibratoire qui a pour effet de faire avancer. Combien de propos futiles qui stagnent dans les eaux marécageuses de la prétention ? Combien de conversations sont des circuits fermés ? C’est pour cela que le silence est un joyau pur. Beaucoup pensent s’exprimer, mais en vérité ils sont à attraper des fragments psychiques et à les renvoyer dans le monde de la bruyance, une sorte de bouillie sonore, désarticulée dans les mailles d’une communication de façade. Il s’agit bel et bien de l’état de rupture qui a pour origine la tour de Babel. Une incohérence inféconde, qui consiste à s’aligner sur les fils tendus de la confrontation. Comment alors répondre à une telle question ? Comment entrer dans le ton juste de L’Echange ? Il s’agit d’une véritable ascèse, d’une maturation alchimique qui oeuvre depuis très longtemps. Lire la suite

Aparté (3)

сонная улитка

Sans pratique, il n’est aucun processus alchimique de transformation, ni même aucune ouverture spirituelle possible. Tout au plus serons-nous à calquer des connaissances spirituelles et à les projeter sur notre mental, gourmand de toutes sortes de friandises. Que préférez-vous entendre : des paroles au pouvoir hypnotisant, des paroles soporifiques ou bien des vérités cuisantes mais pourtant toutes de bénéfice ? La frilosité humaine est assez étonnante. Une frilosité au bon saupoudrage d’humanisme épuisé qui voit le monde corrompu à son image ? Une minute de méditation vaut plus que toutes les promesses de ce monde. Il est étonnant d’entendre de tels propos, pourtant, ce monde est bel et bien corrompu. Aujourd’hui, La Terre Elle-même s’aligne sur notre propre projection … et actes, il faut oser le dire. Bien sûr au détour d’une rue, nous rencontrons les simples gens, ceux que j’aime tout particulièrement rencontrer, vrais et brutes tout à la fois. Ils sont certainement les plus à ne pas vous épargner. Ils vous renvoient à votre réalité, ces petites gens dont le cœur reste suspendu quelque part flottant dans votre jardin secret, sans besoin grand de rien exprimer. Et puis voilà que l’on fait la Rencontre d’un Sage, ce même Sage assis durant de nombreuses années, petit, voûté, éthéré de concentricité au sein du noyau Cœur, et il ne vous dit pas que ce monde est en sa phase culminante. Il vous regarde et vous parle si gentiment que vous vous sentez diminué : peu parviennent à L’Ecoute. Le corps se raidit des raideurs du cœur. La vision est semblable à une vue fulgurante retrouvée au sein des ténèbres. Observe la courbure naturelle. Le dos même du moindre insecte est à te parler. Vois la fourmi, observe le bourdon, regarde l’escargot. Ils sont là pour nous rappeler. Entends le vent dans les branchages et les feuilles de lui répondre. Voici que surgissent à la surface les rides imperceptibles de la libellule, puis au loin le papillon et ton âme devient le miroir des mille et un reflets parcourant la légèreté soyeuse. Soyez bons, soyez vertueux, soyez sincères, soyez à l’écoute. Le Vent lisse L’Eau de votre âme. Ne demeurez pas ici. Quittez ce monde. Quittez-le avant qu’il ne vous quitte. Aucune image ne doit  y demeurer. Libérez-vous des images, libérez-vous des images*…


* Ici image est à désigner toutes les projections mentales et toutes les identifications.

Genèse d’une Rupture : Périple au cœur de La Shâdhiliyya (2)

Résultat de recherche d'images pour "Mosquée bleue au caire"

(…) Nous découvrîmes le Caire. Malgré toutes les images affligeantes des effets de la modernité, que l’on voit un peu partout sur les médias, cette ville fut révélée en sa plus totale virginité. Nous réalisions amplement, avec l’immense gratitude qui jaillissait de notre cœur, que ce Périple, au sens le plus entier du terme, était, à proprement parler, un miracle de Dieu. Toutes les conditions, pour que cela puisse se dérouler le plus favorablement possible, avaient été mises en place. Même si le voyage allait sollicité de notre part un grand effort, lié au fait, que nous allions être presque vingt quatre heures sur vingt quatre à nous déplacer et à visiter les tombeaux des Saints (RA), nous étions en une joie effervescente. Imaginez le bonheur de nous rendre chez « Eux », ceux que nous avions « fréquentés » durant de nombreuses années, vivant et buvant de l’intérieur leurs paroles, marchant à leur rythme jusqu’à basculer en cette puissante vibration d’une Réalité qu’ils étaient à vivre et dont ils étaient à témoigner. Très modestement, presque tremblant, nous avions eu cette hardiesse de la jeunesse de nous « asseoir » en leur compagnie, osant à peine respirer, feuilletant leur livre avec une solennité presque grave. Nous marchions en leur compagnie, rompant avec le rythme pressé du monde environnant. Chaque mot devenait à lui-seul L’Echo en silence. Lire et se laisser compénétrer en cette résonance. Leur propos, à eux-seuls, nous ont guidée dans le labyrinthe de l’existenciation, nous donnant à cette Reliance sans que rien ne nous trouble, venant se loger le plus naturellement du monde en notre cœur. Je savais que ces Saints n’étaient pas morts, qu’ils étaient juste passés de l’Autre côté. La Lumière les avaient traversés et allumés leur Être. Ils étaient telles des veilleuses dans nos nuits obscures. Cette qualité de pionniers est de fait à rendre manifeste des viatiques de Souvenance et de Reliance. L’Âme peut les recevoir. Elles les accueille en la plus intime et profonde Reconnaissance. Les Prophètes et les Saints de toutes les Traditions sont la phase ultime de notre propre culminance, de notre réalité conscientisée. Leurs paroles relèvent des plans supérieurs de notre propre cheminement, et quand même certains Saints n’accomplissent pas toute leur réalité matricielle en ce monde, ils sont des pérégrinants. Ils sont en La Dimension du Supra-Mental et poursuivent leur Ascension sur d’autres modalités. Et comment en serait-il autrement, lors que La Boucle des naissances et des morts est enfin rompue, et que le voyage continue ? Car L’Océan de Dieu est sans fin…

Le Caire est une merveilleuse ville. Lors que nous fûmes sur ses hauteurs, les myriades de coupoles de toutes obédiences offraient une vue assez surprenante : les couleurs semblaient presque irréelles. Je me crus volontiers dans un pays des mille et une nuits. A l’intérieur, l’architecture médiévale était d’une beauté à vous couper le souffle. Ces lieux marginaux de par leurs vibrations spécifiques gardent leur atemporalité et vous donnent à cette perception, même momentanée. Ils sont puissants de cette profondeur, de cette vie intérieure, et ils ont ce pouvoir de vous ramener à l’essentiel. Ces lieux vous arrêtent. Lors, il n’est plus ni lieu ni espace, mais bien cette expansion quasi sur-dimensionnée qui provoque en vous ce Retour. Le Lieu vous appelle et vous parle de vous-même, celui que vous camouflez sans cesse, que vous niez sans même vous en rendre compte. Le Lieu vous dépouille de l’inutile et vous donne de nouveau à votre crucialité. Il devient le prétexte de l’émergence de votre Souvenance. Semblable perception peut se vivre au sein des cathédrales, dans les temples anciens, ou même au sein de la nature. Lors que nous nous préparons à accueillir, nous devenons La Coupe. La Coupe nous donne alors de plus en plus à la réceptivité et donc à la Reliance.

A suivre…

L’Aube

Camille Corot (1796-1875, French). "The Italian Goatherd," c.1847. Oil on canvas. Musée du Louvre, Paris.Peinture de Jean-Baptiste-Camille Corot (1796-1875)

L’Aube l’invitait à la marche. Au loin, le coq lançait L’Appel, celui des sous-bois mélancoliques, celui des feuilles parfumées de rosées matinales, celui des fougères secrètes ombrées par les grands chênes et celui des féeriques clairières. Souvent, il sortait à jeun, enfilant un long manteau de laine et empoignant fermement son bâton, qui  le servait en diverses occasions, lors de ses promenades. Chaque fois, il se laissait à cette résonance forte de son langage prégnant. Il aimait à voguer au silence à peine interrompu dans la Nature, sans cesse vierge au regard étonné de son esprit. Combien de fois s’était-il attardé, sans plus compter le temps, ne dédaignant aucune des subtilités qui se voulaient se révéler comme complices devant la concrétude palpable qui souvent le rattrapait et le heurtait sauvagement, tous ses sens en éveil ? Le chemin lui parlait, tout autant que l’incertitude de la destination. Lui était-il réellement nécessaire de savoir avec exactitude où ses pas allaient le mener ? L’idée était vague de toutes les probabilités, de toutes les écorchures possibles en cette intemporalité. L’Esprit n’a aucune destination, puisqu’Il est chez Lui, partout et partout les yeux se posent, se font et se défont des abstractions et des matérialisations. Il avait remarqué cette lenteur du mouvement, et simultanément ces ouvertures en ces perceptions accrues. Il pressentait l’étrangeté d’une telle vision du monde, mais il ne cherchait pas consciemment à la développer. S’offrait-elle à lui, spontanément ? Quelques bruissements dans les fourrés lui donnait à saisir dans l’instant cette complicité émouvante avec quelque bête. Un mulot, ou bien quand il faisait chaud, un lézard farouche. Sur les arbustes, les moineaux ne manquaient jamais de marquer leur présence par des bavardages surréalistes. Que racontez-vous donc, Oh oiseaux, avec tout le sérieux que peuvent avoir des êtres animés par la grandiloquence ? Des secrets, il en avait souvent surpris au détour d’un sentier. Même la terre soupirait après la longue nuit froide, à la clarté timide de L’Aube rayonnante, en ces transparences, révélées aux ourlets des feuilles mortes. Il aimait tout particulièrement la présence persistante des feuilles hivernales du chêne. Qu’était-elle donc à évoquer de la sorte, cette feuille dorée aux nuances presque cuivrées ? Il fut soudain traversé par cette fulgurance : la vie est une succession de transformations, une persistance étrange dans l’éphémérité. La nature est donc en notre balbutiement, en notre écoute parcellaire, en ce morcellement de soi, à nous parler, à nous faire le récit d’une longue histoire, la nôtre. Est-elle notre propre regard cristallisé sur les veines du Temps ? Est-elle le frissonnant rappel d’une connaissance, lors que notre instinct, indomptable violence, se voudrait la fuir ?

© Océan sans rivage, Chemin de Convergence ou L’Arborescence Inouïe

L’Écriture est une Lecture

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L’Ami,

Qui regarde aux tréfonds, laissant ainsi L’Écho en ondes successives faire courir les mots, et que sont donc ces mots s’ils ne sont pas cette incisive perception jaillissante au Silence de La Vacuité ? L’hébétude vient de cette propension à L’Acceuil. Lors que nous écoutons un son, n’est-il pas à nous révéler la perfection même de Sa Réalité ? Il n’est pas un seul instant qui ne devienne cette béance, porte délibérément ouverte à cette perception. Cela est Le Temps. Peut-être, devrais-je plutôt écrire que Cela est le hors-temps ? Cette Apnée est une Lumière suspendue à La Perception accueillante. Il n’est plus de bruit qui nous assaille ; il n’est plus l’envahissement d’un quelconque parasite mental. La Brise caresse les cordes vibratoires du centre, noyau béat du Coeur, Rubis dilaté aux Transparences d’un autre monde. Nous sommes en cette disposition innée, inaltérée, pure de toute appréhension. La vraie Liberté se révèle lors que nous nous affranchissons de nos peurs vis-à-vis de ce qui nous apparaît comme éloigné de nous, et que nous admettions qu’une perception autre que la nôtre soit possible. L’inconnu est Le Caché au sein même de La Réalité manifestée, tandis que celui qui est à vivre cette traversée en fulgurance, découvre progressivement le lien avec L’Apparent, comme les lettres deviennent pour l’enfant qui apprend, à la fois son, forme et sens. Les lettres ne sont pas uniquement visibilité cursive, devenues inertes en la vision figée. Les lettres s’assemblent, forment les mots et désignent une réalité. Cette Réalité est exponentielle de sens et de Reliance. Notre Être est une véritable Arche. Une Mémoire, concentration infinitésimale de données. Il ne s’agit pas de nous réduire aux émotions et de proclamer : je ressens, donc je suis. Cela serait proprement nous enfermer dans une sorte de réalité exclusivement liée à nos cinq sens, indéfiniment. Plus je sens et plus je suis. Ce qui explique cette frénésie des sens. Sensation d’exister. Le fait même de l’écrire me donne à voir l’absurdité de cette exclusivité. Nous pourrions jouer ainsi : je sens que je raisonne donc j’existe. Je sens que je parle donc j’existe. Je sens que j’écris donc j’existe. Je sens que je touche, je sens que je suis aimée, je sens que je décide, je sens que je ressens, tout cela pour dire : j’existe, j’ai existé. Au revoir les amis, j’ai fait ce que j’ai pensé, ce que j’ai ressenti, c’était très bien . Je devais passer par là, c’était très bien. Il y a des choses bien étranges sur cette terre, mais j’ai existé. Il y a beaucoup de vrai dans ce raisonnement, et une infinité d’absurdités. Eu égard à la multitude de réalités en ce monde, puis-je me contenter d’une telle compréhension ?  L’Ami,  nous avons le devoir du Regard. J’entends par là que nous nous devons de chercher. Telle est notre responsabilité. En tous les cas, nous ne pouvons nous vivre en dessous de cette conscience. Nous ne pouvons manquer ce Rendez-vous. L’Ami, nous sommes semblables à une herbe, un caillou, une goutte d’eau, un bruissement dans les feuillages. Nous sommes. Il est en nous cette soif qui nous guide. Qui nous a donné à cette soif ? Quand je dis nous, suis-je à évoquer ma seule personne ? Cela semble improbable, car Cela nous a devancé et nous sommes à Le Retrouver. L’Écriture est une Lecture. Nous lisons assis au bord du monde, en Lui, de troublante et majestueuse beauté, laissant les sens intérieurs s’ouvrir au musc de La Corolle. Nous ne le dirons jamais assez : nous sommes cette Semence en germination d’être. Celui qui entend L’Appel n’a de cesse de Lui répondre. L’Appel est puissant et nous ne laisse aucun choix. Sa Voix retentit comme une plainte dans la nuit de notre âme. Lors que nous apprenons à nous voir, lors que nous faisons un pas, Il vient… Et nous ne pouvons plus jamais faire comme si Cela n’avait jamais été. Alors, nous agréons L’Oeuvre et nous Lui témoignons de Sa propre Conscience, de Sa Révérence de par même Sa Présence révélée.

Genèse d’une Rupture : L’Accueil

« Salomon hérita de David ; il dit : Ô hommes, la langue des
oiseaux nous a été enseignée, et nous avons reçu le don de toute
chose. Certes, c’est là une grâce évidente. » (Coran : 27; 16)

At One with Holy Spirit ~ An incarnating green exercise in pastel 19x27 $850 |  Liane Collot d'Herbois | Waldorf PaintingPeinture de Liane Collot d’Herbois

Certaines écritures ne relèvent aucunement des mêmes sphères de conscience, et lors que La Lecture est à se faire, le dépassement de soi est indubitablement la stricte nécessité objective que l’on puisse adopter. Si l’on aborde les textes par l’émotionnalité, l’on est forcément dans ce manichéisme assez puéril qui est de réduire à son moi toute sorte d’appréciation. L’interprétation est une réduction. Certes, nous pouvons nous sentir en affinité ou non avec tel ou tel écrit. Il n’empêche que le vrai critère de lecture est d’abord l’intention. Que cherché-je ? Il est un fil conducteur qui se rend manifeste comme le miracle de La Guidance. Pourquoi suis-je en ce schéma plutôt qu’en un autre ? Pourquoi en la singularité de ce qui est mon existenciation suis-je celle ou celui-là ? Le rapport au monde, le rapport aux choses, le rapport aux autres, le rapport aux événements et aux idées relèvent précisément de cet angle de vue que nous donne La Conscience. La multiplicité des êtres en leur particularité interpelle tout chercheur. L’Amour est au sommet de La Hiérarchie. La Vie s’éclaire de cette Réalité. Sans Amour, il n’est aucune Lumière. Sans Lumière, il n’est aucune Connaissance. Sans Connaissance, il n’est aucune Sagesse. Sans Sagesse, il n’est aucune Cohésion. Sans Cohésion, il n’est aucune Unité. Sans Unité, il n’est aucune paix possible. Sans paix, il n’est aucune Transcendance. Sans Transcendance, il n’est aucune évolution. Sans évolution, la régression s’installe, et les soubassements de l’être usurpent les principes fondamentaux de Sa Réalité Humaine pour devenir le délire psychotique et primaire de ce qui n’est plus rien qu’une croyance, quelle qu’elle soit, du reste, car il est entendu que toute illusion se cherche une concrétude et devient un dogme et de fait, en se formalisant, une croyance identitaire. Tout être se cherche son principe quintessencié. Mais, toute personne s’égare en retardant son véritable choix conscient. Le Choix est une Conscience. Pourtant, la plupart du temps les gens ne font aucun choix. Sont-ils à l’imaginer ? Chaque jour apporte son éclairage. L’Homme est fait pour apprendre. Or, pour ce faire, il devrait s’exercer à la libération. Un cheminant spirituel est quasiment un anarchiste. Il reste en sa vigilance et s’oriente toujours vers L’Imperturbabilité. Telle est La Délivrance. Apprendre, c’est se laisser être en L’Apprentissage. C’est être en L’Accueil. Le terme accueillir est à nous rappeler en hébreux et en arabe ces termes assez significatifs et qui désignent aussi un des plus hauts niveaux du cheminement initiatique. Kabbale, Qabala, Quibla, Qalb (cœur en son pivotement, en son renversement de la toute possibilité alchimique qui devient Qalaba...) Se tourner en L’Orient de son Intention, c’est précisément faire Acte de Retour, et de fait, aller en La Conscience du Cheminement. Alors, Le Langage est Réel de Son Alchimie et ne relève plus des rotations permanentes de l’ego qui patine en sa sphère de croyance irréalisée. Une croyance qui n’entre pas en mouvance, et en l’alchimie de la transformation devient la caducité. Néanmoins, rien n’est figé, même en ce qui semblerait être un échec. Il n’est d’échec qu’en l’appréciation limitée et limitative qui relève de l’opinion. Telle est la différence entre la position d’un être spirituel et celui qui n’a comme fil conducteur que ses émotions, position objective et insupportable pour celui qui ne sait pas encore. Sans le dépassement, nous n’entrons pas en L’Echo, cette Beauté du Jaillissement, et La Fécondité de L’Echange. Nous demeurons passifs dans les compulsions compensatoires, tandis que le cheminant spirituel est précisément actif dans le passif, le laisser-agir qui est La Résonance de ce qui se laisse apprendre. Tel est L’Accueil. Tel est L’Amour de L’Origine. Tel en est-il de L’Amour en Sa Puissance Enseignante.