« Salomon hérita de David ; il dit : Ô hommes, la langue des
oiseaux nous a été enseignée, et nous avons reçu le don de toute
chose. Certes, c’est là une grâce évidente. » (Coran : 27; 16)
Peinture de Liane Collot d’Herbois
Certaines écritures ne relèvent aucunement des mêmes sphères de conscience, et lors que La Lecture est à se faire, le dépassement de soi est indubitablement la stricte nécessité objective que l’on puisse adopter. Si l’on aborde les textes par l’émotionnalité, l’on est forcément dans ce manichéisme assez puéril qui est de réduire à son moi toute sorte d’appréciation. L’interprétation est une réduction. Certes, nous pouvons nous sentir en affinité ou non avec tel ou tel écrit. Il n’empêche que le vrai critère de lecture est d’abord l’intention. Que cherché-je ? Il est un fil conducteur qui se rend manifeste comme le miracle de La Guidance. Pourquoi suis-je en ce schéma plutôt qu’en un autre ? Pourquoi en la singularité de ce qui est mon existenciation suis-je celle ou celui-là ? Le rapport au monde, le rapport aux choses, le rapport aux autres, le rapport aux événements et aux idées relèvent précisément de cet angle de vue que nous donne La Conscience. La multiplicité des êtres en leur particularité interpelle tout chercheur. L’Amour est au sommet de La Hiérarchie. La Vie s’éclaire de cette Réalité. Sans Amour, il n’est aucune Lumière. Sans Lumière, il n’est aucune Connaissance. Sans Connaissance, il n’est aucune Sagesse. Sans Sagesse, il n’est aucune Cohésion. Sans Cohésion, il n’est aucune Unité. Sans Unité, il n’est aucune paix possible. Sans paix, il n’est aucune Transcendance. Sans Transcendance, il n’est aucune évolution. Sans évolution, la régression s’installe, et les soubassements de l’être usurpent les principes fondamentaux de Sa Réalité Humaine pour devenir le délire psychotique et primaire de ce qui n’est plus rien qu’une croyance, quelle qu’elle soit, du reste, car il est entendu que toute illusion se cherche une concrétude et devient un dogme et de fait, en se formalisant, une croyance identitaire. Tout être se cherche son principe quintessencié. Mais, toute personne s’égare en retardant son véritable choix conscient. Le Choix est une Conscience. Pourtant, la plupart du temps les gens ne font aucun choix. Sont-ils à l’imaginer ? Chaque jour apporte son éclairage. L’Homme est fait pour apprendre. Or, pour ce faire, il devrait s’exercer à la libération. Un cheminant spirituel est quasiment un anarchiste. Il reste en sa vigilance et s’oriente toujours vers L’Imperturbabilité. Telle est La Délivrance. Apprendre, c’est se laisser être en L’Apprentissage. C’est être en L’Accueil. Le terme accueillir est à nous rappeler en hébreux et en arabe ces termes assez significatifs et qui désignent aussi un des plus hauts niveaux du cheminement initiatique. Kabbale, Qabala, Quibla, Qalb (cœur en son pivotement, en son renversement de la toute possibilité alchimique qui devient Qalaba...) Se tourner en L’Orient de son Intention, c’est précisément faire Acte de Retour, et de fait, aller en La Conscience du Cheminement. Alors, Le Langage est Réel de Son Alchimie et ne relève plus des rotations permanentes de l’ego qui patine en sa sphère de croyance irréalisée. Une croyance qui n’entre pas en mouvance, et en l’alchimie de la transformation devient la caducité. Néanmoins, rien n’est figé, même en ce qui semblerait être un échec. Il n’est d’échec qu’en l’appréciation limitée et limitative qui relève de l’opinion. Telle est la différence entre la position d’un être spirituel et celui qui n’a comme fil conducteur que ses émotions, position objective et insupportable pour celui qui ne sait pas encore. Sans le dépassement, nous n’entrons pas en L’Echo, cette Beauté du Jaillissement, et La Fécondité de L’Echange. Nous demeurons passifs dans les compulsions compensatoires, tandis que le cheminant spirituel est précisément actif dans le passif, le laisser-agir qui est La Résonance de ce qui se laisse apprendre. Tel est L’Accueil. Tel est L’Amour de L’Origine. Tel en est-il de L’Amour en Sa Puissance Enseignante.