وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ آمِنُوا كَمَا آمَنَ النَّاسُ قَالُوا أَنُؤْمِنُ كَمَا آمَنَ السُّفَهَاءُ أَلَا إِنَّهُمْ هُمُ السُّفَهَاءُ وَلَكِنْ لَا يَعْلَمُونَ
Coran, S II, V 13 : Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent : « Croirons-nous comme ont cru les faibles d’esprit ? » Certes, ce sont eux les véritables faibles d’esprit, mais ils ne le savent pas.
Matthieu 18:3 : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
Les délices se déclinaient de plusieurs façons et chacun se pouvait se rejoindre, s’unifier, ou former des parcelles singulières du Jardin que l’on était à visiter.
L’on peut s’étonner de l’écartèlement béatique de l’ouverture spirituelle, et l’on peut s’étonner encore plus de cette propension que l’homme oriental manifeste en s’épanchant spontanément des effets de la Liberté. Liberté liée à la déchirure des voiles du monde du cœur. L’on peut encore plus s’étonner de la propension que l’homme oriental a d’entrer dans les effluves même du monde de l’Âme. L’on s’étonne de son attachement sans contrainte à l’Amour, celui du monde Divin. Or, chose surprenante, les êtres éclos sont ceux mêmes qui sont les plus libres, mentalement, émotionnellement, socialement, et la fulgurance du monde des Royaumes subtils les atteint en plein cœur. Encore plus étonnant, ce sont ceux-là mêmes qui sont tant et si bien délivrés qui sont les enfants, les enfants des Jardins subtils.
J’ai vu de petits enfants en rangs serrés pleurer chaudement et ils étaient pourtant des adultes. Ils avaient été touchés par la Grâce de la délivrance. Cette dernière pouvait s’installer définitivement en eux et leur donnait accès à la suite du chemin spirituel, ou bien les traverser et les éclairer, le temps de les jeter dans l’océan de la perplexité. Leur cœur, libéré du monde des apparences, du monde de la faim, du monde de la pauvreté, du monde des souffrances, du monde des revendications, des nervosités, des colères, des compétitions, reconnait avec une réalité virginale, Le Seigneur et Sa Sagesse. Ces enfants voient le Créateur avec une clarté fluviale peu commune, un discernement inclusif, unifié, depuis l’état d’évidence lié à l’Unification. La plupart des gens n’aiment pas être associés avec ce qui leur apparaît comme la simplicité, la sottise, la pseudo-ignorance. Mais, n’ont-ils pas encore saisi qu’ils sont ce qu’ils nomment ? L’enfant de ces pauvres est leur âme Divine, et quand même ils sont souvent issus du peuple, ils sont des êtres d’une grande générosité, d’une beauté indéniable, discrets la plupart du temps, ne cherchant nullement à discuter, êtres d’Amour et de simplicité. On les reconnaît car, très peu vindicatifs, ils passent dans le sillon de la vie et prennent la main des pauvres, des Sages, des Prophètes, et chose plus inouïe, ils s’emparent spontanément de la Main de Dieu avec le sourire de leur pleine juvénilité et de leur pleine béatitude.