Au cœur

Au cœur, la croisée. Au cœur, Celui qui s’annonce. Au cœur, Celui qui t’attend. Au cœur, Celui qui t’ouvre à la perception de Lui. Au cœur, Celui qui te donne les étapes du voyage. Au cœur, la Présence. Au cœur, l’étendue infinie. Au cœur, l’Enseignement. Au cœur, les effets de l’ouverture. Au cœur, le cœur de l’intimité. Au cœur, la certitude. Au cœur, la Vie et la Mort. Au cœur du cœur, les royaumes infinis et l’Intelligence. Au cœur du cœur, il n’est plus aucune résistance. Au cœur, la Soumission et la Reconnaissance. Au cœur du cœur, la Force. Au cœur du cœur, la vibration des infinitudes de la Présence. Au cœur du cœur, l’Amour. Au cœur de l’Amour, la Connaissance. Au cœur du cœur de la Connaissance, la Reliance. Au cœur du cœur du cœur, la Joie. L’Ami est au Cœur, les hauteurs du cœur, la percée de toutes les Voies, l’Accueil de tous les mondes, la béatitude de toutes les Joies, l’Unité de toutes les Connaissances et le Rire des Retrouvailles : exultation de Lui en Lui !

Le Vivant

Lors que nous disons Vivant, que sommes-nous à désigner ? Ce qui semble assez surprenant en cette ère du Kali Yuga, c’est précisément, la non possibilité manifeste d’entrer en résonnance, même en correspondance avec le Vivant.

L’on pourrait se contenter de la commune définition, ou même, l’on pourrait se contenter de la définition la plus élaborée qui soit des termes employés. Le Vivant. Mais comprendre le Vivant ? Qu’en est-il de Celui-ci ? Ensuite, comment com-prendre (en nous) que les mots provoquent telle ou telle émotion, ou parfois aucune. Il est assez curieux d’observer cela, pour qui veut bien observer. Il est assez curieux de voir combien quelques lignes peuvent susciter, à elles seules, telle ou telle réaction. Ce qui relève de l’abstraction, ce qui relève du subtil, voir de l’invisible sont potentiellement source de résonance, de réactions diverses, voire de totale indifférence. Etonnant ! Alors, de nouveau, nous sommes amenés à nous demander ce que peut bien être le Vivant. Vous noterez aisément que j’y mets une majuscule. Cette dernière est là pour marquer une Réalité supérieure, totalisante, universelle, principielle. L’Essence. La réduction, ce serait de considérer que nous sommes des dictionnaires ambulants. La réduction serait de croire que ce qui relève de la réaction face au Vivant est lié exclusivement à un enseignement formel. Or, si nous apprenons les mots, comment avons-nous lié cela aux émotions ? Comment avons-nous lié cela à la pensée, aux concepts ? Certes, nous ne sommes pas une coquille vide que nous remplissons, au fur et à mesure. Réfléchissez-y bien ! Serait-on à nous limiter à n’être que des entonnoirs? Pourtant, Tout est Vivant ! Tout est agissant !

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De l’acharnement à tout anéantir, à tout séparer

Du désir de vie, au désir d’être, et du désir d’existenciation, au désir de l’anéantissement, dissolution dans le Non-Être, uni à l’incréé, puis du désir d’apparaître par l’Être, en Le Créé, telle est la Beauté du Message Divin. S’est caché dans les effluves des Religions, Son Verbe, éclot en des milliers de Ruissellements. Depuis la goutte d’Eau, l’infime, la Parole vibre des mille et une unités. Ne sépare pas l’embryon du fœtus, ni ne sépare le plasma du cordon ! Quel acharnement à vouloir dissoudre le Créé ! Comment ? Si tu ne vois pas la Sagesse d’un Arbre, comment peux-tu entrer dans la sève de Sa Réalité ? A la Lumière de Sa Volonté, ne subsiste aucune séparation. A la Lumière de Son Regard, L’Intérieur et L’Extérieur sont les deux Mains de L’Unité ! Cet équilibre par lequel Il a désiré Se faire connaître dépasse le Bonheur et L’Êtreté, car Lui L’Immutable est au-dessus de toute prescription, lors qu’Il est Celui qui prescrit. Si tu ne vois pas Son Ordre, si tu ne vois pas l’intériorité comme Essence-Une au Substrat de Sa Volonté, telle une Bouche éclose et révélant Sa Beauté, si tu ne vois pas la Source-Une, alors, tu ne vois ni l’intérieur, ni l’extérieur, et je gage que ta stabilité soit une ruse. Ne cède ni à l’attraction de ce monde, ni à l’attraction d’un autre monde, L’Eternel est au-delà du monde visible, en la Quintessence d’une suprême Volonté.

Rencontre avec le Maître : L’inversion

Structuration spirituelle ou effet de l’expérience initiatique.

Lors qu’il s’assit face à moi, si près, je me sentis fondre. Son corps avait pris la forme d’un océan. Je distinguais avec une grande netteté le ressac des vagues, et j’entendais même leur souffle s’enrouler sur l’écume frémissante. Lors qu’effrayée, sa main bien en chair me retint, je m’apaisais et compris que je devais lui faire totalement confiance. Je tentais de ne pas succomber à la violence des secousses de mon cœur. Il m’invita à respirer lentement, à retenir mon souffle. Il me mena vers l’apnée silencieuse. Tout en continuant d’être submergée par son océan, j’appris à entendre les battements de mon cœur, à entrer dans ce qui se trouvait entre les deux mouvements du balancier intérieur. Entre en résonnance ! me lança-t-il avec autorité.

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L’âme orientale

A propos de l’âme orientale, écrit en 2013 avec quelques retouches.

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L’âme orientale n’est donc pas la désignation d’un espace géographique, ni les spécificités identitaires d’un être, mais plutôt une sorte de Souffle intérieur qui est pré-établi en nous, et qui sous le poids social et psychique se trouve relégué au plus profond de nos abysses, ne demandant qu’à être réveillé et à éclore tel le Lotus de l’étang.

Pourquoi parler d’âme orientale ?

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Il y a, en Orient Spirituel, cette dimension quasi irrésistible, irrépressible de l’Amour, de la Contemplation et de l’Union. C’est comme une évidence, une mémoire simultanée avec l’existence, le monde visible et le Commencement. Rien n’est séparé, tout demande à être retrouvé…

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Pauvres et libres

وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ آمِنُوا كَمَا آمَنَ النَّاسُ قَالُوا أَنُؤْمِنُ كَمَا آمَنَ السُّفَهَاءُ أَلَا إِنَّهُمْ هُمُ السُّفَهَاءُ وَلَكِنْ لَا يَعْلَمُونَ

Coran, S II, V 13 : Et quand on leur dit : « Croyez comme les gens ont cru », ils disent : « Croirons-nous comme ont cru les faibles d’esprit ? » Certes, ce sont eux les véritables faibles d’esprit, mais ils ne le savent pas.

Matthieu 18:3 : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Les délices se déclinaient de plusieurs façons et chacun se pouvait se rejoindre, s’unifier, ou former des parcelles singulières du Jardin que l’on était à visiter.

L’on peut s’étonner de l’écartèlement béatique de l’ouverture spirituelle, et l’on peut s’étonner encore plus de cette propension que l’homme oriental manifeste en s’épanchant spontanément des effets de la Liberté. Liberté liée à la déchirure des voiles du monde du cœur. L’on peut encore plus s’étonner de la propension que l’homme oriental a d’entrer dans les effluves même du monde de l’Âme. L’on s’étonne de son attachement sans contrainte à l’Amour, celui du monde Divin. Or, chose surprenante, les êtres éclos sont ceux mêmes qui sont les plus libres, mentalement, émotionnellement, socialement, et la fulgurance du monde des Royaumes subtils les atteint en plein cœur. Encore plus étonnant, ce sont ceux-là mêmes qui sont tant et si bien délivrés qui sont les enfants, les enfants des Jardins subtils.

J’ai vu de petits enfants en rangs serrés pleurer chaudement et ils étaient pourtant des adultes. Ils avaient été touchés par la Grâce de la délivrance. Cette dernière pouvait s’installer définitivement en eux et leur donnait accès à la suite du chemin spirituel, ou bien les traverser et les éclairer, le temps de les jeter dans l’océan de la perplexité. Leur cœur, libéré du monde des apparences, du monde de la faim, du monde de la pauvreté, du monde des souffrances, du monde des revendications, des nervosités, des colères, des compétitions, reconnait avec une réalité virginale, Le Seigneur et Sa Sagesse. Ces enfants voient le Créateur avec une clarté fluviale peu commune, un discernement inclusif, unifié, depuis l’état d’évidence lié à l’Unification. La plupart des gens n’aiment pas être associés avec ce qui leur apparaît comme la simplicité, la sottise, la pseudo-ignorance. Mais, n’ont-ils pas encore saisi qu’ils sont ce qu’ils nomment ? L’enfant de ces pauvres est leur âme Divine, et quand même ils sont souvent issus du peuple, ils sont des êtres d’une grande générosité, d’une beauté indéniable, discrets la plupart du temps, ne cherchant nullement à discuter, êtres d’Amour et de simplicité. On les reconnaît car, très peu vindicatifs, ils passent dans le sillon de la vie et prennent la main des pauvres, des Sages, des Prophètes, et chose plus inouïe, ils s’emparent spontanément de la Main de Dieu avec le sourire de leur pleine juvénilité et de leur pleine béatitude.

Lumière sur Lumière

Coran 24 : 35 – Dieu (L’Un) est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d’un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut. Dieu propose aux hommes des paraboles et Dieu est Omniscient.

Si tu dis que ce sont les yeux qui voient, alors tu n’as rien vu. Et si tu dis que ce sont les oreilles qui entendent, alors, tu n’as rien entendu. Et si tu dis que c’est le nez qui perçoit, alors tu n’as rien perçu. Et si tu dis que ce sont les mains qui touchent, alors, tu n’as rien touché. Et si tu dis que c’est ta bouche qui parle, alors tu n’as pas parlé. Et si tu dis que ce sont tes jambes qui te font avancer, alors tu n’as pas avancé. Ce qui disparaît, a-t-il le pouvoir sur ce qui apparaît ? Et ce qui apparaît est-il le fruit de ton apparition ? Lors que le cœur est submergé de lumière qui ne vient ni d’ici, ni de là, à peine touché par la grâce effusive d’un Au-delà, essence de nature supranaturel, qui n’est ni à droite, ni à gauche, qui n’appartient à aucun espace localisable, lors que le cœur entre en contact avec cette Lumière, une Lumière fluviale mais qui n’est pas eau, dotée des quintessences de nature à éveiller le cœur à sa réalité initiale, ce cœur qui n’est pas l’organe du corps, mais bien cœur subtil de l’Esprit, cœur appartenant à une poitrine secrète, trésor de l’homme Adamique, cœur ouvert à la chambre nuptiale, celle des épousailles des deux mondes, alors le monde s’éclaire et perçoit par cette Lumière. Il voit chaque herbe tel un dynamique langage ; il entend les bruissements de toutes choses, vocables intelligibles de la Réalité du monde d’ici-bas, puis Celle des mondes qui s’offrent à la perception de chacune des sphères correspondantes de la conscience.