Méditation (34)

L’harmonie consiste à ne jamais s’absenter du monde créé par une vision erronée, or est erroné tout ce qui n’est plus Reliance en La Présence de L’Instant révélé. M’as-Tu appelée, je viens en courant sans délaisser un seul instant de cette crucialité et mes pas ont enclenché le chemin qui vient de Ton Appel et je viens en courant, répondant à L’Appel, car c’est en Lui que L’Instant naît. De Toi à moi est : Je suis Là.

Il ne saurait s’absenter un seul instant, comme Il n’est jamais à disparaître un seul instant. Ni les étoiles, ni Le Soleil, ni La Lune. C’est au-delà quand Lui est en Lui, le monde jaillit et ne périt pas. La Conscience éclot et ne s’évanouit pas. L’Instant est naissance du monde imaginal, et c’est à ce Royaume que mène La Verticalité.

Ma-Ananda Moyi

L’origine de nos souffrances, c’est que nous nous agrippons à un aspect que nous croyons réel. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la joie vraie n’existe que dans la vie spirituelle. Le seul moyen d’en faire l’expérience est de connaître et de comprendre ce qu’est réellement l’univers. Nous devons orienter notre esprit pour voir que le monde entier est divin.

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Ce n’est pas dans le monde extérieur que vous trouverez la paix. Creusez au fond de vous-même et vous trouverez la perle inestimable.

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Ce que l’on pense, on le devient. Lire la suite

Falsification et mystification

Peinture de John Michael Wright (1617-1694)

Du côte de La Lumière, j’ai vu l’eau vive ruisseler ces mots de la mémoire comprise et le sens à tout ce chaos. Ni indifférence, ni même mépris devant les vagues rugissantes d’un monde qui s’essouffle. Centré au point névralgique, le cœur fusionne avec La Loi du Rêve. Comment pleurer ce qui enfin dévoile la réalité de La Nature profonde, comment s’insurger contre La Volonté de La Vie qui porte en Elle sa maladie et son remède ? Celui qui se soulève contre les injustices, n’en a-t-il point commise qu’il faille constamment toujours pointé du doigt l’autre et penser que le monde va mal ? Je ne pense pas une seule seconde que crier vaille quelque chose, lors que le plus élémentaire n’a pas été conquis, et c’est en nous que tout commence, et c’est en nous que tout doit éclore de l’indicible beauté. Nous sommes L’Arche et ici, nous ouvrons La Corolle à L’Éternité. Si nous entendons le Chant lumineux d’un seul oiseau, et si nous courons avec l’effervescence d’un ruisseau, et si nous caressons le vent de nos mains disposées à L’Accueil, alors, rien n’est à périr, pas un seul instant, et tout reste intact tandis que l’injustice apparente des hommes est, en vérité, le signe du Retour à La Beauté. L’enfant intérieur n’est pas l’enfant qui se déguise dans la manifestation de son irresponsabilité. Je lis ça et là certains qui prétendent vivre leur enfant, mais leurs mots et leurs gestes trahissent qu’ils ne le sont pas. L’Enfant est Le Logos, La Parousie du Verbe Christique. Il peut se manifester sous diverses formes, mais Son Essence est un Parfum hors du monde et hors de tout ce que l’on connaît. Les mots sont pointus et ceux qui imitent les mots sont aussi ceux qui participent à l’injustice. Ne trompez pas les mots car ils vous écorcheront vifs, puisqu’ils sont eux-mêmes vivants de leur pleine vivance, et leur vibration est un scalpel qui sait retrouver, sans nul doute, leur façonneur. Devenez les patients de votre propre histoire et infusez le vrai. Or, le menteur ne sait pas toujours qu’il est un menteur. Mais l’hypocrite est le plus terrible des falsificateurs, puisque c’est à lui qu’il ment tout d’abord, sans discontinuer, et qu’il sème ainsi, le venin de la séparation, mais plus que tout, la confusion. Ne prétendez plus ce que vous n’êtes pas et soyez vifs de votre réalité. Cela vous servira plus que vous ne pouvez l’imaginer, car celui qui cultive le vrai rencontre toujours le vrai. Ne semez pas le mensonge car, il est le signe évident de votre propre corruption.


Note du Relayeur : il est clair, ici, que je n’évoque pas le moins du monde le travail de ceux qui sont agis pour co-participer à cette réunification et qui consiste aussi à dénoncer certaines abjections séculières. Avertir et conseiller, telle est la mission des êtres engagés et en eux-mêmes et vis-à-vis de leurs frères. Faut-il pour autant qu’ils soient à travailler d’abord en eux-mêmes cette réunification, sinon, même à leur insu, ils seront à propager la confusion.

 

Aparté (5)

Il est étonnant à quel point ce monde nous guérit de lui-même. Plus il se donne à voir, et plus il s’annihile en nous. Devrions-nous dire qu’il est sa maladie et qu’il nous donne à la guérison ? Certes, le remède est bien en nous, tout comme La Réalité suprême. Nous sommes au centre de L’Océan intérieur et en Lui, il n’est aucun remous. Même l’observation se concentre en notre Devenir, puisque l’illusion manifeste d’un monde cloisonné, d’un monde compulsif, proche de la démence nous est totalement devenu étranger. Oh ! bien sûr, nous y sommes, mais nous y sommes à partir d’un Centre. Était-ce le dernier soubresaut d’une âme qui se libérait des griffes d’un puissant sortilège ? Où bien était-ce le bout du monde qui se devait se montrer, faisant apparaître enfin la jetée vers l’autre rive ? Ce n’est pas nous qui quittons ce monde, c’est lui qui se quitte en nous. Si un jour, nous avions vécu une certaine crainte, c’est celle-là même qu’il n’y ait rien autre que ce monde limité. Les questions pleuvent au moment de l’adolescence avec la force de leur virginité. C’est parce que nous sommes dans la lenteur depuis notre enfance que ce monde n’a jamais pu venir se loger en nous avec l’idéologie courante et dictatoriale du cycle actuel. D’où que venait cette idéologie, elle ne parvenait pas à nous atteindre. Dans les presciences de notre être, nous reconnaissions le faux. Le faux est ce qui ne provient pas de L’Origine mais qui procède des dérives humaines, lors que leurs dérives se voudraient s’imposer comme des vérités absolues, ne tenant compte aucunement des perceptions supra-humaines, allant jusqu’à les taxer, de façon absurde, de perceptions liées à une aliénation extra-terrestre. Lors, c’est définitivement avouer sa méconnaissance de la réalité spirituelle et transcendante. Nous n’y reviendrons plus, tant cette absurdité ne mérite nullement notre attention. Nous avons évoqué cela uniquement pour éclairer certains êtres vulnérables qui seraient troublés par ces confusions que l’on sème à dessein dans le but de détourner l’homme de sa nature initiale. Mais ne sera trompé que celui qui est de nature à être trompé. Nous le savons aujourd’hui et n’en faisons plus aucun état d’âme. Il est une Sagesse et un Secret dans ce que l’on appelle Ordre Divin (MASHIA). Celui qui le découvre est délivré de toutes les perplexités liées à ce monde, à l’idéologie faussement humaniste. Que les gens croient ou ne croient pas, que leur âme parle ou reste muette, qu’elle soit sourde ou non, qu’elle soit les gestes de sa lumière ou de ses ténèbres, cela n’a plus aucune espèce d’incidence. Les temps s’essoufflent de par la dérive des uns et des autres, mais les temps sont victorieux de cette étrange équation qui est Ténèbres et Lumière. Nous en sommes persuadée. Nous laissons ce monde à ceux qui veulent le porter. Qu’ils le portent donc, mais en vérité, ils sont bien ignorants. S’ils savaient !

L’Arbre spirituel

Nous avons pressenti que ce monde défilait semblable à un langage qui nous conduisait à la Porte de La Remontée. Cette Porte avait deux faces, l’une miséricordieuse et l’autre infernale, et celui qui traverse ce monde pour aller de l’autre côté ne le sait pas vraiment. Quand Cela a-t-il commencé ? Sans doute depuis la naissance qui nous frappe de sa toute réalité, qui emplit nos poumons d’air, lors que nous avions été submergée par les eaux primordiales, plénitude de La Matrice Matricielle, lieu du rappel de l’Origine. Plus le Souvenir remonte à La Source et plus La Source nous est dévoilée. L’Océan a vocation de retourner à L’Océan. Or, celui-ci est puissant et obéit à sa nature intrinsèque. Si certains sont sur le chemin, d’autres ont définitivement brisé les liens avec le Rêve. Parvenu à L’Océan, un des grands Maîtres* nous dit : ou bien tu le regardes ou bien tu plonges dedans. Dois-je dire, et sans prétention, que parfois, l’on naît dans le grand Océan et il est vain de Le tromper. Un autre grand Maître* dit : tu connais le véritable cheminant quand il n’a pas peur de tout perdre. L’Océan a sa Loi. Il a sa propre dimension, sa sphère vibratoire, son intensité de présence, sa violence et sa douceur. Cet Océan intérieur possède effectivement deux aspects : l’un destructeur et l’autre unificateur. Lire la suite

Méditation (32)

Art graphique de Tatiana Plakhova

En vérité, nul ne change, car tout ce qui est en chacun est de nature à se révéler. Certains sont conscients d’eux-mêmes et de fait, sont à voir les voiles se soulever. En chacun des voiles, il est une révélation. Celle-ci peut être très commune (il ne s’agit pas d’une dépréciation, loin de là) et donner à la compréhension de la vie terrestre, de son harmonisation au sein d’un Tout. D’autres parviennent à saisir les liens entre les voiles, c’est-à-dire, entre l’obscurité et la lumière. Ceux-là accèdent à la Sagesse de leur être. Ils découvrent ainsi les réalités existenciées de l’être humain. D’autres encore accèdent à des plans supérieurs par le biais du décryptage des relations entre L’Origine, leur venue au monde, les processus du cheminement dans le dévoilement, et de fait, voyagent même dans l’atemporel et s’extasient des concomitances entre L’Ici et L’Ailleurs. Mais en vérité, personne ne change. Ce sont les couches superposées de l’opacité qui sont brisées et qui révèlent notre Réalité. A partir de cette Réalité, il est possible d’accéder à d’autres Réalités qui sont toutes Connaissances.

Pour solde de tout compte

steinbourg

 

Terre de mon enfance, partout où je suis allé,
Je t’ai emmenée, tel un précieux viatique
Pour traverser de ce monde les sombres allées.
Tu étais mon Arcadie ; tu fus mon Attique.

Peut-être t’ai-je ingénument idyllisée ?
Pourtant, quand j’étais las de courir les chimères
D’un monde qui prétendait me désarriériser,
Tu m’accueillais sans condition, comme fait une mère.

La ligne bleue des Vosges ceinturait l’horizon.
Si elle rassurait l’enfant, elle étouffait l’homme
Qui se voulait faire de mille expériences la somme.

Ce milieu de nulle part devint comme une prison.
L’herbe n’était pas assez ou peut-être trop verte.
J’eus beau claquer la porte, toujours elle s’est rouverte.

* * *

À ces vendus qui ont navré nos terres d’enfance
Et qui sont partis de ce monde sans repentance ;
À leurs laquais, qui les tenaient pour grands seigneurs,
Couteaux de seconde main mais très zélés saigneurs,

Sachez : vous ne renaîtrez que sur terrains vagues
Et aurez à lutter pour le moindre brin d’herbe ;
Vos mers seront d’huile, à jamais stériles de vagues,
Et vos pavillons pendront comme chiffons, sans superbe.

Traîtres et apatrides qui sortiez de nos rangs,
Vous disant des nôtres, aimant le faire accroire,
Sachant donner le change et vous porter garants ;

Enfants du pays dont vous profaniez le sol,
Bradant ses terres et pourfendant son territoire,
Vous étiez hors de tout d’avoir vécu hors-sol.

* * *

Dans le fond, ce n’étaient que des agents obscurs,
Des voltigeurs en traîne de la cinquième colonne,
Dans le genre idiots utiles dont l’Histoire n’a cure ;
Des hommes sans conscience qui font ce qu’on leur ordonne.

Croyant que tout progrès réside dans le nouveau,
Le modernisme valait parole d’évangile.
Ayant perdu, avec le vrai, le sens du beau,
Ils tinrent le plastique pour supérieur à l’argile.

Sachez : la Nature vomira vos abjections
Et vous fera ravaler toutes vos déjections,
Sans qu’il soit retranché un seul grain de poussière.

Cet héritage est vôtre dans vos mondes prochains.
Vous vous crûtes des géants, vous n’étiez que des nains
Dont la vue avait l’étendue de vos œillères.

* * *

Sachez : Je vous chasse de ma mémoire, pour toujours.
Déjà les brumes du passé estompent vos visages.
Qu’avais-je à faire de vous, le long des stériles jours ?
Et que demeurera-t-il de votre passage ?

Des arbres arrachés, des rivières rectifiées,
Après avoir démoli les vieux corps de ferme,
Démembré les terres par le bitume scarifiées,
Avec la liquidation totale pour seul terme.

Je ne veux plus dans aucun monde vous retrouver.
La vraie terre, c’est en moi-même que je l’ai trouvée.
Vous le dois-je ? Non, vous n’étiez que des auxiliaires,

Une sorte de cow-boys de la tôle ondulée
Qui avez fait de moi un Indien acculé.
Abdiquer c’était monter dans la bétaillère.

* * *

C’est là mon testament moral vous concernant
Car il fallait bien en finir de cette histoire
Qui remonte à des temps à jamais consternants
Et dont ces mots conserveront la juste mémoire.

Je l’écris en pleine possession de mes moyens,
Sain de corps et d’esprit, sans aucune amertume
Et sans plus nourrir de rancœur, Dieu m’est témoin.
Maints d’entre-vous le liront à titre posthume

Et quelques uns peut-être encore de leur vivant.
Peu m’importe désormais, ce n’est plus mon affaire.
Comme dit le proverbe, autant en emporte le vent !

C’est la terre intérieure qu’il me faut cultiver.
Entendez bien : recommencer n’est pas refaire
Mais rétablir un ordre, sans plus dériver.

 

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Facétie d’un monde périssant

A ma grande surprise, ai-je éprouvé du plaisir, je ne saurais aller jusque-là, étant donné qu’il m’arrive rarement, aujourd’hui, de me contenter des biens maigres pitances que l’on nous octroie et, je fais ici acte volontaire de condescendance, tandis que l’on se voudrait acheter notre intelligence, mais achète-t-on réellement l’intelligence, je viens de découvrir l’acte civique par excellence qui me vaudrait de devenir à mon tour non moins civique, car l’on a déposé dans ma boite aux lettres, ce que l’on nomme un masque de protection ?

Sans doute aurais-je eu quelques années de moins, quelques longues années en moins, faut-il le préciser, et il faudrait revenir très certainement à l’enfance enfantine et juvénile pour me concéder cette sorte de frémissement joyeux dans le fait de découvrir béatement un tel gadget, euh pardon, ce précieux don, voulais-je écrire. J’aurais éprouvé assez naïvement une sorte d’empathie extasiée devant un tel geste gratuit de la part des autorités et aurais été profondément attaché, voire reconnaissant comme un bon toutou. Mais les années ont passé et nous ont enseigné. Elles ont d’abord et avant tout interpellé notre personne. Lors, je me pose aujourd’hui la question du civisme. Qu’est-ce donc que le civisme ? La Terre, où nous avons vu le jour, est-elle moins civique que nous le sommes à son égard ? Ce monde grouillant de vivant, indépendamment de ce que nous sommes, aurait-il fait preuve d’incivilité en nous proposant un lieu de vie pour le moins trop actif, pour le moins trop incroyablement exponentiel de ressources ? Nous qui nous considérons comme des primates sauvés de la dégénérescence bestiale, extraits enfin du chaos évolutif, animal pondéralement astucieux, singe ambulant et tressautant avec une ingéniosité telle que nous méconnaissons royalement et impunément la réalité du vivant. Sans doute avons-nous la superbe du déni de nos origines ? Quant à moi, j’ai dans l’idée que le singe descend plutôt de l’homme. Mais bon, il s’agit d’une tout autre histoire.

Ma pauvre bonne et vieille Terre, l’on pense sérieusement à t’asphyxier de toutes sortes de chimie pulvérisée afin de lutter contre toutes les possibilités que Tu as de maintenir et réguler les excès de l’homme. Ce dernier estime que Tu es trop dangereuse, que Le Chaos naturel est une calamité pour l’espèce humaine et qu’il doit sans cesse Te plier à ses caprices. Même quand l’homme désire renouer avec Toi, c’est dans l’inavoué désir de perdurer le plus longtemps possible dans sa totale et inepte bestialité. Il pense à ses enfants qui n’auront plus le loisir d’en profiter comme eux. Ils se lamentent car le réservoir Terrestre est en train de leur échapper, le réservoir qui alimente leur licence et leur déconsidération de La Vie. Ils s’affolent et de façon bien égoïste, s’éloignent étonnamment plus de la Réalité. Comme ils ne peuvent, ni ne veulent, se remettre en cause, ils vont trouver toutes les stratégies, celles qui sont les plus inavouées afin de maintenir leur rythme destructeur, sous couvert de civisme éhonté, éhonté pour la simple raison qu’il est tout à fait hypocrite et qu’il ne cherche, ni à sauver l’humanité, tiens donc, ce serait même inédit soudainement, ni à T’épargner. Tant que le monde ne comprendra pas que le civisme est un voile qui en cache un autre, bien plus terrifiant, alors les masques sont de bon aloi. 

Nous n’avons, heureusement, pas attendu pour nous interroger viscéralement sur notre existence, son sens crucial, car nous sommes tous responsables de notre réveil, tandis que nous fûmes aussi témoin d’un monde finissant de s’essouffler à force de perdre son âme. Les facéties d’une singerie qui tient de la plus grande bouffonnerie de la fin des temps.

Extrait de l’article d’un hebdomadaire imaginaire, sous le titre : Facétie d’un monde périssant ou les confidences d’un homme du siècle©