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De la patience, nous apprenions aussi la constance, ainsi que la fidélité. Nous en saisissions les subtiles beautés. Il n’était pas utile de tout connaître, de tout saisir, de tout revendiquer. A l’aube de la Quête, il n’y a plus de questions, et pourtant, lors que le cœur est heurté, un écho vibrant apporte des nouvelles. L’on nous dit : Sois constant ! Tiens-toi toujours sur une corde raide, une corde si fine, qu’elle t’amènerait à la conscience la plus aigüe. Lors que l’on s’assoie près du Maître, jamais il ne nous vient de respirer au-dessus de sa respiration. Comment reconnaît-on le bon disciple ? Question interpellante. Question récurrente. Le disciple est guidé par une force intérieure et il n’est jamais perdu. S’il a bien formulé son intention, si son cœur anobli, loin des souillures préoccupantes du monde, formule son vœu, c’est alors que celui-ci s’est formulé en lui, répondant à l’écho puissant et impérieux de son âme. D’aucuns imaginent que cet appel est imagination. Pourtant que d’Appels en cette vie que nous n’entendons plus ! Le disciple est un apprenti. Qu’il se méfie de son âme encore brisée sur les récifs de son ego ! Qu’il n’attèle pas la charrue avant d’avoir les bœufs ! Il se perdrait en route. Le franchissement de son être n’est pas une aventure à prendre à la légère. Il vaudrait mieux pour lui n’être jamais devenu le prétendant. Qu’il n’élève donc pas la voix au-dessus des Maîtres ; qu’il ne prétende pas tout connaître et ainsi, s’abîmer dans les offenses les plus improbables !