Vision spirituelle

Dualité et Non-Dualité

Celui qui entre dans la Conscience Divine, de par Sa permission, voit par Lui, exclusivement de Lui en Lui et il ne saurait être question de Dualité ou de Non-Dualité, mais de providentielle altérité. Deux n’est pas Dualisme dans la perception de la Conscience Divine. Celui qui réalise la réalité de son être voit par L’Un et toutes choses se révèlent par Lui, puisque la Vision ne procède plus des sphères inférieures de la conscience mais bien du Regard de la Conscience suprême, Conscience de l’homme unifiée à Celle de Dieu. Alors, évoquer la Dualité ou la Non-Dualité n’est pas pleinement satisfaisant. Car la Dualité est réalisée, résorbée simultanément dans L’Un. Dieu a suscité l’Altérité afin que l’on puisse voir. Il est Lui-même Sa propre Descente depuis ce qui n’est accessible qu’à Lui-même jusqu’à l’Accessibilité. Il s’est rendu Autre, afin que Autre puisse voir Lui. Il n’est aucunement annihilation au sens d’anéantissement, mais bien renversement des perceptions, depuis ce qui est accessible en ce qui se rend accessible par Lui-même, s’étant Lui-même manifesté au monde de la Manifestation. L’Altérité en Dieu est donc bien la Vision de Lui en Lui et par Lui. Il n’est ni Dualité ni Non-Dualité à ce stade de la Connaissance révélée. Voilà pourquoi celui qui voit par Dieu et en Dieu, connaît le secret de l’Altérité. Or, rien de ce qui apparaît ici ne saurait s’anéantir, ni s’uniformiser, puisque ce qui apparaît est la Seule Réalité de Lui, mais une réalité possible en l’Altérité. Il n’est donc ni Dualité ni Non-Dualité, mais bien Unité permanente. Celui qui n’est pas en cette Perception Unitive de L’Un ne voit pas. Il ne peut guère plus ni entendre, ni toucher, ni même avancer si ce n’est exclusivement par les cinq sens physiques qui lui sont attribué. Aussi, ce qu’il n’entend, ni ne voit, ni ne touche est l’aveu même de sa limitation. Dieu n’est pas mort. Dieu est Vivant. Seul les cœurs des hommes sont morts. La Dualité en L’Un est une Dualité unitive, unissant la Réalité de l’intérieur avec celle de l’extérieur. Alors, il est clair que la Passerelle est le Lien qui résorbe le permanent va-et-vient entre le multiple et L’Un. La Dualité devient cette Cordée permanente, non figée, qui permet de donner à L’Union, sa pleine Réalité.

Union et Sacralité du Mariage

Lors que L’Union de deux êtres est à L’Image de L’Origine, n’est-elle pas la Vérité fondamentale du Principe de L’Unité ? Le Mariage est La Conscientisation de cette Réalité, au-delà de l’espace-temps linéaire, au-delà du social, au-delà de l’institution, car ce n’est pas le mariage sans conscience, externalisé par des cérémonies, qui est Sacré, mais bien L’Amour en Lui. Du Flanc du Corps de complétude, il n’est rien qui ne puisse être sans Conscience. Tout acte se noie dans les flux émotionnels, toute relation devient le lieu des heurts. Il n’est de véritable Relation qu’en Lui. Or, à quoi sert donc une institution si elle dessert le Principe fondamental de L’Union ? Tout comme les religions, tout comme les idéologies, tout comme le Rapport à La Vie, sans cette Réelle Triangularité, tout s’inscrit dans le temporaire, dans l’éphémère, dans les cycles de la finitude, dans un consensus obsolète, parfois qui dure tout le cycle de la manifestation, mais qui ne synthétise, ni ne révèle nullement cette Connaissance du Deux en L’Un, du Couple androgynat des complémentarités, du fondement évolutif de L’Âme en Sa Présence.

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Orient de L’Occident

Il saisit La Rose et embrassa Le Lys, unissant des lèvres, L’Orient et L’Occident. Il tint L’Auréole subtile de ses doigts et rompit les chaînes de la tyrannie. Son cœur exhala le long soupir de la Souvenance et depuis son cœur, jaillirent les rubis d’une noble Vigne. Le chant devint son Viatique, L’Orient de L’Occident.

De la nature du cœur,
De la nature des flux,
L'irrévocable senteur,
Effacé, l'anonyme, cet inconnu.
Sauras-tu qui pourfend les ténèbres,
Ces indicibles abîmes, 
Aux flots des tyrans,
Martelant la cité horrifiée ?
De la nature du cœur,
De la nature des tréfonds,
Le miroir d'un Soleil naissant,
Au lac irrigué de L'Occident,
L'Union de deux âmes,
L'Orient et Son Amant,
Epousailles des Bienheureux,
En ce Berceau du Bien-Aimé,
Terre Bénie d'une Jérusalem,
Puis, porté au Mont Carmel,
Deux Anges, des Vignes du Ciel,
Te soulève de Grâce et de Lumière,
Tandis qu'un Dôme se meut,
Telle est L'Envolée. 
Les Portes sont les bras de Ton Désir,
Au Puits de Ton Amour,
Comme l'Âme chante et magnifie La Louange !
De la nature du cœur,
Des semences du Diadème,
Il suinte un pur Diamant,
Glorifiant l'Eternel,
Les écrits d'un Océan.
Annonce de Ton Retour
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Cité émergente atemporelle,
Effluve d'un encens à nul autre pareil,
Avènement d'une Délivrance.
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Remembrance de notre Mariage,
J'embrasse le sol céleste de Ta Réalité.
De la nature du cœur,
Des joies du nectar éthéré,
De la nature de L'Espoir,
Au ciel où je suis né.

Mourir avant de mourir

Nul ne sera à anticiper sur sa réalité. Aucune dichotomie n’est envisageable durant le processus du Retour. Si les actes ne valent que par leur intention, la réalité de ces actes est aussi la conclusion effective de l’intention. Cette équation est la Manifestation de l’Union Sacrée avec le Principe Divin, le fondement de toute chose, l’Unité immutable et irréductible. La distance entre le moi et le Soi, est précisément visible par l’inadéquation entre le paraître et L’Être. La Nature ne saurait modifier sa Loi, car Elle est applicable à tous les individus manifestés. Or, nous sommes créés à l’image de Dieu. Le commencement est notre fin. Les qualités Seigneuriales sont visibles dès lors que l’individu est mort des morcellements de son égotité. La mort est le lieu de la réunification et, étrangement, de la découverte plénière de sa réalité. Sédimentation d’un Cycle de Vie. Retour irréductible à l’Unité. Néanmoins, l’individu, non unifié au Principe Divin, sera aussi, par là même, à saisir la distance séparative et à vivre un Retour brutal au moment de la mort. Car, nul n’échappe à Son Retour. Tandis que l’aspirant éprouvera le désir de mourir avant de mourir, de faire acte de rupture avec l’appropriation et la personnalisation de sa réalité existentielle. Il sera à vivre l’abandon de sa volonté propre. Il entrera consciemment dans le principe de la transformation, de l’unification et de la Réalité immutable et éternelle.

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L’illusion, une lecture erronée

Il n’est aucune illusion si ce n’est en son interprétation.

Telle conscience, telle préhension de la Vie-manifestée. Il est autant de lectures possibles que de consciences possibles, tout comme il est autant de non-conscience et de non-lecture, ce qui suppose qu’il existe un seuil ou l’être n’est plus en mesure de lire sa vie, ni de la relier à rien. Les heurts entre les individus viennent de la méconnaissance du Principe unitif. Si je dis que celui-ci s’acquiert, je dis faux. Pourtant, au vu du cheminement spirituel, il se pourrait que celui-ci apparaisse et semble s’ajouter à ce qui est. Mais il n’en est rien. Le Principe unitif est à la fois en nous et hors de nous, si je puis dire. Lors que les consciences sont une multiplicité d’écartèlement de la Vision, une fixation et une crispation, seul L’Un, le Centre de Convergence permet de relier tout ce qui est manifeste.

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Migrez

Il est dit : Migrez vers le Dieu Un ! Ce qui revient à dire : Sortez de votre condition d’être animé duel et de la séparation pour découvrir le chemin unifiant vers L’Âme Divine. Sortez de votre condition limitée et entrez dans le Jardin de Dieu. Puis, entrez dans le Par-delà. Migrez depuis le rêve vers la Réalité. Puis, entrez depuis ce vers en Lui.

Les quatre âges, les quatre Yugas

Sans doute n’est-il pas vain d’admettre que nous sommes tous, ces quatre âges, communément répandues dans la cosmogonie hindoue et qui nominent les quatre réalités existentielles de la progression des cycles de l’humanité.

Satya Yuga – Aussi connu sous le nom de Krita Yuga, représente l’âge de la vérité, de la vertu et de la justice.
Treta Yuga – Âge de l’humanité qui manifeste un déclin d’un quart de la spiritualité.
Dvapara Yuga – Dans cet âge, la spiritualité continue de décliner, et la vertu et le péché apparaissent dans une égale mesure.
Kali Yuga – L’âge du conflit, le Kali Yuga est décrit comme un quart de vertu et trois quarts de péché.

Puisque tout est en nous, puisque nous sommes Cela qui se manifeste, nous pouvons affirmer que nous sommes ces quatre âges de la Réalité morcelée. De fait, à un moment ou à un autre, nous pouvons même observer ces réalités, comme la manifestation oscillante de notre être. Nous sommes à voir cela surgir avec beaucoup d’étonnement, parfois, avec une sorte de douleur. La conquête intérieure est une conquête qui a pour but de réunir ces quatre âges, ces quatre oiseaux éparpillés que sont nos cycles séparés de L’Union. Cet âge sombre essentiellement caractéristique par sa violence, ses affrontements, son immaturité, est surtout l’âge du conflit intérieur, des peurs paroxysmiques, des heurts permanents. Toute forme de conflit, quelle qu’elle soit, est, de fait, à rendre manifeste cette instabilité et cette dégénérescence. Celui qui retrouve le Satya Yuga en lui, n’adhère plus à cette forme de réalité, ni d’obscurité. Il est dans la plénitude absolue. Rien, ni personne ne l’affecte. Il est dans l’équanimité. Son état ne dépend plus de personne, ni des phénomènes, ni même des réactions. Il est Paix. Quand il s’adresse aux autres, il n’est plus dans aucune stratégie rivalisante, ni domination quelconque. Il est indifférent à la notion de réussite sociale, et même, il n’est plus du tout occupé par ce monde. L’Unité lui donne une Assise aboutie. Il a réintégré tous les âges, et les a vus se résorber en lui, sans plus être le jouet de la séparation.

JAMA’A, L’Unification des Réalités

Sourate 96 al-‘Alaq, L’Adhérence*

Œuvre du Grand Œuvre, sans conteste, lors que les Noms désignent Les Souffles du Vocable.

Chaque fois que l’aube se lève, les fruits de la veillée illuminent la Caverne. Tel est le Soleil qui oriente ses Rayons. Pour chaque texte, il est une clé introductive et il nous a semblé opportun, non pas de révéler la substance de ces clés, mais bien de faire mention d’une serrure préexistante. Or, chaque clé est introduite dans la serrure à laquelle elle correspond. Chaque serrure est, de fait, une ouverture. La clé s’efface ; la porte s’efface. L’ouverture est l’état de rupture avec la séparation. L’ouverture est une conquête au sein de l’ombre. Elle est L’Etat d’Être par excellence.

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Force vitale, Ego, Réalité de La Polarité-Une

Il est des êtres dont l’image manifeste la grâce d’un Au-delà, le dépassement et la lumière contemplative. Ils deviennent des mandalas étonnement réverbérant Le Souvenir.

Cheikh Mawlana Sidi Ahmed Ibn Mustafa Al Alawi Al Mostghanmi de la tariqa soufie Shadhili Darqawi Alawi.

Il est à se découvrir, dans la décomposition, fragmentation nécessaire, tout en vivant de façon atemporelle la défragmentation, la connaissance de ce qui pourrait être aussi appelée Force vitale. Celle-ci, contrairement à ce qui pourrait être compris ordinairement, ne peut être réduite à l’exclusive dénomination qui est celle de l’égo. Compte tenu des manifestations de La Réalité-Une, l’ego n’est en soi ni bon ni mauvais. Il est à réfléchir, selon le prisme de l’être, l’étape conscientisée de l’individu. Celui qui détient la clé de décryptage, celui qui visualise toutes les caractéristiques de la réalité humaine obtient, de fait, la clairvoyance unitive, l’aptitude à déceler toutes les possibilités de l’être, ainsi que toutes les variabilités de celui-ci. Il parvient à la connaissance des états multiples de l’être, non par déduction spéculative du mental, mais parce que L’Esprit en lui, voit et perçoit en vertu de La Conscience Unitive et Descendante qu’est La Conscience Divine. Lors, la force vitale qui l’anime est éclairée par La Lumière et son prisme réflexif est un Prisme dont La Réalité vient de cette Réalité axiale. Il est assez intéressant de se pencher sur le lexique sémitique pour saisir combien l’ego n’a aucune réalité propre et que l’humain est composé de ce que l’on appelle la Materia prima, excellence de L’Excellence, conception insufflé de Force vitale, anima, et de L’Insuffle Divin (NEFS) qui est L’Âme vers laquelle Dieu Lui-même nous enjoint de migrer. L’Excellence réside dans le fait que cette Materia prima est avant tout à nous rappeler l’origine humble de notre réalité, celle que Le Seigneur présenta en Sa Sagesse, en L’Assemblée suprême de La Conscience et lors qu’Il créa par L’Esprit du Logos, Le Discours.

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