L’œuf ou la poule ?

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Sur la question « Qu’y eut-il en premier,
L’œuf ou la poule ? », outre de la trouver oiseuse,
Procédant d’une pensée binaire sur un damier
D’où ne sortira jamais qu’une réponse noiseuse,

J’ai sur cette fausse énigme ma propre idée,
Étant bien placé, pour être sorti d’un œuf.
Je ne demande à personne de la valider
Mais la vraie question est – et ce n’est pas bien neuf :

L’œuf ou la poule, qui a créé l’un comme l’autre ?
Suppose-t-on que tous deux soient à sortir du vide ?
L’évolutionnisme, qui a ses apôtres,

Ne fait jamais que renommer le Point Alpha,
Et la question du Sens n’en est que plus aride.
Car ce « Rien » de l’Origine, qui le féconda ?

Marc

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hensbroekBlason de Hensbroek (Hollande-Septentrionale, Pays-Bas)

Samain

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Voici Samain, des anciens Celtes le fond de l’an.
Toutes les forces de la Nature sont descendantes
Et convergent vers le centre de la terre. Un temps
Hors du temps. Les portes des mondes s’ouvrent, béantes ;

L’invisible et le visible se côtoient
Et communiquent. La mort qui en nous se rappelle
Nous sourit, sans nous vouloir mettre aux abois.
Elle nous dit : « Cette vie-ci n’est pas la vie réelle.

Une autre est à venir, elle est déjà là.
L’on peut, de son vivant, entrer dans l’Au-delà,
En prenant de sa vraie nature pleine conscience. »

Voici que fleurissent les tombes de nos ancêtres.
Tous ces morts, tous ces vivants… Des myriades d’êtres !
En ce jour, une pensée d’Amour aux âmes passantes.

Marc

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Occident

brioude-28-10-16_naila_2Photographie de Naïla – 28.10.16

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L’Ami,

Il est un Lieu que l’on ne nomme plus.
Il est un Temps qui ne sait plus qu’il est un temps.
Il est même une larme qui ne sait plus qu’elle est une larme.
Il est un torrent qui n’est plus un torrent, lors qu’il dévale la vallée.
Le sais-tu ?
La Vie vient à peine de commencer.
Le pas qui se pose sur le sentier est l’effleurement de la Naissance.
Que sait-on de La Vie ?
Oh ! Que sait-on de La Vie ?
Les yeux sont béats des Beautés du Monde, celui que l’on ne voit plus…
Le sais-tu ?
Le cœur a de petits pieds qui n’osent embrasser le sol.
L’Écho * nous convie à la plus grande des joies.
Quel est donc cette Réalité étrange des ondes qui se déploient à l’infini ?
La Nature se parle.
Elle est en Son Discours subtil.
Elle est sa propre cohérence et sa propre expansion.
Les yeux baissés ont dit : ceci sont les parois de ma tombe.
La Vision a tapissé les cavités des profondeurs devenues transparence.
C’est en cette architecture pleine que les images deviennent le parfum de l’Extase.
Douceur essentielle des souffles d’un Automne qui fait jaillir les lumières de l’incandescence.
L’Humus est cette Horloge atemporelle qui révèle les luminaires d’un Ciel ouvert.
L’Ami, il est des rosées qui se cristallisent en ces tressautements du cœur.
Le corps est un insolite navire qui se met à épouser les ondoiements de l’Azur.
Là-haut, les ondées des milles chants Célestes enveloppent l’Âme de sa seule Réjouissance.
L’Ivresse est l’Envol des puretés de l’Intention.
Il est Le Seul à vouloir, et nous Lui rendons La Réalité en ces Révérences, car le Seigneur a les pudeurs que Lui Seul connaît de sa resplendissante Bonté.
Il voile de mille parures cet Amour et l’offre sans compter.
Il est la Noblesse exquise que revêt une Fiancée.
Le Regard a ses étreintes débordantes que Le Cycle entier est à nous dévoiler.
Le Cycle de l’Humanité.
Les scintillements des Mémoires de l’Origine sont à remonter depuis l’Aube des Temps.
La Fraternité est cette perpétuelle danse que la fraîcheur d’une cime nous rappelle, lors qu’elle devient en sa complétude la chaleur d’un Feu Ancien.
C’est autour de cette Bonté pudique que nous sommes à contempler le Berceau d’un Nouveau Monde.
Le cœur tisse des cordées de Lumière !
Ce sont des filets d’eau frémissante…
Le torrent est passé.
Le tourbillon d’une vie qui se découvre enfin comme l’estuaire des Rives, des Sentiments les plus purs.
Le Couchant porte en lui Son Lac naissant.
Et qu’est-ce donc que ce Lac ?
Oui l’Ami, qu’est-ce donc ce Lac soupirant ?
Aujourd’hui, je puis le dire :
Il est Les Profusions d’un Cristal qui sourit sous les Rayons de l’Amour en Son Occident.

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Océan sans rivage

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Notes :

Le Couchant désigne ici l’Occident, aussi bien celui qui se localise géographiquement, que celui qui se trouve en notre être intime. Idem pour le Levant qui désigne l’Orient.

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* Lors que nous chantions à tue-tête en cette vallée verdoyante, lançant par moment des clameurs d’Amour aux montagnes lointaines, il se passa cette chose singulière : des coqs nous répondirent en un concert d’une beauté unique ! Ils avaient entamé à leur tour une Ode subtile, s’harmonisant à l’unisson au choeur ardent des pauvres cheminantes.

D’azur et d’argent

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Nul homme ne sort indemne de la vie en ce monde ;
D’où que l’on vienne et où que l’on prétende aller,
Le derrière rejoint le devant, la terre est ronde ;
Rares les jours de soleil, rares les nuits étoilées.

Il n’est pas de repos pour des âmes de passage ;
Tout plus est accompagné d’un moins, c’est la loi
De l’impermanence, telle que l’enseigne l’adage
Car ainsi est le réel, point question de foi.

D’azur indique ici l’immatérialité
De ce que l’on considère pour valeur suprême,
Celle qui confère à notre âme la sécurité,

La confiance, la paix et lui inspire la bonté ;
L’Amour est le plus indélébile des saints-chrêmes ;
C’est lui qui donne sens à l’argent de pureté.

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ML & MS, Voies héraldiques

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Voir aussi sur La Nouvelle Héraldie ou Noblesse et Art de l’écu

charles-bicchi-1655-1719Blason de Charles Bicchi, seigneur de Miramas (1655-1719)

Égypte

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                             Sur les rives du Nil, le temps s’est arrêté
                             Les yeux voient un autre monde, Lumière dans le désert
                             Front contre le tombeau, l’Esprit descend dans les tréfonds
                             Le Labyrinthe est l’enchantement, le Chant la puissance du son
                             Quelle Beauté durant le voyage, jamais l’itinérant ne désespère
                             La main tendue vers la merveille, voit en chaque étape l’éternité
                             Egypte, Terre de Rencontre, palpitante dans Son Mystère
                             Le Fleuve Royal plie le temps, efface les détails d’une vie
                             Saveurs unifiées, pacifiées de l’âme inaltérée, immortelle
                             Accord dans le Regard qui voit Vénusté, plonge en toute mer
                             Délicatesse de l’étoile qui brille dans la profondeur de la nuit
                             Effleurement du voile lumineux, joie perpétuelle
                             L’âme est sans âge, sans couleur, sans limite, juste Essentielle
                             Depuis l’âme, je rejoins Ton âme, l’élan commun nous mène vers le ciel
                             Celui qui entre en ce cœur n’en sort pas, telle est la Loi
                             Telle une Arche, s’unifie au Destin, en une Révérence fragile se présente au Roi.

Océan sans rivage

Le Puits

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……….

                                        Un Prince aux allures de mendiant, cheveux tombant et ondulés
                                        Une robe d’un autre temps, des yeux impressionnants
                                        Une douceur profonde, expression du Bien-Aimé
                                        En Lui, une paix, inégalée, les paroles de l’instant
                                        Cascades de rosées sur le cœur de l’indigente, Grâce et Vérité
                                        Le Prince offre ses mains et l’invite au Chemin caché :
                                        « Là où je te mène est un autre monde, celui que tu as désiré
                                        Viens, car il est de toute éternité
                                        – Comment puis-je être sûre que Tu es Celui que j’attendais ?
                                        – Le Regard du cœur a son Secret. »
                                        La dame, alors perçut l’Étrangeté et reconnut Sa Majesté
                                        Dans Ses Bras s’est jetée, et dans un puits profond est descendue
                                        La merveille est cette Légèreté, cette Bonté dans l’Inconnu
                                        « Vois, toi qui avais peur, vois, c’est LUI qui nous porte. »
                                        La dame devenue enfant, contemple des trésors de toutes sortes
                                        Nul mérite, pure faveur, en ces larmes, s’efface la peur.
                                        Le Prince mendiant est venu chercher un autre mendiant
                                        Un Prince Ami, qui scrute le fond des cœurs
                                        Dans la détresse, la solitude, les genoux écorchés, l’Appel du désirant,
                                        Dans les torrents charriés, les ustensiles inutiles, un Vase de toute Beauté
                                        Lumière et offrande, le chemin des éprouvés
                                        Dans les regrets et l’extase des tourmentés, le puits, fidélité
                                        Les Amants, en ce vivace sentiment se cherchent depuis la nuit des temps
                                        Dans le silence, dans l’Espoir, en un lieu discret, Vision du pur moment.

…..

Océan sans rivage

Les retrouvailles

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                                              Réunis dans le chaos primordial
                                              Tous les éléments épars
                                              Voici l’énergie Vitale
                                              Tout le corps devient lieu de L’Union
                                              Sentir le pétrissage originel
                                              Remonter jusqu’à l’Eternel
                                              Alchimie de la terre et des cieux
                                              Douleur naturelle de la gestation
                                              Appeler de tous ses vœux la lumière en ces lieux
                                              Quel souffle pourra permettre cette ascension
                                              Combustible pour atteindre les cieux
                                              Les cris de la souffrance sont le signe de la délivrance
                                              Laisser cette douleur être les effets de la Toute Puissance
                                              Contractions de l’enfantement
                                              Laisser ce corps être voyage et navire
                                              Laisser la mort nous envahir
                                              Dans chaque fibre s’entremêler avec le firmament
                                              Suspendre notre souffle pour vivre le Sien
                                              Attendre la transmutation
                                              Le corps est alors toute Création
                                              Que soit Ta Volonté en ce réceptacle
                                              Bénie soit cette Rencontre
                                              La douleur devient Joie
                                              L’enfant rit et tends ses deux mains
                                              Dans l’écho de l’Univers, il joue avec les étoiles
                                              Ivre de voir tomber les voiles
                                              Il inscrit sur les pages de la nuit
                                              A l’aide de ses petits doigts
                                              Par effleurements successifs
                                              L’histoire des retrouvailles.

 

Océan sans rivage

Les deux sont sur le chemin

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Peinture de John Ducan (1866-1945), Tristant et Iseult

                                      Celui qui aime s’est vidé de tout ce qui n’est pas Son Aimé
                                      Celui qui aime boit à la Coupe des Amants sans jamais cesser
                                      C’est un vin qui vient de l’Union de ce qui n’est plus et de ce qui EST
                                      Je viens de comprendre cette réalité quand j’ai entendu le rossignol chanter
                                      Au cœur de la nuit ivre de son chant éthéré
                                      La coupe est vide mon Ami, et pleine de Celui seul qui remplit
                                      La coupe est la source d’abondance dans la Rencontre de LUI
                                      Le Regard est là comme la Permanence du Roi
                                      Mes yeux osent à peine contempler cette Réalité
                                      Dans la coupe j’ai plongé, dans les vagues de cette éternité
                                      Un océan sans rivage ai découvert en me noyant dans l’immensité
                                      Mes bras ne pouvaient me porter dans l’azur limpide
                                      La goutte que j’étais a fondu dans ce ciel cristallin
                                      Ne sois plus la goutte m’a-t-on conseillé
                                      Me suis alors abandonnée dans le léger remous de l’âme
                                      Aspirant devenir le miroir pur aux mille et un reflets
                                      Délicat dans l’ineffable Majesté de l’UN
                                      Ce sol devenu pavés de diamants
                                      Mes pieds ont foulé dans le replis des vagues apaisées
                                      Après les tourmentes vient l’éclosion du moment
                                      Ne te retourne plus, va droit devant m’a-t-on dit
                                      Alors je ne sais si mes pieds avancent où si c’est Lui qui vient
                                      Les deux sont sur le chemin
                                      Tous deux dans le geste d’Amour
                                      Accueillent tour à tour
                                      Comprends-bien
 
Océan sans rivage
 

wappen_triptis_thuringe
Blason de la ville de Triptis (Thuringe, Allemagne)

Orient et Occident

herve-loilierPeinture d’Hervé Loilier

L’Orient porte en lui son frère l’Occident.
L’Occident porte en lui son frère L’Orient.
Chant puissant venu d’une Contrée qui se conte sans se compter.
Les effluves de chacun sont tels des ponts lumineux, en son lever, en son coucher.
Les deux se confondent pour l’Éternité, des instants qui se suspendent en ce pont.
En eux, je me suis vue, en eux je me suis réunie.
Fruit du soleil et du vent, des dunes, et des vagues, l’Amour est Jaillissement.
En sa profondeur, le ciel se voit en cette terre.
L’union a son intensité, saveur de L’Origine retrouvée ?
Plus suave qu’une simple fraternité.
Quand le cœur se déploie, les ailes sont le perpétuel Espoir.
Peu importe les aspérités, la cime a ses victoires magnifiquement méritées.
Peu importe, les défaites, quand droit devant, l’Amour est Unicité.
L’oiseau est ivre de goûter, ivre aussi de donner, ivre d’aimer.

Océan sans rivage

Voir aussi sur La Nouvelle Héraldie ou Noblesse et Art de l’écu

wappen_verbandsgemeinde_elbe-heideBlason de Elbe-Heide (Saxe-Anhalt, Allemagne)