Acte d’Aimer

Peinture de Max Švabinský (1873-1962), les âmes unies

L’Eveil se manifeste par l’Intelligence, la sublime Intelligence. Lors que l’on se tourne vers Elle, Elle plonge en nous et nous éclaire. Au départ, cela peut sembler être le chaos, mais, l’homme qui s’éveille a été préparé à l’Eveil. Il aime, sans faille, ce qui est Juste, Beau, Pur, Vrai. Son lien avec ces Lumières effusives des qualités Seigneuriales sont en lui et tendent à émerger comme la seule réalité élévatrice. Ce qui s’élève n’est pas un acte de pseudo-idéalistes, mais bien la réponse de l’homme à l’Appel intérieur. Tout être qui s’éveille entre dans l’émerveillement des qualités seigneuriales. Or, la seule identification possible ne relève pas de la périphérie psychique, mais bien du Monde Supérieur. Il est naturel d’aimer ce qui est l’Origine même de notre nature, de l’Essence véritable et fondatrice de notre être. L’Acte d’Amour est Acte d’Être. Lors, celui qui aime par Lui, aime pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même. Or, n’aime véritablement que l’âme touchée par le rayon d’Amour de la Majesté Aimante. Car celui qui aime, aime l’âme de l’autre, la protège d’un quelconque abaissement grâce à une relation lumineuse et introspective et, de fait, lui rappelle à l’Elévation de sa propre âme. Tel est l’Acte d’Aimer. Telle est la vraie Fraternité !

Influence et Echo-Résonnance

Nous l’avons déjà exprimé, et nous n’aurons de cesse de le faire, la lecture actuelle du monde est d’abord et avant tout d’ordre psychique. L’on pourrait aussi ajouter ceci : l’appréhension de celui-ci se fait à partir de couches opaques et ce, hélas, de plus en plus épaissies. Lors, quelle est donc l’interprétation* possible ? Les compréhensions des uns et des autres sont la révélation d’un affaissement généralisé qui dure depuis longtemps (depuis l’ère du Kali Yuga, cycle d’une chute remarquable de l’homme).

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Le début de l’Eveil

Peinture de Alphonse Osbert (1857-1939)

Il est plus difficile d’entrer en soi que de décrocher totalement du monde apparent. Il est bien plus difficile d’admettre que ce monde n’est pas réel, et d’entrer en vibration avec ce qui l’est. Ce monde de la hâte est un monde qui happe toute l’énergie spirituelle, toutes les possibilités de l’homme pour s’ouvrir à l’abandon. Le combat que nous ne menons pas en nous-mêmes, qui est essentiellement celui de se voir, qui est celui d’entrer dans le Silence de l’Âme, celui de renouer avec notre Réel, celui de l’accueil et de l’introspection, nous le menons avec nos chimères et pis encore, nous entretenons la chimère, nous entretenons la dévastation. Nous refusons d’admettre notre Réalité et nous participons à ce déclin progressif qu’est entrain de vivre l’humanité. La force vient de l’abandon. Rien ne nous appartient.

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Il suffirait que les gens s’éveillent

Peinture de Igor Morsky

(…) Et cependant il ne se souvient pas de lui-même. Il est une machine, tout lui arrive. Il ne peut pas arrêter le flot de ses pensées, il ne peut pas contrôler son imagination, ses émotions, son attention. Il vit dans un monde subjectif de “j’aime”, “je n’aime pas”, “cela me plaît”, “cela ne me plaît pas”, “j’ai envie”, “je n’ai pas envie”, c’est-à-dire un monde fait de ce qu’il croit aimer ou ne pas aimer, désirer ou ne pas désirer. Il ne voit pas le monde réel. Le monde réel lui est caché par le mur de son imagination. Il vit dans le sommeil. Il dort. Et ce qu’il appelle sa “conscience lucide” n’est que sommeil — et un sommeil beaucoup plus dangereux que son sommeil de la nuit, dans son lit. Considérons quelque événement de la vie de l’humanité. Par exemple, la guerre. Il y a la guerre en ce moment. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que plusieurs millions d’endormis s’efforcent de détruire plusieurs millions d’autres endormis. Ils s’y refuseraient, naturellement, s’ils s’éveillaient. Tout ce qui se passe actuellement est dû à ce sommeil. Ces deux états de conscience, sommeil et état de veille, sont aussi subjectifs l’un que l’autre. Ce n’est qu’en commençant à se rappeler lui-même que l’homme peut réellement s’éveiller. Autour de lui toute la vie prend alors un aspect et un sens différents. Il la voit comme une vie de gens endormis, une vie de sommeil. Tout ce que les gens disent, tout ce qu’ils font, ils le disent et le font dans le sommeil. Rien de cela ne peut donc avoir la moindre valeur. Seul le réveil, et ce qui mène au réveil, a une valeur réelle. «Combien de fois m’avez-vous demandé s’il ne serait pas possible d’arrêter les guerres ? Certainement, ce serait possible. Il suffirait que les gens s’éveillent. Cela semble bien peu de chose. Rien au contraire ne saurait être plus difficile, parce que le sommeil est amené et maintenu par toute la vie ambiante, par toutes les conditions de l’ambiance. Comment s’éveiller ? Comment échapper à ce sommeil ? Ces questions sont les plus importantes, les plus vitales qu’un homme ait à se poser. Mais, avant de se les poser, il devra se convaincre du fait même de son sommeil. Et il ne lui sera possible de s’en convaincre qu’en essayant de s’éveiller. Lorsqu’il aura compris qu’il ne se souvient pas de lui-même et que le rappel de soi signifie un éveil, jusqu’à un certain point, et, lorsqu’il aura vu par expérience combien il est difficile de se rappeler soi-même, alors il comprendra qu’il ne suffit pas pour s’éveiller d’en avoir le désir. Plus rigoureusement, nous dirons qu’un homme ne peut pas s’éveiller par lui-même. Mais si vingt hommes conviennent que le premier d’entre eux qui s’éveillera, éveillera les autres, ils ont déjà une chance. Cependant cela même est insuffisant, parce que ces vingt hommes peuvent aller dormir en même temps, et rêver qu’ils s’éveillent. Ce n’est donc pas assez. Il faut plus encore. Ces vingt hommes doivent être surveillés par un homme qui n’est pas lui-même endormi ou qui ne s’endort pas aussi facilement que les autres, ou qui va consciemment dormir lorsque cela est possible, lorsqu’il n’en peut résulter aucun mal ni pour lui ni pour les autres. Ils doivent trouver un tel homme et l’embaucher pour qu’il les éveille et ne leur permette plus de retomber dans le sommeil. Sans cela, il est impossible de s’éveiller. C’est ce qu’il faut comprendre. «Il est possible de penser pendant un millier d’années, il est possible d’écrire des bibliothèques entières, d’inventer des théories par millions et tout cela dans le sommeil, sans aucune possibilité d’éveil. Au contraire, ces théories et ces livres écrits ou fabriqués par des endormis auront simplement pour effet d’entraîner d’autres hommes dans le sommeil, et ainsi de suite.

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Transcendance

 

La Beauté de la puissance vibratoire est une réalité que certains peuvent apprécier, indépendamment de leur ralliement ou non à un cadre dit spirituel. Car Le Vivant est Magie du Logos. Tout être peut en goûter les effets, même à son insu, car Le Vivant est de nature à envelopper tous les êtres, puisque tous les êtres viennent du Vivant, et vivent, même mécaniquement, par ce Vivant. Que cela soit perçu lors d’une fulgurance intermittente et spontanée, ou par un quelconque effet lié à une pratique assidue, cette Présence est de même nature, mais ne sera pas à donner les mêmes informations, ni à se réaliser de la même manière, puisque c’est le prisme de notre être qui révélera notre être-manifesté selon les singularités propres à celui-ci. Nous sommes ce corps-vibratoire-résonance et de fait, nous ne pouvons échapper à cette Réalité, quand même serions-nous à le croire. Ce qui nous semble étranger et éloigné à nous-mêmes est en réalité si proche que nous ne le percevons plus. Ainsi, tout ce qui s’élève a vocation de descendre, car ce qui s’élève rejoint la dimension de La Descente, sans quoi la spiritualité ne vibre plus et ne peut se prétendre Transcendance. Lors de La Descente, en cet Accueil qui est Coupe, la Reliance permet de recevoir Le Flux vibratoire et donc ainsi d’accéder au Réel. Ici, nous sommes dans le Rêve, laboratoire éminent, tandis que ceux qui vivent L’Eveil se rendent compte et du Rêve et des Rêves successifs qui les traversent comme autant de possibilités pour accéder à La Connaissance. Lire la suite

Les organes sensoriels (2)

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La disjonction mentale est notable. Le déversement d’informations, quel qu’il soit en sa disparité est de nature à semer la confusion. Une ligne droite est assurément la seule méthode actuelle qui nous permette de ne pas être entraînés par les mouvements incessants propre à ce monde, quand même nous ne serions pas à pouvoir nous écarter totalement de cette incessante dynamique. Que cette dynamique soit perçue de façon positive ou négative n’y change rien. Plus l’on se resserre en l’étroit passage, et plus l’on est à comprendre les conseils des Sages. L’éparpillement procède d’une incapacité à se concentrer, à se centrer en Soi. N’échappe au mouvement incessant et à l’éparpillement que celui qui apprend à se poser et à se centrer. Il ne sert à rien de donner des directives mentales. Le plus important est de réactiver en nous les points névralgiques de notre réalité humaine et Adamique. Nous ne pouvons revenir à cet état qu’en remontant sur l’échelle qui nous donne à notre Adam-Ève. L’homme véritable ne s’éparpille pas. Il choisit une orientation et s’en contente. Sous prétexte de nous unir, nous sommes à confondre unité et conformité. La lutte des temps à venir correspond à la nécessité de résister face à cette uniformisation. Pour cela, il faut revenir aux fondamentaux. Autrement, le risque de nous voir sombrer dans un délire psychotique est grand.

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L’infra-monde et l’illusion d’iblis (suite)

Il est clair, que plus nous serons à nous éloigner de tous les moyens nous permettant d’activer notre Corps-Arche, plus nous serons dans les limbes confusionnelles et incohérentes, et moins nous serons à même de pouvoir discerner ces confusions ambiantes. Il est capital aujourd’hui de s’en tenir à une seule direction, à un seul point d’itinérance. Nous n’avons que faire des soulèvements que cela peut occasionner, car la lumière dérange les ténèbres et je dirais même plus, qu’elle favorise son émergence. Plus La Lumière sera à se rapprocher de notre champ vibratoire, et plus les ténèbres seront à apparaître sous les formes les plus convulsives. Telle est la réalité de la disjonction. Telle est la situation qui s’opéra depuis bien longtemps déjà et qui mit les êtres humains en danger. L’inversion est à donner ses effets depuis des siècles et des siècles et quand quelques cas isolés venaient à rappeler l’humanité à son origine, sous quelle que forme que ce soit, cela était perçu comme une intrusion qui se venait déranger les passions et les croyances. Quand les pôles furent inversés, le monde bascula entraînant avec lui les éléments disparates, ainsi que les souches atrophiées des sphères inférieures. Par un effet de miséricorde, lié à la condition sine qua none de cette Réalité matricielle, les infras-mondes étaient non seulement occultés, mais ne possédaient pas vraiment les moyens subtils pour envahir et asservir l’humanité. Le fait de s’être presque irrémédiablement éloigné des pratiques et des rites, ainsi que de la reliance avec L’Origine, a entraîné le monde à la déperdition de son invincibilité. Des êtres plus fragiles en leur émotivité, en leur récit événementiel, en leur prétention, ont offert à ces infra-mondes l’opportunité d’une faille, une faille allant en s’agrandissant de plus en plus. Si nous considérons la Réalité Adamique comme étant Le Corps de Base, Le Prototype essentiel de l’humanité qui lui permettrait d’accéder atemporellement à Sa Vérité, ainsi qu’à son Devenir, nous comprenons que La Base des pieds Adamique correspond au niveau le plus inférieur de sa représentation, que les infra-mondes correspondent à ce qui peut agir par en-dessous et s’infiltrer. N’est-on pas ainsi à considérer que le fameux talon d’Achille est notre propre talon et que cette histoire représente bel et bien notre faille ?

A suivre…

Les organes sensoriels (1)

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Chaque fois que le vent a désiré rencontré le ciel, il a trouvé dans les niches où reposaient les branches d’un arbre, le rafraîchissement du soleil. Il a connu le perceptible et les dilatations de l’Intelligible en cette Vision que l’interprète donne clairement sans qu’il faille repousser aucune étape et le corps est Son Écrin, tandis que Le Trésor n’est donné qu’à Lui-même.

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Il est une perception globale, unitive et aussi une perception que l’on distingue par son caractère singulier mais qui ouvre aussitôt à d’autres perceptions. Nous pourrions dire, que chacun de nous possède exactement les sens qu’il faut pour vivre en ce monde. N’est-ce pas inouï ? Nous sommes une oeuvre parfaite. Quand même nous ne serions pas à le reconnaître consciemment, tout notre Corps est un corps complet, un véritable Corps de mémoire, un Livre caché, un Livre qui ne demande qu’à être ouvert et lu. Je sais parfaitement que nous ne sommes pas tous, ici et maintenant, à le saisir, mais nous sommes tout de même cette Réalité tant que nous ne L’avons pas refusée. C’est Cela qui procure la Joie, une Joie en pluies célestielles répandues de parfum.

La première lecture réside dans la perception immédiate des formes substantielles. Malgré tout, cette lecture n’est pas la même en fonction de notre appréhension du monde. Ceci relève du domaine de la sensibilité et de la conscience. Pourtant, nous ne pouvons isoler cette perception du champ plus large à laquelle elle nous renvoie. Ne pas être à relier ces champs de perceptions n’induit pas que cela n’est pas. Cela révèle uniquement que Le Corps-Conscience n’a pas vu s’ouvrir en lui ces possibilités.

Les organes subtils de notre perception se développent simultanément avec le polissage du cœur. Si ce dernier n’est pas ouvert, ni traversé par les fulgurances, il ne peut entrer en ce que l’on nomme la Contemplation et Le Témoignage du Témoignage. Il voit comme dans une surface plane. Le fait que ce monde use de stratégies pour pallier à cette solidification nous donne aujourd’hui aux écrans de toutes sortes et même aux divers moyens de communication qui, au lieu de donner du relief à la vie, sont en vérité à l’anéantir. 

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L’infra-monde et l’illusion d’iblis

Le Corps subtil est en ce corps-matière. Le fait de Le renier est à révéler les influences infra-humaines qui rappellent que iblis, celui que l’on appelle aussi plus communément ange déchu, atrophié qu’il est et privé du même coup des perceptions de la réalité subtile, ne peut voir en l’homme cette singularité Ruhanniya, qui relève de L’Essence et de L’Insuffle Divin dans Le Corps-matière. Il ne voit pas non plus La Réalité traduite en subtiles préhensions, c’est-à-dire qu’il ne voit pas Son Souverain. Il ne peut donc sacrifier la part grossière de lui-même, c’est-à-dire sa propre illusion, car il se considère comme abouti, du fait même de cette Réalité prodigieuse qui est Son Origine, comme il ne peut céder à l’ordre Divin qui est celui de se prosterner devant la perfection Adamique, celle-ci lui révélant comme par défaut, une autre Réalité qui lui semble remettre en cause sa singularité propre. En cela, s’arrêter à l’étape de la réalité d’iblis est gage de séparation et de condamnation à l’état illusoire. En ce non-espace-temps, en cette atemporalité de Lecture, nous pouvons comprendre que iblis est la parabole vivante du refus devant l’évolution et Le Devenir Adamique en Son Retournement en La Conscience Divine. Iblis représente cette part en nous irrésolument farouche et hostile devant Le Devenir Adamique. Nous comprenons ainsi combien notre époque est sous cette influence depuis des centaines d’années et des centaines d’années et la vérité est que iblis cherche à maintenir l’illusion coûte que coûte et à empêcher les hommes d’entrer en leur processus conscient de Retour. C’est ainsi que tous ceux qui se cristallisent en cette non-acceptation se condamnent eux-mêmes à errer dans les mondes infernaux. Ceci est en nous. Ceci fait partie du processus de l’apprentissage. Mais ceci fait aussi partie des réalités de la déviance, celles qui désirent figer définitivement la vision duelle de l’homme et assombrir son Destin. Mais dans le fond, n’est-ce pas une forme d’auto-consentement, sorte de jugement, choix délibéré de la part de ceux qui désirent demeurer ainsi dans ces infra-mondes ? Nous ne pouvons rien devant ce choix. Il leur incombe de l’assumer totalement.