L’Esprit au Silence

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Témoignage de haut Lignage
Des Veines qui se déploient,
Fleuves de L’Irrigation suprême
Vivant ! Des Terres et des Mers
Se joignent à nos Invocations,
Lors qu’au Souffle du Cœur
Centre de Ton Effusion,
Lors que Tao surgit des Flots,
L’Océan apparaît telle La Descente fluviale,
Et c’est en ce Sérail,
Qu’Il joue,
N’en doute pas !
L’Esprit au Silence
Recueille L’Effluve du Discours augural,
Lors que L’Océan voyage,
N’en doute pas !
Il ne change pas !
L’Éternel, L’Immuable
N’en doute pas !
En Ce Secret est L’Hébétude du Jaillissement.
Ne jamais fluctue et ne jamais se crispe.
Il est Le Mouvant
Il est Celui que l’on ne voit pas.
Pourtant, Il est Là !
Entre les fragrances,
Au delà des Jasmins et du Lilas
Entre Les vagues
Au delà des ouragans
Entre les perceptions,
Au delà des Chemins
Entre chaque éclosion
Au delà des Réminiscences
Entre le langage
Au-delà des sens
Celui que L’on ne comprend pas,
Celui qui visite La Demeure
Extatique Contemplation
Au delà des cycles périssables,
Il est Celui que L’on voit.

 

La Mort

 

Qui a vu mourir est étreint par la magie sublime de la corporéité. Qui a vu mourir, ne pleure jamais si ce n’est d’Amour, ni n ‘éprouve l’effroi, et du Ciel de L’Abondance, voit la fragile chrysalide, linceul de pureté, voile marial de L’Épousée, et comme est belle La Mort qui devient enfin La Porte vers L’Ultimité. Qui a vu mourir est rappelé à sa petitesse mais découvre La Grandeur majestueuse de la transition. Qui a vu mourir entre dans le vrai Silence, L’Au-delà. Il n’est ni solitude, ni froideur, en ces drapures de Vie, il n’est ni rupture, mais bien continuité. Comme est Belle L’Épousée au cœur de L’Atemporalité, en cette passerelle. Comme est prodigieuse cette Présence dans ce qui n’est pas même une absence. Anneau d’Alliance avec L’Origine, il est une Révérence qui enveloppe de Quintessence luminescente cet unique moment : Ô Vénusté ! Ô Justice et Équilibrance de La Réalité Une. Tous ces gestes de l’intime concentration en paix de Ta Reliance, sont à donner soudain La certitude de La Singularité. Temps suspendu, Temps de prière, Temps de plénitude. Cet Ecrin est Vérité de Signes. Celui qui rencontre La Mort, est en paisible Accord. Tout s’efface, sauf Le Face à Face. Parle-moi encore de La Mort, chérissement de L’Etreinte occulte, Lumière des paroles de L’Accompagnement. Parle-moi de Ton Voyage, Ô Âme ! Comme Tu es Belle de Lui qui vient Te chercher ! Ô Saveurs ineffables du Baiser de La Puissante Gloire ! Ô Amour qui touche à peine, en ce qui ne vient ni d’Orient ni d’Occident, en L’Huile Bénie d’un Arbre, Veilleuse d’un Voyage en Lui ! Parle-moi de L’Emancipation qui en cette Nudité, Te compagne dans Le Couloir d’une Danse qui vient à peine de commencer.

Le Chemin d’émancipation (2)

Afficher l’image sourcePeinture de Patrick von Kalckreuth (1882-1970)

Le Destin est un Chemin qui se lit et se vit simultanément. Il cogne implacable et l’on pourrait le comparer à la voile d’un bateau qui se tend au beau milieu d’un océan. Croire au Destin n’est pas signe de fatalisme, mais il s’agirait plutôt d’un Accord retrouvé en La Mémoire du Gouvernail. Cela tient du prodige, et pourtant, il n’est de plus grande victoire, lors que La Vie peut nous sembler une nébuleuse, un monde figé et d’automatismes primaires au sein même de ce que l’on croit être un progrès. Or, ne plus se connaître est semble-t-il le résultat d’une spoliation du Vivant. Plus l’on est à s’imaginer que vivre, c’est être celui qui possède, et cela sous toutes ses formes, plus l’on est à croire que l’univers que nous établissons est un Royaume pérenne, qui nous renvoie égocentriquement au sentiment d’exister, plus nous sommes à nous entourer d’objets, de personnes, d’images, d’idées, de réassurances, de breloques, d’émotions, plus nous nous éloignons de La Réalité qui est La Vie. Certes, l’on ne peut éluder la vie sociale, ni les circonstances qui nous mènent à penser à notre subsistance, mais ne sommes-nous que cela ? Cette quantité incroyable d’esprits, de mondes, de vies, de sentiments, d’actes, d’élaborations, de diversités, uniquement pour Cela ? Plus nous cumulons les subterfuges, et plus nous sommes à révéler notre fuite. Fuite effroyable qui n’a d’autres buts que de nous retarder dans notre progression, voire de nous conduire à une perte irrémédiable. Souvent, Le Destin se matérialise et nous donne concrètement un chemin de Guidance. Des forces de Lumière agissent en concomitance, lors que le navire tangue dangereusement, frappé par la violente houle. Il s’agit du Destin lié aux champs des Tout-possibles, Celui qui relève du Domaine Prophétique, c’est-à-dire de La Descente en L’Esprit du Divin dans un Corps-réceptacle. Celui qui apporte Les Nouvelles, vient, marche droit, et tient Le Bâton de La Verticale, Le Chemin du Retour. Il Le connaît. Il en vient. Il n’a aucun désir de salaire, ni de reconnaissance. Il est droit. Le Destin sous cette forme est Le Rayonnement de L’Amour et ne prétend pas déresponsabiliser les êtres. Chaque créature est un Trésor. Il ne s’agit pas d’une masse informe, d’une quantité que l’on sauve au détriment des Lois. Les Lois sont incontournables. C’est ainsi. beaucoup ont craint ces Lois. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles étaient à révéler leur fausseté, leur déviance. Nous pouvons remonter très loin dans le Temps de notre Genèse intérieure. Nous le pouvons comme peu le peuvent comprendre. Il est un Souffle puissant qui vient des régions vierges de ce monde et qui en nous attendent notre état d’Accueil afin de déferler en ondes purificatrices et nous redonner à La Vie, selon Le Principe de Régénérescence lié au Verbe Jean-Baptiste, en arabe YAHIA qui est le vivifiant. Il est Celui qui participe activement en notre cartographie céleste. Quelle est donc cette cartographie ? Quel est donc ce Céleste ? Cela est L’Union, rendue lisible en La Naissance de notre vie en L’Esprit. S’il n’est de vie en L’Esprit, il est alors inévitablement une crispation extérieure qui est précisément tout le contraire de notre Réalité. Les faits, les événements ne sont rien devant notre Vie intime en cet Embryon qui se doit d’activer Son Rayon de Lumière et passer à l’étape suivante de son évolution. Tel est Le Miracle du Mariage de La Terre et du Ciel, fécondant leur Enfant de la seconde venue. Les événements actuels sont à vouloir nous pousser encore plus loin dans notre extériorisation. Car, ceux qui ne comprennent pas, ont peur et s’activent de plus en plus frénétiquement en se figeant en ce monde visible. Ils se détournent de Leur Mariage : Esprit, Corps, Âme. Ils sont dans une ignorance phénoménale. C’est aujourd’hui qu’il faut rentrer chez soi et se mettre en ce Silence. Pensons à notre Cœur. Tournons notre Esprit en Lui. Réapprenons à aller en Lui. Nommons-Le en nous. Notre Corps est une Chrysalide. Lors que la mort arrive, nous ne disparaissons pas. Nous vivons une autre dimension. Nous rencontrons L’Autre Monde. Mais, cet Autre Monde est en d’autres vibrations et ce que nous n’avons pas préparé ici, aura des conséquences là-bas.

A suivre…

Le Chemin d’émancipation

Photographie de Kurt Gordon

Qu’est-ce que l’émancipation ? Qu’est-ce que vouloir modérer, falsifier et ajuster à notre convenance La Lecture véridique de notre Livre intérieur, de notre Destin ? Le peut-on réellement sans manquer de trahir notre Pacte primordial et même initial ? N’est vivant que celui qui est vivant en Lui, c’est-à-dire en cet Acte de Retour, Celui-ci même s’inscrivant en une réactualisation de parcourt d’intégration dans Les Lois pré-établies. Celui qui ne veut pas entendre, n’entendra pas. Celui qui veut entendre, entendra. Ce que L’Âme reconnaît est en Sa Lumière. Ce que L’Âme ne reconnaît pas est du côté des ténèbres. Peu importe que nous soyons à comprendre ou à ne pas comprendre ce monde. Peu importe s’il périt ou ne périt pas. Il ne nous appartient pas. Quand même nous avions à le protéger et à le préserver, nous devons aujourd’hui comprendre que sa corruption apparente vient précisément de la corruption du cœur de l’être humain. Ce monde a vocation d’être en Harmonie et de vibrer en Louange et oraison naturelles. Ce monde est la projection de toutes nos croyances* et de toutes nos atermoiements mentaux. Aujourd’hui, de le savoir est en soi un viatique inébranlable que nous désirons ici formuler sous une Attestation définitive et engagée : La Conscience parle et exprime clairement son chemin de vie. Elle ne ressent plus aucune entrave car les nues se dissipent et laissent entrapercevoir La Réalité d’un Chemin d’émancipation. Accumuler du savoir, ou ne pas en accumuler ne change rien à notre intime voix. Il est un par-delà qui est implacable : celui de la mort, du pourrissement, des cycles de vies intermédiaires et des souffrances. Qu’on le veuille voir ou qu’on ne le veuille pas, ne change non plus rien à La Réalité. Dès lors que la vie est, celle-ci ne peut plus jamais disparaître. Qu’Elle naisse en L’Esprit, celle-ci ne mourra plus jamais. Telle est Le Devenir de L’Évolution, ou de l’involution humaine. Que l’on accomplisse telle ou telle œuvre, Cela a assurément des conséquences sur notre évolution. Que l’on ne se méprenne pas sur ce qui est exprimé ici : il est des crucialités qui ne s’adressent qu’à L’Âme. Elle seule peut entendre. C’est à Elle et à Elle seule que nous nous adressons. Invectiver ou non, procède du secret Alchimique du Discours. L’on voudrait propager ce fameux complexe qui est de considérer tout avertissement comme une menace, comme aussi faisant partie intégrante des ténèbres et donc ayant pour finalité de générer la peur. Or, il n’est de peur salutaire, si je puis dire, qu’en le fait de comprendre que l’on pourrait manquer le Rendez-vous avec Soi. Certes, l’on nous voudrait encore nous endormir et semer la confusion avec ce qui pourrait apparaître comme étant la manifestation d’une quelconque hostilité. Mais, l’homme doué d’intelligence sait qu’avertir d’un danger provient de la bienveillance. L’homme insensé considérera cela comme une menace et s’opposera énergétiquement à toute sagesse. Cela ne nous impacte pas. Cela ne nous désoriente pas. La Conscience est à proprement parler dans une telle crucialité qu’il n’est plus possible d’envisager de la leurrer. Celui qui s’ouvre au Discours de L’Âme La rencontre et peut se voir de l’intérieur enveloppé de douceur, quand même il y aurait une sorte de purification nécessaire, une brûlure alchimique incontournable. Telle est La Vérité de notre cheminement et telle est La Réalité ultime de La Connaissance de nous. Le chemin est long avant que ne brûlent ces scories de L’Âme. Nous n’avons guère besoin de jouer à L’Enseignant. Nous laissons juste « monter » Cela. Cela qui est s’élève et gagne à s’émanciper de plus en plus de l’illusion. L’Âme s’extrait des densités opaques de la matière et comprend les étages de son ascension. Elle les observe et les vit en leur réalité de souffrance, en l’œuvre alchimique de transformation. Chaque étage, chaque sphère de La Conscience, tout en marquant la réalité d’une émancipation, sont aussi un champ de purification. Lors, l’effet n’est plus aussi douloureux car L’Âme reconnaît enfin qu’Elle est à s’évader de Sa prison. Pourquoi serions-nous à souffrir ? Nos manquements, nos erreurs sont à se réajuster au sein de La Nature primordiale. Nous ne pouvons pas échapper à ce pouvoir de La Nature. Ce qu’il faut savoir, c’est que Le Temps est venu de s’arrêter et de faire Silence. En ce Silence, admettre sereinement notre prodigieuse ignorance. La Mort est notre Rappel. Ne nous leurrons pas. Considérons cette opportunité qui nous offre la possibilité une fois pour toute de nous réorienter et de nous laisser submerger par La Lumière, quand même cela semblerait être douloureux. A quoi bon s’attacher au périssable ? A quoi bon entretenir cette Maya, cette immense Illusion ? Est-ce Cela vivre ? Méconnaître et méconnaître, encore et encore ? Entretenir sous des drapures d’ignorance et d’entêtement, lors que la mort est là pour nous rappeler notre Réalité ?

A suivre…


*Croyances ici est à se comprendre au sens le plus large qui soit : il s’agit de nos illusions que nous projetons en permanence sur les Parois vibratoires du Monde Vivant, ainsi que sur nous-mêmes et qui n’est rien autre que nos figements et notre négation pulsative liée à la fragmentation de notre être. Nous adhérons sans mesure à ce qui s’est pré-établi de génération en génération dans les mémoires collectives et sociétales, dans les méandres des psychismes de gens que nous prenons comme des références indubitables sans com-prendre de l’intérieur les réalités de ces manifestations fragmentaires. Nous prenons pour modèles (idoles) des êtres qui n’ont jamais réellement vécu leur émancipation psychique et nous nous identifions à eux, lors qu’ils ne sont nullement des pôles unitifs et de ré-harmonisation. Nous sommes des êtres d’Accord et c’est en cet Accord que nous nous relions au Soi.

Je Te le dois

84Peinture de Mahmoud Farshchian

Toutes les fougues, je Te les dois, toutes les exponentiations de Ton Regard, je Te les dois, tous les faux pas, je Te les dois, puisqu’ils m’emmènent encore vers Toi. Toutes les obscurités, je Te les dois, puisqu’ils m’ont donné à Ta Lumière. Toutes mes absences, je Te les dois, puisqu’ils m’ont menée à Ta Présence. Toutes mes méconnaissances, je Te les dois, puisqu’ils m’ont fait don de Ta Connaissance. Toutes mes peurs, je Te les dois, puisqu’elles m’ont conduite à Ta Paix. Toutes mes sécheresses, je Te les dois, puisqu’ellles m’ont inondée de Tes Larmes. Tous mes Silences, je Te les dois puisqu’ainsi j’entends Ta Voix. Toutes mes errances, je Te les dois, puisqu’elles m’ont menée vers Ta Guidance. Toutes mes fautes, je Te les dois puisque Tu me donnes à Ta Sainte Gloire. Toutes mes exaltations, je Te les dois puiqu’elles sont La Flèche puissante d’un magistral Carquois. Le mal de Toi est Le Bien de Toi. Tout est dans Le Corps du Regard, Cœur de Lumière, lors que les Yeux sont ceux du Cœur. Rien ne disparaît, tout Bascule en Toi. Tout se résorbe en Toi. Tout est Clameur des Noces en La plus pure Alcôve. Voix qui élargit Le Cœur des Ondes impossibles à anéantir, car Tu es L’Alpha et L’Oméga. Que rugissent donc les océans, que brassent donc les ténèbres les remous de l’insondable, que celles-ci descendent puiser leur l’énergie destructrice, Rien ne peut T’atteindre, ni démons, ni faussaires, ni usurpateurs, ni décadents ! Tu n’as pas déserté Le Monde, mais Le Monde ne Te voit pas. Il ne connaît pas Ta Force, ni Ta Présence. Il ne connaît pas les secrets de leur machiavélique complot. S’ils savait, ces faussaires, ils mettraient genou à terre. Quand ils ne Te voient pas, c’est que Tu jettes sur leurs yeux le voile du Grand Guerrier. Tu ne donnes La Parole qu’à celui que Tu choisis, et tout mensonge se désagrège devant L’Implacable Vérité, Onde Ultime du Cri dernier. Ne sera trompé que celui qui cultive le mensonge, ne sera banni que celui qui Te rejette : telle est La Loi immutable dont ils n’ont aucune connaissance. Alors, je le dis, tout atome de Lumière est L’Eden des malheureux. Que brille votre Étincelle et n’ayez peur ! Lumière sur Lumière ! Là où Mon Regard se pose, il est La Miséricorde du Souffle et Je suis plus fidèle que vous à Ma Promesse.

Être et à part Être (5)

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Qu’importe de vivre ou de ne pas vivre, qu’importe d’être ou de ne pas être : Le Chemin est cette Intériorité qui te parle et te donne à toi, petit être. Être venu, être apparu. A part Être. Isolé, et amoureux du Chemin de Vie qui est Chemin de L’Être. Beauté qui te donne à saluer Son Soleil et mourir en Lui. Floraison qui te donne à regarder les Pétales de Lumière, suintée de L’Amour. Mourir au Cœur du Pollen, et s’évaser d’expansion suprême. Être en La Fleur, Être Fleur, Être Poème au cœur de l’infiniment petit. Depuis les grâces de L’Aube qui se lève en Ton Océan, depuis les grâces de L’Effusion constante, en cette Éclosion qui n’est jamais nourrie d’agressivité, et qui sourit. L’on embrasse Le Levant et l’on embrasse Le Couchant. Telle est mon inclination et telle est ma prosternation. Ce que tu ne vois pas est pourtant au delà de toi. Merveille que de sentir Le Rayonnement intérieur épouser L’Équilibre vibratoire du Ciel, Ô Épousailles promises ! C’est dans ce qui est petit que se trouve Le Secret de Vie, minuscule passage, minuscule rassemblement, Êtreté et Lettres d’Or. Ce qui est acquis est balayé d’un revers de main, lors que j’ai vu les anges soutenir de floraisons verbales du mouvant et du Fixe. Je les ai vu valser tandis que le pollen est une farandole de Joie. Observe le visage et tu verras l’obscurité de La Caverne. Lors que L’Âme danse, le Soleil rayonne des atomes à profusion en ces cellules qui renaissent. Telle est L’Âme qui ondoie au Son de L’Univers d’Amour et c’est en L’Alpha et L’Oméga que L’Etoile naît de nouveau et ne jamais disparaît. Vie ! Vie ! Vie ! Inflexibilité de Vie ! Le désert aride du cœur est un jardin qui fane. Comme est pauvre celui qui ne sait pas qu’il a perdu son trésor. Comme est esseulé  celui qui s’accroche à ses illusions. Ici et maintenant, mains tenant notre lien, nous apprenons l’exponentiation de L’Unique Réalité. Tu as Le pouvoir d’Être et Cela qui peut te l’enlever ? J’embrasse Les perles des puissances imaginales comme les effluves nées sous Tes pas. Ce sont les Houris de L’Âme et nul n’y a accès à part L’Être qui ouvre de Ses Mains Larges Son Royaume aux démunis.

Genèse d’une Rupture : ce que tu cherches te cherche

Une petite cave dans la foret magique ou vonrt souvent les cerfs pour boire. Et les licornes aussi.

Ce que tu cherches te cherche*. Ce que tu es à vivre est de Source inépuisable, Livre du parcours initiatique en ce Regard témoin. Voyager en Lui, n’est pas voyager vers Lui. La Joie vient de ce Collier de perles qui se réjouit d’Être, et cette Réalité n’exclut personne et exclut tout, car de Lui à Lui, il est une seule Réalité. Cela tient de Sa Force, de Sa Majesté, de Sa Puissance, de Son Irradiance. D’avoir été en cet Émerveillement, rien ne s’oublie, car en Lui, il n’est aucun oubli. Le Cœur est Joie de Le voir Lui et non de se voir. Lors qu’Il t’enlève toutes les suffisances, toutes les prétentions, lors qu’Il te mène par une Poigne sûre, qu’Il détruit tout ce que tu connais, qu’il te met en état de ruines, qu’Il te mène en L’Espace Vénérable, Le Non-Lieu, lors qu’Il est Le Seul à t’ouvrir les yeux à sa propre Contemplation, alors L’Unité est Gloire, car L’Unité est de Le voir et de dire : Gloire à toi !

En ces longues promenades, dérobées depuis ma plus tendre enfance, en ces promenades où Le Silence est Roi, je Le vois marcher dans l’indicible Insondable, et je sais que ce n’est pas moi. Je le sais car La Contemplation est une prise d’otage. Il est Le Seul à reconnaître et c’est ainsi que les âmes semblables se reconnaissent en Lui. Telle est La Consanguinité de L’Esprit. Son Odeur rend fou celui qu’Il envahit et Le Cœur bat très fort. D’Effluves d’Amour, il n’est aucune vanité, et lors que vanité arrive, Il la chasse avec un éclat de rire. Tel est Le Seigneur. Le déni vient de ne pas sentir Son Royaume unique, de ne pas avoir été transpercé par La Vérité, cette flèche au pouvoir guérisseur, de ne pas comprendre La Multiplicité en L’Un. Goût subtil de Toi, Ô Roi ! Sa Présence occulte toutes les présences et Sa Présence donne à toutes les présences. Il n’est aucune incomparabilité possible devant ce Fait, car le Roi connaît Son Royaume. Il connaît chacune de Ses Demeures. Tel est L’Amour Un, et telle est La Réalité !

Il te fait entrer en Lui, comme une Mère qui porte L’Enfant. Il t’irrigue de Sa Source, Eau de purification, Eau-de-Vie, et te nourrit à L’Anse, cordée de Ta Souvenance Matricielle. Il est Celui qui te berce avec Sa Proximité, et en Ce Ventre de La Miséricorde, Il t’insuffle L’Âme. Telle est La Chair, tel est L’Esprit. Il te donne à La Seule Réalité qui te couve et t’enserre de Ses Bras de Lumière et d’Abondance. Il active en toi les substances de La Reliance et trace un Chemin droit, de Fidélité, Axe primordial. Ne s’opposent entre eux que ceux qui n’ont pas senti Son Odeur. La bouche est béate, le sang vibre de Joie, et La Veine est un Cœur dans Le Cœur.

Le monde te parle de Lui. Le monde Te rappelle à Lui. Et pourtant, ce sont Les Signes d’un autre Monde, L’Ombre de ce qu’Il nous donne à vivre ici et maintenant, prière perpétuelle aux Flux de Son Amour.

*Rumi

 

Les idées éternelles

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Dans le chapitre précédent, nous avons fait remarquer, à propos de l’assimilation de l’esprit à l’intellect, qu’on n’éprouve aucune difficulté à parler de l’ « Intellect divin », ce qui implique évidemment une transposition de ce terme au-delà du domaine de la manifestation ; mais ce point mérite que nous nous y arrêtions davantage, car c’est là que se trouve en définitive le fondement même de l’assimilation dont il s’agit. Nous noterons tout de suite que, à cet égard encore, on peut se placer à des niveaux différents, suivant qu’on s’arrête à la considération de l’Etre ou qu’on va au-delà de l’Etre ; mais d’ailleurs il va de soi que, lorsque les théologiens envisagent l’Intellect divin comme le « lieu des possibles », ils n’ont en vue que les seules possibilités de manifestation, qui, comme telles, sont comprises dans l’Etre ; la transposition qui permet de passer de celui-ci au Principe suprême ne relève pas du domaine de la théologie, mais uniquement de celui de la métaphysique pure.

On pourrait se demander s’il y a identité entre cette conception de l’Intellect divin et celle du « monde intelligible » de Platon, ou, en d’autres termes, si les « idées » entendues au sens platonicien sont la même chose que celles qui sont éternellement contenues dans le Verbe. Dans l’un et l’autre cas, il s’agit bien des « archétypes » des êtres manifestés ; cependant, il peut sembler que, d’une façon immédiate tout au moins, le « monde intelligible » correspond à l’ordre de la manifestation informelle plutôt qu’à celui de l’Etre pur, c’est-à-dire que, suivant la terminologie hindoue, il serait Buddhi, envisagée dans l’Universel, plutôt qu’Atmâ, même avec la restriction qu’implique pour celui-ci le fait de s’en tenir à la seule considération de l’Etre. Il va de soi que ces deux points de vue sont l’un et l’autre parfaitement légitimes (1) ; mais s’il en est ainsi, les « idées » platoniciennes ne peuvent être dites proprement « éternelles », car ce mot ne saurait s’appliquer à rien de ce qui appartient à la manifestation, fût-ce à son degré le plus élevé et le plus proche du Principe, tandis que les « idées » contenues dans le Verbe sont nécessairement éternelles comme lui, tout ce qui est d’ordre principiel étant absolument permanent et immuable et n’admettant aucune sorte de succession (2). Malgré cela, il nous parait très probable que le passage de l’un des points de vue à l’autre devait toujours demeurer possible pour Platon lui-même comme il l’est en réalité ; nous n’y insisterons d’ailleurs pas davantage, préférant laisser à d’autres le soin d’examiner de plus près cette dernière question, dont l’intérêt est en somme plus historique que doctrinal.


(1) Il n’est peut-être pas sans intérêt de remarquer que l’ « idée » ou l’ « archétype » envisagé dans l’ordre de la manifestation informelle et par rapport à chaque être, correspond au fond, quoique sous une forme d’expression différente, à la conception catholique de l’ « ange gardien ».

(2) Nous ne faisons ici aucune distinction entre le domaine de l’Etre et ce qui est au-delà, car il est évident que les possibilités de manifestation envisagés plus spécialement en tant qu’elles sont comprises dans l’Etre ne diffèrent réellement en rien de ces mêmes possibilités en tant qu’elles sont contenues, avec toutes les autres, dans la Possibilité totale ; toute la différence est seulement dans le point de vue ou le « niveau » auquel on se place, suivant qu’on le considère ou non le rapport de ces possibilités avec la manifestation elle-même.

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Je ne suis pas venu

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Je ne suis pas venu pour défendre une nation, ni ne suis venu pour vous unir en une paix factice qui serait encore à vous ensevelir. Je ne suis pas venu pour feindre L’Amour, et que vous vous gargarisiez d’hypocrisie, ni ne suis venu pour que vous soyez asservis par vos illusions. Je ne suis pas venu pour vous disputer vos femmes, ni quereller le voisin. Je ne suis pas venu pour asseoir votre pouvoir, ni vous parler comme vous aimez entendre. Je ne suis pas venu pour prolonger vos vices, ni vous donner bonne conscience. Je ne suis pas venu pour racheter vos péchés, ni pour faire usure de vos âmes. Je ne suis pas venu pour vous complimenter et vous encourager au mal. Je ne suis pas venu pour vous lier les mains et que vous pleuriez de chagrin. Je ne suis pas monté sur la croix pour que vous souffriez mes douleurs. Je ne suis pas venu pour vous aliéner à moi, ni vous convaincre d’aucun subterfuge. L’Âme est inondée de larmes et le Ciel s’épouvante de vos incohérences. Tout ce qui apparaît en vous est votre miroir. A la potence vous me menez et c’est vous qui crucifiez vos corps. Je ne suis pas venu pour vous conforter, ni vous plaire. Je ne suis pas venu pour que vous m’attendiez selon votre image et que vous fassiez de moi une idole. Je suis La Chair de votre Cœur et mon sang est votre Alliance en cette Réalité qui vient vous apprendre à renoncer à vos tourments. Ce que vous pensez de moi, je le suis pour vous. Ce que vous suivez, je le suis pour vous. Mais je ne suis pas venu pour vous agréer tel que vous me portez en vous. Je suis venu pour que vous receviez en ce cœur les paroles de votre propre Retour.