Eveil ou Quand la maladie est Son Remède (1)

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Il est plusieurs approches concernant L’Eveil.
L’Esprit les visite toutes en Sa Soif de L’Assoiffé.
S’Il n’était Celui qui a soif, nul ne saurait s’abreuver.
Il est un Ouvrier qui provoque La Secousse.
Il sait en ce Choc amener La Perplexité.
Soudain, La Cloche tinte presque imperceptiblement.
Le Cœur sursaute.
L’Âme reconnaît.
Elle dit : Qu’est Ceci ? Pourquoi L’Étreinte est-Elle si vive ?
Qu’ai-je à me sentir si profondément interpellée ?
Qui parle en mes abysses ?
Une autre voix subrepticement vient couvrir L’Appel : Sornette que tout cela ! N’y prête pas attention un seul instant! Regarde comme tout est beau ici, à ta disposition !
Tu es d’une grande intelligence et tu détiens toutes les connaissances. N’y prête pas attention un seul instant ! Ce sont des propos incohérents ! Vois comme je suis à te dresser Les colonnes de Ta Raison. Fais-en un Temple de consécration ! Cultive le temps de ta jouissance. Les propos sibyllins sont une perte de temps ! Accroche-toi à La Logique. Elle te réduira certes ton champ de vision, mais au moins tu seras bien en ta somnolence. A quoi bon trembler de peur devant des paroles dont personne ne se souvient !
C’est alors que L’Esprit intervient en soufflant doucement telle une Brise Fraîche : Je suis les bras de La Réconciliation et de L’Unité. Je fais de l’ombre sans t’obscurcir. Je te rends à La Joie, sans te perdre en l’insouciance ! Je t’offre la lucidité qui vient des Sources limpides de L’Origine ! Je suis La Parole qui puise dans Le Lac du Premier Verbe, lors que Le suintement de La Beauté émut Son Miroir !
L’Âme pleure de L’Effusion d’Amour.
L’Esprit continue : Je suis Ta Nature Initiale, Celle de La Primordialité. Je suis Le Rayon qui perce les voiles de ton recouvrement. Je suis aussi La Tempête qui t’offre La Lisséité d’un Océan de Lumière. Des Voiles de ton ignorance, je brise les résistances et t’ouvre La Voie de L’Ascendance. Elle est La Voie de La Lignée Adamique. Ne te laisse pas engourdir par les futilités. Voici Le Bâton du Pèlerin.
La Voix insidieuse renchérit avec moult bruits : N’écoute pas ce verbiage inutile qui te veut ravir à ton existence. Que de pièges en ces propos qui te détournent de ton plaisir. Cette voix est l’écorchure, celle de la faim et de la soif. Viens plutôt en mon amusement et en mon engouement ! Il sera bien temps de penser à ces choses ennuyeuses ! Rions ! Jouons et dansons ! Oublie ce qui est triste et réjouis-toi !
L’Âme hésite.
L’Esprit lui rappelle cette vérité : n’es-tu pas à souffrir ? N’es-tu pas à te heurter sans cesse à des limitations atrophiantes qui rongent tes nuits en ta solitude ? N’es-tu pas à voir combien le monde périt de son oubli ? Veux-tu t’enfermer en cette illusion qui est la boucle infernale ? L’homme croît qu’il est éveillé, lors qu’il tourne en rond sur une ligne horizontale qu’il ne veut pas briser. Pourquoi ?
L’Âme s’écrit : j’ai mal d’étouffer et je suis à me mentir tous les jours en cette peur de l’inconnu que je ne désire pas affronter. Je suis mon propre inconnu et je le sais. L’ignorance est mon enfer. Mon corps décline chaque jour, et je porte ma chair comme le plus grand des poids. Je suis perpétuellement agitée, et je cumule les bruits incessants quand je ne suis pas dans la plus inerte des paresses. Je fais semblant de marcher, mais je suis en la puanteur glauque de ma stagnation. J’ai si peur que je ne veux pas m’affronter.
L’Esprit enveloppe L’Âme de Sa Bienveillance : La peur vient de L’Enfouissement. Plus tu méconnaîtras ta réalité et plus La Peur sera à se loger dans les abîmes de ton être.
Que dois-je faire, alors jette L’Âme, éperdue ?
Ecoute ton cœur, Lui ne trompe pas !
L’Âme dit en un déchirement poignant : je souffre, je souffre ! Telle est ma réalité ! Je n’en puis plus !
L’Esprit répond avec Amour : Ta souffrance est le symptôme de ta maladie. Mais, en chaque maladie, il est un remède !

Les Cercles Concentriques (2)

 

Le Retour vers L’Origine n’est possible que lorsque Le Cœur s’éveille à L’Essence de Son Âme.
Le Point de Jointure, qui devient Ligne, se rencontre en La Première Béance qui suinte des effluves de La Source.
Il est Le Souvenir qui frappe comme le dernier coup.
Tel est Le Seuil de La Porte.
Ce Retour est Le définitif Sursaut.
Il est une vive Repentance des ignorances et des méprises.
En cet Appel, L’Âme appelle lors que simultanément Elle est à entendre L’Appel.
Le Premier Cri est une déchirure.
Le Voile se soulève.
Le Cœur reconnaît.
Nul n’est à voyager en ces Cercles Concentriques s’il n’a perçu La Béance.
Il n’est plus ni avant, ni après.
Il est le Seul Temps de La Verticale.

Le Sage dit : Si tu ne veux pas que la mauvaise herbe repousse en ton jardin, ne te contente pas de la couper, arrache-la avec La Racine !

Les Cloches d’une Montagne ou Chant de L’Âme.

 

C’est là qu’est née La Vibration imperceptible
Des effets de L’Onde du Cœur fragile.
En se répandant sur les Eaux de L’Origine,
Il s’est étonné et a semblé se figer.
En cette Ultime frôlement du Ciel.
Les ruissellements tintent des cloches d’une Montagne.

Je voguais, Ô Âme,
Tu m’as tant appelée !
Je me suis retournée,
Ô Âme et je T’ai contemplée !
Tu as gémi des affres de Ton morcellement,
Puis je me suis approchée, Ô Âme !
Les Cieux m’enveloppaient des voiles de La Proximité.
Là-haut, la brise est légère de L’Éthéré, Ô Âme,
Je suis à me laisser transparaître des effets de L’Amour !
Tu as levé Ton Regard, Ô Âme !
J’ai suivi Tes larmes et T’ai parlé du Retour.
Les Épousailles sont subtiles des Joies de notre Danse.
Tu as encore appelé et la main s’est épanchée de Ta détresse,
Ô Âme, je suis atteinte par les flots de Ta douleur.
J’ai couru sans plus tarder et Tu as pressenti cette Réalité.
Le Voyage a commencé sur les rives de nos aspérités,
Mais, Ô Âme, je détiens un grand Secret !
J’ai le souvenir vivace de mon récent séjour !
Je suis à Te Le chanter, et c’est ainsi mon Apogée,
Ô Âme assoiffée des Sources de La Clarté !
Entends Le Cœur qui est à Te rappeler en ces faiblesses,
Les étapes de Ta Destinée, laisse-Toi aller en Ta Solarité !
Je suis L’Invitation des par-delà de la douceur et La Promesse,
Ô Âme, je T’ai vue du regard trembler des merveilles révélées.
Là-bas est une Patrie, et nous sommes tous à nous sauver.
Les sommités, Ô Âme, je suis emplie de Ton Amour !
J’ai bu à La Coupe de notre Amitié et je suis venue sans plus tarder !
Ô Âme, pouvais-je m’en retourner sans répondre à Ton Appel ?
Je suis celle qui cherche Son Âme qui est mon altérité.
Je n’ai de vie qu’en cette main que j’ai attrapée !
Là-Haut, il est un Air pur qui donne La Vie,
Ô Âme, Virginité des flux de Ta Virginité,
Lac de mon opalescent corps qui vogue en Toi pour L’Éternité !
C’est Toi Ma Seule Réalité d’Amour !
Je suis née, Ô Âme, pour T’aimer et Te chercher sans jamais me lasser !

Entre en Mon Éternité (3)

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Dieu de L’Instant, Souverain de Ce Basculement,
Lors que Les reflets deviennent Réalités rendues visibles,
Lors que les signes sont Le Langage de Ton Audience,
Lors que Tu descends en La Plénitude du Silence de Ton Éloquence,
Oh vois les effleurements de La Pensée de Ton Verbe devenir Le Langage !
C’est La douce brise de L’Avènement qui s’épanche de Ta Présence !
Dilatation du Temps qui n’a jamais été que le prétexte de L’Alignement !
Tiens-toi droit, courbe la tête puis appelle-Le !
J’ai dit : Tu es Vivant !
Attribut de Ton Plein, et furtivité de L’Abstraction, lors que Les Eaux Limpides rendent compte de Ta Lucidité.
Les Rayons percent les opacités de La Cavité et Le Palais resplendit des étincelances de Ta Réponse.
Les mots s’alignent en L’Esprit qui recueillent les écritures de La Descente.
Ce sont les jointures des mondes qui se relient des passerelles intemporelles.
Tantôt, elles sont mouvantes et tantôt elles sont fixes.
Il est une Détermination qui procède de La Première Intention.
C’est en L’Echo que l’on perçoit Le Commencement.
Voici le lien avec toutes choses.
Joie effusive des Clartés du Jour en La Nuit.
Tu as dit : observe et laisse agir la perception même en son Magma.
J’ai dit : Tout en marchant, en amorçant ce pas d’Amour, celui qui nous fait basculer en Ton Ecoute, il est une perpétuelle occupation qui devient La Victoire.
Tu as dit : Je suis Celui qui avance, lors que tu es à faire le pas invisible, le pas de ton assurance.
J’ai dit : comment se fait-il que Ton pas précède le mien ?
Tu as dit : tant que tu es en la séparation, c’est une nécessité. Tu es à faire Le Pas. Mais, en réalité, Je suis ton pas vers Moi en Moi. Tu es à retrouver Le Souvenir en agissant ainsi.
J’ai dit : L’oubli est la limitation de La Conscience, lors qu’elle se heurte au visible et ne perce pas en La Subtilité de La Sphère Concentrique et spiralée.
Tu as dit : Celui qui entre en Mon Intimité est à percevoir une autre Réalité, tandis que ses sens sont ceux de L’Intériorité qui obéit à Une Loi intrinsèque ! Pour chaque Royaume est une modalité.
J’ai dit : je ne me suis pas accrochée au monde sensible, car j’ai toujours entendu L’Appel. L’Entendre, c’est Lui dire : je Te réponds et Te fais La Révérence.
Les Ténèbres n’ont jamais été un obstacle contre L’Intention ! Celle-ci est La Première Clé. En Elle, sont La Cible et la Flèche.
Tu as dit : Proclame haut et fort cette Aspiration, car Elle est Mienne ! La Matière est Le Sédiment de La Vie intérieure. Toute architecture est à révéler Sa Demeure. Cultive L’Un en toi. Défais-toi de toutes charges. Renonce, tout en continuant les pas en ce monde, car il est un secret en cette Matière ! Le Ciel est à s’unir à La Terre. Ils sont en une Danse qui devient, de plus en plus, les jalons du Noble Voyage. Chaque étape est Un véritable Silence que Le Cœur recueille en Ce Souffle de La Primordialité. Retiens Le Souffle un moment et relie-toi en Moi. Je suis plus proche de toi que ta veine jugulaire. Appelle-Moi et Je te répondrai. Mais réponds à Mon Appel. Je suis prompt à Me répondre ! Je suis Celui qui reconnait Mon Semblable ! Je suis Le Vivant qui ne meurt jamais ! Je suis Tous les noms en leur Réalité ! Appelle-Moi de Tous ces Noms et Je te répondrais, car tous les Noms m’appartiennent !

Dialogue 21 – L’Anse

 

L’ignorance est un grave préjudice et entraîne bien des malheurs.
Nous pensons, à tort, que ce monde est une fin en soi.
Pourtant, quelle insensée pensée !
En mourant, que sommes-nous à emporter ?
Le Sens donne au monde Son Sens et Son Essence !
Sans Cela, tout est à se fracasser en des sphères troubles de la confusion.
C’est en cet acte de Présence que nous sommes en La Réalité du combat intérieur.
Tout le reste est ce qui se cherche et s’avorte en L’oubli.
Tiens L’Anse et ne lâche prise !
La Nef tangue, mais le Mât est solide !
Il est un pied ferme qui donne le succès.
Te dirai-je ce qu’est le véritable alcool ?
Il est un qui est ivre de sa lucidité, et l’autre de sa bêtise !
Il est un épanchement qui devient la connaissance qui se fraie un chemin.
Il est une Transparence qui cultive des champs de Possibilités, et d’autres qui sont stériles.
Tiens L’Anse, elle est raccordée à La Main la plus sûre !
T’ai-je dit que ce monde est à se réinventer ?
D’un geste large, il en est un qui est à se balayer, et L’Autre aussitôt prend Sa Place !
C’est La Loi de Simultanéité, et c’est aussi La Loi de L’Altérité.
Il est à se glisser sans que rien ne soit à se déceler.
Il est à ouvrir Les Portes Larges et voici La Transmutation !
Des Ténèbres et des ruissellements de Lumière qui sont à tout résorber, comme si L’Autre Monde était une Rive en ce Monde qui s’ignore !
Chaque être est à vivre une réalité si dense qu’elle est Celle du Façonneur.
L’Oeuvre est invisible à L’œil nu !
Maintenant, sache que c’est ici que tout est à se passer !
Les effets sont L’Ombre de L’Ailleurs.
As-tu vu comme tout est à se transformer et coïncider ?
C’est en La Lumière que nous tendons et La Lumière arrive en ces torrents déversés.
Que sait-on des mondes que l’on a oubliés ?
En cet instant, La Vie est un jaillissement des Souvenirs de L’Éternité!