Inviolabilité

Quand même le monde s’opposerait par sa violence et par son rejet, quand même il viendrait à ourdir tel ou tel complot, quand même il réduirait la vérité en fragments volages, quand même le monde périrait dans la poigne d’un ouragan meurtrier, quand même il volerait en éclats de sa propre compression incompressible, quand même il poursuivrait les pires abjections, quand même il en viendrait à se nier lui-même, l’homme véritable ne se sent plus concerné. Il est assis et sourit, inviolable.

Caïn, rupture et anéantissement

Peinture de Sebastiano Ricci (1659-1734)

Tout ce qui se trouve dans les récits des Livres Révélés, tout cela a vocation de nous relier à La Réalité suprême et par là même, à nous mêmes. Plus le voyageur, l’itinérant en Dieu, avance en ce parcours, y compris en ce qui semble être des préliminaires, plus il comprend que Cela relève du Supra-Humain. Il ne peut plus conséquemment l’éluder. A tort, les analystes du monde profane, de ceux qui prétendent que ce monde est une apparition spontanée, chose assez risible malgré tout, considèrent que les écrits des Anciens sont de leur fait. Si cela était réellement le cas, alors, je suis bien plus désolée pour la pseudo-humanité actuelle qui ne parvient plus à la cheville de ses ancêtres. Toujours est-il que les Révélations sont les Descentes Divines, et sont encore, en vérité, la manifestation de la resplendissance d’une ère, où malgré les effets d’une dégénérescence avérée, sont aussi L’Art Archéométrique du Discours en la Complétude parfaite de L’Intelligence.

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Jardin d’Eden

الله نور السماوات والأرض

Beauté simple de l’acceptation, Beauté définitive, au-delà de l’affairement. La Maison de Dieu est une Maison parfaite. Tout y est. Cette Maison est une Source vive d’enseignement. Tel est Le Jardin d’Eden. Tels sont les clapotis du ruisseau. Lumière courante dans la résonnance vibrante. Le Jardin est Parfait sans que rien ne puisse être modifié. La main de l’homme, en ce Jardin, est un océan de poésie. Il goûte à L’Harmonie. Parfois, en marchant, il rencontre les parterres de L’Eden, les coupoles du Ciel. Il est saisi par sa pureté ineffable. Hébétude symphonique en ces arcanes des plans supérieurs.

Si Le Maître des Harmonies fréquentielles, du Logos vibrant ouvre à l’hébétude du Jardin, c’est que tu n’as jamais cherché autre que Lui. Ni à droite, ni à gauche, tels sont les cheminants qui ne s’occupent de rien autre que de L’Appelant. Comme Il t’appelle, fuis les icônes. Comme Il t’appelle, ne t’arrête jamais tandis que Le Centre est ton Refuge. Que ta halte soit brève et qu’elle soit La Lecture de ce qui t’est donné de lire. Ne t’arrête pas en ce monde et ne saisis rien de son ombre. Regarde et observe la transformation par le Regard de Son Innocuité.

C’est parce qu’Il vient, qu’Il nous guide, qu’Il affermit nos pas. C’est ainsi que le rendez-vous n’est pas manqué. Le monde est une fréquence musicale et la fréquence est un Verbe, Logos. Au plus haut, la fréquence descend et celui qui s’est vidé peut recevoir. La Terre se prépare à accueillir Le Roi et œuvre la vie entière en ce Labeur de Joie.

Fiat Lux

Nous n’échappons pas à notre nature différenciée, que nous le voulions ou non. C’est alors que se mettent en marche tous ceux qui sont à se rassembler. Tout poète n’est pas Prophète, mais tout Prophète véridique est un Poète. De fait, tous les vrais Poètes sont touchés par les Cieux. Leur âme s’allège des opacités d’un monde en affaissement constant. Ils touchent à L’Irréductible. Tout Poète est un Philosophe. Tout Philosophe est un Poète. Il cristallise, telle une goutte quintessenciée, les effets de l’envol. Sans envol, il n’est aucune poésie, et sans envol, il n’est aucune philosophie. Toute la philosophie rationnelle s’est coupée du Ciel. Seule La Transcendance permet d’entrer en relation avec La Réalité-Une. Toute véritable Relation atteint, et La Remontée, et La Descente. C’est parce qu’il existe une Rencontre, que les modalités de La Rencontre peuvent être rendues visibles, tout comme La Proximité est de nature à révéler La Nature de La Proximité. L’homme sincère est sur le chemin de Sa Sincérité et l’homme véritable est sur Le Chemin de La Différenciation et de La Discrimination. Ce monde ne lui a jamais semblé comme un monde de finitude et par observation constante, il est entré au centre de L’Alphabet. Il a laissé parler Celui qui parle, et il a laissé Le Verbe de Lumière l’éclairer. Tout Poète qui proclame l’Amour de ce monde est pour ainsi dire à se révéler. Tout au plus est-il un marcheur. Le Poète-Philosophe est animé par L’Amour de La Vérité. Fiat Lux ! Le Rayon le transperce. Sept fois, le Rayon atteint son cœur. La douleur ne fait rendre compte que de L’Echappée. Sept douleurs pour les voiles soulevés qui sont transmutation en Connaissance. Le Poète est Le Fou du Roi. Sans Roi, le Poète est un farceur qui jongle avec les mots et se gargarise du bruit cru de sa grégarité. Si nous n’échappons pas à notre nature, nous n’échappons pas non plus à La Nature de notre Venue-au-Monde. Nous n’échappons pas non plus à La Réalité Matricielle, ni à La Réalité-Une de Dieu. Nous n’échappons pas à La Vie et nous n’échappons pas à La Mort.

La Venue au Monde

L’on vient au Monde, dit-on, l’on naît en l’Esprit, l’on converse en l’Âme. Imaginez un regard, uniquement ce regard qui vous empoigne, comme un double regard. Imaginez que le monde vous regarde. Imaginez que votre venue au monde vous parle. Imaginez que vous êtes un regard qui devient conscient du regard qui vous parle. En vérité, vous ne pouvez l’imaginer et vous ne pouvez pas même le concevoir. L’on vient au monde ainsi. L’on découvre l’immensité d’un Être, Gigantisme qui vous fait lever la tête avec Amour. Cet Être supérieur est au-delà de vous. C’est pourquoi, Il vous relie à tout. Il est le lien définitif. Il est votre singularité en Sa Singularité. Il est votre relativité en Son Absoluité. Pensez-vous que l’on puisse influencer L’Immutable ? Il est Celui qui n’est jamais distrait de Lui-même, ni de vous, ni de Sa Création, ni de Sa Volonté. Il est Celui qui parle par excellence. Il est Le Temps de Son Discours et Il vous fait entrer hors de toute influence. Vous n’avez ni faim, ni soif de ce monde figé, mais vous êtes dans La Contemplation de Son Œuvre, MASHIA, Celle qui vous révèle au sein de Sa Présence. Chaque détail n’est véritablement et aucunement une insignifiance. Il ne vous sépare de rien, puisque Sa Sagesse vous est dévoilée par l’entremise d’un Traducteur. Sans ce Traducteur, vous êtes livrés à votre propre limitation.

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Intelligence Suprême et Intelligence artificielle

Quoi que nous disions, quoi que nous pensions, quoi qu’il se passe, quoi que l’on nous voudrait faire croire, et quoi que l’on tenterait de nous imposer, il existe bel et bien un point de rencontre qui révèle L’Intelligence. Celle-ci est au-dessus de tout, et quand même nous irions très loin, nous serions toujours en-dessous de cette Intelligence. C’est parce qu’elle procède de L’Un, que rien ne peut parvenir à réduire Le Réel, Le Principe supérieur. Cette Absoluité est La Garantie définitive de notre propre réalité. De nous à nous, nulle garantie, mais de Lui à Lui, quel Enseignement ! Quelle ouverture expansive ! Quelle Grâce ! Quels que soient les endoctrinements, quelles que soient les propagandes, il est UN et Il échappe à tout contrôle et à toute subversion. Les mondes et, de fait, La Création tout entière échappent à n’importe quelle usurpation, à n’importe quelle déviance, et à toute subversion. Que l’on tente d’étouffer Cela qui est, que l’on tente d’enfouir La Lumière du Maître suprême, Il est Celui qui reconnaît les siens. Il est un espace secret où nul n’a accès à part Lui et Il convoque, en ce lieu, qui Il veut, et Il octroie ses libéralités à qui Il veut, sans compter. Si nous L’appelons, c’est qu’Il nous appelle, et Il est Celui qui entre en La Demeure. Telle est l’intimité particulière que Le Seigneur instaure avec chacun de sa créature. En ce Centre, en cet espace que Lui Seul donne à vivre, lors des confidences, en ces entretiens intimes, Il est Celui qui donne à La Mutuelle Reconnaissance. Un pas vers Lui entraîne les mondes et tous les royaumes en une Marche solennelle. Peu importe ce qui est rendu visible, car en l’homme est Celui de L’Origine. Cet Homme retrouve La Merveille de L’Alpha et Il devient aussi L’Omega. Le Seigneur dispense avec largesse et octroie en abondance les connaissances. Telle est la douceur de Sa Compagnie. Tel est Le Voyage en Lui.

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Voyageur et « voyagé »

Nier ce qui est, est un non-sens absolu, mais nier sans que l’on puisse parvenir à une affirmation, l’est encore d’avantage. Tout mensonge cherche à se camoufler, et tout mensonge est le déni de la réalité. Celui qui ment est un usurpateur. Celui qui ment, se ment d’abord à lui-même. Il m’est arrivé de me demander jusqu’où peut bien aller le mensonge ; jusqu’où peut bien aller l’audace du menteur ? Sans doute, faut-il que l’imposteur ne sache plus même qu’il est devenu véritablement un imposteur. Le déni est alors entier ! Si l’on traverse ce monde comme un étranger, l’on apprend beaucoup sur ce qu’il est advenu de l’homme. Dans le fond, nous aurions tort d’affirmer qu’il s’agit vraiment de l’homme. Il s’agit plutôt d’un filou. La plupart des gens sont des filous. Ils prétendent être ce qu’ils ne sont pas. Ils imitent, parfois de façon caricaturale, l’humanité, mais ne s’en approchent que de façon très parcellaire, en réalité. Il faut malheureusement une vie entière pour perdre son innocence. Une vie entière pour faire face à ce qui ne ressemble que très peu à la réalité humaine. Sans tomber dans une sorte de fatalisme grégaire, il faut reconnaître que ce qui fait apparence d’homme, est en vérité une configuration très éloignée de l’homme d’origine. La chute Adamique n’est sans doute pas ce que l’on croit et à tort nous avons accepté, tel un acquis péremptoire, les diverses énonciations erronées, liées à un exotérisme radical et, de fait, révélateur par là même de la limitation intrinsèque de cet exotérisme.

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