Les perles de la lumière des secrets : LXIII

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لاَ إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنْ الغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدْ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لاَ انفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

Par instant, la main semble révéler son secret…

Sur le tapis du souvenir, tu t’es assis en silence,
Le regard du dedans contemple le visage de l’Aimé…
La main lève son index et tu saisis le nombre un !
Mais il faut entendre là comme un message occulté dans l’unité dévoilée !
Ma religion ne connaît pas la contrainte !
Tu peux te couvrir de la kippa, te vêtir de la bure ou conserver ton burnous !
À ta guise !
Index dressé, voilà l’alif de la Vérité sans vêtement !

Ton index se courbe afin de joindre l’extrémité de ton pouce…
Ici, le ciel rejoint la terre, alīf s’unit à sa suivante bā,
Sa transcendance pénètre mon immanence
Et de cette union, arrive au jour un nūn solaire…
Mon unité jamais ne fut et ne sera abolie par la naissance du nombre deux !
Car toujours ma Vérité se sépare des ombres de l’erreur !

Index et pouce unis dessinent une main bénissante et miséricordieuse !
Comprends aussi la parole scellée de nūn :
« Je suis la terre unie au ciel et ma nukta est ton soleil ! »

À nouveau, se dresse l’index qui soudain tournoie comme un derviche !
Voici la phase séparative qui ne peut être évitée !
Les cendres de l’illusions sont précipitées dans les bas-fonds
Tandis que les lumières du culte pûr se condensent et te subliment !
Ma Foi se parachève dans l’adoration du serviteur fidèle
Et je suis son ouïe, sa vue, son parfum, son goût et son toucher
Et ma miséricorde l’enveloppe, le couvre et le soutient…

Et Je lui dis : « Tu as saisi l’anse la plus solide ! »

Car Il a doté ta main des cinq piliers de la Science…
Et sa Science s’étend à toute chose connue ou inconnue !

Les perles de la lumière des secrets : LXII

Ô mon Maître ! Ô ma Vallée de Touwa !
Lorsque tu m’ouvres la porte de Ton alcôve,
J’abandonne sur le seuil de Ta présence
La sandale de ce monde et celle de l’autre monde,
Je m’assois sur le tapis de Ton intimité,
Et je contemple l’immense Sinaï de Ton cœur,
Puis, levant les yeux au Ciel de Ta splendeur,
Je vois les torrents qui dévalent, grossis par l’abondance des pluies,
Je saisis alors la corde de la voie sans contrainte,
Mon cœur dépose sur ma langue la preuve du témoignage
Et j’entre dans le tourbillon de la psalmodie des mondes !
Ô Vallée de Touwa ! Ô Jamal !
Tapis du souvenir incessant !
Je dresse sur Ton herbe grasse
Les tentes du repos des âmes et de la restauration des corps,
J’appelle auprès de moi mon épouse et ma fille,
En la présence de mes pères et de mes mères,
J’invite mes frères et mes sœurs à nous rejoindre,
Leurs épouses et leurs enfants et ceux qui nous sont liés par le sang,
Et je vois descendre à nous, nos parents disparus…
Ta Proximité est plus proche que ma proximité !
Pas de distance, Ton visage se nomme Jamal !
Je te vois dans son regard et sa main qui frôle ma poitrine
Est Ta main qui caresse mon cœur !
Ton Unité est la source de notre union
Et le vase de l’union de tous en une seule âme !
Car la diversité des êtres ne me voile pas de l’Unique !
Leurs beautés me subjuguent et me guident
Vers le jaillissement ineffable de Ton unicité !

Les perles de la lumière des secrets : LXI

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Sa Parole incréée s’écoule, immobile, dans l’oreille cordiale de celui qui écoute,
Oreille de la gauche qui naturellement se tourne vers l’au-delà du voile.

Le flot continu et immuablement changeant de Sa Parole infinie qui demeure en son origine à jamais
Inonde les méandres assoiffés de nouvelles et de signes de son intellect discursif,

Alors, la Parole synthétique s’égrène en perles de mots et parures de phrases
Et devient chapelet sonore pour les assemblées du souvenir
Et savoir discriminant pour les hommes et Lumière pour ce monde…

La langue de celui qui récite devient la voix de Celui qui parle la langue du silence éternel
Et ceux qui entendent ce chant primordial se meurent et se ravivent au rythme de son souffle.

Puis, la Cantilène sacrée creuse son lit et trouve son chemin
Jusqu’à cette alcôve cachée au tréfonds des poitrines abrasées…

…Par le granit du souvenir intense et des nuits sans sommeil…
Et jusqu’aux cœurs élus qui abritent et dissimulent aux regards indiscrets
L’amande de leur intellect intuitif…

Alors, Cette Parole parvenue au jour s’en retourne au secret…
Gemme précieuse confinée en une arche préservée des vagues et des embruns…

Émeraude, rubis ou diamant… Émeraude dans les cœurs mosaïques,
Rubis dans les cœurs des cheminants christiques,
Diamant dans les cœurs de ceux qui ont vêtu le manteau du Flambeau des Envoyés.

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Les perles de la lumière des secrets : LX

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Si tu avais vu le feu qui parle au milieu du buisson
Lorsque tu déposes tes deux sandales devant le tapis de la rectitude,
Si tu avais ressenti la pluie qui se déverse sur ton corps, ton âme et ton cœur
Quand tu t’inclines sur le tapis de la conversation intime,
Si tu avais connu le feu qui rafraîchit en retenant sa flamme
Dès que tu entres dans le four alchimique de la prosternation,

Alors, tu ne souhaiterais d’autre séjour que cette maison de prière
Dont chaque pilier garde vivant le souvenir
Des amis qui s’y sont adossés dans contemplation de l’Unique !

Les amis ont laissé derrière eux l’ici-bas comme l’au-delà,
Ils ne craignent pas l’enfer et méprisent le paradis !
Leurs bras n’agissent que par Sa Volonté.
Leurs regards sont enchaînés à Son Regard,
Leurs oreilles n’entendent que Sa parole,
Leurs langues ne connaissent que Sa louange,
Leurs cœurs sont suspendus entre Sa Terre et Son Ciel…

…Tandis que les fils de l’ignorance
S’imaginent agir sur ce monde
Ou bien croient préserver cette terre.

S’ils savaient que le moine en son ermitage,
Que le maître et sa cohorte de disciples
Sont les seuls piliers de ce monde et de l’autre…

Mais ils ont oublié que ces indigents qu’ils délaissent
Sont la source même de leur subsistance,
Il ne savent pas que leur existence
Ne tient qu’au fil du chapelet de leurs invocations.

Les uns reçoivent Lumière sur Lumière,
Les autres ténèbres sur ténèbres !
Les uns séparent la Vérité de l’erreur,
Les autres sont confondus dans leur propre confusion !

Aussi les fils de la Science de chez Nous
Préservent-leurs talons de la poussière des chemins de traverse
En suivant les pas de Celui qui leur fut envoyé
Pour leur enseigner la Voie de la rectitude et de l’ascension lumineuse.

Les perles de la lumière des secrets : LIX

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Donne-moi des nouvelles du shifa,
Je me languis du médecin, du remède et de la guérison.

Il n’est rien là que tu ne saches déjà
Et mon père t’a enseigné cela
À tes débuts dans cette Voie…

Mais, j’ai perdu mon chemin
Et me suis engagé sur une sente d’épines et de rocailles
Et sur les voies de traverses…
Et je suis sans nouvelle des compagnons fidèles.

Que dis-tu ? Ne me parles-tu pas céans ?
À quel égarement penses-tu ?
Pour autant, tu sais la réponse et tu connais ma Voie.
Tourne donc ton regard au dedans,
Que vois-tu ?

Il en est de ma voie comme des darakat et des darajat,
Mon âme fluctue sans cesse
Des marches de l’enfer aux plages du paradis
Sans choisir la moindre direction,
Ni celle du désir et de la dissolution
Ni celle de la Loi et et de l’ascension !

Enfer et Paradis demeurent en toi et sont ta réalité
Tant que ton âme ne se couvre pas du manteau de l’abandon
Et fuit la Rencontre de ton Seigneur
Qui ne cesse de te montrer la Loi et rien d’autre !
Saisis donc l’anse de la fermeté,
Ton enfer te paraît tel car il est ton paradis
Et sois certain que ce paradis de ton désir est un véritable enfer !

 

Les perles de la lumière des secrets : LVIII

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Sous le regard de Celui qui sans cesse me voit,
Laissant mon corps à la libre contrainte de la Geste rituelle,
Je me délie de ce monde
Et en mon palais d’origine,
Sous le regard de Celui qui sans cesse me voit,
Sa Lumière et Sa Voie sont le fil d’une épée
Qui me sépare sans pour autant me désunir.

Sous la puissance de La Vérité qui me submerge,
Laissant mon âme à l’infamie de sa déchéance,
Je me délie de ce moi-même
Et en cette terre d’exil,
Sous la puissance de la Vérité qui me submerge,
L’illusion et l’apparence sont le fil d’un rasoir
Qui chaque instant me tue et me ravive.

Les perles de la lumière des secrets: LVI

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Chaque jour qui paraît,
Tu es à Ton instant qui me consume en cette longue attente…
Mais si je plonge en mon intime alcôve,
C’est Ton visage que je retrouve là…
Malgré l’absence…
Je ne veux voir que Toi dans l’espoir de T’entendre,
Je ferme mon regard sur ce monde
Et Ta voix parle tendrement à mon oreille cordiale
Et je sais que que Tu es l’amour donné,
Celui qui ne peut se reprendre
Car il est écrit sur la page d’un immuable livre
Et Ta voix me murmure la joie indicible
Qui surgit des versets bien compris
Dans l’ampleur et l’exaltation de la parfaite psalmodie
Et Ta voix me chante les douceurs de l’embrasse et des cœurs mêlés,
Des poitrines qui respirent à l’unisson,
Des peaux qui se frôlent
Et frissonnent dans la clarté rouge d’un horizon vespéral…
Et sous le figuier de Ton père…
Qui s’est à jamais enraciné dans mon âme,
Je cueille chaque jour les fruits de notre union,
Je goûte à chaque instant les lumières de Ton regard
Et les perles de Ta voix…
Soudain, c’est une nostalgie jaillissante
Entre l’éloignement et le retour qui me submerge
Comme une incertitude qui se voudrait certaine,
Comme un égarement qui se prétend la voie,
Or, je le sais,
L’amour ne diminue pas
Il se retire ou bien s’accroît
Tel un océan qui respire d’une marée à la suivante,
Laissant la terre à nu et la couvrant tout à la fois.

Les perles de la lumière des secrets : LV

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Taillé d’azur et de gueules, un pavé mosaïque de sable et d’argent de trois pièces sur quatre surmonté d’un chêne de sinople dépassant l’écu, chargé d’un corbeau d’argent et accosté à dextre d’une lune d’argent et de sable et à senestre d’un soleil d’or, en pointe un chêne à double tronc aussi de sinople, chargé de neuf pommes de gueules et d’un corbeau de sable et accosté, à dextre, d’une colonne d’or portant la lettre B de sable, initiale de Boaz et surmontée de trois grenades de gueules posées en triangle, elles-mêmes surmontées d’une rose des vents d’or, à senestre, d’une colonne d’argent portant la lettre J de sable, initiale de Jakin et surmontée elle aussi de trois grenades de gueules, le tout brochant sur la partition.*

Une fois sorti du fond de la tombe…
…Tu passeras la porte étroite à l’occidental de la loge…

Vois comme sa terre est rouge en souvenir de l’Adam primordial
Et vois comme son ciel azuré couvre et protège ce monde !

Laissant toujours le milieu à ta dextre,
Tu suivras la course du soleil en empruntant la voie du septentrion.
Prends garde à ne pas profaner le pavé mosaïque,
C’est un clos sacralisé.

Considère cet arbre occidental dont le tronc est double
Comme la voie ascendante se double d’une voie descendante,
C’est un arbre de vie, ses fruits seront ton viatique,
Ta manne jusqu’à la terre qui t’est promise.

Observe maintenant le corbeau noir de jais au pied de l’arbre de vie,
Et regarde le fond de ton âme…
Que vois-tu ?

Apprends que cet oiseau est comme la pierre
Que tu dois tailler et polir afin d’atteindre l’œuvre.
Pour cela tourne le regard vers ta gauche…

Cette colonne est ta force qui se décline en unité, dualité et ternaire.
Son nom est Boaz en souvenir de Salomon et de Hiram,
Et si tu aiguises ton œil, le secret de la multiplicité unifiée te sera révélé par le mystère des trois grenades.

… As-tu remarqué qu’en ce lieu tout va par trois, deux ou un?…

Tourne maintenant ton regard à senestre
Et tu verras celle qui marque la place où tu établiras ta demeure
Son nom est Jakin en souvenir du Temple de la demeure de la Paix.

Entreprends maintenant ton voyage par la voie du nord.
C’est le chemin de la pureté retrouvée
Qui te libère des scories de l’ancien monde !

En peu de temps, tu atteindras la première station à l’angle du pavé,
Le seul qui ne soit pas illuminé d’un flambeau…

Mansion du Nordeste !
Porte des secrets murmurés de la bouche du Maître l’oreille de l’audient.
Station du Nordeste !
Porte des lumières qui ne viennent ni d’orient ni d’occident
Aux subtiles couleurs du levant océanique et du couchant terrestre.

Tiens-toi sous le ciel de la lune des transmutations alchimiques
Et inonde ton être de sa lumière d’argent.
Il se peut que tu disparaisses à toi-même
Mais ce n’est que le passage du chemin terrestre à la voie céleste…

Dirige toi vers l’orient de ce monde
Afin de retrouver ta primordiale nature
Auprès de cet arbre qui semble se tenir au levant
Mais qui n’appartient à aucun cardinal.

Écoute maintenant le chant du corbeau blanc d’argent,
Pure mélodie qui t’annonce que tu es au seuil de ta vita nova !
C’est ton âme qui chante car elle a gagné son repos
A l’ombre de l’arbre de l’Unité retrouvée
Dont le nom véritable est Miséricorde pour les mondes.

Mais tu n’es pas encore au terme de ton périple.
Tu dois diriger tes pas au Sudeste
Et t’élever à la sphère du Soleil
Et t’y consumer d’amour totalement
Afin que ta réalité se fonde en Sa Réalité !

Vois ! tu retournes à la terre des hommes,
Vois ! comme sa couleur est celle de l’amour natif,
Vois ! comme son tissu est celui du Paradis d’Adam !

Là où te portent tes pas, Il est là !
Si tu regardes un être, une chose, Il le voit !
Si ta main saisit quelque chose, Il la possède !
Car tu es la miséricorde de ce monde et le sel de la terre…

…Se dresse alors devant toi, la colonne de ton établissement
Et tu connais désormais le secret des trois grenades…

Le Maître te donne licence de t’établir dans le saint des saints,
Le pavé mosaïque devient ta nouvelle demeure,
Lumière et ténèbres enlacées…

Te souviens-tu du Nordeste ? Veux-tu que je te dise ?
Considère les trois grandes lumières !
Sagesse, premier flambeau, porte du coffre de la Connaissance !
Force, seconde flamme, on lui donne le nom de Justice,
Clé du coffre de la Connaissance !
Beauté, dernier luminaire, conclusion du Ternaire,
Couronnement de la Connaissance !

Veux-tu que je te dise encore ?
Ce pavé mosaïque, désormais ton domaine,
N’est pas ce qu’il semble être !
Il est la Connaissance même, l’Arche d’alliance, le nom caché…
La Parole retrouvée !

De prime abord, tu le vois duel, Lumières et Ténèbres côte à côte…
Mais il n’en est rien car blanc et noir sont une seule étoffe.
Bien plus encore, les blancs sont en vérité noirs, les noirs sont blancs
Et se convertissent les uns dans les autres à chaque instant…
Car il est une règle d’or que connaissent les hommes de bonne volonté

نُّورٌ عَلَی نُورٍ

Lumière sur lumière !

 

*Un grand merci à Marc qui est l’auteur de l’illustration ainsi que de son «blasonnement» et à Naïla pour la transcription en alphabet arabe de l’extrait du verset 35 de la sourate « An nūr ».

Les perles de la lumière des secrets : LIV

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De la terre et du ciel, Il est la Lumière !
Nulle Lumière si ce n’est Lui !

Il est entré par la porte des secrets et j’entends son murmure…

Ma Lumière est un flambeau qui ne brille ni de jour ni de nuit !
Elle parcourt Mes terres et Mes cieux
Mais aucun œil ne saurait la cueillir sans Mon Vouloir !

Le flambeau est dans un verre purifié et le verre est dans une lampe scellée !

Ma flamme est une huile sanctifiée issue du cœur de l’Être,
Elle n’est pas touchée par le feu et sa clarté illumine pourtant
L’intime amande de chaque créature comme le cœur de chaque monde.

La lampe scellée est un Olivier Béni,
Sa ramure s’étend de l’Orient à l’Occident
Et ses fruits nourrissent toute âme
En quête de Ma Parole.

Et Ma Parole se diffracte en myriade d’étoiles brillantes…
A travers les mondes des mondes dont le nombre est au delà du nombre !

Le secret s’enroule dans le secret… Secret sur secret !
Sa Lumière et Lui ne font qu’un !
Le flambeau est un homme qui chemine parmi les hommes,
Il a reçu la Parole unitive des paroles particulières,
Le verre est son cœur poli par l’abrasion du souvenir intense et perpétuel,
La lampe est sa poitrine dont l’inspir et l’expir livrent aux oreilles attentives
Les signes et les tendres paroles de l’inclinaison de la Miséricorde universelle.

Il parcourt les sentiers et les routes depuis les siècles des siècles
Et la mort ne le touche pas car elle ne saurait atteindre l’incorruptible !

Il est l’arbre de tous les arbres,
Ni d’Orient ni d’Occident
Et son ombre lumineuse s’étend de toute part
Invitant le pèlerin au repos et l’indigent au réconfort.

Les perles de la lumière des secrets : LIII

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As tu connu ce lieu qui n’est qu’un non lieu ?
As tu connu l’étroitesse extrême de ton incarnation ?
Vois !
Ce que te montre ce monde est une apparence, un faux semblant, un masque…
Comprends !
Ce que que ton œil perçoit entre dans ta cage et s’y enferme et peut corrompre ton amande cordiale et de là, parcourant les réseaux subtils de ton corps, infecter tout ton être.
Sache que la vérité est toujours dans l’au-delà du regard !
Ici elle est comme une ombre ou comme un voile,
Au-delà, elle est comme un flambeau dans un cristal.
Ce cristal est un Sirius brillant dans la nuit de ton âme.
Cette nuit est le tissu de ton existence !
Or, en ce lieu du bannissement, tu es un aveugle.
Peu importe que scintille une étoile au zénith de ton âme
Puisque tu es relégué dans les limbes de l’être
En une lande sans ciel et sans terre.
Et ce n’est pas la mort et ce n’est pas la vie
Mais une existence inexistante… Un suspens, une attente persistante, un entre deux qui ne peut se nommer car il n’est rien tout en étant quelque chose…
Tu es entré dans la brume de l’indifférence, là où les couleurs se neutralisent…
Et tu ne vois aucune issue car il n’y a pas de voie, pas même un sentier ni la moindre direction !
Car Il est celui qui guide vers Sa Lumière qui Il veut…
Car Il est le maître des symboles, des signes et des paroles allusives…
Car Il connaît toute chose dans son intime Réalité !