Elévation

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Le Livre des cheminants

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Lors que le Seigneur, Souverain des mondes, fait descendre sur notre cœur, Ses Paroles en énonciation claire, distinctive et nous donne à la correspondance de chaque chose, lors que le Seigneur, lit, d’une lecture certaine, Ses Paroles éclairantes et que notre âme entend l’enseignement reliant chacune de nos traversées, qu’Il fait entrer le Rayon de Lumière, que les Verbes de chacun des Prophètes deviennent les clés ouvrantes de notre cheminement, alors, Merveille des Merveilles ! Il a concentré un code suprême, inaltéré en ce Livre, en l’Homme, en son universalité, en sa singularité et notre vie n’est pas un continuum discontinu, se séparant de nous, au moment de la mort. Celui qui n’est pas lu, qu’a-t-il à prétendre tout connaître ? Tant que l’homme ne vit pas un état de rupture, il est en son enfermement. Tant qu’il n’a pas vu les barreaux invisibles de sa prison, que peut-il vivre et dire ? En celle-ci, il en est qui ont mis des barreaux dorés, mais rien de plus. Leur chemin de vie est mort. Je remercie le Seigneur des mondes. Il est Celui qui remet le Livre et Il est Celui qui nous Le lit et nous relie. Celui qui ne L’a pas vu en Lui-même, que peut-il prétendre ? Celui qui n’est pas descendu dans les Enfers, que peut-il comprendre des nobles récits du Livre ? Et celui qui n’a pas vu son cœur écartelé, ne fait que copier ce que Dieu a créé.

Siddhârta Gautama

Déconnexion : notre intention véritable ; se déconnecter de nous-même, des autres, de nos idées, de notre illusion de croire en l’illusion. De rompre avec ce que nous avons appris, mais de nous soumettre à l’Alpha. Le Tout-commencement qui n’a jamais commencé et le Tout-finissant, qui n’a jamais fini.

Il est presque vain de l’écrire. Il est presque vain de faire don. Il est presque vain de croire ce que l’on croit. Il est presque vain que Siddhârta soit Bouddha.

Je Le vis, l’espace d’une fulgurance et Il me montra l’imposture. Je vis Siddhârta car Bouddha était Siddhârta. Quand je lui demandai sans parler : Que signifie tuer Bouddha ? Il me fit don de sa propre allégorie et je vis Siddhârta. Ne parlez pas de Bouddha ! Tel fut Son enseignement. Alors j’aimais voir Siddhârta Gautama. Il devint la Voie. Il devint la Révélation du Chemin. Lors que je voyais Siddhârta, je voyais Le Tout-Commencement et la Toute-fin. Je voyais l’Au-delà. C’est ainsi que je vois chaque Verbe Divin, chaque Livre révélé. Tel est le grand Secret. Alors, je lui demandais un conseil, celui qui serait l’éclairage indubitable, et ce, sans prononcer une seule parole. Il me donna la réponse : Ni mensonge, ni trahison ! La Voie ne trompe pas. La Voie se déploie dans la sincérité, dans le processus de Révélation.

Les mots, langage universel, Métalangage et Réalité

La perversion de la cité commence par la fraude des mots. Platon (427 – 347 av. J.-C.)

Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. Confucius

Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mot pour l’exprimer. George Orwell, 1984

Et à cette époque aussi ils oublièrent les langues qu’ils pouvaient avoir parlées antérieurement, pour adopter dorénavant le langage ordinaire, nommé Ouistrain, courant dans tous les territoires des rois de l’Arnor au Gondor et le long de toutes les côtes de la mer, de Belfalas à Lune. Ils conservèrent néanmoins quelques mots à eux, ainsi que leurs propres appellations pour les mois et les jours et un grand fonds de noms personnels du passé. Le seigneur des anneaux, Livre I, La communauté de l’anneau.

Ce ne sont pas les mots qui diminuent et s’appauvrissent, mais bien ceux qui les emploient et qui, volontairement ou non du reste, les chargent de leur lecture atrophiée ou les réduisent à un usage ordinaire (ce qui me, dira-t-on, revient au même). Ont-ils perdu les liens profonds avec ce que les mots, non pas désignent uniquement, mais incarnent ? Car les mots ont leur incarnation, même subtile, au-delà de la relation qu’ils entretiennent avec ce qu’ils désignent. Ils possèdent leur réalité propre, qui est multiple et singulière aussi. L’on croit à tort que ceux-ci s’apprennent, et qu’ils s’empilent dans une sorte de dictionnaire cérébral, mais cela est une façon erronée d’appréhender les mots, et bien entendu, le langage. Considérer l’histoire de l’homme exclusivement sous un rapport linéaire est une façon de dévier sciemment le réel de celui-ci. Cette façon d’étudier exclut volontairement un autre aspect, et non des moindres, tangible malgré tout, et qui est celui de l’origine. Toute chose se trouve et s’épanouit du fait même qu’elle contient en elle toutes les réalités possibles pour s’épanouir et croître, et cette chose ne peut s’épanouir si elle ne contient pas en elle cette possibilité, car rien ne vient de rien. Toute chose se révèle par le fait même qu’elle se puisse se révéler. Or, le langage appartient à un Arbre majestueux qui contient, non pas un seul type de fruit, mais tous les fruits possibles, ceux qui percent et se manifestent dans le réel, et ceux qui sont encore dans le monde du non-manifesté.

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La Porte étroite

L’épreuve de L’Unicité, de l’Omniprésence et de la Stabilisation en La Présence de L’Un est l’épreuve la plus terrifiante, nous avait confié le Maître. Elle équivaut à de puissants torrents charriés dans le couloir opaque de notre égocité, ce Dragon aux mille visages, ce Goliath de notre âme séparée. Plus nous résistons, plus nous désirons nous approprier, et plus les souffrances sont implacables. Encore faut-il être en mesure de les voir, de les observer et d’avoir en soi les possibilités de les laisser se résorber dans la mer inépuisable de notre immensité, car le « moi » est aussi illimité dans sa stratégie infernale, que Le Soi de l’Immutabilité et de l’Unicité. Plus nous faisons usage de stratégies pour l’ensevelir, pour enfouir notre lien avec Le Divin, et plus nous opacifions et durcissons nos êtres. Du reste, ils se voudraient se fondre dans l’infernalité d’une métallisation cruelle et criminelle. Lors, n’est-ce pas précisément ce que nous constatons en ce monde apparent, celui des temps dits « modernes » et qui, de fait, est la manifestation de notre capacité stupéfiante à l’endurcissement ? Or, le cœur s’endurcit et devient plus opaque que celui de la roche. Cela vient du dessèchement lié à la non-Reliance avec Le Principe Divin. Les cœurs sont secs et ne reçoivent plus les pluies abondantes et providentielles des mondes supérieurs, celui des mondes célestes, ceux des Anges et aussi ceux des Royaumes infinis de Dieu. Les cœurs sont foncièrement égoïstes, individualistes, incapables d’éprouver la réalité de L’Amour, incapables de se voir, incapables de voir L’Autre, ni en eux, ni à l’extérieur d’eux. Pourtant, cette irrigation s’alimente, lors que l’on se met en « pratique », se reliant effectivement à La Cordée. Or, pour s’ouvrir à ce flux, ne faut-il pas abandonner son « moi » ? Sans humilité, aucun cheminement n’est possible. Celui qui dit encore « moi » auprès du Soi, ne peut être ni un receveur, ni un cheminant. Le Temps de la Verticale est nécessairement le Temps/Espace de l’abandon de la volonté propre, le Temps/Espace de l’abandon des prétentions, le Temps/Espace de l’abandon de la séparation, le Temps/Espace du Silence. Or, Le Silence est La Source du Tout. Aussi, comme l’annonçait le Maître, plonger dans l’Océan de L’Unicité, c’est entrer par la Porte étroite. Le « moi » ne peut y accéder. Seul celui qui courbe la tête, sans parler, écoutant Le Sauveur, arrive au seuil de cette Porte, qui présente, certes un aspect double, L’Enfer et La Miséricorde. Celui qui s’humilie ne se trompe pas de Visage. Il va sans hésiter vers Le Visage de La Compassion, car c’est en Lui que son cœur sera de nouveau humidifié et quelles que soient les tourmentes qu’il aura à vivre, du fait de la Transformation, il sera à L’Image du Principe Divin qui aura été son orientation intérieure.

Majesté et Sagesse du Lion

Il était un Lion d’une placidité exemplaire. Tout en étant ce Lion majestueux et imposant, Il demeurait, tout le long du jour, d’une sérénité remarquable. Savez-vous pourquoi ce lion partait rarement à la chasse ? L’on croit, à tort, que le Roi est paresseux. Assis sur un Trône, l’on suppose qu’Il se désintéresse de ses sujets et même de son Royaume. Or, il n’en est rien. Absolument rien. Le Roi est une couronne stable qui sérénise le peuple. Il est le lien indéfectible, immutable. S’il vous vient à rencontrer le lion, vous ne pouvez plus jamais l’oublier. Ce Lion indomptable dépasse tous les lions de la savane. L’on pourrait comparer ce Roi aux Rois que furent David et Salomon. Pourtant, nulle comparaison n’est réellement possible. Tout au plus, l’on perçoit dans le Rayonnement magistral de certains, la solarité d’un Roi suprême.

Ce Lion contemplait le monde et le monde le contemplait. Il s’agissait d’un amour hébété. Il s’agissait d’une palpitante palpitation du cœur seigneurial. Cet Amour ne peut naître qu’au sein même de L’Amour. Ce Lion ne peut être vu qu’au sein même de cette Vision seigneuriale. Celle-ci absorbe toutes les visions, les unifie, leur donne à leur réalité primordiale et essentielle.

Grandeurs de la Manifestation, Sagesse immuable. Ce Roi, en Son Assise suprême et indéfectible assure à chaque chose sa réalité fixe. De même, la Réalité Seigneuriale du Roi est la garantie d’un Axe immutable, où toutes les convergences se rencontrent et se synthétisent puisque le Commencement et la Fin procèdent de la Sagesse-Une. Cette suprême Identité, cette suprême Finalité assure la Guidée, tout comme Elle garantit un cheminement sans faille.

Caïn, rupture et anéantissement

Peinture de Sebastiano Ricci (1659-1734)

Tout ce qui se trouve dans les récits des Livres Révélés, tout cela a vocation de nous relier à La Réalité suprême et par là même, à nous mêmes. Plus le voyageur, l’itinérant en Dieu, avance en ce parcours, y compris en ce qui semble être des préliminaires, plus il comprend que Cela relève du Supra-Humain. Il ne peut plus conséquemment l’éluder. A tort, les analystes du monde profane, de ceux qui prétendent que ce monde est une apparition spontanée, chose assez risible malgré tout, considèrent que les écrits des Anciens sont de leur fait. Si cela était réellement le cas, alors, je suis bien plus désolée pour la pseudo-humanité actuelle qui ne parvient plus à la cheville de ses ancêtres. Toujours est-il que les Révélations sont les Descentes Divines, et sont encore, en vérité, la manifestation de la resplendissance d’une ère, où malgré les effets d’une dégénérescence avérée, sont aussi L’Art Archéométrique du Discours en la Complétude parfaite de L’Intelligence.

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Apprenez à ne plus avoir peur

Peinture de Frederick Arthur Bridgman, L’Orant, 1877

Celui qui a côtoyé la douceur de La Vie, Celle du Vivant (AL HAYY), celui qui a connu les Lois et s’est laissé prendre par Le Vivant, ainsi que par La Nature essentielle de notre Réalité-Une, ne peut plus connaître la peur. Je le dis avec circonspection, mais aussi avec fermeté : il faut connaître la véritable dimension de La Peur, Celle de notre Nature synthétisante pour enfin connaître La Nature essentielle de La Résorption en L’Unité unifiante et ne plus avoir peur. Bien-sûr, l’on peut aussi s’apaiser par La Douceur unitive (HANNAN) de La Réalité unifiante des Douceurs intrinsèques aux qualités attributionnelles à Dieu. En nous, il est une Cartographie céleste et c’est en voyageant en Elle, en ce Dedans Réunifiant notre morcellement et nos voiles que nous commençons à prendre enfin conscience de La Réalité du Voyage intérieur. Vous devenez l’Explorateur, le Pèlerin, et vous avancez en cette Cartographie. En ce Ciel intérieur qui vous est rendu visible, vous commencez à lire, à déchiffrer les indices et vous voyez Le Chemin se dessiner sous vos pas. Ce monde est puissamment cosmique et illimité, mais vous ne pouvez vous y aventurer que si vous avez rencontré Le Guide. Il vous prend par la main qui vous lie à votre Pacte initial et vous pouvez avancer sans danger. Il est votre Berger intérieur, votre Etoile, votre Merveille… Ecoutez la douceur de votre Vie, faites fi de vos aspérités, et concentrez-vous dans la Lumière vous réchauffant pleinement de cette Douceur. Entrez en Apnée et invoquez La Lumière douce. Unifiez-vous à Elle. Ne voyez en Elle que Bienveillance. Abandonnez-vous y. La Douceur amène la douceur, tout comme La Lumière amène La Lumière. Cette Lumière irradie sans vous brûler. Cette Lumière est votre Souffle irréductible. Respirez en Elle, inspirez en Elle, expirez en Elle, faites acte de rétention en Elle. Apprenez à ne plus avoir peur. Soyez en Paix unitive.

Figement et concepts

La majorité des problèmes en ce monde vient du fait que les hommes ne savent plus ni réellement penser, ni non plus laisser-agir la vie elle-même comme Source de guidance. Le fait de conceptualiser en permanence fige le rapport de l’homme et l’enferme inévitablement. Le fait d’entrer dans une croyance d’adhésion aveugle ou dans le doute systémique est malheureusement, au-delà de la nécessité du recevoir et de l’observation, révélateur, de prime abord, d’une pratique de la vie mécanique. L’homme est avant tout la machine de son propre système. De fait, envisager en permanence le monde en procédant d’office par un nivellement par le bas, et c’est le propre de toute société qui s’essouffle, engendre une atrophie générale et concourt à générer, hélas, un affaissement sociétal, mais aussi existentiel. Toute atrophie génère une superficialité, et toute superficialité engendre l’imitation aveugle, et toute imitation détruit la singularité et de fait amenuise les possibilités du développement de la conscience. Plus que tout, toute superficialité et massification génèrent le désordre et la confusion, tandis que tout ce qui s’en suit est une perte désastreuse. A plus d’un titre, nous le constatons et nous savons que finalement, un être parcellaire aura tendance à se cristalliser dans ce qui lui semble légitimement être lui-même. Néanmoins, plus il agira de cette façon et plus il révélera la déficience et l’absence d’unité. Générer l’uniformité de pensée, désirer plier l’homme à cela, c’est non seulement figer la vie, mais c’est aussi la priver de sa réalité essentielle et de sa profondeur. Lire la suite

Dialogue de L’Âme

Désormais, tu ne tourneras ton Regard qu’en Lui, et La Lumière jaillira en sa splendeur totalisante, unitive et submergeant ton âme d’efflorescence exponentielle de connaissances. Cœur de Lumière, touchée par La Grâce de Lumière, reconnaissant par La Reconnaissance éclairante d’évidence, indifférent à l’ignorance, ouvert à tout jamais à L’Éternelle Arborescence, car tel est ton Destin et tu ne failliras pas à Celui-ci-même qui te donne à La Joie entière d’Amour. Jamais tu n’as tourné le dos à cette Réalité vibrante de L’Origine et d’Elle tu viens et à Elle tu retournes, fidèle par la fidélité, constant par La Constance, patient par La Patience, nommant par Le Nom, accueillant par L’Accueillant, louangeant par Le Louangé, vivant par Le Vivant, uni par L’Unique, singulier par La multiplicité des singularités, présent par La Présence, abondant par L’Abondance, fluvial par L’Océan de fluvialité, parlant par Le Parlant, écoutant par L’Audient, actualisant chaque chose en Son Regard, purifié des mélanges, acte acté en l’adoration sublime, de L’Âme en L’Âme, vivant en Elle, par Elle, s’apprenant depuis Elle, ouvert aux perceptions des réalités de La Semence. Souffle de Lumière, résorbée en Lumière, ouvert recueillant Son Verbe insufflé en le perpétuel renouveau, pacte en cet acte conscientisé, délaissant à tout jamais ce qui a vocation de périr. Au-delà, c’est ainsi que tu es à retrouver ce qui s’est occulté et que le chemin en sa verticalité est lui-même à se nommer au sein du secret des secrets.