D’après Mes Écrits (2013), en Echo à (Vacances ; Au Soleil)
J’ai rencontré Le Soleil et il a dit : invite-Moi en ta caverne et j’en éclairerai les parois.
Ainsi, le monde intérieur s’ouvrira.
Je suis allée voir Shams et lui ai demandé : Quel est donc ce Secret, mon cœur collé au sien ? (…)
Puis, je suis retournée vers Toi et j’ai clamé : Ta Sekina, Ô Seigneur !
Il m’a été répondu : Entre en Ma Demeure.
J’ai su qu’il n’est de Demeure qu’en La Subsistance de Toi en Toi.
J’écrivais penchée sur le chemin de La Vie, et c’est Le Pont qui me menait à Toi.
J’ai traversé Le Sirat*, et j’ai vu qu’il était Le Prétexte au Voyage, jointure des exponentialités de toutes Tes Possibilités et des Audiences de Ta Présence en L’Accueil de Toi, Dispensateur de Toutes Les Libéralités. (…)
En L’imperfection apparente de mon âme,
Tu as écarté les voiles de mon cœur esseulé
Puis, Tu as levé chaque Aube en Ta Reconnaissance
Le Jour se déchirait de La Nuit, et La Nuit se déchirait du Jour.
Des clameurs vives de la distance, Tu as donné La Connaissance
En Elle est La Cohérence du pont qui file sous les pieds.
D’hébétude en Hébétude, Tu devins à mes Yeux L’Eclaireur.
De Toute Ténèbre Tu donnais La Lumière.
C’est en Tes Veillées que j’ai veillé, Toi Le Veilleur.
Des ombres, La Vie s’extraie des Nues et de L’Opacité.
En ces déchirements, et même en ces tonnerres,
Tout est à se relier et s’étreindre des pluies rafraîchissantes.
Le Livre s’ouvre en ces Pages, à L’Aube de toutes Les Aubes.
Nulle tempête n’est vaine, et nulle accalmie si ce n’est Ta Sagesse.
D’Amour et d’Amour, en L’Effusion, Tout est Révérence et Tout T’agrée.
Tes Chevaleries sont Les Courtoisies de Ton Regard, Ô sublime Amant !
*D’après ‘Abdallah Ibn Mass’oud (que Le Seigneur l’agrée), le Prophète (que la prière de Dieu et Son salut se répandent sur sa grâce unitive) a dit: « Le sirat est fin comme la lame de l’épée, il est dangereux et glissant. Les gens vont le traverser en fonction de leur lumière, certains vont le traverser comme une étoile filante, certains vont le traverser comme un clin d’œil, certains vont le traverser comme le vent, certains en courant, certains en trottinant. Ils vont le traverser en fonction de leurs actes au point où celui dont la lumière est sur ses gros orteils aura une main qui tombe et l’autre accrochée, un pied qui tombe et l’autre accroché, les côtés de son corps seront touchés par le feu ».(Rapporté par Al Hakim)
Note de l’auteur concernant le Sirat : il est des compréhensions aussi infinies que de consciences déployées et non déployées. Il est des sens et des reliances en ces ouvertures illimitées et qui sont notre reflet, notre réalité séquentielle, là où tout est mouvance et là où tout se fige. Le Sirat est cette flèche qui parcourt en Son Retour la distance en La Conscience, ou la non-conscience. Tel est Le Retour, marqué par Les Jalons dont Le Voyage rend compte. Étapes et Lumière projetée en la caverne intérieure, dont la cohérence et la compréhension deviennent l’évidence presque exclusivement à ceux qui se sont laissés franchir, s’il est possible ainsi de l’exprimer, par le Pont. Et Le Seigneur de La Toute-Miséricorde est Le plus Savant.