Trompe-l’œil

Une causerie de Frère Eugène

Rob Gonsalves_religiousPeinture de Rob Gonsalves

 

Me suffirait-il d’avoir la tête bien remplie
Et, pour m’en prévaloir, d’user de rhétorique,
Lors que je ne saurais pas même comment l’on plie
Une chemise ! Que me vaut un savoir théorique

Si je ne sais pas planter un clou dans un mur !
Une tête bien faite n’exclut jamais la main adroite.
Si les neurones me doivent rendre mou du fémur,
Les pensées en sortant me sembleront étroites .

L’on nourrit, dans ce pays, un profond mépris
Pour le travail manuel. L’on est même surpris
Que cette fâcheuse mentalité demeure vivace.

L’on s’affiche, sans peine, égalitaire par devant,
Mais l’on ne boude pas les privilèges pour autant.
Un trompe-l’œil n’est jamais qu’une peinture de surface.

Frère Eugène

5.1.3

 

Se lit aussi sur Noblesse et Art de l’écuWappen-ruhla_Thuringe copy

John Seymour : De la laideur et de la beauté des objets

John Seymour (1914-2004

 

John Seymour (1914-2004) fut l’un des premiers auteurs prolifiques du mouvement pour l’autosuffisance. Écrivain, éditeur, environnementaliste agraire, petit exploitant agricole et activiste, c’était un rebelle contre le consumérisme, l’industrialisation, les organismes génétiquement modifiés, les villes, les automobiles et se fit l’avocat pour l’autonomie (notamment alimentaire), la responsabilité personnelle, l’autosuffisance, la convivialité, le jardinage, la protection de la Terre et du sol…

 

 

 

 

     Pratiquement chaque objet façonné utilisé aujourd’hui peut être facilement fabriqué en matière plastique, dans une grande usine, par des conducteurs de machines dont la qualité principale est de pouvoir survivre à un extrême ennui. Ces ouvriers eux-mêmes sont en voie d’être rapidement remplacés par des robots qui, paraît-il, ne s’ennuient jamais.

     Ces objets ainsi produits remplissent souvent très bien leur fonction. Ils sont laids car la beauté d’un objet ouvré dépend de la texture d’un matériau naturel associée à l’habileté et aux soins fervents d’un artisan ; ils durent peu et, par conséquent, notre monde devient encombré par des objets en plastique partiellement déteriorés, détraqués, dont la production pollue notre planète à une échelle encore jamais atteinte. Mais, somme toute, ils fonctionnent.

     Si tout ce qu’on utilise doit être laid, et ennuyeux à fabriquer, quel peut être alors le but de notre vie ? Ce qu’on appelait la qualité de la vie, cela a-t-il vraiment existé ? C’est-à-dire une qualité bonne et suffisante. Pourrait-elle revenir ? Ou bien notre espèce doit-elle poursuivre sa destinée, soumise aux travaux ennuyeux et entourée de médiocrité et de laideur ?

Le chatti ou le debbie

     Ai-je dit que les objets fabriqués en série remplissent très bien leur fonction ? Si oui, j’ai contredit le grand poète bengali Rabindranath Tagore qui, comparant un debbie, ou bidon de dix-huit litres utilisé pour l’essence, avec un chatti, qui est un pot en terre crée par l’artisan du village, décrivait le premier comme un moyen. Le debbie, a-t-il écrit, transportait l’eau aussi bien que le chatti mais, ce faisant, le debbie était laid. Non seulement le chatti rendait parfaitement le même service mais il apportait plus – il réjouissait à la fois l’utilisateur et le spectateur. Le poète aurait pu ajouter que même une jolie femme paraît laide en portant un debbie sur sa tête, alors que le dernier des laiderons est embelli par le port d’un chatti. Il aurait pu aussi ajouter que l’emploi du chatti aide à vivre un ami et voisin du village, tandis que le debbie favorise simplement la pollution et participe à la dégradation de notre planète.

Progrès

     Le rêve de notre civilisation fortement industrielle et technologique va devenir rapidement un cauchemar. Inventer des moyens encore plus raffinés et compliqués pour fabriquer ce que nous croyons être nécessaire est peut-être un « progrès » pour les scientifiques, mais c’est l’enfer pour les hommes et les femmes qui doivent se traîner jusqu’aux tristes lieux où l’on fabrique ces choses pour surveiller des cadrans et presser des boutons, et il est intolérable pour les ouvriers et les ouvrières, toujours plus nombreux, de s’entendre dire qu’ils sont « en trop ». Des êtres humains en trop ? La grand industrie a eu, depuis ces débuts, une forte tendance à considérer ses ouvriers comme de simples éléments de machine. Comme celle-ci, le travailleur devient juste un moyen pour une fin. Non, l’homme n’est pas un moyen ; il est une fin. Il est, sur cette terre, la fin pour laquelle toute production humaine doit être un moyen.

     Que les hommes se lassent d’une manière de travailler ennuyeuse, sordide et productrice de laideur, ou que les contraintes imposées par la raréfaction des ressources de notre planète mettent fin à la ruée gadarénienne vers le bord de la falaise, en fin de compte, si le genre huamin doit survivre à un niveau quelconque d’une vraie civilisation, l’artisan doit triompher.

     La seule vie intègre et heureuse possible, pour une femme ou un homme en ce monde, est celle dans laquelle le « travail » – un honnête et noble travail – est la plus grande joie. Le loisir ? Oui, certes, mais il ne peut être une joie que si c’est un vrai loisir, c’est-à-dire celui laissé par le travail. L’oisiveté persistante – celle du désoeuvré – n’a rien à voir avec le loisir ; elle ronge et corrompt. Eric Grill, un bon artisan, a jadis écrit : « Le loisir est séculier, le travail est sacré. Le but du loisir est le travail, le but du travail est la sainteté. Sainteté signifie intégrité. »

John Seymour, Métiers oubliés, Éditions du Chêne, 1985

 

Se lit aussi sur Noblesse et Art de l’écu

John Seymour 1_2_3

Néantitude et anéantissement

Gravure au pèlerin

 

La prééminence inconsidérée de la place que l’on accorde au « moi » est à révéler rien autre que l’éloignement de l’individu de son Principe et donc de La Réalité existentielle, de ce qui est Seul en Sa Dimension Essentielle, Lumière de L’Origine et Atemporalité. Cette place faite à l’ego entraîne cette illusion qui est propre au « moi ». Le « moi » est exactement de nature anéantissable. Si l’on considère que ce monde est voué au néant, l’on est ainsi à révéler la propension que l’on accorde à son « moi », et de fait, l’on est à révéler du même coup le rapport déformé au monde que l’on a, qui nous donne à cette perception erronée de la vie, révélant ainsi notre réelle incomplétude en tant qu’être humain. Toute forme de résistance est l’expression même du désaveu d’un Principe Supérieur à l’ego. Si le « moi » meurt, celui-ci est à croire qu’il n’est plus rien. Cette croyance signifie qu’il est à réduire l’existence à l’unique réalité immédiate dont il a une perception limitée, et qu’il est de fait impossible pour lui en cette conscience égotique de considérer la possibilité d’un dépassement, c’est-à-dire d’un au-delà. Tout cela procède de l’usurpation puissamment défendue par l’ego lui-même à travers ses stratégies toujours de plus en plus innovantes. Sa nature anéantissable se crispe en cette résistance et il se trouve donc à interpréter Le Réel comme étant lui-même périssable. Or, cela vient uniquement du fait de sa nature extinguible, non de La pleine Réalité de son Être. Comme l’ego a vocation à disparaître dans Le Principe Supérieur, il en a le goût et la connaissance implicite, mais il n’en a plus, hélas, l’exacte compréhension, ni ne peut en saisir les subtiles finalités, n’ayant plus accès à la clé ouvrant à la porte de L’Intelligible. Il n’a donc plus les moyens de décoder ces phénomènes. Pour ce faire, il  se coupe volontairement de cette Réalité, la remise en cause objective soulevant en lui une répugnance monumentale. Le « moi » est en une vision morcelée des choses et de la vie. Plus il sera à être en ces multiplicités usurpatrices et plus il sera à maintenir son éloignement du Principe Supérieur. C’est-à-dire qu’il ne sera plus en mesure d’accéder à la bonne lecture du monde, ni de la vie, ni ne comprendra l’enjeu de Son Devenir. Ne sera-t-il pas à la longue en cette logique d’anéantir tout autour de lui ? Car, plus l’ego est fort, plus il sera convaincu du néant, et plus il sera à provoquer le néantissement. Être en la néantitude, c’est croire que l’ego est une vérité absolue et souveraine. Lors, plutôt que de comprendre et de vivre, par anticipation, même progressive, la mort dite initiatique, l’effacement, le lieu de la transformation en cet anéantissement du « moi » dans le grand Moi, l’individu sera à vivre en la terrifiante croyance de la non-existence, de la non-réalité supérieure, du non-dépassement, et de la propagande figeant en La Māyā, jeu divin en Le Mouvant, lors qu’Elle est, de fait, La Manifestation de La Sagesse en L’Alchimie créatrice et Le Signe Suprême d’une Cosmogonie réelle et active en nous.

La Māyā

 Peinture de Catrin Welz-Stein

Au par-delà, au par-delà, au par-delà, telle est La Beauté en cette Éclosion, Māyā devenue Siège de L’Obédience Unitive, Une, exclusivement au Centre de La Roue ascensionnelle : ni illusion, ni faux, ni bon, ni mauvais, ni Être ni non-Être, ni Néant, ni Existenciation, car Lui en L’Absolu est L’Incréé, et de par Sa descente, en La Remontée, Il est à manifester ce qui ne peut ni se voir, ni se toucher. Tandis qu’Il avance, Il est cette complète Réalité du Toucher, de L’Odorat, de L’Ouïe, de La Vue. Il se laisse en La Parole de Reliance. Il se laisse en La Révérence de Beauté. Il est Lumière intouchée qui touche. Imperceptibilité à peine dévoilée et pourtant de toute Réalité. Nous sommes de Lui et nous retournons simultanément en Lui. Il n’est ni Le Néant, mais Le Tout-Possible, illimité et c’est à Lui que va l’acte de vie, c’est Lui qui sert en cette vassalité et il n’est ni honte, ni faiblesse, ni obscurantisme, mais Corolle offerte en La Connaissance qui se touche, s’entend, se re-connaît, naît de Lui en Lui et n’avance qu’en Lui ! Ô Beauté ! Il est si proche, impalpable en Le Palpable, et Palpable en L’Impalpable, Révérenciel en La Révérence, déférent en Sa Descente, lors qu’Il a désiré, aimé, et donné. Nulle indifférence en Son Absoluité car L’Amour est Source abreuvante en L’Origine. D’Amour, d’Amour, d’Amour est L’Humanité, et Il ne t’a pas abandonné, ni ne t’a rejeté. Comprends-bien. En La Solitude de ton oubli, tu es celui qui rejette, tu es celui qui nie. Tu es en ta détresse à fuir ton Êtreté, Devenir en ce Pont et de réelle dimension. Bientôt, tu seras à réaliser. Il n’est de Danse qu’en Lui et Lui te promet en La Solennité, L’Éternité. Il n’est de dernière illusion qu’en la croyance de l’illusion… Car, Il n’est de Réalité que Sa Réalité. Dès lors que Cela est, Cela est et ne périt pas.

Règne de la confusion ou constellation intérieure ?

 

Quand tout peut être dit, il n’est que confusion et destruction en la séparation, réaction en la distinction. L’affranchissement vient du fait d’être en cette vision unificatrice. Il est très peu qui savent reconnaître leur âme. Celui qui ne sait pas se reconnaître est asservi incessamment par le mouvant, l’instabilité subjective et l’enfermement en la Māyā. Celui qui n’est pas au Dedans, a peur. Qui donc éprouve la peur ? Interroge-toi donc ! Au-delà, il n’est plus aucun remous. C’est ainsi. Et pourquoi donc ? Parce que ce n’est plus l’usurpateur qui parle, ni l’illusion, ni le mental qui fait du bruit. Or celui qui ne sait pas, ne sait pas et celui qui sait est au-delà. Lui seul parle, Lui Seul est Souverain, Lui Seul tient les rênes. Le vrai disciple est celui qui voit même en son ennemi un enseignant, car, il n’est plus d’ennemi en la dissolution ou la résolution, ou n’est-ce que résorption ? Telle est L’Aspiration éprouvée, érodée. La courbe est une Voûte et là où tu mets les pieds est le parfait inconnu. Lors, Lui seul est à savoir, cet inconnu qui te donne en Sa Révérence, au pivotement de cette proximité, en Sa Légitimité, car L’Homme est d’Essence divine. Lui reconnaît Lui. Lui prie et Lui S’incline et Se prosterne. Lors que Lui s’efface, Lui est encore Lui qui apparaît. Seigneur ! Je comprends cette Vision en L’Instantané de Toi. Tu as disparu en ce Verbe Christique et Tu as dit : regarde. Telle est La Re-connaissance. En L’Individuation, Tu es Ta Preuve en L’Éprouvée. Aujourd’hui, le « Nous » est un Secret.

Sache cependant, que là où règne la confusion apparaît simultanément la constellation, Lumière jaillissante et libératrice de tout, définitivement.

L’Immaculée Conception : Terre virginale de L’Âme

 

Quand même il est un noyau au centre d’une circonférence, de même qu’une nuée au sein d’une galaxie et des tourbillons en forme de spirales, tout est en nous qui nous le dit et c’est en son discernement que les yeux voient simultanément les mondes qui se déploient et leurs correspondances en Lettres explicites, Discours de L’Incommensurable en ce Lien atemporel des réalités de notre Devenir, exponentialités de l’oeuvre évolutive en cette alchimie de l’Être. Ils sont à passer devant leur vérité, mais ils ne voient pas : ils en sont incapables, séparés de La Mémoire Transcendante. Qu’est-ce donc que ces mouvements en L’Indicible, en nues et en vagues successives du Temps, lors que la nébuleuse leur masque La Vision reliante ? Demandes-tu à celui qui ne voit pas d’être ton guide ? Sont-ils semblables celui qui voit et celui qui ne voit pas ? Qu’est-ce donc que Celui à qui l’on donne L’Épée qui tranche ? Qu’est-ce donc cet Accord en L’Art Vibratoire qui donne à Lire ? Sache que La Lecture est à se « concrétiser » selon les niveaux de conscience. Les Pages sont L’Évidence et un Livre unique donne accès à L’Infinitésimal. Te voudrais-tu que je te donne à L’Expérience étonnante de La Lecture ? Te veux-tu t’asseoir et écouter ? Le Temps et L’Espace ne sont pas ce que l’on croit. Lors que la linéarité cesse, que L’Axe de La Rotondité apparaît, que les pôles sont en leur juste place… nous allons te dire comment Le Corps est une vérité fondamentale de simultanéité. Un feuillet peut receler une multitude de compréhensions : pour chaque intention et pour chaque acte et pour chaque choix, un monde entier est à se former. Une éblouissante synthèse du Corps, de l’Âme et de L’Esprit. L’Être Adamique est Entier en son archétype édénique. La Mémoire en L’Atemporalité plie les distances et plie le temps : or, n’atteint cette réalité alchimique de L’Oeuvre que celui qui, en Lumière d’Amour, tend en L’Aspiration immaculée. Ardeur virginale de L’Être en Marie. Reliance de pureté et de Vassalité. Enfantement de La Chair en Esprit. Fruit des Réalités du Chemin en L’Abondance Seigneuriale. Observe attentivement les univers, les planètes, et tu seras à comprendre lors que les yeux de ton cœur se sont ouverts, que leur réalité devient clairvoyance illocutoire du Verbe Christique, Livre d’une Dimension insoupçonnée de Lecture lors que pour chaque planète, il est une oeuvre en L’Alchimie, tandis que leur nombre est encore un signe pour celui qui sait lire. Si je te les décrivais tous, tu serais à jamais ébloui. Seuls les pèlerins assis au seuil de La Porte Gnostique, espace embryonnaire de « nous », savent lire ces messages multidimensionnels. Les Clés sont Al Furqane* et Fussilat*. L’Arche est bel et bien une architecture qui en L’Union du Souffle, du Feu cosmique, de L’Éthéré, de La Matière terrestre, de L’Eau en son suintement de Rosées des fidèles d’Amour et du rosaire perpétuel en La Présence du cœur, de Lumière en L’Esprit, telle est La transformation et le début d’un autre voyage, en ce par-delà, Terre Promise. Ici n’est que Matrice et symbolique de notre Mémoire retrouvée. Comprends-bien.

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*Al Furqane : le discernement, la distinction, cf  aussi Sourate 25. Nom que l’on donne au Coran qui signifie Lecture.

*Fussilat : les détails, l’interprétation, cf aussi Sourate 41.

Calendrier de l’année 2019

Calendrier 2019_Couverture

Nous proposons à nos lecteurs, en téléchargement, le calendrier de l’année 2019 indiquant les principales fêtes religieuses chrétiennes, juives, musulmanes, bouddhistes et celtiques, ainsi que les phases lunaires (premier quartier, pleine lune, dernier quartier et nouvelle lune), l’entrée dans les signes du zodiaque et les changements d’heure.

L’an 2019 de notre calendrier correspond à :
– l’an 7521 de la Création selon Sextus Julius Africanus [né en Libye, cet historien chrétien (Chronographie) relate l’histoire du monde à partir de la Création jusqu’en 221 ap. J.-C. (il estime que la Création remonte à 5 499 ans avant la naissance du Christ qu’il avance de 3 ans par rapport à la date habituelle)];
– l’an 6981 de la Création du monde (selon la Genèse) ;
– l’an 6023 selon l’archevêque anglican James Ussher (1581-1656) qui fixe la date de la création le dimanche 23 octobre 4004 av. J.-C. (l’Année de la Lumière : Anno Lucis), à midi !
– l’an 5969 de l’ère julienne (durée de 7980 années juliennes à compter de l’an 3950 av. J.-C., utilisée pour la chronologie des phénomènes astronomiques ; cycle proposé par l’humaniste français Joseph Juste Scaliger en 1583) ;
– l’an 5779/5780 de l’ère hébraïque (calendrier israélite) ;
– l’an 5132 de l’ère maya ;
– l’an 4716/4717 de l’ère chinoise dite Année du Cochon ;
– l’an 4363 depuis le déluge de la Bible ;
– l’an 2795 olympique ;
– l’an 2772 de la fondation de Rome (calendrier romain) ;
– l’an 2561/2562 du calendrier bouddhique ;
– l’an 1949 de la destruction de Jérusalem ;
– l’an 1940/1941 de l’ère Saka (Inde) ; 5120 selon le calendrier solaire ancien ;
– l’an 1735 de l’ère des Martyrs ou de l’ère de Dioclétien (calendrier copte) ;
– l’an 1439/1440 de l’Hégire (calendrier musulman) ;
– l’an 1397 du calendrier perse ;
– l’an 227/228 du calendrier républicain.

Calendrier 2019

Le rappel de la Mort : un Viatique

Résultat de recherche d'images pour "thomas worthington whittredge paintings"Peinture de Thomas Worthington Whittredge (1820-1910)

 

En son Mystère, en son paradoxe étonnant, en sa régularité mouvante d’Atemporalité, en La Joie de cette Réalité, la mort est bel et bien le viatique permanent de la crucialité. T’en souvient-il comme les heures de notre intensité ont toujours vu cette Beauté et se sont trouvés radieux par les mots de la lucidité extatique, et peu importe ce monde qui se referme. Des réponses, il en est comme des non-réponses, comme des impasses aussi. J’ai vu un homme, qui au lever du jour, était un jeune imberbe enthousiaste, puis, au soleil déclinant, la nuit l’enveloppa et lui ôta son dernier souffle, laissant sur son visage l’empreinte d’un parchemin de vie se lisser à L’Eau imperturbable. Là où la rose pâle voit la nitescence des pétales de sa robe étreinte par les rosées de l’aube, d’autres voient à peine l’incontournable et ne savent plus apprécier les sèves abondantes de L’Arbre de Vie. Cela ne change guère : ainsi est La Roue qui tourne. L’entends-tu bruisser au vent cosmique ? Des profondeurs, et des abstractions, elles sont révélatrices de notre exclusive occupation, lors que plus rien ne peut toucher Celui qui est au-dessus. Qu’en est-il de nous ? Ne vois-tu donc pas La Réalité Seigneuriale de ton Être et son parfait arbitrage ? Te souviens-tu des lumières qui au cœur donne Le Témoignage ? Celui-ci s’ajuste en La Contemplation. Connais-tu La Rosée qui vient en suintement rafraîchir les yeux de ton Âme ? Mon cœur n’est rebelle que d’un monde qui s’afflige et pleure sans savoir ce que peut être la valeur des larmes. De cette rébellion-là, il n’est aucune limitation. La mort, à chaque instant devient une pure joie : c’est en ce basculement qui montre la brèche que nos yeux s’émerveillent en l’ombre d’une paroi. Chaque déclinaison de ces ombres deviennent exactement L’Ecriture qui se compénètre des deux mondes, conjointement, épousailles qui ouvrent au cœur l’exultation. Ici est la juste marche du Pèlerin et son bâton est l’instrument même de La Verticale et de La Droiture. Ami de mon âme et de mon cœur, prunelle des réjouissances, sache que Le Pont n’est pas celui que l’on croît. Je savais bien Quelque part que Lui seul est Le Chemin. Lui seul se voit et nous donne à voir, car, d’un geste révérenciel, il soulève un voile de la conscience et Le Sourire est alors Le Roi. Au-delà des effets de la souffrance, bien au-delà, lors que cette puissance en L’Alchimie nous apprend à voir La Quintessence de L’Âme, au-delà du vouloir fuir, ou vouloir se résorber, au-delà de la peur, au-delà de L’Adoration, lors que plus rien ne nous touche, ni ne nous entrave, lors que La Maturité en La Conscience n’est plus sous l’emprise d’aucun des bavardages inutiles, lors que Le Point ultime se concentre tel Le Musc rare, La seule Réalité, La Seule Victoire est Notre Amour. Ni ne T’adore, ni ne Te crains, ni ne Te cherche, ni ne T’attends,  mais « je » T’aime…

Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse

Le roi Salomon, par Arnaud DumouchLe roi Salomon, par Arnaud Dumouch

 

Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence !
Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or ;
Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix.
Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche, la richesse et la gloire.
Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles.
Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux.
C’est par la sagesse que l’Eternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux ;
C’est par sa science que les abîmes se sont ouverts, et que les nuages distillent la rosée.
Mon fils, que ces enseignements ne s’éloignent pas de tes yeux, garde la sagesse et la réflexion :
Elles seront la vie de ton âme, et l’ornement de ton cou.
Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin, et ton pied ne heurtera pas.
Si tu te couches, tu seras sans crainte ; et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux.
Ne redoute ni une terreur soudaine, ni une attaque de la part des méchants ;
Car l’Eternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche.
Ne refuse pas un bienfait à celui qui y a droit, quand tu as le pouvoir de l’accorder.
Ne dis pas à ton prochain : « Va et reviens, demain je donnerai ! » quand tu as de quoi donner.
Ne médite pas le mal contre ton prochain, lorsqu’il demeure tranquillement près de toi.
Ne conteste pas sans motif avec quelqu’un, lorsqu’il ne t’a point fait de mal.
Ne porte pas envie à l’homme violent, et ne choisis aucune de ses voies.
Car l’Eternel a en horreur les hommes pervers, mais il est un ami pour les hommes droits ;
La malédiction de l’Eternel est dans la maison du méchant, mais il bénit la demeure des justes ;
Il se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles ;
Les sages hériteront la gloire, mais les insensés ont la honte en partage.

Livre des Proverbes, 13-35 (attribué au roi Salomon, traduction de Louis Segond)