Le chemin initiatique des abeilles*

Les abeilles vivent toute leur vie dans la servitude.
La vie d’une abeille femelle est une succession d’étapes et de transformations qui appellent fortement à la méditation.
Toute sa vie, l’abeille œuvre.

A sa naissance, l’abeille a pour première tâche de « nettoyer ».
Ensuite, elle devient « nourrice » des futures abeilles encore à l’état de larves.
Puis son être se transforme, au niveau du centre de sa tête, afin de produire la gelée royale dont seule la Reine se nourrira. Les larves en bénéficieront également lors de leur éclosion.
Son corps se transforme à nouveau pour bâtir: elle devient « maçonne ».
Après une nouvelle mutation, elle devient « gardienne »; ce sera son dernier rôle à l’intérieur de la ruche.

Sa première tâche à l’extérieur de la ruche sera « porteuse d’eau »…
Enfin, elle sera élevée au rang de « butineuse », fonction très dangereuse et demandant une forte énergie.
Telle est la vie des « abeilles d’été ».

Les abeilles femelles d’hiver se relaient à l’intérieur de la ruche pour maintenir une température constante autour de la Reine.

Les abeilles ont une faculté remarquable de percevoir le soleil et la lumière, même dissimulés derrière une épaisse couche de nuages. C’est leur repère. Cependant, elles œuvrent aussi la nuit à l’intérieur de la ruche.

Les abeilles communiquent entre elles sous forme de danse: « en rond », « frétillante », « de migration », « tremblante » ou « bourdonnante ». Ses compagnes peuvent capter les signaux jusqu’à trente mètres à la ronde.

Les abeilles mâles, aussi appelés « faux-bourdons », ne vivent dans la colonie que pendant l’été et ont comme unique tâche de féconder la Reine lors du vol nuptial.
Ils sont dépourvus de dard.
Un mâle naît d’un ovule déposé par la Reine dans une cellule spécifique, sans lui adjoindre de semence, contrairement aux femelles.
Leur vie sera d’atteindre une jeune Reine, tous n’y arrivent pas, pour lui déverser tout leur Amour… à en mourir.
Ceci s’effectuant sous forme de danse.

La nouvelle Reine, forte de tout cet Amour, sera installée au centre de la ruche, et déversera à son tour cet Amour, en donnant naissance quatre années durant.
La Reine pond sous forme de spirale, se déplaçant du centre vers l’extérieur du rayon.
La Reine n’utilise son dard que contre une autre Reine et n’en meurt pas, contrairement aux abeilles.
La Reine est la mère de toutes les abeilles, mâles et femelles.

Une ruchée peut vivre en autonomie et survivre sur une longue période grâce au miel qui est une précieuse alimentation et source d’énergie à la colonie.

Rien n’est destiné à s’arrêter là. Tout se perpétue.
Les abeilles occupent un rôle de toute importance en perpétuant des êtres vivants par la pollinisation des plantes.

Cielespoir

* Source : « une ruche dans mon jardin » de Pierre Javaudin

Lettre de Cielespoir

Art Print: The Storm by William Adolphe Bouguereau : 24x18inPeinture de William Bouguereau (1825 – 1905)

 

Ô Seigneur, puisse cette Plume exprimer, de par Ta Grâce, tout Cet Amour.

Ô Amie de L’Ami, y a-t-il eu un commencement en cette Amitié bénie ? Il semblerait qu’elle soit, depuis des Temps qu’on ne peut compter ! Pas de mérite, le cœur ébahi par ces Partages célestes, apprend à tes côtés, pas à pas, à cheminer. De cette Âme de paysanne qu’est la mienne, bourrue, pataude, ingrate envers son Seigneur, ta douce Main rectifie avec la caresse du cœur, tant et tant.
C’est à tes côtés, depuis tant d’années que je me suis sentie revivre! Lui, Lui, et Lui ! Est-il autre sujet que nous abordons ? Lui, Lui et Lui ! Oh ! comme nous aimons ensemble boire inlassablement à Sa Coupe ! Nos Moments, épaule contre épaule, cœur contre cœur, larmes en Sa Larme, rires en Sa Joie… quelles Beautés !
De Toi, mon Amie, j’ai tout aimé car je l’ai vu Lui ! Ces Perles, toutes ces Perles que tes mains ouvertes m’ont donné sans compter! « Prends, prends, prends mon Amie et apprends à redonner ! » me souffles-tu. La pauvrette que je suis, à tes côtés, a tout appris. A se taire et L’écouter. A se courber, jamais assez ! A se re-connaître pour mieux Le re-connaître. A regarder et Le voir. En tout et toute chose. Alors, par Magie, en Cette Amitié, cet oiseau que je regardais voler est devenu L’Oiseau du Ciel. Ce nuage en Ce Regard étonnamment Vivant est devenu Messager. Ce vent secouant les arbres à notre passage et nous souhaitant La Bienvenue, signe de Sa Miséricorde…
Alors, par Magie, en Cette Amitié, par nos Mains scellées, vers Lui nous retournons. C’est Beau !!!
Ô Amie de L’Ami… Ô Amie de L’Ami…Ô Amie de L’Ami ! Pour tout, Merci !
Inlassablement, je bois Ses Mots en la Coupe de ton Cœur, émerveillée.
Puisse Cet Amour se semer au fil des Ondes et apaiser toutes ces Âmes esseulées.
Puisse Cet Amour réveiller les cœurs endormis.
Puisse Cet Amour, plein d’Espoir, encore et encore et toujours Aimer !

Cielespoir


 

La fraternité, la sororité, s’étendent aussi loin que l’infini, et se retrouvent en Ses Bras de Lumière. Ce sont de longues routes qui ont vu nos pas s’harmoniser et nos épaules se serrer. Nous ne saurions mesurer la réalité d’un tel Périple. Néanmoins, L’Amitié en Lui est Le Cheminement en L’Âme et en L’Esprit qui ne rien néglige, qui trempe Sa Lame acérée de Lumière en nos pénombres inavouées. Tel est Le Compagnonnage. Telle est L’Amitié. Elle s’est inscrite en cette profondeur, en nos abysses, en nos aspirations communes de par Son Décret*. Celui qui t’aime ne te trompe pas. Il connaît La Réalité de L’Âme en Son Secret, qui n’est pas une dissimulation, mais bien Le Trésor insoupçonné et dont les perles se goûtent certes, en ces écorchures, mais plus que tout, en La Majestueuse Révélation de La Présence Seigneuriale et de toute Beauté. Car, Lui-Seul est L’Ami et Il nous apprend L’Amitié. Ils réunit ceux qui sont en cette consanguinité de L’Esprit, en La Voie de Convergence, en La Tradition Primordiale, au-delà, au-delà…

Océan sans rivage

* »…s’exhortent mutuellement à la Vérité et s’exhortent mutuellement à la patience. » Coran (S103,v3) Traduction de Jean-Louis Michon.

La mendiante

« La petite mendiante » de Etienne Nicolas Suc (1802-1855)

Quelle leçon d’humilité
Courbée, silencieuse
Attendant la générosité
De Celui qui donne sans compter
Acceptant l’Épreuve
Attendant le Pardon
Les incantations s’égrainent
Dans ce cœur esseulé
Étranges sont les Voies
Qui vers Lui toutes nous mènent
Entendra-t-on Sa Voix murmurer
C’est ainsi que J’ai Aimé, vers Moi te rappeler.

Cielespoir

 

Aimer

Peinture de Josephine Wall

Chaque route passe par bien des méandres
Des impasses, des labyrinthes, j’en ai rencontré
Les blessures infligées m’y suis moi-même écorchée
Souhaitant chaque jour être meilleure, tout recommencer

Ces erreurs sans cesse pointées
Veuillez me les pardonner
Je sais à quel point j’ai blessé.

Imparfaits n’avons-nous pas été créés
Afin de toujours revenir L’implorer?

N’est-Il pas Celui qui au creux
Des suppliques du mendiant assoiffé
Un Amour débordant y vient déverser?

Qu’avez-vous à toujours ressasser
Quand un doigt vers l’autre est pointé
Trois doigts vers soi sont dirigés

De ces mots là aujourd’hui je suis fatiguée

Chaque Destin
Maintenant je le sais
A sa Route toute tracée
Que nous avons agréé

Avez-vous donc oublié
Ces mille perles d’Amour
Qu’ensemble nous avons enfilé?

En Toi je ne cesserai d’espérer
Du Jour où, Ô chère Âme
Ces liens autrefois tissés
En l’Amour seront vivifiés

Cielespoir

Espoir

Ô toi l’Homme qui n’a jamais désespéré de la Miséricorde de Dieu
Si grands soient tes méfaits
Quelle est donc cette Foi
Que rien ni personne n’a pu détourner?
Est-il encore besoin
De regarder ces péchés
Que par cet Amour entêté
Le Seigneur a déjà pardonné?

On raconte ce récit:
« Parmi les peuples anciens était un homme qui avait tué quatre-vingt dix-neuf personnes.
Il s’enquérit de l’homme le plus savant sur terre. On lui désigna un moine.
Il alla le trouver, lui raconta qu’il avait tué quatre-vingt dix-neuf personnes et lui demanda s’il lui restait une possibilité de se repentir.
Le moine dit aussitôt : « Non! ».
Alors l’homme le tua sur le champ, complétant ainsi le nombre des ses victimes à cent.
Puis de nouveau, il s’enquérit de l’homme le plus savant sur terre. On le lui désigna.
Il alla donc le trouver, lui raconta qu’il avait tué cent personnes et lui demanda s’il lui restait quelque possibilité de se repentir.
Le Sage lui dit : « Oui, et quel obstacle pourrait bien se trouver entre toi et le repentir ? Va dans tel pays, là-bas vivent des gens qui ne font qu’adorer Dieu. Adore Le donc avec eux et ne retourne jamais dans ton pays car c’est une terre de mal. »
L’homme se mit en route, et arrivé à mi-chemin, il fut atteint par la mort.
Les Anges de la Miséricorde et les Anges des Tourments se disputèrent à son sujet.
Les Anges de la Miséricorde dirent:
« Il est venu se repentir désirant de tout son coeur retourner vers Dieu ».
Les Anges des Tourments dirent:
« Il n’a jamais fait de bien toute sa vie durant. »
C’est alors qu’un Ange sous une apparence humaine vint à eux. Ils le prirent pour Juge. Il leur dit :
« Mesurez la distance qui le sépare de chacune des deux terres. Destinez-le ensuite à celle dont il est le plus proche. »
Ils mesurèrent et trouvèrent qu’il était plus près de la terre qu’il voulait rejoindre. Ce furent alors les Anges de la Miséricorde qui lui retirèrent son Âme.
Une autre version rapporte :
« …il fut atteint par la mort, alors il tourna sa poitrine vers la terre souhaitée. Les Anges de la Miséricorde et ceux des Tourments se disputèrent à son sujet. Dieu ordonna alors à la terre de destination de se rapprocher et à la terre de départ de s’éloigner.
Et l’Ange qui était Juge dit :
« Mesurez la distance entre les deux terres. »
Ils trouvèrent l’homme plus proche de la terre du bien d’un empan.
Ainsi Dieu lui pardonna ses méfaits. »

      (Paroles rapportées par le Prophète Muhammed)

On se pose la question de quel homme serait le meilleur:
Celui qui a commit tant de péchés qui, de honte, s’en détourne de Dieu
Ou celui qui ne se désespère jamais de la Miséricorde de Dieu
en dépit de ses innombrables péchés?

    Cielespoir