Ton Unique Regard

Crypte de la Cathédrale d’Auxerre

Lors qu’Il décrète, alors il n’est aucune entrave.
Lors que s’unissent les étincelances stellaires,
Et que fusionnent le bouillonnement des éléments épars,
Tu seras à assister au rassemblement des mille êtres,
Et tu verras s’aplanir Les Montagnes.
Les sommets seront les bases de La Marche,
Et tu seras à ne plus penser.
Il sera depuis ton Indicible à jaillir en Lettres animées.
Les gerbes de L’Éloquence auront déployé leur Vibrance !
Lors que les distances auront plié Le Temps,
Sache, Ô Conscience, tu seras à mourir.
Les yeux de L’Âme s’évanouiront en Sa Prunelle.
L’Extase ravira ton cœur et les effluves captiveront ce Lac miroitant.
Vois comme se sont réjouies les larmes de Ton Unique fleuve !
L’Âme est à voir ce que nul ne peut percevoir depuis les yeux de la chair.
Ce qui est à L’Esprit relève d’un Autre Monde.
Des ruissellements de cette longue Marche est apparue cette pleine effusion.
Nitescences des soupirs que Ton Secret garde en L’Écrin Royal.
Ce sont les cascades qui ont connu les brûlures d’une Traversée dont le corps se souvient encore.
Ô Toi qui Te cherches en Toi !
Tous passeront par la combustion de la Transformation.
Les substantielles offrandes d’une Pré-éternité.
Ce sont les pluies qui abreuvent les seuls assoiffés.
Lors que résonnera le fracas, alors La Terre entière parlera et toute chose sera en Sa Transparence.
Ce qui est, l’est déjà.
Lors que les secousses des sphères les plus basses révéleront le bien et le mal, alors surgiront les coalisions.
En groupe, chacun comparaîtra.
Des gens de La Droite.
Des gens de La Gauche.
Lors que les semences seront les greniers de L’Espoir !
Lors que les Nues bourdonneront.
Lors que les uns seront remplis d’effroi.
Lors que les autres chercheront la main de L’Ami.
Lors que les lèvres seront asséchées et demanderont L’Eau de L’Êtreté.
Lors que les océans seront à se disloquer et disparaître dans les sillons secrets.
Lors que les larmes des cœurs misérables vêtiront d’autres misérables.
Lors que les atomes de bien et les atomes de mal seront l’indiscrétion insoupçonnable.
Lors que les mains déchireront ce que recèlent les poitrines et mettra au grand jour leur acquis.
Lors que certains seront absorbés par les effusions du Soleil de La Majesté.
Lors que les uns seront blottis sous Le Trône de La Brise Divine, parce qu’en Lui, ils se sont aimés.
Lors que Les signes seront à se lire en chaque chose.
Ô Toi qui Te veux Te voir en Ta Sainteté !
S’effaceront même les Hérauts de Lumière.
Les yeux seront en Ton Unique Regard.

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Histoire d’un frère et d’une sœur ( 4 )

                                                                                 Peinture de  Duy Huynh

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Et voici, que dans la chambre de L’Aimée, il est à se dévoiler Son Visage.
Les Chants de Sa Beauté sont les mélodies de Sa Singularité.
Reconnais-Les par les perpétuelles renaissances.
C’est en ce bruissement que se sont révélées les effusions de La Présence.
Ne pense que jamais Cela puisse s’épuiser, ni que L’Enivrement soit passager.
Même si Le Corps a sa lassitude, il est un Feu que seule La Flèche de L’Amour transporte en sa fièvre.
Dès le début, L’Archer sait tendre son arc.
Il a fermé les yeux en cette intensité.
La cible a attiré la flèche.
Sois-en sûr.
Nous ne sommes plus de ce monde.
Les Sphères sont des cercles concentriques.
Le baume sur les plaies sont Éternité d’un Seul Amour.

Mon Frère, je me suis introduite dans le vestibule qui grelotte un peu.
Tu es silencieux car la main est si précieuse de son attention.
Je t’ai entendu lui dire : pourquoi suis-je ainsi à t’écouter et encore t’écouter ?
La nuit enveloppe la maisonnée.
Tu es si plein de prévenance, mon grand-père !
Tu es aussi d’un Autre Monde !
La maison est pleine de tes paroles que tu répètes inlassablement :
– Es-tu bien ?
Mon frère a les yeux grands ouverts.
– As-tu assez de place dans le lit ?
Ses paroles sont une douce litanie.
Sa voix est un rythme qui berce ton cœur.
– As-tu assez de couverture ?
L’enfant est émerveillé de tant de prévenances.
L’enfant aimerait dormir sans ne plus rien savoir.
Les doigts filent sur le piano.
Ils ne voudraient jamais s’arrêter.
Chaque touche est un univers qui se dévoile.
Chaque note est un voyage au plus profond de l’Indicible.
Mon frère, je t’ai emmené dans cette petite maison qui sent l’eucalyptus.
Personne n’y entre plus jamais.
Les persiennes sont fermées.
Le soleil est intense.
La chaleur est timide et s’immobilise au seuil de la porte-fenêtre.
Les doigts courent sur le piano.
Mon frère, je suis déjà à voyager sur les vagues de l’Océan illimité.
Le piano tout entier est un navire qui tangue.
Mon cœur est accroché aux vibrations du clavier.
Tandis que ton grand-père se tourne vers toi pour s’assurer que tu vas bien, j’entends mon grand-papa m’appeler.
Je ne veux plus décoller du piano.
La musique m’emporte.
Tout résonne en moi avec une sorte de solennité.
Grand-papa, laisse-moi jouer encore un peu !
Encore un peu.
Je ne veux plus revenir au monde.
Je suis bien ici en ce voyage.
Je suis soudain un oiseau.
Je traverse la mer ensoleillée et je surprends mon frère qui se cache au fond du lit.
Lui aussi ne répond pas à la voix qui le mande partout.
Ne le croit-on pas perdu ?
Laissez-moi !
Oubliez-moi !
Je souffle tendrement sur tes paupières closes et j’embrasse ton âme.
Je te dis : je reviendrai un jour, mon frère. Je serai entière pour toi et nous jouerons encore.
Nous oublierons les moments de solitude, et nous lèverons ensemble le regard pour contempler cette beauté!
Le Ciel a disparu des regards inertes !
Nous sommes à le voir, chacun de notre côté, toi en Occident, et moi, quelque part, en cet Orient.
Nous sommes pourtant Un.
Grand-papa a prié toute la journée et il me fait boire de L’Eau Bénie.
Il me caresse le visage.
Je ne bouge plus.
Grand-papa est beau avec sa moustache si blanche et si lisse.
Il a le regard doux.
Il a le regard  Ailleurs.
Son chapelet glisse avec tant de joie entre ses doigts.
Il me raconte des histoires qui me font tant rire.
Je vais les rapporter à mon frère !
Nous serons à nous plier tous les deux en nous tenant le ventre, n’est-ce pas ?
Je n’ai qu’une hâte : retourner en cette chambre à part qui sent tant le Mystère.
C’est là que se trouve le piano magique.
Plus je joue et plus je vais si loin que je ne sais plus qui je suis.
Mon frère, je vais te montrer les petites fleurs qui sentent bon.
Du chèvrefeuille et du jasmin bordent l’allée étroite.
Je me faufile entre le citronnier et le figuier.
Les feuilles bougent en riant.
Je suis à regarder la mouche qui me fascine.
Ses petites pattes s’activent en une toilette minutieuse.
Mon frère, tu t’es enfin endormi !
Le grand lit en bois grince un peu dans la nuit comme pour conjurer un sortilège.
Demain est un même Jour qui n’a jamais cessé de se déployer !

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Océan sans rivage

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Béatitude de L’Esprit

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L’Ami,

Nous nous promenons d’un pas qui prend la mesure de chaque instant.
Ce pas est celui d’une fourmi qui en fait mille en ce moment.
Je l’ai entendue rire, tantôt, lors que levant le Regard si haut, les toits ont semblé se suspendre.
J’ai rencontré la fileuse, cette petite araignée qui a sa place en cette demeure.
Je le lui ai dit, elle, qui dansait sur son fil de soie.
Je me suis exclamée : Oh petite araignée, ta grâce est à me surprendre, lors que l’hiver enveloppe les montagnes d’une couverture blanche !
Je n’ose lever la main sur toi, petite amie de mon logis.
Tu as ta place, ici. Je ferai comme si je ne t’avais pas vue.
Elle m’a répondu : même si je viens te visiter la nuit ?
Oui. Je n’ai aucune crainte de toi, lui ai-je rétorqué.
Ainsi, je l’ai laissée.
L’Ami, aurais-je peur d’elle, lors que L’Univers entier est une Grâce Ordonnée ?
Nous marchons cette fois-ci d’un bon pas.
Le froid fige chaque parcelle du paysage.
Le Moyen-Âge habille la rue qui n’est plus de ce Temps, ce siècle révolu.
L’Horloge a vêtu les murs de neige.
Comme l’écume d’un océan qui aurait épousé les seuils d’une nuit.
Nous marchons avec ce secret sourire.
Les mains ont toujours l’instinct de la danse.
Le souffle haletant d’une saison cristallise le pas des canards qui vont en groupe serré vers une destination qu’eux-seuls connaissent.
Les transparences de la pensée sont un chemin de guidance.
Les mots fluides savent s’aligner, et en perles précieuses, chacun devient une orchestration que le cœur recueille avec acuité.
Lors que les battements de ce centre sont à cogner, les vibrations de l’autre monde sont les soupirs de notre vive Étreinte.
Le Ciel chante mille fois des rivières de Joie que La Terre en Noble Noce accueille. N’est-elle pas à tracer des sillons qui s’unifient en cette ondoyance, et qu’une prochaine saison révélera ?
Les vibrations du Temps hivernal sont les prémices d’une éclosion nouvelle, le bourgeon du perpétuel Présent.
La Béatitude de L’Esprit est cette pure magie qui évince chaque fausseté.
Elle est telle Le Bâton de Moïse qui avale les illusions.
Aucune ne peut échapper à cette Vérité essentielle.
Aucune ne saurait se cacher devant L’Épée tranchante de La Lumière !
Cet Esprit, dont La Puissance est inégalée, est à réduire à néant les ruses de cette supercherie ambiante.
L’Ami, La Beauté, savamment, est à resplendir des Scintillements de mille étoiles devenues des guerrières inlassables.
Si la fourmi est à rire, alors il est un Plus Grand qui rit aussi !
Voici que valsent les lunes et les soleils !
Ce sont des multitudes qui naissent de L’orgueil et des ténèbres.
Ces mondes qui se réunissent forment un bouclier de Lumière.
J’ai vu les poudreuses glaciales serties des plus beaux Diadèmes.
Ce sont des sourires qui viennent de L’indifférence et de L’Ignorance.
L’Ami, un monde s’évanouit, un autre apparaît.
Il est La Pureté et La Clarté d’une Aube.
Il est Le Jardin éclos en notre âme, et en son intime, il est La Resplendissance qui se fait mille Révérences.
Cet émerveillement vient du perpétuel étonnement.
Nous marchons sur le seul sentier que tracent nos pas et même si cela peut sembler sibyllin, il n’en reste pas moins que notre esprit fait fi de toutes les raisons qui ne sauraient englober Ce qui ne saurait être égalé.
La vie est un désert qui s’emplit de notre intention.
Oh que s’élance cette imprécation, qu’elle poursuive sa route dans le dédale des Cieux et qu’elle parvienne là où Il sait, puisqu’Il est Le Seul à savoir !
Qu’Il soit Celui qui reçoit, puisqu’Il est Celui qui donne !

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Croyance 29 – Résonance

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Ce qui se vit sur un plan trouve sa résonance
Sur les autres plans car tout se compénètre
Et se veut correspondre en cette cohérence
Qui architecture l’union en soi de l’être.
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C’est de remonter vers l’Origine qui éclaire
La Fin, lesquelles s’unifient en l’instant présent
Qui cristallise l’Esprit et sublime la Matière.
La Conscience devient la matrice du Renaissant.
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Marc

Voir aussi sur Noblesse et Art de l’écu

wappen-pucheggBlason de Puchegg (Styrie, Autriche)

Viatique 53 – Rien que le temps ne défasse

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Rire des borgnes qui veulent guider des aveugles
Serait se laisser aller à l’humour facile.
Autant se moquer des pauvres bêtes qui beuglent
Dans les abattoirs, bovines autant que dociles.
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Le temps a toujours été un allié certain
Car il n’est rien, finalement, qu’il ne défasse
Et ce dont l’on fait cas n’est pour lui que fretin.
Toute une vie pour bâtir ce qu’un instant efface !
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Il faut voir ce monde comme des nuages dans le ciel ;
S’y plonger, c’est se retrouver dans le brouillard.
Au début, le recul est un acte principiel,
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S’agissant de faire taire le mental babillard
Et l’émotion compulsive qui voilent le Réel,
Faussement perçu comme un concours de hasards.
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Marc

Chant du Lac

peinture-dalex-neira-mystic-seaPeinture d’Alex Neira, Mystic Sea

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Ce sont des multitudes de vagues et ce sont des multitudes de langueurs.
Ce sont des états qui sont à soulever les montagnes depuis la blancheur de leur sommet.
Les ondoiements des pleurs enneigés quittent les glaciales hauteurs, et deviennent les soupirs de nos souffles épuisés, lors que les rives lointaines sont nos distances volontaires.
Comme est apparu Le Lac de notre corps silencieux et comme est L’Azur de nos regards qui se désirent !
Les parfums ont ce pli que rassemble la brise de l’Été mouvant, et l’hiver n’est plus qu’un seuil qui se veut le printemps.
J’ai marché au son de Ton Éloignement, lors que Tu devenais encore La Présence.
C’est en cette suave Nuit que tu deviens mon Lac et ma seule Réalité.
Entends comme est ce Chant qui devient encore mon Expir.
N’es-Tu pas Celui qui a soupiré Le Premier, lors que jaillissent les mille Rayons de l’Aube du Nouveau Monde ?
Mes yeux ne savent plus que voir les flux, que ne supporte aucune raison.
J’ai perçu les ondes que tu ne sais encore entendre et je suis à marcher en ce vertige qui n’est qu’une longue attente.
Lumière qui joue en murmurant sur Le Lac de notre intimité.
Je sais que je ne suis d’ici.
C’est en la solitude de ma Nuit que je suis à Te confier les vagues de cette unique instant qui se veut juste se déployer.
Je suis déjà ailleurs.
Mon corps est en cette image qui ne sait plus la reconnaître.
Le Lac épouse chaque mouvement de mon Intention, et nul n’est à la connaître, excepté Celui qui est à recevoir.
En cette seule Vénération possible, es-tu un sacrilège ?
T’es-tu laissé vêtir des parures de La Noblesse ?
As-tu plongé dans Le Lac de ma détresse ?
Ce sont les raffinements et les délicatesses d’un souffle devenu Les Diamants de l’Hiver.
Ainsi est à chanter Le Lac de mon Ivresse.
Il est à te voiler les finesses et les finesses des soieries de La Pure Rencontre.
C’est ainsi que se virginise en cette Neige immaculée et que baigne mon âme, à tout jamais.
Il est un Lac Auroral que seuls les malheureux, en leurs larmes, savent trouver.
En Lui est la douceur de notre Amour qui ne jamais finit, et qui sans cesse croît depuis les cascades de la transparente Eau Primordiale.
Je suis ainsi, non plus à marcher, mais à voguer.
Des langueurs de mes pudeurs naissent ces drapés qui te couvrent et te disent mille choses qui sont en mon cœur.
Ces voiles sont Les Ondes mariales et cachent Le Secret qu’aucun regard ne peut atteindre.
Seul Celui qui reçoit est aussi Celui qui donne.
Alors, comprends bien les fleuves de l’Âme.
Sur les cimes du Désir Divin, il n’est qu’Un Seul.
Lui est le Confident de chaque souffle qui se recueille.
Lui connaît la fragilité d’un pas qui est à vivre l’entier Vertige de mon Amour.
Qui d’autre sait aimer, si ce n’est Le Grand Amour ?

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Océan sans rivage
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Voir aussi sur La Profondeur
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et sur Noblesse et Art de l’écu

blason_sainte-marie-du-lac-nuisementBlason de Blason de Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement (Marne, Champagne)

Hommage à Sidi Hamza Al Qadiri Al Butchichi

Myriades d’étoiles devenues Assemblées Célestes siégeant en ce Plérôme.
Voici la Joie qui s’accueille, puisque nul n’est à s’achever en ce qui ne s’achève pas.
Tout commence là.
Scintillement des sourires qu’emplissent les Âmes de Reconnaissance.
Voici l’Éveil.
Le Voyage est le perpétuel Commencement.
Le Voyage est la Traversée des mondes occultes.
Entre en ce Royaume, tel un Prince dont la vie était pure Obédience et pure Servitude.
Le corps est las des soubresauts de la Matrice.
Voici la Source à laquelle tu es convié depuis toujours.
Le temps s’est effacé, et l’Eau bénie est à t’accueillir en Son Vivant.
Les Lumières des fleuves dont le miel est un rayonnement de Soleil, perlent jusqu’à tes lèvres amoureuses.
Leur Chant est suave invitation dont le cristal est les instants de la Présence.
Voici les bras de la Sagesse, voici les bras de l’Amour !
Ils sont le réconfort, lors que tes pas ont marché sur les sentiers de la Rencontre.
La clameur des Signes de la Majesté sont la vêture de tes épaules qui se sont tant de fois voûtées devant Le Roi.
Les courbures et les prosternations de ton cœur sont la seule Réalité que tu es à vivre en cette féconde adoration.
Ô multitude dans l’Unicité !
Des perles suintantes devant les prières de l’Aube.
Par brassées, elles sont à t’offrir les roses de la Roseraie.
Entre en ton Jardin !
Chaque souffle est la quintessence de ta Beauté.
Ô Reflets des actes en la Virginité de l’Intention !
Ô Sincérité !
Vois comme les transparences de ton cœur sont à se déployer en ces parcelles du Firmament !
Comme tu as fait Révérence devant le Prophète !
Comme tu as su reconnaître Sa Réalité !
Comme tu as vu l’Unité d’un noble Message, lors que les Cieux se sont ouverts et ont annoncé la Naissance bénie !
Comme tu as marché sur les traces de Ses Vénérables Pas !
Bienvenue à Toi, l’Ami de l’Ami !
Bienvenue à Toi, le Compagnon des malheureux !
Bienvenue à Toi, qui ne rejeta pas l’Orphelin !
Bienvenue à Toi en la Paix de ce Jardin !
Nulle crainte, ô Serviteur !
Nous sommes à t’attendre sur le Seuil du Palais Divin.
Des Chérubins frappent du tambourin.
Des pluies d’Amour sont la fraîche Rosée de ton humilité.
À ton front perlent les Irradiances de ton Recueillement.
Voici la Palais de la Gouvernance !
La brise caresse les Dignités de ton corps évanescent.
Entre en ce tréfonds de la Luminescence !
Paix à Toi et sur tout l’Univers !
Les Semences ont donné ces fruits goûteux.
Nul qui a répondu à l’Appel n’est blâmé.
Nul qui marche d’un bon pas en sa seule Candeur n’est rejeté.
Nul qui offre son Cœur à l’Humanité n’est jamais à le regretter.
En l’Amour de l’Amour de l’Amour, des Voûtes sont aujourd’hui à Te faire Révérence.
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Océan sans rivage

sidi-hamza-al-qadiri-al-butchichi2

In memoriam Sidi Hamza Al Qadiri Al Butchichi

Ô mon Maître,
Ton soleil se leva à l’aube du siècle sur la terre de l’Unique, là où l’homme dans son humilité se courbe jusqu’à la glèbe pour extraire le nécessaire, là où l’homme dans sa générosité simple partage avec l’étranger de passage la tchicha de l’unité de l’Amour.
Ô mon Maître,
Ton nom, Hamza, était celui de la présence occultée dans la l’héritage du maître du Décret, Al Qadiri, puisant toute connaissance, toute sagesse et tout bienfait dans la Réalité primordiale et ultime de l’Un singulier.
Ô mon Maître,
Jamais, tu ne fus un fils ingrat ni un magister négligeant car selon tes propres paroles « la barbe noire ne saurait devancer la barbe blanche » et j’en témoigne, tu nous a recueillis, chacun d’entre nous, dans ton cœur immense qui fut notre arche de Noé, voguant sur les eaux tumultueuses du déluge de notre temps.
Ô mon Maître, Ô mon guide,
Qui pourrait se perdre en te suivant pas à pas ?
Ô Habibi,
Je ne professe pas un amour idolâtre, ce que j’ai tant aimé dans la contemplation de ton visage n’est autre que Sa Présence, la Lumière et le Feu de Sa Réalité transcendante, Ô j’ai tant aimé et qu’on me condamne pour cela, ton amour pour Son Amour !
Ô mon Maître si cher,
Que j’ai aimé ta compagnie lorsque d’un mot, d’un seul, tu retournais nos cœurs et faisait chavirer les barques de nos âmes pour nous plonger dans l’océan de Sa bonté infinie !
Ô mon Maître gisant en notre ciel,
Ton soleil s’est éteint à l’horizon de nos cœurs esseulés, nos cœurs qui s’unissent pour t’accompagner dans cette nuit diurne, dans ce palais d’or et d’ambre où tu t’en va rejoindre et ton père et ton Maître et tous tes devanciers et tes disciples qui t’ont précédé dans l’au-delà du voile de l’illusion car tu nous as appris que nous sommes pour toujours avec ceux que nous aimons.
Sois en sûr Ô mon Maître,
A Sa mention, nous ajoutons désormais le souvenir de ton illustre nom bien caché dans l’alcôve de notre amour afin que nul ne puisse en altérer la brillance.
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Jean d’Armelin