Ô Source de l'Abondance,
Nous avions Rendez-vous !
Tes tendres mains m'ont abreuvée,
Voir Ton Immutabilité !
Nous nous sommes assis,
Mon Ami ! La pure Amitié,
D'état en état,
Le Jardin est en Nous.
N'est-il pas éclot ?
Mon corps devenu Ton Lieu,
De l'Amour qui croît,
La Lumière au-delà de la Lumière,
Du moi au Soi,
L'Amour Source de Connaissance,
Ô Naissance !
L'Amour s'élève, encore !
Peinture de David Durall
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La Réalité est à la fois support et non-support. Dieu n’est ni Personnel, ni Impersonnel : Il EST. Il est au-delà de tout, y compris de ce qu’Il rend manifeste, de ce qu’Il donne comme support, ou de ce qu’Il ne donne pas. Il n’est pas défini et n’est pas limité à Sa Création, ni à ce qui est rendu visible de Sa Création. Son Illimitation n’exclut rien, ni n’inclut rien. Sa Réalité est l’Intelligence rendue visible depuis les réserves de l’Invisible. Dieu n’est pas localisable et ne se réduit pas, tout comme, ni Il n’augmente, ni ne diminue. Il n’est pas soumis au changement, lors que nous sommes soumis à cela. Il est l’Immutable en Son Immutabilité.
Il est Celui qui se manifeste, au commencement, en cette Réminiscence efficiente et intérieure, pour celui qui est traversé par Sa Lumière Ruhaniyâh, touché par Elle, réveillé par Elle. Nous n’inventons pas Dieu. Il est Celui qui se réveille, éclot, en nous telle l’Evidence. Dieu ne Se conçoit pas ni ne conçoit. Il ordonne et Cela est au travers du Logos qu’Il a manifesté selon une Architecture complexe et minutieuse, la Loi immuable (Sunnâh, Dharma). En cette puissante méditation qui devient jour au sein de la nuit, à l’écoute de ce qui est écoutable, la Merveille se révèle par les cinq sens internes, ceux qui relèvent du supra-physique. A ceux dont l’activité intérieure, éveillés à Cela qui Est, pratiquent la constance d’une méditation, polarisée en Lui, par Lui, fécondée par la majestueuse Beauté de la Rencontre, le Pollen de l’âme à l’âme, l’Or Principiel, en une supra et métarelation, en l’accomplissement d’une mutuelle Reconnaissance, verront les effets prodigieux d’une telle réalité en sa réalisation et connaîtront la Vision. Au commencement, la Réminiscence opère la brisure de l’oubli et provoque la stupéfaction. Il est Celui qui parle. Bienheureux celui qui entend Celui qui brise le Silence. Bienheureux celui dont les sens intérieurs jaillissent de la Nuit obscure ! Bienheureux celui qui observera l’éveil jusqu’à l’Eveil. Nous pouvons déclarer qu’il n’existe pas de Dieu personnel. Celui-ci s’attache à l’émotionnel, au sentimental. Quand même serait-il un prétexte, Il n’est guère une finalité en soi. En la Sagesse fine des considérations du Monde visibilisé, des particules les plus infimes aux sublimités, celui qui est Dedans est à voir éclore la Réalité des toutes-Possibilités de la Manifestation, y compris en ce qui est personnel. Nous pouvons déclarer qu’il n’existe pas de dualité ou de non-dualité, et que tout ceci est étapes sur la Voie. Il est Union et Unité. Il est Jeu Divin et Beauté en la Merveille ! Il est UN.
Pourtant, si Dieu n’est pas personnel, il existe bien une singularité de la Manifestation. Celle-ci éclot au cœur et devient la Parole, le Logos. Celui qui s’éveille au Tout, au commencement de Sa Manifestation, entre en Vie, la seconde naissance, il entre aussi en Jardin, en expansion, en infinitude et en illimitation. A ce stade, la Joie est le Chant et le Témoignage. Bienheureux celui qui voit se transformer le sédiment de l’existence en Arbre de Vie (Shajarat al Kawn, l’étape du Je suis ce qui EST, ou Sois et TU ES) ! Alors Dieu, qui n’est pas personnel devient l’intime du « Je », par la dépossession de l’ignorance, vêture de la Maya, les Yeux s’ouvrent à l’Amour et simultanément à la Connaissance. Dieu qui n’est ni Personnel ni Impersonnel, devient le Proche et l’Absolu, le Rapproché et l’Inconnu, ce qui Se dit et ce qui ne Se dit pas ! Entre en ma Paix ! Entre en ma Demeure ! Telle est la Réalité du Commencement qui n’est pas commencement et fin qui n’est pas fin.
Oh !
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