Peinture de Antonio López García
L’Ami,
En ces temps bien obscurs, est à se révéler aussi, une Lumière.
Plus l’obscurité est grande et plus La Lumière est à se donner en son équivalence.
C’est ainsi.
L’expérience est définitive.
Tout a un sens.
Tout est en son orientation.
Tout est à s’offrir et cela, malgré les ténèbres.
C’est ainsi.
Chacun est en sa propre image !
Celui qui est fragmenté ne saisit que son fragment.
Ce qu’il ne comprend pas, il est à le condamner en sa propre dérision.
C’est ainsi.
Renouer avec ce que nous sommes, retrouver Le Lien, et suivre ce chemin, se suffit à lui-même.
Tout ce qui est à se découvrir, lors d’une vie, est Majestueuse Beauté.
Même La Souffrance est alors le signe d’une Vie qui se donne en sa Pure Alchimie.
Que sommes-nous à renier ?
Tous les bienfaits et toutes les opportunités de cheminer ?
Quel non-sens !
Lors que j’observe le ruisseau, il est à me parler et son clapotis agit comme un écho.
J’y pressens les plus improbables discours d’une Réalité qui laisse en chaque chose Son Empreinte.
Celle-ci est visible et, de même invisible.
C’est ainsi.
Que pourrions-nous renier ?
Comme nous serions en une posture ingrate et non avenue !
Le Grand Théâtre de Vie est définitivement Beau !
Le cœur est à s’émerveiller une fois de plus, et à se laisser suspendre et surprendre.
En vérité, tel est l’homme: s’il est faux, il verra tout faux, et s’il est véridique, il verra tout vrai !
Avoir une vie intérieure au sens plénier du terme, rechercher Le Soi, est aujourd’hui, sujet de mépris.
Tout est inversé.
L’adoration de l’ego est à son apogée.
La Volonté Divine est remplacée par les caprices du « moi je » .
L’Unité et l’intériorité sont abandonnés pour la multiplicité et l’extériorité.
Ce qui est Supérieur et Sacré est raillé, tandis que ce qui est inférieur est encensé à outrance.
Le spirituel est relié au passé, car il serait à fragiliser soudain, ce qui est acquis par les révolutions et les conquêtes scientifiques.
Tout est mis en place pour que l’on parvienne à un rejet radical de l’idée même d’une Intelligence Transcendante au Monde.
Plotin disait déjà en son temps :
« Quiconque pense que les êtres sont gouvernés par le hasard ou par un pouvoir spontané et qu’ils sont dominés par des causes corporelles, est repoussé bien loin de l’idée de Dieu et de la notion de L’Un. »
L’Ami, la Vraie Vie est une Seconde Naissance.
Dès lors, elle n’est plus subie, mais en sa Perpétuelle Découverte.
Au creux de chaque pli, L’Unité est à nous parler.
Aller au delà de ce qui est connu est aussi une décision qui se laisse décider en nous !
Le Sacrifice est Grand !
Y aurait-il une demi-mesure ?
L’Unité est Unité, tout entière de Son entièreté !
Il n’est plus possible de vivre le moindre compromis avec un monde illusoire.
Comment cela pourrait-il être ?
« Telle est la Vie des dieux et des hommes divins et bienheureux : s’affranchir des choses d’ici-bas, s’y déplaire, fuir seul vers Lui Seul. » Nous dit Plotin, encore.
Dès lors, les épreuves, les errances, l’oubli même de L’Un, font partie du Jeu Divin.
Tout est alors, prétexte pour Le voir, puisque Tout est Un.
Nous ne sommes pas à reproduire des propos universitaires, ni à cumuler des savoirs.
Nous ne sommes pas à faire un quelconque étalage.
Que nous vaudrait de perdre notre temps en des considérations théoriciennes ?
Nous sommes sur Le Chemin du Retour.
En notre nudité, Il est Celui qui vêt Sa Création, des plus belles Parures.
Or, je sais aujourd’hui, que la plus Haute Conscience est Conscience de L’Unité.
Bienheureux Celui qui est invité à La Table Servie.
En ces repas sacrés est Le Témoignage de Lui en Lui.
Le Voyage est une Réalité.
Que nous importe les pauvretés d’un monde avorté !
« Je préfère une souffrance qui dure à un plaisir qui passe… »*
* Hazrat Inayat Khan