Fi sabiliLlah, sur le chemin en vue de Lui

Il semblerait que si la Voie est Vivante, de par le Vivant, AL HAYY, elle brisera ce qui ne l’est pas. C’est ainsi. Tôt ou tard, la Loi Naturelle, ce qui est le Dharma, fera aussi acte de Retour. Et ceci fait partie de la Bonne Nouvelle.

Certes, la confusion est à se répandre au sein même de l’activité frénétique des uns et des autres, y compris de ceux qui prétendent détenir les clés du Royaume. Or, je le dis, et Dieu est Témoin : ne sous-estimez pas les Signes (AYAT) de Dieu. Ne les vendez pas à vils prix*. Ils sont adressés à tous, dans leur message universel et singulier, et chaque Signe est une parole éloquente, une riche gnose qui ne nous appartient pas.

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Silence

Oeuvre de Moudalif Karchay

Si on nous demandait : Que retiens-tu de cette vie ? Je serais amenée à répondre : Le Silence, le Silence sous toutes ses formes, le silence de l’arrêt, le plus long, le plus paisible. Silence de la Lenteur. Ô noble Arrêt au Centre du Silence, et Révélation de la Présence. Toi, l’Amour ! Toi, Amour ! Mais quel Amour : Erosion, Usure, Pétrissage ! La contrition la plus rude, l’enlacement le plus compressif ! Ah ! La Vérité !

Voie initiatique, le chemin des appelés

Il est une rudesse dans la Voie spirituelle, une rudesse âpre et quasi insoutenable. Celle-ci est proportionnée à la puissance de l’égo, proportionnée à la résistance magistrale du « moi », à la volonté propre, à la mémoire collective et appesantie par une descente constante. Tout être qui souffre, souffre, d’abord et avant tout, en raison de la part égotique de son être. Il se dresse face à l’Incommensurable. Or, qui peut affronter le Souverain Invisible ? Qui peut affronter La Loi, Celle qui est inscrite au sein même de la Création ? Mais, vous rendez-vous compte comme le Retournement (Tawba ou Métanoïa) de cette part égotique, de cette part ténèbre serait la Révélation Seigneuriale de l’Être ? Qui peut donc le vivre sans être passé par ce Retournement ? Ne pas voir sa part « ombre », ne pas la voir serait comme ne pas pouvoir se retourner, se voir, en somme, puis, faire acte du Sacrifice volontaire de la croyance terrible qui serait qu’une réalité pourrait être sans une Réalité Suprême. La Voie étroite est la Voie la plus rude, un abîme de feu, un pétrissage ardent.

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L’Immensité

Celui qui voue son âme à l’Être suprême cherche la Montagne et ne s’occupe de rien d’autre. Lors qu’il marche sur le sable, le vent souffle et les grains dansent. Nous avons aimé sur le chemin et que sais-tu de l’Amour ? En Lui, mille fracas. En Lui, le verbe se cogne à l’immensité et le corps est réduit à être Son Horloge, uniquement Celle-là. Celle-ci se tient droite tandis que le corps se courbe. Celui qui marche, s’assoie dans l’immensité, offert. Comment peut-il recevoir s’il ne devient pas lui-même cette immensité, celle qui n’a pas de mesure et qui est sans limite ? Comment peut-il embrasser la singularité du Souffle, quand le Souffle vient ? Puis-je encore parler, dit l’itinérant ? Puis-je encore m’attarder sur tes mots, ou sur Tes mots, lors que je deviens Ton Echo ? Dois-je taire Ton secret ? Et comment le divulguer ? Comment pourrais-je trahir Cela ?

Salut de l’âme, salut du monde et/ou chemin initiatique

Dieu est Un. L’homme est un. Tout être contient son Unité. Tout être est un accomplissement. Là où nous nous trouvons, il est un salut. Celui-ci s’adresse, chaque jour, à tout être. Chaque jour est une Aube nouvelle et chaque Aube est une invitation à la levée du Voile. Le seuil est une ligne franchissable et chaque ligne est une horizon plénière. Chaque pas que nous faisons se fait dans la Maison de Dieu et nul n’en est exclu. D’ailleurs, comment cela serait-il donc possible ? Chaque regard que nous portons vers l’Autre est une ouverture célestielle. Chaque Autre que moi-même est une invitation à l’Arrêt. Chaque Arrêt est un Temps Zéro, le temps du Voyage des possibles, ancré dans le Ciel, Cordée des seuls possibles. Chaque fois que l’un et l’Autre s’inscrivent dans la mutualisation de la Rencontre en Lui, la Rencontre est féconde et harmonieuse, et lance haut les possibles au sein des Germes de l’Eternel.

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Le sens

Image trouvée sur le net

Je m’étonne de ceux qui ne croyant pas que la vie ait le moindre sens, se fabriquent, chaque jour, du sens. Je m’étonne vraiment. Je m’étonne que l’on puisse s’attacher à un monde qui n’a pas de sens et que l’on estime que l’on puisse disparaître ainsi, sans le moindre lien avec rien. Quel sens se fabriquent chaque jour les gens pour qu’il n’y ait jamais de sens ? Conçoivent-ils que le non-sens soit un sens ?

De l’influence

Concernant l’influence, nous comprenons que celle-ci s’exerce souvent à des fins de domination. Ainsi, mener quelqu’un vers … est une forme d’appropriation personnelle, au pire, de la destruction. Pourtant, il existe de bonnes et de mauvaises influences. Elles sont reçues volontairement ou bien à l’insu de l’individu. Mais il n’est pas vain de rappeler que l’influence est souvent subie par la masse, par des gens incapables d’énoncer des idées précises, la plupart vides de leur vie, incapables de prendre suffisamment de recul vis-à-vis de l’influence. Mes parents déclaraient, et ce, à maintes reprises durant notre enfance, que nos fréquentations influent sur nous et peuvent avoir des conséquences dramatiques. Mon père me disait : Fréquente ceux qui te sont ou semblables ou supérieurs à toi. A force de côtoyer, l’on adopte les mœurs de l’autre, l’on entre en fréquence vibratoire avec ce dernier. Le poids de la quantité, de ce qui est commun peut agir sur les êtres faibles. Mais il est entendu que ce type d’influence est aussi généré pour moult raisons. Vouloir fréquenter X peut être la manifestation d’une vanité, d’autant plus si ce X est connu. Mais cette vanité peut être un vase clos. C’est en soi-même que la vanité se développe. Fréquenter X flatte l’égo de l’individu. L’autre peut être une sorte de représentation factice et mécanique d’un refuge contre le vide.

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Influence et Echo-Résonnance

Nous l’avons déjà exprimé, et nous n’aurons de cesse de le faire, la lecture actuelle du monde est d’abord et avant tout d’ordre psychique. L’on pourrait aussi ajouter ceci : l’appréhension de celui-ci se fait à partir de couches opaques et ce, hélas, de plus en plus épaissies. Lors, quelle est donc l’interprétation* possible ? Les compréhensions des uns et des autres sont la révélation d’un affaissement généralisé qui dure depuis longtemps (depuis l’ère du Kali Yuga, cycle d’une chute remarquable de l’homme).

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Notes à propos de l’article La religion

Dessin d’Odilon Redon, 1886

Les cycles de l’humanité sont à la fois liés au temps chronologique, événementiel, mais simultanément à des réalités typologiques d’une des manifestations évolutives ou involutives de l’homme. L’on peut considérer qu’il existe « plusieurs chutes » de l’homme et celle de Caïn annonce clairement les caractéristiques de celui qui est coupé de la lecture du Vivant, de son lien intime avec la Relation intérieure, avec la symbolique (lecture des signes), de son incapacité à tisser une relation avec le Principe supérieur. En rompant les liens avec le Sacré et donc, par cela même, avec Dieu, Caïn ne sait ni lire, ni entrer dans les subtilités de l’être, de l’Être, de la lecture des Signes, ni recevoir, ni accueillir, ni poursuivre le cheminement initiatique du Retour, ni sacrifier son égo, tout en commettant le plus grand crime qui est, puisqu’il tue son frère, son miroir, sa nature humaine. Il ne connaît ni la réalité des liens humains, ni ceux avec le Divin. Cet homme est celui du matérialisme, du figement, de la solidification cognitive, de la conquête dominatrice à des fins de pouvoir et d’injustice. Il est l’homme de la pesanteur, celui du règne des mondes inférieurs.