Les mots, langage universel, Métalangage et Réalité

La perversion de la cité commence par la fraude des mots. Platon (427 – 347 av. J.-C.)

Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. Confucius

Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mot pour l’exprimer. George Orwell, 1984

Et à cette époque aussi ils oublièrent les langues qu’ils pouvaient avoir parlées antérieurement, pour adopter dorénavant le langage ordinaire, nommé Ouistrain, courant dans tous les territoires des rois de l’Arnor au Gondor et le long de toutes les côtes de la mer, de Belfalas à Lune. Ils conservèrent néanmoins quelques mots à eux, ainsi que leurs propres appellations pour les mois et les jours et un grand fonds de noms personnels du passé. Le seigneur des anneaux, Livre I, La communauté de l’anneau.

Ce ne sont pas les mots qui diminuent et s’appauvrissent, mais bien ceux qui les emploient et qui, volontairement ou non du reste, les chargent de leur lecture atrophiée ou les réduisent à un usage ordinaire (ce qui me, dira-t-on, revient au même). Ont-ils perdu les liens profonds avec ce que les mots, non pas désignent uniquement, mais incarnent ? Car les mots ont leur incarnation, même subtile, au-delà de la relation qu’ils entretiennent avec ce qu’ils désignent. Ils possèdent leur réalité propre, qui est multiple et singulière aussi. L’on croit à tort que ceux-ci s’apprennent, et qu’ils s’empilent dans une sorte de dictionnaire cérébral, mais cela est une façon erronée d’appréhender les mots, et bien entendu, le langage. Considérer l’histoire de l’homme exclusivement sous un rapport linéaire est une façon de dévier sciemment le réel de celui-ci. Cette façon d’étudier exclut volontairement un autre aspect, et non des moindres, tangible malgré tout, et qui est celui de l’origine. Toute chose se trouve et s’épanouit du fait même qu’elle contient en elle toutes les réalités possibles pour s’épanouir et croître, et cette chose ne peut s’épanouir si elle ne contient pas en elle cette possibilité, car rien ne vient de rien. Toute chose se révèle par le fait même qu’elle se puisse se révéler. Or, le langage appartient à un Arbre majestueux qui contient, non pas un seul type de fruit, mais tous les fruits possibles, ceux qui percent et se manifestent dans le réel, et ceux qui sont encore dans le monde du non-manifesté.

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Falsification et mystification

Peinture de John Michael Wright (1617-1694)

Du côte de La Lumière, j’ai vu l’eau vive ruisseler ces mots de la mémoire comprise et le sens à tout ce chaos. Ni indifférence, ni même mépris devant les vagues rugissantes d’un monde qui s’essouffle. Centré au point névralgique, le cœur fusionne avec La Loi du Rêve. Comment pleurer ce qui enfin dévoile la réalité de La Nature profonde, comment s’insurger contre La Volonté de La Vie qui porte en Elle sa maladie et son remède ? Celui qui se soulève contre les injustices, n’en a-t-il point commise qu’il faille constamment toujours pointé du doigt l’autre et penser que le monde va mal ? Je ne pense pas une seule seconde que crier vaille quelque chose, lors que le plus élémentaire n’a pas été conquis, et c’est en nous que tout commence, et c’est en nous que tout doit éclore de l’indicible beauté. Nous sommes L’Arche et ici, nous ouvrons La Corolle à L’Éternité. Si nous entendons le Chant lumineux d’un seul oiseau, et si nous courons avec l’effervescence d’un ruisseau, et si nous caressons le vent de nos mains disposées à L’Accueil, alors, rien n’est à périr, pas un seul instant, et tout reste intact tandis que l’injustice apparente des hommes est, en vérité, le signe du Retour à La Beauté. L’enfant intérieur n’est pas l’enfant qui se déguise dans la manifestation de son irresponsabilité. Je lis ça et là certains qui prétendent vivre leur enfant, mais leurs mots et leurs gestes trahissent qu’ils ne le sont pas. L’Enfant est Le Logos, La Parousie du Verbe Christique. Il peut se manifester sous diverses formes, mais Son Essence est un Parfum hors du monde et hors de tout ce que l’on connaît. Les mots sont pointus et ceux qui imitent les mots sont aussi ceux qui participent à l’injustice. Ne trompez pas les mots car ils vous écorcheront vifs, puisqu’ils sont eux-mêmes vivants de leur pleine vivance, et leur vibration est un scalpel qui sait retrouver, sans nul doute, leur façonneur. Devenez les patients de votre propre histoire et infusez le vrai. Or, le menteur ne sait pas toujours qu’il est un menteur. Mais l’hypocrite est le plus terrible des falsificateurs, puisque c’est à lui qu’il ment tout d’abord, sans discontinuer, et qu’il sème ainsi, le venin de la séparation, mais plus que tout, la confusion. Ne prétendez plus ce que vous n’êtes pas et soyez vifs de votre réalité. Cela vous servira plus que vous ne pouvez l’imaginer, car celui qui cultive le vrai rencontre toujours le vrai. Ne semez pas le mensonge car, il est le signe évident de votre propre corruption.


Note du Relayeur : il est clair, ici, que je n’évoque pas le moins du monde le travail de ceux qui sont agis pour co-participer à cette réunification et qui consiste aussi à dénoncer certaines abjections séculières. Avertir et conseiller, telle est la mission des êtres engagés et en eux-mêmes et vis-à-vis de leurs frères. Faut-il pour autant qu’ils soient à travailler d’abord en eux-mêmes cette réunification, sinon, même à leur insu, ils seront à propager la confusion.

 

Fugit irreparabile tempus

the passage of time

 

« Une main sert à tout sauf à retenir le temps. (1)
Temps vient et temps passe, fol est qui ne se compasse… » (2)
Est-il chose plus insaisissable que l’instant ?
Pourtant, celui que l’on manque jamais ne repasse !

« Le moment où je parle est déjà loin de moi. »
Écrit Boileau en ses Épîtres. (3) Mes chers frères,
Vivre à la hâte finit dans le désarroi
Car c’est une suite d’impasses que le temps linéaire.

Mais qu’est-ce donc, vivre dans le temps vertical,
Sinon de regarder ce qui en soi demeure,
Sans être altéré par la ronde des heures !

Et c’est bien de ce retournement radical
Qu’il est question, quand une voix crie dans le désert :
« Convertissez-vous ! » (4) Cessez de vivre à l’envers…

Frère Eugène

5.1.3

Fugit irreparabile tempus : Le temps fuit, irréparable.

(1) Proverbe hindou, Livre des sagesses des Purânas.
(2) Proverbe français, Le Livre des proverbes français, 1859.
(3) Nicolas Boileau (1636-1711), Épîtres (1669 à 1695).
(4) Jean le Baptiste dit le Précurseur, Évangile selon saint-Matthieu. Convertir signifie « se tourner ensemble (comme un) vers l’intérieur », donc hors du monde de la projection. L’adverbe « ensemble » est formé d’après l’ancienne racine indo-européenne « sem » qui désignait originellement l’identité puis l’unité (L’Un et Même).

Les mots cherchent à s’incarner

Image associéePortrait imaginaire peint par Heinrich Hofmann (1824-1911)

Te souviens-tu des flux matriciels ? Douceurs des profondeurs qui te ceignent de la certitude en L’Au-delà, et de te délivrer du Rêve, lors que vient te chercher La Présence, n’as-tu pas compris ? Ô veuille comprendre ! Je marche comme en L’Ailleurs, devançant le Périple de Ton Eveil. Et je T’accueille de vouloir T’accueillir, et je T’accueille du grand Devenir. 

Comment expliquer L’Inexplicable si ce n’est par Lui-même ? Et de te heurter en Toi-même, et de nous aimer. Des visions que l’on ne peut plus compter et qui sont chacune La Rencontre. 

Il y a de cela quelques nuits, lors que je m’endormais avec la grande perplexité qui nous écorche à L’Aube, en Lui, atemporel de La Réalité-Une, je me vis assise près de Jésus (AS). Il se tenait droit et altier. Il était vêtu d’une robe longue couleur terre. Ses cheveux étaient mi-longs, d’un brun foncé, presque noir. Son visage respirait la paix et nous semblions nous connaître depuis toujours. Il était à m’enseigner. De fait, il me parlait des mots et de leur réalité. Il était grave et me faisait comprendre que les mots cherchent à s’incarner. Les mots font les comptes de notre Réalité. Ils sont chair essentielle. Ils sont le dépôt de foi. Les êtres usent et abusent des prétentions de leurs mots, et eux de chercher leur vérité et eux de te mettre face à toi-même car les mots sont sacrés. Pensons-nous que la Présence est moins présente que nous ? Elle est simultanément en nous, lors que notre inconscience même révèle La Réalité de La Conscience suprême. Nous buvons Le Vivant mais nous ne savons plus que Le Vivant précède notre existence. Tout ce qui s’écrit ici ne peut nous appartenir, ni nous définir, ni nous figer en aucune prétention si ce n’est La Sienne. Cette Vision n’est pas l’unique fois où je vis Jésus (AS). Nous ne cherchons rien et ce qui nous cherche nous trouve depuis toujours. Qui sommes-nous ? Nous sommes Son Mystère qui se donne à se déployer en L’Union de L’Unité. L’Unité est Les éléments épars au sein d’un Collier de perles qui se rassemblent et celui-ci devient Le Viatique du Retour. Et Dieu est Le plus Savant…

 

Le Chemin de La Guidance (3)

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Lors même que Le Vivant est palpable, lors même qu’Il est en Son Invisibilité, Réalité qui gouverne, sans que Rien n’échappe à Sa Gouvernance, les mots sont en l’élément organique de La Matière, leur propre densité vibratoire qui donne au Centre, l’exactitude de ce qui se cherche une concrétude réalisable. Ton cœur est cette Réalité concentrique de L’Univers en son infinité et en sa toute-possibilité. En La Réceptivité, en L’Accueil, en cette Droiture, en Sa Reliance conscientisée, lors que les étapes évolutives sont en La Clarté manifestée, en ce Respect de L’Intention-Une du Retour auquel tu as répondu, te voilà enfin à distinguer ce Pont. Tu es L’Arche et Le Chemin de Guidance, par les Saintes Révélations, te donne à cette pure vision, car ton aspiration est de répondre à L’Appel. Les bruits disputeurs se sont tus, et aucune dérive n’est plus possible. La Lecture en Le Livre-Mère est assidue. Le Ciel s’ouvre à La Terre. Celle-ci accueille Le Ciel et Le Graal est manifeste en cette Remise confiante. Les Feuillets Célestes ne cessent de t’apporter les nouvelles. Les étoiles fusent en ton âme. La Nature stellaire est une Réalité conquise et ce sont les vibrations des étoiles qui s’alignent aux tiennes. Tu es à comprendre en cette Révélation, Descente et Remontée en La Connaissance de Lui, effusive de Présence, que Le Tout est Un Cœur qui bat au Son de L’Unique. La Droiture du Pont est une Fulgurance qui obéit à un autre monde. On t’offre Le Livre et C’est en L’Aspiration pure que L’Esprit devient La Clé de Ta Mémoire. L’on t’offre alors le sens des choses, leur finalité, les caractéristiques de La Voie spirituelle. La Cartographie intérieure est La Connaissance qui devient Le Viatique du Retour. Il est Le Seul à connaître Le Chemin, car Il est Lui-même Le Chemin. Nul ne retourne en Lui hormis Sa réalité-Une. Il n’est plus aucune conjecture, ni réflexion spéculative, mais Monde retrouvé. Lors tu entres en La Demeure d’Abraham, qui correspond à La Maison Saturne et Tu reçois L’Alliance de L’Attestation suprême qui est La Conscience de La Réalité-Une, soumise à Elle-même en Sa Nature pure (Hanif). Celle-ci se confirme par La Connaissance Unificatrice qui ne jamais se résout à l’occultation définitive. Le Seigneur te révèle Sa Volonté : en ton aspiration est un secret, et lors qu’Il décide, Il est Celui qui appelle à La Proximité, au Lieu de L’Intime et devient L’Ami qui t’enseigne. Il est en Sa Proximité et s’entretient des Connaissances par Le Miroir de Ton Âme. Telle est La Conscience éclairée. Tel est L’Eveil en Son Témoignage témoignant de Sa Réalité Solaire et contemplative. Il est Le Seul qui répugne à L’Absence. Comprends-bien.

La Connaissance secrète (2)

Priti GhoshPeinture de Priti Ghosh
             Mais tout est derrière un écran, subliminal, mystique ;
             Il faut le cœur intuitif, le tournant intérieur,
             Il faut le pouvoir d’un regard spirituel.
             Sinon, pour le bref aperçu éphémère de notre mental de veille,
             Un voyage sans but semble être notre douteuse course
             Réglé par quelque Chance ou hasardé par quelque Volonté,
             Ou une Nécessité sans but ni cause
             Contrainte d’émerger et d’être malgré elle.
             Dans ce milieu épais où rien n’est pur ni sûr,
             Notre être même nous semble contestable,
             Notre vie, une vague tentative, et l’âme
             Une lumière clignotante dans un étrange monde ignorant,
             La terre, un brutal accident mécanique,
             Un filet de mort où par hasard nous vivons.
             Tout ce que nous avons appris semble une dubitable devinette,
             Les accomplissements, un passage ou une phase
             Dont le but éloigné se cache à nos yeux,
             Un événement chanceux ou une fatalité fortuite.
             Sortis de l’inconnu, nous allons à l’inconnu.
             À jamais, ici, notre brève existence est cernée
             D’ombres grises et de questions sans réponse ;
             Les mystères sans signe du noir Inconscient
             Résistent, non résolus, derrière la ligne de départ du Destin.
             Une aspiration dans l’abîme de la Nuit,
             Semence d’un corps périssable et d’une pénombre mentale,
             Lève, solitaire, sa langue de feu conscient
             Vers une Lumière impérissable à jamais perdue ;
             Seule, elle entend, pour seul écho de son appel,
             L’obscure réponse du cœur ignorant des hommes
             Et affronte, sans comprendre pourquoi elle est venue
             Ni pour quelle raison est la souffrance ici,
             Le consentement de Dieu au paradoxe de la vie
             Et l’énigme de la naissance de l’Immortel dans le Temps.
             Sur le chemin serpentin des âges,
             Blottie dans la noirceur de sa course aveugle,
             La Déesse-Terre peine à travers les sables du Temps.
             Un Être attend en elle, qu’elle espère connaître,
             Un Vocable parle à son cœur, qu’elle ne peut pas entendre,
             Un Destin la contraint, dont elle ne peut pas voir la forme.
             Dans son orbite inconsciente à travers le Vide
             Elle lutte pour sortir de son abîme insensé,
             Une vie périlleuse est son gain, une joie assaillie;
             Une Pensée qui peut concevoir mais ne sait trop rien
             Se lève lentement en elle et crée
             L’idée, la parole qui étiquette plus qu’elle n’éclaire ;
             Un bonheur tremblant qui est si loin d’une félicité
             Assiège partout cette beauté qui doit mourir.
             Angoissée par la douleur qui traîne et tire à ses pieds,
             Consciente des grandeurs qu’elle n’a pas encore conquises,
             Elle nourrit sans cesse en son sein sans sommeil
             Un irrésistible besoin qui la laisse sans trêve ni paix.
             Ignorante et lasse et invincible
             Elle cherche, par la guerre de l’âme et par ses déchirements,
             La pure perfection que sa nature souillée réclame,
             Un souffle de Dieu sur sa pierre et sa boue.
             Elle a soif d’une foi qui peut survivre à la défaite,
             Soif de la sûreté d’un amour qui ne connaît pas la mort,
             Et l’ensoleillement d’une vérité pour toujours sûre.
             Une lumière grandit en elle, elle prend une voix,
             Elle apprend à lire son état et l’acte qu’elle accomplit,
             Mais la seule vérité dont elle a besoin échappe de ses mains:
             Elle-même et tout ce dont elle est le signe.
             Un sourd murmure porte ses pas
             Dont elle sent la force mais non le sens;
             Quelques rares prémonitions viennent la guider,
             D’immenses éblouissements divinateurs déchirent son cerveau,
             Et, parfois, en ses heures de rêve et de songe,
             La vérité qui lui manquait la regarde
             Comme de très loin, et pourtant dans son âme.
             Un changement approche mais fuit ses conjectures
             Et toujours reculé, l’oblige à tenter, à espérer encore,
             Et tout de même semble trop grand pour que des espoirs mortels en aient l’audace.
             Une vision des Pouvoirs sublimes vient à sa rencontre
             Qui l’attirent tels de formidables frères perdus
             Et s’approchent avec de grands yeux de lumière exilée.
             Alors elle se sent tirée vers tout ce qu’elle n’est pas
             Elle tend les bras vers tout ce qui jamais ne fut à elle.
             Ouvrant les bras au Vide inconscient,
             Passionnément elle prie l’invisible forme des Dieux
             Suppliant la Destinée muette et le labeur du Temps
             De lui donner ce dont elle a le plus besoin, ce qui dépasse le plus son atteinte :
             Un Mental qui n’est pas visité par les miroitements de l’illusion,
             Une Volonté qui manifeste la déité de l’âme,
             Une Force qui n’est point contrainte de trébucher dans son élan,
             Une Joie qui ne porte pas la douleur dans son ombre.
             De cela, elle a soif et sent que c’est son destin:
             Elle revendique les privilèges des Cieux comme son droit même.
             Juste, est sa demande, tous les Dieux en témoignent et approuvent,
             Clair, est son droit, dans une lumière plus grande que notre raison :
             Nos intuitions sont le titre de notre propriété,
             Notre âme accepte ce que refusent nos pensées aveugles.
             Les chimères ailées de la Terre sont les coursiers de la Vérité du Ciel,
             L’impossible est le signe Divin des choses à naître.
             Mais rares sont ceux qui peuvent voir outre l’état présent
             Et faire un bond par-dessus l’épaisse haie des sens.
             Tout ce qui filtre sur la terre et tout ce qui est au-delà
             Fait partie d’un illimitable plan
             Que l’UN garde dans son cœur et seul connaît.
             Nos événements extérieurs ont leur semence dedans,
             Et même ce Destin accidentel qui imite le Hasard
             Cette masse de conséquences inintelligibles
             Sont le graphique muet de vérités qui œuvrent dans l’invisible :
             Les lois de l’Inconnu créent le connu.
             Les circonstances qui façonnent l’apparence de nos vies
             Sont la transmission chiffrée d’une vibration subliminale
             Que, rarement, nous surprenons ou, vaguement, sentons,
             Elles sont la conséquence de réalités dissimulées
             Qui, rarement, se montrent au jour de la matière :
             Elles naissent du soleil des pouvoirs cachés de l’esprit
             Qui creuse un tunnel à travers l’accident.
             Mais qui percera le gouffre énigmatique
             Et apprendra quelle nécessité profonde de l’âme
             A déterminé l’acte fortuit et les conséquences ?
             Absorbés dans la routine des gestes quotidiens,
             Nos yeux sont fixés sur une scène extérieure ;
             Nous entendons le fracas des roues de la Circonstance
             Et nous restons étonnés de la cause cachée des choses.
             Et pourtant, une Connaissance qui voit d’avance pourrait être nôtre
             Si nous pouvions prendre la position de notre esprit dedans,
             Si nous pouvions entendre la voix étouffée du démon familier.
             Trop rarement l’ombre de ce qui doit venir
             Tombe un instant sur nos sens secrets
             Qui sentent le choc de l’invisible,
             Et rarement parmi les rares qui répondent
             Le déroulement grandiose de la Volonté cosmique
             Communique son image à notre vue
             Quand l’intelligence du monde s’identifie à la nôtre.
             Notre rayon est fixé sur l’arc houleux
             De ce que nous observons, touchons, et devinons par la pensée
             Et rarement se fait jour la lumière de l’Inconnu
             Réveillant en nous le prophète et le voyant.
             L’extérieur et l’immédiat sont notre champ,
             Le passé mort est notre antécédent et notre support ;
             Le mental garde l’âme prisonnière, nous sommes les esclaves de nos actes ;
             Nous ne savons pas libérer notre regard pour toucher au soleil de sagesse.
             Héritier du bref mental de l’animal,
             L’homme, encore enfant dans les puissantes mains de la Nature,
             Vit parmi la succession des moments ;
             Son maigre droit se borne à un présent changeant ;
             Sa mémoire regarde en arrière un passé fantôme,
             L’avenir fuit devant lui à mesure qu’il bouge ;
             Il voit des vêtements imaginés et non la face.
             Armé d’une force précaire et limitée,
             Il économise le fruit de ses œuvres contre le mauvais sort.
             Une ignorance qui se débat, tel est son compagnon de sagesse :
             Il attend pour voir la conséquence de ses actes,
             Il attend pour peser la certitude de ses pensées,
             Il ne sait pas ce qu’il réalisera ni quand ;
             Il ne sait pas s’il survivra finalement
             Ou finira comme le mastodonte et le paresseux arboricole
             Éteint de la terre où il était roi.
             Il est ignorant du sens de sa vie,
             Il est ignorant de son haut destin splendide.
             Seuls les Immortels sur leurs sommets impérissables,
             Habitants de par-delà les murs du Temps et de l’Espace,
             Maîtres de l’existence, libres des chaînes de la Pensée,
             Veillant sur le Destin et le Hasard et la Volonté,
             Experts du théorème des besoins du monde,
             Peuvent voir l’Idée, le Pouvoir qui change le cours du Temps
             La crinière de lumière qui vient des mondes non explorés
             Et entendre, tandis que peine encore le monde dans l’abîme de son cœur aveugle,
             Les sabots galopants de l’événement imprévu
             Qui portent le Cavalier surhumain, proche,
             Puis impassible au tumulte et au cri d’effroi de la terre,
             Retourne au silence des montagnes de Dieu;
             Comme l’éclair tombe, comme le tonnerre éclate, ils passent
             Et laissent leur marque sur la poitrine saccagée de la Vie.
             Au-dessus du monde, les créateurs du monde se tiennent,
             Dans les phénomènes, ils voient la source mystique.
             Ceux-là ne se soucient point du jeu trompeur dehors,
             Ils ne pèsent point la marche affairée du moment;
             Avec la tranquille patience du Non-né, ils écoutent
             Les pas lents de la Destinée lointaine
             Qui s’approchent à travers d’énormes distances de Temps,
             Inaperçus par les yeux qui regardent les effets et les causes,
             Inentendus dans la clameur du plan humain.
             Attentifs à une Vérité de par-delà, ils saisissent
             Un son comme d’invisibles ailes d’augures,
             Des voix insondablement signifiantes,
             Les grondements qui couvent au noyau de la Matière torpide.
             Dans l’audience profonde du cœur, ils peuvent capter
             Les murmures perdus pour l’oreille insoucieuse de la vie,
             La parole prophétique dans la transe omnisciente de la pensée.
             Au-dessus de l’illusion des espoirs qui passent,
             Derrière l’apparence et l’acte visible,
             Derrière l’horlogerie du hasard et les vagues conjectures,
             Au milieu du combat des forces, dans l’écrasante ruée,
             À travers les cris d’angoisse et de joie,
             À travers le triomphe, et la lutte et le désespoir,
             Ils regardent cette Félicité pour laquelle le cœur de la terre a crié ;
             Sur la longue route qui ne peut voir son but
             Insoupçonnée, elle se glisse à travers les jours sceptiques
             Et ils guident à sa rencontre ce monde mouvant et insouciant.
             Ainsi montera sur son trône le Transcendant masqué.
             Quand l’obscurité se fera profonde, étranglant la poitrine de la terre,
             Quand le mental corporel de l’homme sera la seule lampe,
             Comme un voleur dans la nuit viendront les pas cachés
             De l’Un qui entre inaperçu dans sa maison.
             Une Voix mal entendue parlera, l’âme obéira,
             Une Puissance furtive gagnera la chambre intérieure du mental,
             Un charme et une douceur ouvriront les portes closes de la vie
             Et la beauté vaincra la résistance du monde,
             La lumière-de-vérité capturera la Nature par surprise,
             À pas de loup, Dieu contraindra le cœur à la félicité
             Et la terre deviendra divine sans s’y attendre.
             Dans la Matière s’allumera le brasier de l’esprit,
             Dans les corps et les corps s’enflammera la naissance sacrée ;
             La Nuit s’éveillera à l’hymne des étoiles,
             Les jours deviendront une heureuse marche de pèlerin,
             Notre volonté, une force du pouvoir de l’Éternel
             Et la pensée, un rayonnement du soleil de l’Esprit.
             Quelques-uns verront ce que nul encore ne comprend ;
             Dieu grandira tandis que les hommes sages parlent et dorment ;
             Car l’homme ne saura point l’avènement jusqu’à son heure
             Et la foi ne sera point jusqu’à ce que l’œuvre soit accomplie.

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Shri Aurobindo, Savitri, Le livre des commencements, Chant Quatre 
(Traduction de Bernard Enginger dit Satprem, 1923-2007)

 

Petit précis lexical (3)

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Le vois-tu, en La Vie rendue manifeste, en ce Vivant (HAY, HAYYA) pudeur des éloquences primordiales (Hayyaa), il n’est qu’une seule Réalité ? Qui donc souffre, qui donc rugit en Elle qui plie en La Soumission, seuil de toutes les imperfections, Béance de tous Les Basculements ? Ne te prends pas au sérieux et marche au courbure d’un sentier. En L’Effacement, Fanaa, L’Être s’éveille du Rêve, et ressent La Présence, L’Être rendu à La Présence (Hadhra, Haddhara) qui observe, lors que deux voies se proposent à lui : celle du Paradis des sens, ou celle de Lui en Sa Finalité (Al AKHIR, AL AHKHIRA). Obscurité qui se rendit obscure (Zulm, Zalama) qui couvrit La Lumière (Nour), obscurité qui cisaille et se rend injuste, imposant les plus terrifiantes distances, les séparations enchevêtrées, couvrant ainsi L’Essence de Sa Réalité. Laisse donc la souffrance et ploie en Cela, La Voie est étroite et L’on t’enserre si fort que le pèlerin en toi est à peine encore en ce Verbe de Joseph (YOUSSEF), lors qu’il est à te donner l’interprétation (You’ssif), langue décryptée du Rêve, celui de l’illusion des ombres du monde de La Prison, il te donne simultanément à la Prison du Puits (SIJN), (SAJANNA) qui te fait entrer en La Subtilité, Sphère des fulgurances et de ce qui est éthéré en L’Origine de L’Alchimie créationnelle (JINN, JANNA), Rappel de La Dimension Une d’où nous sommes extraits, Eden des Subtilités de L’Esprit et du Corps, mais, en Son Paradoxe, te révèle également La Prison des demeures de La Beauté en leur dévoilement (Kachf, Kachafa). Car tel est soudain ce qui fait acte de révérence en la claire nuit, lors que ton âme veille sur La Chandelle de L’Enfant de La Migration. Voyageur en Lui, tu es en L’Inconnu. Du Connu, tu entres en Lui, Le Caché (Ghaïb), nostalgie de Gharib, Ô Ghorba de ma patrie originelle, tu es déjà en La Présence. Le Corbeau (Ghurab) m’en fait le souvenir, lui qui passe, tranchant avec L’Apparent, le visible (Zhahir) et qui rappelle ainsi Le Caché, (Ghaïb), rendu invisible de par La qualité Essentielle (A’TR) des Choses et des non-Choses (Sh’ayan), en ce corps subtil qui renferme les Souvenances (Dhakaret, Dhakarat, Dhikr). Ce qui était connu, se cacha et se chercha en Son Dévoilement des pluies fécondantes de La Connaissance. Du Souffle (Nefs, Nafaha), s’introduisit (ER-RUH), qui est de par Sa Réalité, Le Repos, Raha. Toute Connaissance est Le Jardin de La Paix (Salem) et de La Délivrance (Taslim).


NB : Ceci me fut inspiré, lors d’une marche qui se prolonge en l’Atemporel depuis mon enfance, lors que le corbeau dans le silence de la campagne, le brisait dans la blancheur immaculée d’une étendue de neige. Ceci est L’Echo de L’Âme qui donne en la clarté du Hors-Temps, ce discours qui nous laisse hébétée. Langage subtil qui ne vient pas du mental, puisqu’il se laisse résonner en ondes éloquentes, lors qu’Il nous appelle.

L’Écriture est une Lecture

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L’Ami,

Qui regarde aux tréfonds, laissant ainsi L’Écho en ondes successives faire courir les mots, et que sont donc ces mots s’ils ne sont pas cette incisive perception jaillissante au Silence de La Vacuité ? L’hébétude vient de cette propension à L’Acceuil. Lors que nous écoutons un son, n’est-il pas à nous révéler la perfection même de Sa Réalité ? Il n’est pas un seul instant qui ne devienne cette béance, porte délibérément ouverte à cette perception. Cela est Le Temps. Peut-être, devrais-je plutôt écrire que Cela est le hors-temps ? Cette Apnée est une Lumière suspendue à La Perception accueillante. Il n’est plus de bruit qui nous assaille ; il n’est plus l’envahissement d’un quelconque parasite mental. La Brise caresse les cordes vibratoires du centre, noyau béat du Coeur, Rubis dilaté aux Transparences d’un autre monde. Nous sommes en cette disposition innée, inaltérée, pure de toute appréhension. La vraie Liberté se révèle lors que nous nous affranchissons de nos peurs vis-à-vis de ce qui nous apparaît comme éloigné de nous, et que nous admettions qu’une perception autre que la nôtre soit possible. L’inconnu est Le Caché au sein même de La Réalité manifestée, tandis que celui qui est à vivre cette traversée en fulgurance, découvre progressivement le lien avec L’Apparent, comme les lettres deviennent pour l’enfant qui apprend, à la fois son, forme et sens. Les lettres ne sont pas uniquement visibilité cursive, devenues inertes en la vision figée. Les lettres s’assemblent, forment les mots et désignent une réalité. Cette Réalité est exponentielle de sens et de Reliance. Notre Être est une véritable Arche. Une Mémoire, concentration infinitésimale de données. Il ne s’agit pas de nous réduire aux émotions et de proclamer : je ressens, donc je suis. Cela serait proprement nous enfermer dans une sorte de réalité exclusivement liée à nos cinq sens, indéfiniment. Plus je sens et plus je suis. Ce qui explique cette frénésie des sens. Sensation d’exister. Le fait même de l’écrire me donne à voir l’absurdité de cette exclusivité. Nous pourrions jouer ainsi : je sens que je raisonne donc j’existe. Je sens que je parle donc j’existe. Je sens que j’écris donc j’existe. Je sens que je touche, je sens que je suis aimée, je sens que je décide, je sens que je ressens, tout cela pour dire : j’existe, j’ai existé. Au revoir les amis, j’ai fait ce que j’ai pensé, ce que j’ai ressenti, c’était très bien . Je devais passer par là, c’était très bien. Il y a des choses bien étranges sur cette terre, mais j’ai existé. Il y a beaucoup de vrai dans ce raisonnement, et une infinité d’absurdités. Eu égard à la multitude de réalités en ce monde, puis-je me contenter d’une telle compréhension ?  L’Ami,  nous avons le devoir du Regard. J’entends par là que nous nous devons de chercher. Telle est notre responsabilité. En tous les cas, nous ne pouvons nous vivre en dessous de cette conscience. Nous ne pouvons manquer ce Rendez-vous. L’Ami, nous sommes semblables à une herbe, un caillou, une goutte d’eau, un bruissement dans les feuillages. Nous sommes. Il est en nous cette soif qui nous guide. Qui nous a donné à cette soif ? Quand je dis nous, suis-je à évoquer ma seule personne ? Cela semble improbable, car Cela nous a devancé et nous sommes à Le Retrouver. L’Écriture est une Lecture. Nous lisons assis au bord du monde, en Lui, de troublante et majestueuse beauté, laissant les sens intérieurs s’ouvrir au musc de La Corolle. Nous ne le dirons jamais assez : nous sommes cette Semence en germination d’être. Celui qui entend L’Appel n’a de cesse de Lui répondre. L’Appel est puissant et nous ne laisse aucun choix. Sa Voix retentit comme une plainte dans la nuit de notre âme. Lors que nous apprenons à nous voir, lors que nous faisons un pas, Il vient… Et nous ne pouvons plus jamais faire comme si Cela n’avait jamais été. Alors, nous agréons L’Oeuvre et nous Lui témoignons de Sa propre Conscience, de Sa Révérence de par même Sa Présence révélée.

Petit précis lexical (2)

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De La Beauté (Al Jamal), s’unifie tous les éléments (Jamala : unifier), car des contraires éparpillés, il n’est que cette mouvance accueillie en La Contemplation, (Shahada), issue de la mamelle matricielle abondante du Témoignage abreuvant au cœur profus de La Vacuité (Al sukun). Lors, Le Témoin (Shahid) a abandonné le manteau des prétentions au seuil du Royaume Divin, Vallée Sacrée de La Proximité, et laisse les deux Mondes. Tel est le sacrifice de l’ego, (Al Ananiya), lors que Les Épousailles (Jamaa), en Vénus, Jour du Vendredi, (Jumou’a) sont Le Lieu de La Rencontre quintessencielle d’Amour. En L’intériorité substantielle, (Al Bâtin), La Reliance est en cette correspondance avec L’Extérieur, (Al Zahir). La Source abreuvante en ce Wird, l’aspirant, (al mourid) descend jusqu’à l’eau (warad). As-tu saisi le sens du Véhicule inouï en cette Langue limpide (Al Arabiyat) qui permet d’aller puiser, cette Eau du Sens, Parfum des effluves de L’Origine, partout, en cet espace vénérable du Tout-Possible ? De cette Veine Jugulaire est La Rosée suave de La Cordée (HABL AL WARID), d’où ces perles sur le Rosaire, qui deviennent les clés de L’Ouverture de La Proximité, lors qu’Il te rapproche, (Al Kurb), Réalité de La Présence (Hadra) qui ne jamais s’absente et te donne à L’Essence de cette compagnie (Al Uns). 

A suivre…

Petit précis lexical (1)

Image associéeGravure de Gustave Doré, La Divine Comédie de Dante

 

Il nous apparaît presque vital de donner enfin aux mots leur reliance, tandis que L’Expérience, à peine, se peut se comprendre, à peine, se peut s’approcher et l’on croît que L’Ouverture (Fath, Futuhhat en arabe) désigne ce que le mental désire réduire en sa limitation, à sa seule perception. Sache, mon frère qu’il n’est aucune erreur si ce n’est en l’interprétation (Ta’wil). Le système cognitif est une véritable Architecture, une Géométrie très ancienne, en L’Origine irradiante et élocutoire. Peu importe si l’on croît avoir obtenu Cela de par une pratique. Il s’agit en réalité d’une pure faveur, car nous ne savons rien et Lui sait. Lors que l’on entre en cette perception tellement nouvelle, L’Art de La Géométrie s’harmonise au Son de L’Origine, et l’on sait que La Rencontre est Le Rendez-vous que l’on ne peut manquer. Quelque Chose, en ces moyens liés à ce fil conducteur, à cette pratique, est un auxiliaire sûr, incontestable, d’une certitude inouïe. La physique quantique s’approche de plus en plus de Cela et connaît aujourd’hui La Réalité vibratoire de La Création. Lors que L’Âme répond à Son Appel, Elle entre en Connexion avec La Source. Il s’agit d’une Remontée en Temps et Espace. C’est ce qu’ont voulu transmettre les mystiques, que l’on croît à tort farfelus, et de fait, c’est tout le contraire car, ils ont atteint ce que peu de consciences atteignent. Néanmoins, ils ont toujours été en avance sur leur temps, époque dans laquelle ils ont vu s’ouvrir les yeux de leur enfant intérieur (Fitr, Fitra, Fatara, on parle de religion de la primordialité, Din al Fitra). Celui qui n’est pas en cette Résonance vibratoire supporte à peine cette vérité. Il n’est pas prêt. Cependant, Cela enlève-t-il à La Vérité, La Vérité ? Il faut entrer dans L’Océan de La Mère (Om) tout doucement, et laisser Son Intelligence nous parler et nous bercer d’Amour. Elle est en ce Balancement, spirale de L’Être ascensionnel à remonter telle une plante qui connaît La Lumière et qui s’aligne à La Clé harmonique de La Création. La Fleur (Zahra) est L’Éclosion géométrique et con-Centration en La Vie, lors que Le Silence est à trouver en Lui (Hu), la paix (Sukun). Plus aucune agitation et c’est ainsi que la soudaineté du surgissement des mots en leur Origine, ouvertures perpétuelles du Logos, de La Création est à se manifester éloquemment. Wird, mantra, souvenance répétée, clé énergétique en valeur énergétique, désigne en arabe, le Rosaire mathématique, si je puis dire, qui donne à la transformation alchimique de L’Être. Wird signifie aussi Rose. D’où les réalités des rosées qui perlent dans le cœur du méditant. Mais, comme rien n’est figé, telle une création exponentielle et de plus en plus intense de dévoilements, les rosées donnent à La Connaissance (Maarifat, Arafat), ce qui est Le Rendez-vous, La Rencontre avec Lui. L’Ami désigne le compagnonnage vivant et fécondant, Çohba, Amitié en La Fidélité et Constance en La Cordée Matricielle de L’Origine. Çahabba, se mettre en harmonisation en L’Intention et en Re-connaissance de L’Origine. L’Amitié fécondante devient walayya, intimité de l’âme en l’âme, tandis que L’Ami est Waliy

A suivre …