A chaque étage, il fut révélé une demeure,
Et chacune possédait sa singularité ;
Certains y entraient avec émerveillement.
A la coupe sertie d'une Couronne,
Voguaient sept océans,
Tandis que les effluves du firmament,
Ceignaient la Terre et ses habitants,
Le voile ombrait le temps,
Et certains se recueillaient tout en buvant,
Leurs lèvres touchant aux secrets de l'intimité,
Fusionnaient avec le parfum des vignes,
Et comme éprise sans vouloir s'échapper,
La sagesse fulgurait en leur âme jubilante,
Tandis que certaines couleurs révélaient les sons exquis,
Voici que les demeures s'ouvraient sur d'autres demeures,
Mais nul, ici, ne se heurtaient, ni ne s'affrontaient.
Tous, au sein d'une ronde ascendante,
S'élevaient jusqu'au plérôme du cœur,
Puis, égayés par la Vision,
Se reposaient sur des divans brodés d'or,
Tandis que circulait une brise raffermissante,
Eveillant les sens en abondance,
Et en ce point précis, quand l'âme s'ouvre à l'Essence,
La Beauté se déployait sur les cimes de l'olivier,
A l'image d'une virginale aurore,
Et comme se souvenant, les mots se déployaient,
Tandis que chaque mouvement,
Créait une jetée,
Embrassant L'Orient et l'Occident,
Traçait une ligne droite qui se nommait Réminiscence.
.
Image trouvée sur le Net
.
L’homme éprouve de la répugnance devant tout ce qui contrarie sa déviance, et qu’est-ce donc que la déviance ? Sorti de sa nature intrinsèque, ayant pour illusion la volonté et le choix, il décida de rompre avec ce qu’il était réellement. A tout homme, les signes parviennent. Peu, sans doute, ont l’aptitude pour les recevoir, pour les comprendre et pour faire les liens avec la Réalité-Une. Pourtant, à l’écoute, il est ce que l’on appelle Silence. En Lui, humilité et renoncement. Renoncer aux heurts ne signifie pas devenir un ignorant. Renoncer aux heurts signifie, retourner à la Demeure de Paix, celle où le lac miroite les corps subtils de la Connaissance.
Les eaux submergèrent plusieurs fois les terres, et chacune de celles-ci correspondait à un degré de conscience. Les consciences furent englouties, à l’image des terres et le corps des hommes perdit en acuité, et leur entendement se voila. Nous ne vivions plus dans les mêmes mondes et certains d’entre nous venaient d’âges très lointains. Ils gardaient en mémoire les divers plans de la Connaissance. Ils en étaient même les gardiens nécessaires. Comme ils étaient capables de reconnaître les passerelles subtiles, ils se déplaçaient d’un monde à l’autre sans aucune difficulté. Ils vivaient tous les plans. Ils n’avaient guère besoin de les réaliser : tous étaient en eux et se révélaient, lors que d’autres êtres, ne savaient plus rien, ou si peu. Rien n’était perdu, et par les voiles, les hommes pouvaient retrouver la Réalité, en soulevant ceux-ci, au fur et à mesure et en reconstituant les étapes du Cheminement. Pourtant, cela devenait bel et bien plus difficile, car les mondes des étages inférieurs se voulaient de nouveau engloutir la moindre étincelle de souvenir. Alors, comment inverser les choses ? Comment se retourner vers le Principe et comment intégrer en soi les divers outils d’activation de la mémoire ?