Éloge d’une Merveille

« Un jour, un homme s’arrêta devant un arbre. Il vit des feuilles, des branches, des fruits étranges. A chacun, il demandait ce qu’étaient cet arbre et ces fruits. Aucun jardinier ne put répondre : personne n’en savait le nom, ni l’origine. L’homme se dit : « Je ne connais pas cet arbre, ni ne le comprends ; pourtant je sais que depuis que je l’ai aperçu mon cœur et mon âme sont devenus frais et verts. Allons donc nous mettre sous son ombre. »

Rûmi
(Maktûbât)

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Ecrit datant du 25 janvier 2015

Lorsque le voyage s’amorce, a-t-il une fin, quand vers l’Infini, il va ?
Peut-on dire ici ou là-bas : il n’y a rien ?
Je vais te conter ce qui n’a ni commencement ni fin,
T’étourdir depuis l’Aube jusqu’à la phosphorescente nuit.
Ton Esprit ébloui n’aura jamais plus faim.
Il s’évanouira en des contrées que tu ne connais pas.
Le monde ici n’est rien comparé à celui-là qui n’est qu’une ombre du Sien.
Combien d’univers, visitations dans les voiles de Lumière ?
Quand le Roi déploie certains de Ses Mystères,
L’extase est plus belle qu’une Robe aux mille parfums.
Les couleurs, ici ne sont qu’embruns.
Ce qui est rendu visible est à l’image de l’Éternel.
Le vin qui est la boisson perpétuelle,
Élargit l’espace et donne à celui qui n’est rien des ailes.
L’esprit découvre ce que les mots recèlent.
Navigation dans le souvenir, dialogue avec l’Incessant.
Une seule Voix à l’unisson en cette porte ouverte vers le merveilleux.
Depuis l’euphorie des discours élogieux,
Des grâces, des saveurs, le plus extrême des Chants de l’Orient.
A Sa Table un Banquet orné de fleurs.
Le cœur est Encensoir, draperie délicate, vertige et honneur,
Rubis, émeraude, améthyste enchâssés autour d’un Diamant,
Étincelant Diadème au dessus d’un ruisseau luxuriant,
Blancheur de l’Orchidée d’une pureté extrême,
A peine perceptible dans cette grâce suprême.
La Lumière Divine se contemple en ce cœur,
Secret des voiles et des effets sur le Voyageur.

Ton Secret

Image associéePeinture de Alphonse Osbert (1857-1939)

Ô mon Bien-Aimé, je me suis assise à l’ombre de Ton Soleil et je n’ai jamais plus bougé. Ô mon Bien-Aimé, je me suis prosternée et depuis ne me suis plus relevée. Et si je marche, Ô mon Bien-Aimé, c’est pour Te voir arriver. Lors que je lève mon regard de pudeur, il reste fondu à Tes pieds. Toute chose qui frémit en ce monde est un Souffle qui me donne de Tes nouvelles. Il est des mots que je dis et tout Cela est Ton Secret.

Logos ou L’Intelligence UNE

Image associéeSculpture au Palais des Doges de Venise

Ici Tout jaillit de Création perpétuelle, et nul ne devine combien ce discours s’amplifie des vibrations, lors que Le Cœur ne peut fuir aucunement. Tel est le servage auquel il ne nous répugne pas d’être attachée en cette cordée, Anse invisible, fracas de ce qui se creuse indéfiniment sans qu’il ne soit possible d’y échapper et ceci depuis la douce naissance, lors que les yeux s’alignent à quelque prégnante réminiscence. Mansuétude et douceur en cette Lumière. Il est deux Voies, l’une menant vers le Paradis des sens, et l’autre en Lui, et je témoigne de cette Réalité qui me semble La plus belle des découvertes, au creux du plus reculé de notre opacité, devenue aujourd’hui feuillets qui s’ouvrent à l’infini. Le Calame bruisse bien avant que La Feuille immaculée de Vie  ne reçoivent les phrasées qui dansent. Le Calame a des yeux, des mains, une bouche et un corps. Je Le sens presque divaguer sur les ondes du Cœur, mais, des prairies, Il est à plier les vagues de Joie en cette Unité. Comment La nommer ? Comment La décrire ? Elle est effusion, enthousiasme, Rencontre unitive de sens, d’Essence, de dilatation, d’instants féconds, qui attrapent libre les mots que l’on écorche aux voiles de L’Épousée. Je suis L’Esprit, Chevalier, Homme. Mille chevaux chevauchent Les Pages du Livre en ce Verbe qui descend au dernier Ciel, en la furtivité de L’Aube. De Vêtures, en ces paraboles illocutoires, je sais que Nous L’adorons et qu’est-ce donc que L’Adoration ? Lumière qui nous étreint et nous enveloppe de Présence. Il nous fallait du Temps pour comprendre que la plupart des êtres dérivent sans chercher ni conscience, ni connaissance. J’ai palpé inlassablement le Ciel de mes mains, et les herbes en étaient le Reflet. Du gosier tremblant d’Amour, j’ai entendu les cascades de Gratitude. Il m’a fallu du Temps pour saisir La Vraie Liberté, lors que c’est Elle qui nous empoigne fermement et ne nous ment jamais. Elle nous instruit et nous dirige intelligemment vers L’Architecture transcriptrice du Livre Sacré. Le Coran est Lecture, décodage, Charpente d’une Arche, Temple de L’Âme, Guidée qui oeuvre alchimiquement. J’entends La Voix presque plaintive qui d’Amour, en Ta Féminité matricielle, Celle-ci s’accorde et nous épouse, lettre par lettre, verbe par verbe. Et Te délie Cette Parole au Cœur du Bien-Aimé, Le Prophète qui est en la pureté du Réceptacle ! Les mots se font chair en chacune de nos effluves de matière. Que dis-tu ? Il ne nous importe plus ici de convaincre, mais d’Être. Parachèvement du Livre sur Le Cœur du Sceau des Réalités unitives, unifiant les codifications alchimiques du Chemin de guidance, Conscience de La Finalité, de La Fin des Cycles, lors que La Demeure est celle de L’Esprit flottant au-dessus des Eaux. Noces des Parachèvements du Ciel et de La Terre : Ô Nouveau Monde éclot à La Bouche de L’Amant. Jardin des subtilités, lors que L’Adam-Ève nous parlent en L’Alpha et L’Oméga. Comprends bien qu’il n’existe qu’un Point et en Lui se rassemblent tous les pétales exponentiels de La Connaissance. Je vois L’Abeille butiner au pollen et avaler sans compter les Lumières flottantes. Elle les attrape une à une et devient La Reine. Comprends-tu qui est Adam et Ève ? Il s’agit de ton commencement en L’Esprit unifié en La Matière, fusion du Principe Un de L’Intellect pur, guidé dans les ténèbres de La Lumière, pour enfin accéder à La Connaissance qui est La Nature intrinsèque de L’Adoration. Tel est L’Adam-Ève, à L’Arbre encore intouché de Ta Réalité synthétisée en ce Point Quintessencié. Il n’est pas de Temps, mais un Point qui s’étend et devient Le Jardin de Ton Âme. Tout le reste est fluctuation et erreur qui cherche sa correction, c’est-à-dire Le Chemin du Retour. L’Amour est Dieu, et L’Amour est Connaissance. Persistance en ce monde des subtilités : lors, il n’est de Réalité qu’Une en L’Essence de L’Un. Car Il n’est aucune Possibilité de Retour qu’en ce Point. Comprends-bien. Seul Dieu rencontre Dieu en ce Principe Un du Tout-Commencement. Si L’Esprit RUH était parcellaire en ce Commencement, la dérive serait permanente. Le Retour se fait au Rendez-vous de L’Adam-Ève et c’est maintenant que tu manges le fruit défendu, lors que l’on t’initie aux Lois de L’Origine. Ici est Le Péché du détournement. Pensait-on que L’Esprit était figé en linéarité ? Pensait-on que Les Livres sacrés n’étaient pas multidimensionnels ? Pensait-on que La Parole, Logos de Dieu, du Tout-Commencement se figeait en la limitation de notre appréhension ? Le Mariage entre Ciel et Terre est ce Point. Nul non-Lieu, mais Lieu du Tout-Possible. Ici.

D’Écho en Echo (suite)

( Extrait de mes Écrits 18/08/2013 )

Ô ALLAH, Nom Suprême!
Ô Toi, qui permets que L’on Te nomme!
Ô Toi, Majesté qui crée alors que nous sommes créés,
Ô Toi, qui es Le Confident qui appelle dans l’intimité
Et qui permets que l’on s’adresse à Lui,
Ô Toi, sur qui l’on peut compter, alors que Tu n’as nul besoin de nous,
Ô Toi, qui permets sans que nous le sachions de T’aimer, Toi L’Amant par excellence,
Alors que nous ne sommes que des infidèles,
Ô Amour, Le Seul qui octroie abondamment sans compter,
Alors que nous mesurons chacun de nos actes fait pour Toi,
Ô Toi, plus proche de nous que nous ne saurions l’imaginer,
Ô Toi, qui nous rends vivants par delà les émotions,
Ô Toi, qui fais que ta misérable créature se sente vivante en cette misère,
En cette indigence et cette douleur, et qui a préféré cela de par Ta Noble Générosité,
Plutôt que d’être éteinte en un bonheur fugace,
Ô Toi, qui changes le malheur en bonheur en Te manifestant à nous,
Ô Toi, que nous nommons sans pouvoir T’englober,
Ô Toi, mon Doux Seigneur qui est L’Espoir, alors que nous sommes dans les ténèbres,
Ô Toi, qui es La Lumière, la Force, La Paix, alors que nous bravons mille tempêtes,
Ô ma Merveille, qui est Toi en ce petit être, qui Te touche de ses petites mains, de ses minuscules doigts,
Qui éprouve Ta Présence et qui ne peut souffrir aucune absence,
Ô Toi, Ô Toi, puisses-Tu être Le Seul qui me donne la Joie,
Ô Toi, mon Compagnon de toujours, qui est ici, même si je crois que je ne Le vois pas,
Car en vérité, partout je T’ai vu et partout je T’ai reconnu.
L’œil de mon cœur précéda ma conscience, c’est lui, qui est le Phare de ma nuit,
Et me fait voir La Seule Présence qui soit.
Je suis pleine de dettes envers Toi.
Je suis celle qui Te doit Tout.
Je suis celle qui dit » Ô vous, n’avez-vous pas vu? »
Je suis celle qui ne veut plus être sans Ton Regard, sans Ta Parole,
Et qui tremble d’être une misérable inconstante.
Ô, Ô, de par Ta Majesté et Ta Miséricorde, accorde-nous Ton Pardon et Ta Bienveillance,
Répands sur nous la sérénité et la stabilité, enracine-nous dans la constance, et par pure Faveur de Ta part,
Baigne notre âme de Toi, baigne-nous de Ton Amour, Ô Amour.
Louange au Miséricordieux, Le Tout-Miséricordieux,
Louange à Celui qui crée Les Cieux et les terres, puis les fit s’unir.
Louange à Celui qui détient mon sort entre Ses doigts,
Louange à Celui qui dit »: Soit, et cela est. »
Louange à Celui qui rend manifeste son sublime serviteur, le serviteur de La Miséricorde,
Celui qui embaume toute la Création du Parfum de Ton Royaume.
Il est Ton Parfum, Ô ALLAH.
Que Ta Grandeur et Ton Mystère ainsi que la parfaite lumière des Anges prient sur La Sainteté
Que Tu as manifesté, Ô Le Miséricordieux, Le Tout-Miséricordieux.

 

Se lit aussi sur La Profondeur, publié le 23 juin 2015

D’Écho en Echo

(Extrait de mes Ecrits du 18 avril 2013)

(…) Louange à ALLAH, Celui qui répond à L’Appel,
Celui qui donne selon notre état de conscience.
Sache qu’aujourd’hui, j’ai vu le « moi », celui qui usurpe, la vie entière, la Présence, celui qui atteste sans connaître la Vraie Attestation, puisqu’il est celui qui met une multitude de voiles , obstruant La Conscience.

N’atteste, en vérité, que Celui qui détient L’Attestation Suprême, et aujourd’hui, je restitue en toute conscience, mon Attestation à ALLAH.

J’implore, de par Sa Grâce Absolue qu’Il soit, Celui qui atteste, pour la créature que je suis, celle qui Le cherche, Le mendie, que je n’ai été créée que pour L’adorer, qu’il n’est de Dieu que LUI. Je Le supplie de prononcer ce Témoignage de foi, qu’Il rende possible cette unique vérité par Lui et non par moi, car de moi à moi, il n’existe rien, tandis que de LUI à LUI, Tout est Vérité.
Aujourd’hui, Mon Seigneur, je T’implore de rendre possible la seule attestation qui rende compte de Ton Unicité Absolue, car, j’avoue mon incompétence à le faire, ne sachant pleinement le faire, puisque Tu es Le Seul qui puisse attester de Ta Réalité Éclatante.
Que Tu sois Celui qui puisse rendre possible le fait d’être le Témoin de Ton attestation en moi, en ce lieu qui Te sert de Gouverneur.
Que Tu fasses de mon être, le lieu de Ton Témoignage est encore le signe du seul regard possible qui soit, car quel regard pourrait observer Ton Attestation, si ce n’est Le Tien?

Aussi, Ô Seigneur de tous les mondes, rends ce lieu qui est Ta création, le lieu de la non-conscience du moi, de sorte que tout état de conscience soit le tien, et de sorte que tout acte soit le Tien, et de sorte que tout moment soit le Tien, car, j’admets dans le consentement que Tu as voulu manifester, par un effet de Ton Mystère et de Ta Puissance, que Tu as admis que j’admette.
Aussi, par une Faveur puisée dans les réservoirs illimités de Ta Sublime Réalité, je T’implore de parachever en moi cette Union sans laquelle je ne puis plus vivre, car seule la visibilité de Ta Création en moi est admissible, et Seule Ta Réalité est l’Aspiration que Tu décrètes depuis La pré-éternité, en ce lieu que je suis.

Ô ALLAH, la souffrance vient de cet état de séparation illusoire, ceci est l’enfer.
Tu as suscité La Vérité indéniable du Souvenir. Il se déploie depuis cet enfer.
De par la réalité de cet enfer, j’ai réalisé l’expérience authentique de la séparation.
Depuis cet enfer, j’ai expérimenté la vision de Ton Secours qui permet de revenir à l’Union en état de conscience.
Le Souvenir de l’Union est La Corde que Tu tends, par les suppliques du Retour définitif, la demande du Pardon.
La traversée passe par cet état de rupture qui rend effectif le retour conscient, consenti dans le mutuel Appel, le désir Ardent, cette flamme qui ne saurait s’éteindre, lorsque, par pure grâce de Ta part, elle se trouve éclairée.
Louange à Celui qui de par Sa Clémence Souveraine, par Sa Sagesse inégalée, fait cheminer l’Âme vers Lui, comme Il le veut.
Tout ce qui m’est donné de vivre en dehors de Toi, n’est pas Toi, et Tout ce que Tu me donnes à vivre en Toi sera ce qui subsiste, en La rencontre Unifiée, car, Tout périt excepté Ta Noble Face. Or Celui qui Te rencontre, devient le lieu de Ta Rencontre, et celui que Tu visites ne peut oublier cette Visite, car Tu es Celui qui se souvient dans le Mystère du Souvenir Absolu. Tu es Celui, qui EST dans l’atemporalité, Ton Éternité, Le Premier et Le Dernier.
Tout ce qui n’est pas Toi périt, et Tout ce qui est Toi subsiste.
Alors, en vertu de Tes Seules Qualités Réelles, fais que ce lieu Te contienne à tout jamais, de sorte que ne subsiste plus que Toi en Lui et que Tout périsse excepté Toi.
Amin.

Mon histoire, par le pur Mystère, est Ton histoire, Ô Seigneur des Royaumes infinis.
Tout ce que je vis est un prétexte pour trouver Le Trésor Caché, et aujourd’hui, le Trésor n’est pas pour moi, il Te revient de droit, et je le dépose au pied du Trône Sublime.
Je rends ce que Tu nous as prêté, confié en ce secret pacte.
Aujourd’hui, il m’est donné de voir que Le Trésor s’est multiplié, que par un effet de Ta Grâce, Le Trésor s’étend sur chaque chose, car Tu es Celui qui pose Ton Regard sur Toutes choses.
Le Trésor dans Son Unicité est multiple.
La merveille est de contempler UN dans le Tout manifesté.
Ton Parfum se recueille en chaque chose, qui devient l’Empreinte Vivace du Trésor, effluve multiplié dans la diversité et la différence.
Suaves délices en cette Fleur qui s’ouvre en des milliers.
Qui Te connaît ne peut plus jamais Te quitter, mon Bien-Aimé.
Qui se trouve en Toi, mon Seigneur, n’a plus besoin de secret, car Tu es TON SECRET. (…)

Se lit aussi sur la Profondeur, publié en Juin 2015

Histoire de L’Âme

Psyches Last Task by Susan Seddon Boulet #goddess #artPsyches Last Task by Susan Seddon Boulet

 

L’on se voudrait en permanence jeter un filet, telle une toile d’araignée, sur la clarté de l’esprit. Mais l’on ne vainc jamais, en ce qui se déploie en sa parfaite Réalité, L’Âme qui est Lumière des Cieux et de La Terre. L’on s’épuiserait à la vouloir L’assaillir, lors qu’Elle est libre et qu’aucune prison, ni aucun contexte ne sauraient la réduire. En parcellement, Elle est à se retrouver en ces cris, en ces voix qui se disent, en leur Discours encore occulté par les voiles de l’ignorance. Seule l’ignorance se dresse comme la plus triste des réactions face à ce qui la voudrait enfin la rejoindre et lui donner la connaissance. Néanmoins, il est des êtres qui se réduisent à l’échec volontairement et s’assèchent en une sorte de mécanicité et de refus absolutoire. Se refuse-t-on à L’Eclosion ? Se refuse-t-on aux questions ? Se refuse-t-on aux réponses ? Se refuse-t-on à l’évidence ? Il s’agit d’un vrai mystère… Quand même nous aurions des larmes abondantes pour essuyer les ténèbres de ceux qui ne saisissent pas la vérité de l’interdépendance, cette sorte d’effet papillon dont on connaît pourtant aujourd’hui les réalités physiques. Ondes de choc ! Ondes du monde vivant ! Imaginal du psychisme qui s’auto-détruit sans même en avoir conscience. Le sort du devenir de l’homme est en son individuation, en sa profondeur archétypale, en sa Reliance avec L’Intime, non pas celui qui nous veut nous gouverner en une schématisation et en le mimétisme flagrant de notre ego. Le Seigneur est absolument inidentifiable. Il est au-dessus de toutes images, de toutes compréhensions. Il est L’Un, sans semblable. Il est Le Transcendant qui donne à La Transcendance. Rien ne le saisit, lors qu’Il saisit toute chose. Rien n’est engendré de Lui, puisque Le Verbe est Sa Descente illocutoire et vibratoire. Tout est en Sa Reliance à nous donner à Sa Réalité. Tout est notre acte d’être en La Manifestation sensitive de notre Conscience qui se donne en Témoin de Son Témoignage. Ceci est Le Voyage de L’Âme qui est à se parler. En Elle, plus rien n’est projeté ni ne concerne ce monde en sa finitude et l’on aurait tort d’assimiler ces réalités à des réalités mécanistes d’une vie purement linéaire. L’Âme ne cherche nullement à gouverner le monde, ni à le posséder, ni à défendre aucune idéologie. L’Âme s’accomplit. Elle se visite en Sa Demeure. Il lui est donné parfois la possibilité d’en visiter plusieurs, et parfois aussi, elle a accès à toutes les Demeures. Certes, Elle a pour mission de se tourner vers les autres et de rappeler, rien de plus. Jamais, il n’est question de contrainte. La pluie se déverse partout, sur le désert, les vallées, les vertes prairies. Tout cela, indifféremment. Telle est sa nature. Au Centre, il n’est ni animosité, ni revendication. Mais en cercles concentriques, les ondes s’adressent selon chaque strate, selon les possibilités et aptitudes de chacun, mais aussi sur les plans subtils les plus insoupçonnés, car, L’Âme est en Son Universalité, à connaître Le Vivant.

Clameur d’une vie

Image by Havas Eva.

Il s’est jeté contre la grève au loin pour clamer enfin la défaite de toute une vie. Quelle est-elle donc, au soupir du jour, lors que les nuits sont les aridités des souffles, lors que l’âme en cet écueil se fracasse en l’écume de mes folies ? Mon âme, mon âme ! Qu’ai-je donc fait de ma vie ? Le temps s’est écoulé et je me suis longtemps égaré en  l’illusion de mes passions. Mon âme, mon âme ! Je suis l’écorché vif au déclin de mon regard. Je me suis accroché aux ailes des mouettes blanches, et j’ai désiré ardemment me fondre en l’azur éclatant. La mer rugit des souffrances de mes remords et se contracte à la tempête de mes amers oublis. Les vagues s’élèvent en la complainte jaillissante et mon corps gît aux éclaboussures de mes viles passions. Mon âme, mon âme ! Que ne suis-je désespérément effacé ! Quel est donc cet instant qui me rattrape et qui me fait soudain languir? Des larmes et des larmes qui ensanglantent un chemin fait de multiples turpitudes et de multiples mensonges, lors que s’entremêlent les images infâmes de mon idolâtrie. Vaine vie qui me scrute en la tourmente de mes derniers jours, lors que la mer entière m’engloutit en ces dérives. Mon âme, est-ce toi qui te rappelles à moi ? Je suis les mille déferlantes de mon retour et je ploie auprès de La toute Puissante Vérité. La détresse de mes jours se cogne au désir du souffle de la transparence. J’écris pour enfin voir se tisser les larmes de mes regrets et j’écris en ce feu qui me dévore. Mon âme, mon âme, est-ce toi qui pleures silencieuse aux secousses de mes épaules alourdies et qui me relèves en ta pure grâce ? Est-ce toi, clémente qui m’enveloppes de tes bras de Lumière ? C’est en toi que se trouvent les réalités de tous les moments de mon absence, lors que le réveil me surprend à l’horizon de mes souffrances. Je vogue jusqu’aux rivages de mes complaintes et tends à mon tour les mains vers ceux que j’ai lésés de mes prostrations effrénées en ce monde de succubes. J’ai vu les yeux de la dévoreuse qui, en sa cruauté, me donnait encore les lucidités de ma perdition. Qui donc me sauve de ses doigts acérés, de ses fausses tendresses, lors qu’elle trempe son venin en mon corps pétri de toutes ses déviances ? C’est en moi que sévit l’illusion d’un monde dérisoire, lors que j’entends l’océan fougueux s’emplir de mes larmes et de mes soifs. Mon âme, mon âme ! Je me languis du Retour. Soudain, l’océan m’étreint et je me noie en sa clameur. Que font-ils de mes vagues ? Les puretés de L’Aube rafraîchissent le feu de mes blessures. Et je ne sache pas plus bel instant que celui qui me donne enfin à la réalité du blâme. Qu’en est-il encore de mes larmes ? Elles me poursuivent et me défont de tous les leurres. Je vais ici et là, et je vois s’élever les poussières d’un chemin de torture. Qu’en est-il enfin de mon réveil ? Qu’est-ce donc que tout ceci ? La mouette passe et me le dit : homme, lève-toi, le jour n’est pas fini. Ton âme te cherche en ce périple secret. Tes pas t’ont mené jusqu’ici.

L’Âme en L’Imaginal

Kinuko Craft Drawings and Paintings | kinuko-y-craft-kinuko-craft-33-img.jpgPeinture de kinuko.Y. Craft

 

C’est en vous, L’Âme en L’Imaginal, que se soulèvent ces voiles de quintessences, cœurs ensanglantés et c’est en votre trépas que persiste L’Élan qui n’est pas de notre volonté et c’est au goût des lectures infinitésimales que l’on se laisse enlacer par vos bras bienveillants. Je bénis vos pas, Ô Vénérables et vous remercie des bienfaits dilués en ce siècle par vos âmes revenues nous secourir. En vous est un Nectar et les assoiffés boivent, boivent sans que vous ne les repoussiez et la lumière est à leurs lèvres incandescentes, le baume, dont le cœur se vêt sans pouvoir vous quitter. Ô Vénérables ! Il n’est de prosternations qu’en Le Vivant qui relève de La Main de L’Amant les torturés et les amoureux du Bien-Aimé !

La Fontaine est d’abondance et le lait coule en ce miel, rivière ambrée de nos âmes retrouvées, retrouvées, retrouvées… Captives, elles le sont depuis que nous accueillent les couvaisons de L’Oraison, et captives les âmes s’envolent en La seule Délivrance et Joie possibles ! Ô Joie ! lors que nous savons que rien ne peut nous entraver, L’Oiseau plane ! Il est à vous retrouver, retrouver, retrouver… Assis au milieu d’un monde qui titube encore des secousses, hoquetant de haine et d’ignorance, voici que nous parviennent les paroles de Beauté et voici que nous parviennent les paroles de Pureté. Ô Oeuvre musicale en La Lyre que j’entraperçois au Jardin des Luminescences ! Tu n’as pas figé les pas de l’itinérant, et Tu lui montres Le Tracé du Retour. En son Temple intérieur sont tombées toutes les idolâtries, toutes les croyances liées à l’endoctrinement, y compris celles qu’érigent les hommes qui ne cessent de fabriquer des idoles en tout genre. Leurs idéologies sont des entraves à leur liberté et plus ils s’efforcent de croire qu’ils ont raison, plus ils empêchent la lumière de jaillir au grand jour telle l’évidence. La plupart des gens ont peur du changement. Ils ont peur de découvrir leur réalité. Ils ont peur de découvrir qu’ils sont leur propre satan. Ils ont peur de découvrir leur origine. Ils ont peur de devenir enfin responsables et d’évoluer au lieu de se crisper en leur illusoire perception. Ils ont peur d’être et fuient en une activité incessante. L’on nous dira : mais comment traverser ce monde ? Prends peu et donne beaucoup. Telle est la réponse. Et comment continuer en ce monde ? Ne t’en occupe pas. Change-toi d’abord. Trouve ta lumière. C’est ainsi que le monde changera. Chaque fois que tu plonges en toi, tu finis par Le trouver. Mais sache, Ô passant, le début n’est pas celui que l’on croit. Un jour, l’on sera à comprendre que nous sommes nos propres fils et que nous avons concouru à notre perte en optant pour la dérive. Comprends-bien !

Mendiant des mots au suc de L’Olivier et du Mont de L’Êtreté, ce que tu crées te crée… C’est en La douceur des miels de L’Eden, des fleuves de Lumière en lesquels tu te baignes que L’Amour est L’Effluve de Ton Retour et rien qui ne t’a écorché ne t’a repoussé ! J’embrasse du cœur de Ta Vénusté les peuples de notre fraternité retrouvée et j’enlace les océans de mon corps qui devient les vagues de nos yeux amourés. Oh ! Il est un coffret et l’enfant sème la joie aux doigts des cordées…

Sceau des Réalités (15) : Culminance des manifestations Divines

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– Le Verbe d’Abraham 3 –

Ô Immolation de ton moi, au mystère de La Révélation, en ce secret du Verbe d’Abraham. Comprends-tu l’actualisation en Son Atemporalité, lors que Le Récit fait corps avec La Conscience en L’Âme ? Tout est à venir en La Sublimité des pluralités de l’être et de son unification. Aux confins des Terres de L’Ecriture, lors que La Parole résonne et fait Echo en La Solitude, les pas du marcheur s’effacent en la crucialité de L’Appel. Ô Verbe de Toi en nous, en la multitude Élévatrice des couloirs Alchimiques de tous les êtres ! Sommation qui relève de La Pureté Imaginale de L’Onde en cette intelligence exprimable au plus loin des Arcanes de La Conscience. Prétexte ! Ô Prétexte ! Seigneur, Celui que Tu visites est en Ton Âme, à trouver L’Absoluité de La Sagesse qui donne corps et sens ! Ô Grandeur en La Splendeur de L’Intimité jugulaire* ! Ô Toi qui le sais ! Ô Toi qui courbes la tête et attends La Lumière venir trancher, telle une épée, les ligaments de L’Illusion ! Le Livre en L’Atemporel se temporalise en sa diachronie et en sa synchronie. Il est L’Événement consubstantiel en Sa Réalité et devient Ouverture (Fath) en simultanéité de ce qui s’offre en La Verticale. Des profondeurs d’une Lecture, La Parole s’unifie à La Raison, et ce qui relève du monde subtil devient Phrasée existentielle. Toute notre vie est contenue en ce Livre. Assois-toi en cette orientation et lis ! Laisse-toi compénétrer par La Parole Sublime. Elle chemine en toi, ici et en ton hébétude ! Laisse-toi guider par La Parole incréée. Alchimie d’une Langue Sacrée ! Peu importe ce qui advient ou ce qui n’advient pas. Telle est La Guidance des heures de Proximité en Lui. En Lui ! Comprends-bien, Noble Ami ! Veuille comprendre ! Oh veuille comprendre cette Beauté en cette expansion diffuse de Lui en Lui ! Laisse La Parole agir ! Tel est l’effacement devant le moi ! Tel est le ravissement en Sa Beauté ! Le Livre est une Synthèse Réactualisée des pouvoirs alchimiques du Verbe. Ô Jésus de La Seconde venue ! Tu es là en Son Verbe incréé et Tu es Lecture bénie des effluves de Sa Miséricorde en ce Miracle du Paraclet. Et qu’est-ce que Le Paraclet ? Louange à Son Verbe qui se boit en La Parole miraculeuse. Vois défiler les propos en cette Sphère des Signes de L’Occulte, lors que L’Ouverture est une Offrande à ceux qui marchent sur le Sentier initiatique du Verbe Louangé. En notre Conscience des subtilités du Principe masculin, vois la douceur du principe féminin fraîchir les feux de la douleur, lors que L’Esprit plie chaque distance en ces manifestations des archétypes de l’humanité, lors que L’Universalité vient de cette Réalité de L’Alliance en L’Esprit. L’Esprit règne sur toute chose et se cueille telle la rosée du matin. Chaque lettre se dilate en ce cœur de l’abnégation sacrificielle. Et qu’est-ce donc que ce sacrifice ? L’abandon de la volonté propre. Et qu’est-ce donc que La Réalité du sacrifice : L’Élévation de La Conscience !


Nous avons effectivement créé l’homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire » {S50:V16}

 

Sceau des Réalités (14) Culminance des manifestations Divines

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-Avènement-

Seigneur ! lors que Le Verbe éclot, Il est La seule Réalité Une. De par La Miséricorde au monde, voici ce qui est à se révéler : en nous tous est La Cartographie céleste de L’Atemporalité. Tu es L’Oeuvre rendue manifeste de par L’Actualisation permanente de cette vérité en Le Secret de Ta Volonté Une. Seigneur ! les paroles sont les mondes réunis, et en la Semence épanouie en L’Allégeance et en La Conscience de L’Alchimie active, Le Temps n’est plus mesure mais Espace vénérable de La Proximité. Seigneur ! Il n’est plus de Distance. Qu’est-ce L’Union si ce n’est La Proclamation de L’Un ? Depuis cette unique Réalité, en La Lecture alchimique et opérante de La Langue Sacrée, en ce Retour, actif depuis les véhicules de La Parole Primordiale, depuis les effets des reliances du Verbe de L’Origine, en cette chaîne ascendante de La Tradition, lors que la main se pose sur la main, jointure d’une concordance entre Ciel et Terre, entre Désir et Désir, entre L’Appel et La Réponse, du lien ininterrompu, lors que La Seigneurie est vêture et obédience, lors que L’Essence est à l’intériorité de toutes les correspondances, lors que Le Sceau est apposé dans le secret du secret, Le Livre est toutes les voies possibles, toutes les compréhensions possibles, toute la synthétisation des Paroles. Ainsi est Le Parachèvement de La Reliance au cœur du Prophète de la fin des Temps. Comprends-bien, Ô Ami ! Telle est La Preuve de La Réalité Une. Telle est La Complétude, annonce de L’Avènement. Le Lieu de Conscience est Présence et Sens, donnant sens à toute chose. Les spécificités du Livre, en cette langue inaltérée, donnent aux mouvements, aux fluctuations, leur compénétrabilité et permet ainsi de fluctuer et d’assembler, en cette Oeuvre de L’Alchimie, d’unifier ainsi les dix mille êtres antagoniques et de les ordonner en rangs serrés. Ils s’épousent, et font acte d’allégeance. Chaque élément épars de l’être obéit au Roi de leur âme et poursuit la conquête du territoire intérieur. Telle est L’Intelligence qui plie les distances et fait vivre par anticipation toutes les étapes de L’Au-delà. Or, qu’est-ce que L’Au-delà ? Les mondes intermédiaires de la restauration, les concomitances, les autres réalités matricielles, les visitations de chaque conscience, de chaque verbe, révélateurs d’un état et d’une station. La Lumière rejoint toutes les heures de concentration et de méditation. Sache, Ô Ami, qu’une seconde en Lui n’est pas vaine. La Cartographie est à se déployer telle une Terre aplanie que nous sommes à contempler, en Son Abstraction la plus improbable…



note : Je tiens à préciser que je prépare un recueil lexical qui a pour but d’élargir les compréhensions possibles des termes que j’emploie dans tous mes écrits. Je le fais de façon à ce qu’il ne soit aucun malentendu possible. Le discours qui s’impose en cette écriture n’est pas le fruit d’une pensée spéculative et discursive, mais le recueil qui se donne spontanément à l’esprit, et ce depuis de longues années. En l’occurrence, l’expression « Culminance des manifestations Divines » doit s’entendre comme désignant La Réalité Muhammadienne en tant que Sceau des Prophéties qui achève le cycle de l’humanité Adamique, mais aussi d’une Réalité Descendante Originelle qui reste encore un grand Mystère.