Monde Nouveau

lsleofskye:  A sunrise to remember| gullerpat

 

Si chaque jour je devais mourir, c’est en Toi que j’aimerais renaître. Si je n’avais pas de yeux, C’est en Ton Vibrant Regard que j’aimerais voir tandis que c’est en Ton puissant Amour que j’aimerais subsister. Si je devais parcourir tout un désert et mille autres encore, c’est en Ta Présence que serait mon unique oasis. Si je n’avais pas de cœur, c’est Le Tien qui me servirait d’Asile et de Demeure. Et si je n’étais pas, c’est encore Toi qui me donnerais à La Vie. Et j’embrasserais Tes Mains et je me laisserais porter en Ton Souffle, Chaleur qui anime chaque Chose. Je baiserais alors Le Sol de Ta Création et révérerais les boutons de fleurs qui poussent au milieu des herbes et qui sont telle la preuve de Ton Haleine, l’Éclosion de Ta Pudeur. Je baiserais aussi les arbres qui s’élancent en Oraison, clamant aux Cieux Ta Gloire et je baiserais chaque enlacement des ailes de Ton Élan en La Grâce des oiseaux migrateurs. Si je ne savais plus rien, si tout m’était ôté, et si le silence enlaçait mon âme éperdue, j’aurais encore Ton Nom au creux de ma poitrine et je crierais en la pluie de mes fleuves, les Rosées de Beauté, lors que La Lumière jouerait aux cimes du Monde Nouveau.

Le discours de Job

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Lorsque de ta pauvre vie, l’âme de ton sang sera ôtée,
Et qu’une ombre insidieuse et funeste couvrira ton misérable corps d’un linceul de grisaille
Et que ton œil éteint aura cessé de t’éclairer le monde,

Tu goutteras alors l’absence de l’absence qui jadis était le feu même de l’amour invincible,
Tu verras dans la nuit de ton aveuglement le néant du néant et le vide absurde de ton humanité prétentieuse et burlesque.

Le fleuve majestueux de ta pâle existence ne sera plus alors qu’un sentier de pierrailles,
Un souvenir illusoire d’une navigation sans but.
Et te voilà… Tel celui qui croit affronter l’océan et qui pourtant suffoque …et se noie…
Dans une misérable flaque au milieu des crapauds.

Et si cette complainte nourrit ton désespoir,
Sache que tu ne sais rien de mon exil
Et que tu n’as rien su de l’abandon ni du silence oppressant de l’aimé…

D’ailleurs, si tu savais cela, le désert lui-même te semblerait un paradis luxuriant
Au regard de l’effroyable solitude où je demeure désormais malgré moi.
Et si la terre toute entière était d’un coup d’un seul, veuve de tous ses habitants
Tu serais loin d’imaginer l’inexistence de la vie que me prêtent les gens.

Là où je me tiens, si proche en apparence de ces fantômes citadins et pourtant étranger aux simagrées urbaines,
Ici, en ce lieu disloqué, sais-tu ce que les mots ont perdu de sens et de parole ?
Ne vois-tu pas que les gestes sont désarmés et que le goût des délices s’évapore à jamais ?
Ici, je marche des ruelles carcérales qui ne connaissent ni le ciel ni l’espace,
Des ruelles d’amertume et d’ennui qui traînent l’ombre efflanquée d’un Baudelaire de banlieue.
Ici, je suis une feuille morte, piétinée, oubliée, livrée au vent de la mort sans même un tout petit espoir d’éternité.

Ici, ne me reste qu’une vie de non-lieu qui n’est ni la vie ni la mort ni même un entre deux.
Ici, c’est la promiscuité extrême qui m’éloigne de tout et me met hors de moi, de ma vie, de ma vraie patrie, de mon amour, de mon amour, de mon amour…

La pensée du jour : Platon

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Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants ; lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles ; lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter ; lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

Platon (428-348 av. J.C.)

 

 

Buste de Platon. Marbre, copie romaine d’un original grec du dernier quart du IVe siècle av. J.-C.

L’Appel intérieur : Reliance (4)

 

Il segno dei pesci - Seyyid Mohammed ibn Emir Hasan, Metaliʿü'l-saadet ve yenabiʿü-l-siyadet, 1582. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément turc 242, f 30v.

 

Ta Main s’élargit en cette Ecriture, et les mots sont les étendards de La Gloire. S’il n’est de reliance de par le cœur, L’Empreinte est superficielle et s’efface au Souffle de La Trompette. Lors que tout est plié, nous savons que Le Corps est L’Arche. Il est en cette Lecture une Réalité que l’être observateur ne soupçonnait pas.

Je te parlerai de La Lumière qui ne vise pas uniquement ton harmonie intérieure. Celle-ci est de fait une réalité lors que tu te stabilises en cette mention perpétuelle en La Verticale, et lors que ton mental s’active en L’Orientation. Tels sont les actes de Reliance et tels en sont les effets. Lors que l’Anse est lancée depuis les hautes sphères de L’Appel, sois présent. Laisse le Souverain unifier la vie qui t’est donné en Lui et laisse Le Souverain gouverner toutes tes émotions. Étends-toi si La Prise est trop forte et respire en Lui. Dis : Hu ! Invoque-le debout, assis ou couché. Souviens-toi de L’Émoi de la première station debout. Ô souviens-toi ! Tel est le Face à Face ! Tes paupières sont pudiques et c’est en toi qu’est le Regard. Si tu ne peux rien exprimer, vidé de mots, respire doucement et suis Sa Présence en la respiration. Oriente-toi en ce COEUR de délivrance. Si tu ne peux te concentrer, suis uniquement Le Souffle. Il est L’Origine de Vie. Laisse La Vie irriguer chacun de tes membres et abandonne-toi au Silence. C’est en ce Cœur que sont pliées les distances du Retour. C’est en ce cœur que la lumière agit. Ne te presse pas. La hâte est un précipice. Lors que le goût de la méditation active compénètre ton cœur, alors réjouis-toi. Quelques minutes suffisent. C’est au plus profond de la nuit que L’Esprit s’assoit en ta compagnie. Il est de Patience exemplaire. Pourtant, il est là, perpétuellement à suivre ton souffle. Tourne légèrement la tête vers le coeur et abaisse ton regard. Entre en toi. Entre en Lui. J’ai touché ton coeur de la main et j’ai touché ton front de ma sueur. Ici est La Rosée qui perle en L’Invisible. Telle est la concentration. Telle est l’effusion du cœur qui bat, qui bat, qui bat.

 

Lucie de SyracusePeinture de Francesco del Cossa (1430-1477)

De La Solitude (8)

 

Nous sommes assis au creux de L’Enveloppe matricielle et D’Elle jaillit les effusions des mondes. Ô Voix en ce Noyau, Tu tiens le cœur de l’indigent et Tu le fais sortir des sphères des contingences. Il est une Poigne qui nous extirpe des prisons de la survivance. Pérégrinant ! La Contemplation est émancipation des dualités existentielles. Le désaveu des systèmes préjudiciables de la confusion te mène en cette contrée qui n’est plus de ce monde, en L’Espace Vénérable de L’Unité. Plus aucun mensonge qui souille ton cœur, Ô Chevalier ! plus aucun balancement, ni oscillation, si ce n’est Le Mouvant que Tes yeux observent sans en être nullement affectés. Vérité de Lumière qui pourfend toute hésitation et te donne au Sublime Exil, Migration de L’Âme sous L’Arbre des Splendeurs nitescentes. Tel est ton Destin, Ô Chevalier en cette pérégrination de L’Âme ! Telle est Ta Solitude au Souffle du vent de Yémen. Les montagnes sont la voix des Ancêtres. Tu marches au gré du Rythme du cœur tout à ton Maître et tes mains conquièrent les cieux de L’Assemblée. Vers eux tu marches, en ta nudité que seuls les vénérables reconnaissent. Tu trembles d’amour devant leur accueil et tu oses à peine poser le pied sur le sol de Leur Révérence. Les yeux sont L’Océan de Tes larmes qui ont formé les fleuves de La Reliance et ton émoi provient des niches réservées au mendiant d’amour. Tes yeux ont buriné le visage de La Vallée occulte et ce sont les traces formées au secret de ton Désir. Il se concentre en cette effusion de Paix. La Solitude est Bénédiction des reliances de l’âme sincère. Que s’élève enfin ton aspiration en ce Chant du Cœur ! Tu reviens de loin. Or, plus est grande cette distance et plus Il se rapproche de toi, Ô Pérégrinant ! N’est-il pas Le Secret au creux de tes mains qui ceignent ton corps ? Ô buveur de Lumière, ta soif a vidé La Coupe amère et c’est Le Roi qui porte à tes lèvres exsangues, L’Eau des Sources abreuvantes et raffraîchissantes. Assis en Toi, La Coupe inonde Les mondes du Glorieux Insondable de L’Âme irriguante. Ô Terre promise, riche de promesses que l’on ne désire pas, que l’on n’imagine pas. Tes Yeux plongent en L’Âme esseulée et Lui donne La Présence en Toi. Cercles fusionnants des Réalités de L’Amour ! Rayonnance de La Solitude ! Chevalier de L’Épopée, venu au monde pour L’Être. Pont reliant ton moi au Soi, Pont de la ligne droite donnant à ce qui est en bas, ce qui est en haut !

 

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Dhāl

Sept cent,
De ton essence
A l’essence immuable,
L’illusion d’un monde d’ombres changeantes et de voiles.
Voici les flots de la pensée agités de mille tempêtes
Et les sables des exils soulevés par les vents de solitude.
Mais tout cela n’est rien que le produit des âmes versatiles,
Livrées au désordre et la sédition.
Élève ton regard vers la Majesté
Et quémande avec insistance les fruits de sa générosité.
Tu recevras en signe d’élection
Le chapelet du souvenir
Qui te rendra force et acuité,
Les degrés t’apparaîtront
Et ton chemin sera clarifié.
Engage toi et ne te livre pas au renoncement,
Nul abandon pour celui qui se hausse !
Son nombre est onze,
Unité dédoublée,
Face à face des cœurs essentiels,
Pérégrination du multiple,
Fusion non encore fusionnée,
Lieu de tous les possibles

Clé de dhāl

Par la vertu des âmes ascendantes
Et par l’élévation des degrés de l’Être-Un en multitude sans nombre !
Est-il un signe en ce monde qui surpasse la raison ?
Est-il un vent d’outre-monde qui araserait les montagnes et courberait les corps ?
Voyez, le nouvel aspirant a reçu de la main de son Maître le chapelet de sa délivrance.
Aura-t-il la force de cesser les suppliques ?
Deviendra-t-il indifférent aux tempêtes qui s’annoncent .?
Pourra-t-il veiller, tel une vestale, le feu du souvenir, de nuit comme de jour,
Et attendre avec constance
Que la graine enfouie dans la terre donne le fruit espéré ?
Verra-t-il son néant à l’ombre de la Majesté suprême ?
Saura-t-il enfin tourner le dos aux formes illusoires ?
Que son regard acquiert chaque jour une acuité plus forte !
Qu’il suive la route sans s’écarter du sentier !
Qu’il déambule librement parmi les mille courtisans du Sultan
Demeurant néanmoins à l’abri de sa solitude !
Que le toupet de son front reste lié à son nom immuable
Tandis que les partisans sont enchaînés à l’ombre
Et sombrent dans les marais de la sédition !
Que sur son cœur, son âme et son corps,
S’écoulent à chaque instant les effluves de la lumière de l’Essence !
Et qu’il échappe ainsi à l’enchaînement perpétuel des mutations cycliques !
Dans sa droite, il tient fermement la crosse mosïaque de l’unité
Afin de clarifier son désordre intérieur par l’abrasion du renoncement.
Il marche au milieu de la foule qui l’ignore,
Son visage est voilé
Cependant qu’en lui-même,
Il goûte les délices du face à face des âmes et des cœurs !
Certes, il est en exil en ce monde
Mais sa poitrine est en fusion !
Si les flots se déchaînent,
Si la conque de cœur menace de chavirer,
Peu lui importe !
Le secours est toujours possible…
Il suffit d’un signe de la main de Majesté.
Son chapelet, boussole dans le fracas de la tempête !
Son chapelet, viatique universel du voyage vertical !
Son chapelet, source de lumière qui accroît l’acuité du regard !
Sept cent est le nombre de l’initiale et du rappel incessant…
… Qui ouvre la porte de la Générosité
Et éloigne l’esprit de révolte…
C’est ainsi qu’en chemin il délaisse ce monde de sable et de vent,
Que chaque jour nouveau,
Il tente de s’élever d’un degré vers la cime de l’Unité,
Vers cette demeure où la versatilité de son âme
N’aura plus d’effet sur la stabilité de son cœur.

Vingt-sixième coffre : dhāl

Ô héritier de la Sagesse !
Ta lignée remonte à l’origine désertique de la Religion !
Et tes ancêtres ont élu domicile dans la ville d’Alexandre !
C’est là que tu reçus
Les sciences du dehors, de la lettre et de la loi,
Les sciences de la parole prophétique et du récit,
Et la science de l’interprétation du Livre des livres.
Ta voie semblait tracée…
Or, un jour,
Attiré par le parfum de sa renommée,
Tu vins t’asseoir devant le Lion de Murcie
Qui te fit goûter le vin de son éloquence !
Ce fut le signe que ton cœur attendait à ton insu,
Ô Iskandari !
Un seul choix ! Suivre Sa Voie !
Devenir son intime !
La suite relève de l’évidence…
L’étoile de la Religion a versé dans ton cœur
Le miel de sa connaissance
Et fit de ta poitrine le coffre de ses secrets !
En tous lieux où tu venais rendre témoignage à la Vérité,
On entendait vibrer les cœurs et les poitrines soupirer !
C’est pourquoi,
Par delà les contrées et par delà le temps,
Ta Sagesse est devenue la clé du succès des aspirants
Et nous avons conservé intacte la mémoire de tes sentences
Que nous ont transmis nos pères.
Ô notre Maître par alliance !
Tu es la lampe des esprits
Et le flambeau des cœurs amoureux !
Nous puisons dans ton livre les conseils du Miséricordieux
Et quand nous embarquons sur l’esquif de la navigation océanique,
Tes écrits sont notre carte et notre boussole.

 

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Louange en Le Louangé

En Echo à Les perles de la lumière des secrets – Recueil de Jean d’Armelin

Chacun est à La Place qu’il lui est assignée, et chacun est en cette droiture à éprouver les réalités de son état. Quel est donc L’Etat ? Sublimité du cœur qui reçoit L’Onde. En Elle est Le véhicule, coursier fabuleux du Voyage. En sens-tu les effets ? Sont-ce les ouvertures ? Ô Béance ! Il n’est de Louange qu’en Le Louangé. Ce qui cogne étranger est ce qui semble lointain de ton âme, et quelles sont les réalités de L’Âme : Puissance céleste du Chant qui en nombre innombrable soulève Le Magistral Voile des cécités et de l’oubli, et qui soulève aussi Les Voiles de La Connaissance Primordiale. Es-tu en La Beauté ? Es-tu en La Lumière ? Ici, l’air se raréfie et le monde s’évanouit en La Pupille de notre âme, puis Le Reflet lui confère L’Image quintessentielle. Lors que nous serons reliés en toute conscience et en l’évidence du Souffle nous verrons, Ô Merveille La Sagesse de Son Unicité et nous glorifierons La Majesté de La Sagesse du Multiple. Lors nous comprendrons qu’il n’est aucune différence et que Rien n’est appartenance si ce n’est La Sienne propre. Nous voyagerons au gré des contrées embellies de nos chants d’amour et nous verrons L’Immensité de La Reliance Une, celle qui des chemins divergents rassemblent tous les peuples de tous les étendards de La Conscience en La Suprématie de La Beauté. Ô vois comme L’Arbre étend Ses ramures, et toutes s’élèvent vers Le Ciel. Ô Seigneuriales abondances ! Ni couleur, ni identité uniquement Célébration de La Munificence ! Comprends alors L’Éblouissance de L’Universalité. Ni temples, ni synagogues, ni mosquées, ni églises, mais juste Le Temps de La Louange ! Plus de lamentation au mur de nos silences, mais Unité du Cœur en Sa Rayonnance et Reconnaissance des Vertus de L’Homme. Ô Brandis  donc Ton Épée intérieure, et tranche les liens de la séparation : ne renie pas le cœur de l’homme ! Ne défie pas Le Ciel ! Sacralité de La Voix qui appelle à La Réalité de La Lumière. Entends-tu comme Le Calame honore L’Ecriture, lors que L’Encre est une effluve qui puise en La Richesse de La Présence. Au Centre, La Lumière s’intensifie en La Puissance de L’Amour ! Ô mon frère ! Il n’est qu’Un. Mon cœur te reçoit en La Culminance de La Reliance et je me noie en La Gratitude de La Vérité qui est La Paix de mon âme. Mon Temple est le lieu que foulent mes pas et L’Invisible est une anticipation en La Contemplation du Parachèvement. Il n’est aucune peur et les anges formulent ces incantations de Paix : Salem ! Salem ! Salem ! Aux quatre points cardinaux et lors que les vents se réunissent en ce Centre, L’Arche est Hébétude ! Ni mots, ni effusion : Halte du Silence Vénusien. Lors, les ailes sont doux bruissement aux branchages de notre Rappel ! Splendeur de L’Invocation. Jamais ne s’achève La Gloire Une ! Tout éclot en Elle !

 

  Karl Martens, Dove (Unframed) (Hungerford Gallery)

 

 

 

 

 

 

 

Aquarelle de Karl Martens

 


Le « Tu » marque le dialogue intérieur et ne désigne personne en particulier. Il est La Représentation active et vient éclairer les attestations coraniques en Son Verbe Vivant des effets de La Conscience. Effectivement, Le Seigneur appréhende tous les pronoms personnels et donne ainsi les réalités cognitives du Discours. Le Dialogue est L’Entretien du « Je » en La Réalité émancipée de toutes les contingences et en Son Instant absolutoire. Suspension du Souffle et Recueillement… Amour en Lui de La Connaissance, lors qu’Il dépose en ce toucher à peine perceptible le velours de Sa Main bénie. Lumière qui caresse au bout des ailes évanescentes et révèlent les ondes musicales et vibratoires de l’âme, lors qu’il n’est plus ni temps ni espace. 

Concernant Le Temps, il est un battement du cœur intérieur qui est La véritable Horloge, en cette crucialité qui donne à entrer en L’Éternité. Le Cœur invisible, Centre spirituel, est La Coupe qui recueille et de fait se relie à Lui. Ce Lieu est absolument indéfini en ce monde et il devient tous les lieux, toutes les obédiences, toutes les Traditions, toutes les manifestations. Il devient Silence du Secret. Il ne s’agit pas d’une syncrétisation des rites, mais d’une Réalité Reliante, unificatrice.

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Nébuleuse de l’Hélice dite « l’Oeil de Dieu » (Constellation du Verseau)
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Celui qui s’interroge si Dieu existe ou non
Est comme un tel qui cherche midi à quatorze heures.
Tout est faux de ce que nous en imaginons,
Et même le concept le plus abstrait n’est qu’un leurre.

Dieu n’existe pas puisque n’étant pas « hors de » ;
Et si nous devions de Lui chercher une preuve,
Nous la serions ! Ne pensez pas que je plaide
Pour ma chapelle, m’étant moi-même mis à l’épreuve,

Sans recourir au prêt-à-croire d’aucune façon.
Dans ma quête, j’ai écarté mille contrefaçons
Qui se voulaient toutes insinuer en mon âme.

Les gourous de foire et philosophes de salon
Se disputent là-dessus pour prendre du galon.
Je souris car leur mode de vie les amalgame.

Frère Eugène

Clavis aurea : « clef d’or »

 

Se lit aussi sur Noblesse et Art de l’écu

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Les perles de la lumière des secrets -XVII

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Il tient dans sa dextre poing fermé le germe du commandement,
La source de l’expir-inspir,
Le balancier de l’exil et du retour.

Aigle qui gouverne les mondes, émanation de Son Être,
Aigle qui ordonne toute chose, émanation de Sa Connaissance des degrés et des mansions.

L’aigle est un être caché, niché sur la branche la plus élevée, semblable à la lumière de l’intellect et sa beauté est une colombe aimante.

Lumière et beauté engendrent tous les êtres.

Nomme-le Salomon, lui qui appelle les créatures qui lui sont soumises, lui qui leur assigne leur degré quand elles répondent à son appel, lui le garant de l’harmonie des sphères au delà de tous les temps et de tous les espaces.

Quand les êtres demandent, il donne ou refuse à son gré.
Les âmes le sollicitent par d’incessantes prières, il les libère ou les enchaîne.

Entends la plainte de l’aigle maintenant… Sa puissance octroyée est sa faiblesse affirmée car, bien que tu le vois planant dans le ciel, il se tient prosterné sur le tapis de l’indigence. Dans sa proximité de LUI SANS SECOND, il est submergé par l’implacable beauté du Non-Être et dans son exil, Sa splendeur majestueuse l’écrase et le réduit en poussière de laine. En Sa présence, il boit le lait de la Sagesse, dès qu’il s’éloigne, il commande et ordonne.

Les perles de la lumière des secrets -XVI

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Murmure à mon oreille le secret du taqabul… Quand deux cœurs face à face conversent en leur intimité amoureuse… Me diras-tu des nouvelles du tamayul ? Quand deux cœurs ivres de compassion s’inclinent l’un vers l’autre…

Nichés dans la ramure de l’arbre de vie, deux oiseaux, deux cœurs épris ont élu domicile, un aigle, une colombe… Étrange accouplement ! Une colombe issue du flanc de l’aigle… Insondable mystère !

Me parles-tu de l’Adam-Êve… En leur Éden ?

A la vue de cette colombe si dissemblable, l’aigle s’enflamme et se désespère. Il craint la séparation et l’oubli, la négligence et l’esseulement, la disgrâce et l’exil.

A la vue de cette beauté qui lui révèle sa beauté, il s’éprend de sa propre nostalgie… En son amande cordiale, il voit naître un mouvement, une inclination, un penchant soudain pour ce semblable différent.

Car cette colombe est son oeil d’où il contemple sa source et se voit tel qu’il est.

En d’autres temps, en d’autres lieux, cette colombe se nommait Béatrice…

Car cette colombe ouvre une voie dont l’initiale est une porte basse et la finale un océan sans rivage…

Car la séparation n’est que la promesse de l’union !

Car au bout de l’exil vient le chemin du retour !

Car l’oubli est le prélude au souvenir !

L’aigle s’incline alors tendrement vers sa compagne et la colombe se penche amoureusement sur la poitrine de son amant…

Il est son exaltation et sa rigueur, elle est son ampleur et sa beauté, il est sa justice, elle est sa miséricorde.

De leur amour, naît le Phœnix,

De leur amour naissent tous les êtres

Et leur union renouvelle sans cesse les mondes et les mondes…