Réalité du Réel

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La grande erreur des voleurs de Religions

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Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. Luc 11 : 52

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La responsabilité des hommes est grande quant à l’affaissement des compréhensions de la religion, quelle qu’elle soit, du reste. Toute révélation, toute Descente Divine est le prodige de l’arrivée céleste d’un message codifié, d’une compression et d’un symbolisme qui, au moment de sa Manifestation a pour but de s’adresser à tous les hommes, afin que ceux-ci puissent accéder aux plans supérieurs de leur conscience et d’évoluer sur le chemin droit. Avoir réduit cela à un événement chronologique, et donc linéaire, avoir réduit cette réalité symbolique des manifestations des signes Divins, de leur puissante évocation initiatique, en une icône et en une exclusivité, rejetant ainsi toutes les responsabilités actives de l’homme face à son être, a, hélas, obstrué la lumière du message Divin. Ces Signes éloquents, actifs, dynamiques, enseignants, comportant les strates et les étapes multiples de l’initiation, sont devenus des signes inertes, rigides comme la pierre. Ils ne sont plus interactifs et éclairants. Ils ne sont plus vus comme une réalité effective et atemporelle, mais comme la cristallisation idolâtre des projections périphériques de l’être. Les hommes de la religion ne possèdent plus les clefs ouvrantes de ces messages codifiés. Ils les appréhendent de façon limitée, c’est-à-dire, selon leur projection. D’ailleurs, ont-ils vraiment compris la chair et l’esprit du corps verbal ? Ont-ils saisi qu’il s’agissait d’une réalité supranaturelle ?

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Verbe de Dieu

Le Verbe de Dieu est Chant. Pourtant, il n’est pas de mots pour qualifier ce Discours. Il est résonnance et abondance ; fulgurance et Connaissance. L’on peut s’arrêter au seuil de la Porte, et l’on peut déjà être saisi par Son Eloquence. L’on peut ne plus parler et écouter et l’on peut écouter le Silence. C’est là que tout bascule. C’est là que l’on entend. L’on peut discourir, expliquer, exprimer, et l’on peut chanter à ne plus cesser : c’est là que tout vibre et les mots d’un autre monde descendent sur la poitrine et tournoient. L’on peut parler mille fois du dogme, aller au centre, centrer, l’orienter en ce mi-lieu, le mettre au-dessus de tout, le mettre comme seule Réalité, seule Référence, seule Polarité. Ce Lieu est Celui qu’Il nomme et Il est Celui qui prend toute la place, étend l’espace, l’élargit à la mesure de ta Terre intérieure, celle que tu prépares, celle que tu laisses « préparée », car Ma Terre est Vaste : migre donc ! Chacun de Ses Rayons rayonnent et partent du Centre pour aller vers la Périphérie et chacun de ces Rayons est la page d’un Livre qui se déploie et qui dit. Cette page est lecture et la Vision est Roi. Depuis la Périphérie reliée au Centre et depuis le Centre vers la Périphérie, tout est permanemment le Lieu de l’échange, des correspondances de la Vision-Une. Alors, la migration a toute Sa Vertu. Son Royaume est plénitude. Il n’est ni vie, ni mort mais Union ; Unité ; Eternité. Ne plus descendre, mais en vérité s’élever, sans chuter. Telle est la navigation. Les effets d’un Voyage notable en Lui. Nous nous y sommes engagée. Engagement pérenne et renouvelé. Quelle merveille de poser la main sur celui qui est délégué à reléguer, remonter, Ô Prophète (sws) de l’humanité. Préexistence, Prééternité ! Secret bien gardé. D’une Cordée qui remonte, qui remonte et qui ondule, ondule encore, encore. Merveille ! Merveille de Te voir ! Merveille de T’aimer.

Nous allons

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Nous allons. Telle est notre démarche. Nous allons. Nous allons par L’Être suprême, par Lui. Par l’Intention pyramidale. Nous allons, en cet élan qui est notre totale soumission à La Réalité-Une et nous aimons ; nous aimons aller en Lui, par Lui. Nous marchons, oui, nous marchons en cette perpétuelle occupation, Ô douce Occupation, et nous louons le Seigneur pour avoir saisi notre cœur, notre esprit et les avoir orientés vers Lui, Orient de notre âme. Nous nous sommes heurtée à un monde et, parfois même, il nous a effrayée. Mais, nous allons.

Il est Centre ; au Centre. Il est Réalité manifeste du Vivant. Cette Pyramide, Anse d’une Verticale stabilisée, stabilisante s’est plantée au centre de notre cœur et nous ne voudrions aucunement vivre une autre vie que celle qui nous a été confiée. Ici, tout s’est déployé en Sa Perfection et tout nous a conté le Réel Principiel. Nous n’avons aucun complexe, d’aucune sorte et nous tenons haut le flambeau qui nous est apparu. Les temps sont durs, certes, mais, la Joie nous gouverne, car, l’Arche est maintenue dans les Eaux primordiales. Que s’achève ce cycle, qu’il en débute un autre, cela nous est complètement égal. L’Arche vogue au-dessus des flots. Elle est ivre. Ivre de reconnaître la Promesse de Dieu s’accomplir en Elle.

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Ce qui est

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Est-il possible de s’extraire du monde et de sa manifestation ? Regardons autour de nous et en nous-mêmes. Venir au monde, n’est-il pas en soi le début d’une histoire ? Prenons le temps de nous arrêter et d’évacuer les bruits mentaux. Remontez jusqu’à votre Innocence ! Qui étiez-vous avant de venir au monde ?

Je fus saisie par l’Unité, bien avant d’être saisie par la multiplicité. Au Commencement, il n’est qu’Unité. Le Point vital, le début d’une spirale, car, au lieu d’être une circonférence fermée, le Cercle est le début de la Remontée. Cette ascension est à se manifester sur un plan horizontal et vertical, et ce, de façon simultanée. Ni brisure, ni séparation, ni dualité, ni manichéisme. Pas de -isme ! Pas d’ingérence obstruant notre perception ! L’état d’évidence. Puis aussi, Gravité essentielle, nécessaire pour tout corps appesanti par la matière. N’allez pas croire que la matière soit solide, rigide, inerte. Si elle est palpable, elle est aussi impalpable. De fait, il n’y a pas de matière au sens où on l’entend. Il n’y a que substance, sub-stance. Il n’est que monde éthéré qui tournoie sans cesse et se coagule avec l’apparent, tandis que l’invisible est caché, mais tout aussi visible par celui même qui entre dans le secret de la matière et du Vivant. Tel est aussi le secret de la Manifestation. Une Eau primordiale, dont le Miroir s’apparente à un Reflet qui s’éclaire et éclaire sans que rien ne le touche. Telle est la Parabole de la Vie.

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Siddhârta Gautama

Déconnexion : notre intention véritable ; se déconnecter de nous-même, des autres, de nos idées, de notre illusion de croire en l’illusion. De rompre avec ce que nous avons appris, mais de nous soumettre à l’Alpha. Le Tout-commencement qui n’a jamais commencé et le Tout-finissant, qui n’a jamais fini.

Il est presque vain de l’écrire. Il est presque vain de faire don. Il est presque vain de croire ce que l’on croit. Il est presque vain que Siddhârta soit Bouddha.

Je Le vis, l’espace d’une fulgurance et Il me montra l’imposture. Je vis Siddhârta car Bouddha était Siddhârta. Quand je lui demandai sans parler : Que signifie tuer Bouddha ? Il me fit don de sa propre allégorie et je vis Siddhârta. Ne parlez pas de Bouddha ! Tel fut Son enseignement. Alors j’aimais voir Siddhârta Gautama. Il devint la Voie. Il devint la Révélation du Chemin. Lors que je voyais Siddhârta, je voyais Le Tout-Commencement et la Toute-fin. Je voyais l’Au-delà. C’est ainsi que je vois chaque Verbe Divin, chaque Livre révélé. Tel est le grand Secret. Alors, je lui demandais un conseil, celui qui serait l’éclairage indubitable, et ce, sans prononcer une seule parole. Il me donna la réponse : Ni mensonge, ni trahison ! La Voie ne trompe pas. La Voie se déploie dans la sincérité, dans le processus de Révélation.

Du moi au Soi

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Étonnamment, l’être qui reçoit en lui la toute Compassion est un être qui a fait le chemin en lui, en Lui… Il a appris à s’effacer chaque jour, à abandonner sa réalité, celle qui le réduit à vivre sur un plan exclusivement égoïste. Il vit seconde après seconde l’anéantissement du moi. Mais pour cela, il apprend le « moi ». Il le connaît. Il apprend à le voir, à le reconnaître. Il apprend à voir ses ruses multiples, les divers plans qu’il met en place en s’immergeant totalement dans les arcanes les plus reculés de son être pour échapper au Soi. Le Maître dit : la plus belle des expériences possibles est de vivre la ruine complète et de voir ainsi chacun des éléments de la ruine, de l’édifice écroulé.

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L’affrontement

Le lieu où les hommes d’ici ont vu le jour est un lieu de combativité, d’affrontement, de confrontation, de rencontre, d’observation, de lutte, d’addition, de soustraction, de multiplication, de division, de mise en relief, d’aplanissement, d’unité, de délivrance. Toutes les formes possibles de la géométrie et des mathématiques sont des réalités par lesquelles nous devons tous passer. En ce lieu d’affrontement, et de vis-à-vis, le véritable échange est possible lors que les consciences comprennent le phénomène de la nécessité. L’observation et le ralentissement permettent cela. La peur tombe lors que l’on entre dans le temps Zéro. Celui de la Verticale. Sans Verticalité, le chaos devient doublement chaos. Avec l’échappée, celui-ci n’est plus le chaos. Le Sage est celui qui est délivré des effets du mouvement. Il est au dedans de ce mouvement, c’est-à-dire au centre. Il est lui-même le milieu. Rien de l’affrontement ne le heurte. Or, la paix n’est pas absence de guerre. La Paix est délivrance, dès lors que l’on se délivre de toutes les projections égotiques dans un monde que l’on serait à considérer comme le seul et comme l’exclusif. La Paix est une unité au sein du Chaos. La Paix est la Connaissance du lieu de vie où l’on apparaît, de la réalité dynamique inscrite dans La Loi de Vie. Alors est en Paix celui qui connaît.

Pratique de la Vision intérieure de L’UN

Quand chaque chose établit sa véritable correspondance et quand le Ciel ne saurait être autrement que Juste par les effets conséquents d’une orientation qui s’inscrit dans le vide, excluant tous les champs possibles de la réalité.

Alors, nous sortons intérieurement de cette cohorte et nous observons l’ordre minutieux, légitime, intelligent qui est au-dessus de tout cela. En ce relatif, se révélant, certes, comme éminemment néfaste, violent, cruel, voire totalitaire, nous comprenons aisément la nécessité du chaos ambiant. Nous ne l’envisageons pas, nous ne l’attendons pas, nous n’y participons pas, mais il est là. Nous l’observons silencieusement. Tout ce qui est contre nature trouve, tôt ou tard, ce qui viendra rétablir l’ordre essentiel, même à travers les ténèbres. Aujourd’hui est la terrible conséquence d’une orientation passée, celle qui a cherché à isoler l’homme de sa nature originelle, celle qui lui a fait rompre les liens avec son Devenir. A force de considérer le Non-Être comme la seule Réalité du monde, l’homme, non seulement, se coupe de sa Source abreuvante, et donc appauvrit considérablement son humanité, mais, il entraîne le monde lui-même dans la chute abyssale du Non-Être. Notre cher Maître nous mettait toujours en garde afin que nous ne nous attachions pas à cela, représentation du Réel* effroyable, redoutable par la dissolution qu’elle entraîne, mais Il nous invitait à découvrir au sein même du Non-Être, la Réalité plénière de L’Être. Il nous recommandait de ne pas nous attacher à ces contingences transitoires, et de nous rappeler sans cesse à notre orientation originelle, celle qui dès le début s’est révélée en nous, sous la forme d’une Essence primordiale, non contextuée, non dogmatisée. C’est à cette Essence, L’Absolu, que nous devons cette conscience et c’est par Elle que nous sommes éclairés et guidés. La Graine est, en sa nature sublime, le Lieu de notre seconde naissance, celle unie au Principe suprême.

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La Cité de Lumière

Il chantait sur la colline aux douze milles visages ; il en avait appris les traits par cœur et il avait certes, fait la découverte de toutes sortes de chemins, ceux-ci empruntés à la Caverne d’une illustre Montagne. Il circulait de jour comme de nuit. Certains se demandaient ce qu’il pouvait bien faire en ces hauts lieux, mais personne n’osait jamais l’interroger ouvertement. Il aurait pu se changer en Ange, ou bien en toutes autres créatures féeriques, nul n’aurait d’avantage réagit tant les sens, même les plus communs, s’étaient atrophiés. Il n’avait nullement besoin de boire, ni même de manger. Il était parvenu au Royaume de l’Ethéré. Quand il revenait parmi les hommes, c’était pour un bref passage. Le capuchon de son manteau lui cachait la moitié du visage. Il avançait avec les gestes de la grâce innée. Mais il retrouvait toujours sa chère colline avec beaucoup d’enthousiasme. Il arrivait que certaines créatures venaient à sa rencontre. A la nuit tombée, ils allumaient un énorme feu de joie. Alors, l’homme à la colline aux douze mille visages leur contait les plus fabuleuses légendes, celles dont on ne revient pas. Il évoquait les lointaines épopées, celles dont il avait bel et bien été le témoin, et il leur raconta même une certaine ascension où chaque sage, chaque Prophète, chaque saint, chaque humain s’était révélé à lui dans les plus extraordinaires apparats. Il arriva qu’on lui confia d’inimaginables missions, qu’il acceptait sans réserve, car celles-ci étaient toujours motivées par les profondes et justes intentions. Il disait : l’homme qui a tout perdu ne cherche plus rien à conquérir, car, il a perdu jusqu’à la notion de perte. Il est celui qui ne demande rien en échange de ses actes. Il est celui qui n’est tenté par aucune rétribution. N’a-t-il pas perdu jusqu’à son ombre ? La lumière n’est certes pas ce que l’on croit. Ces petits êtres qui venaient le rejoindre certaines nuits l’écoutaient attentivement, osant à peine respirer pour ne point manquer une seule de ses paroles. Il disait : rien n’est plus grand que la Connaissance. En Elle, et par Elle, naissent les mondes nouveaux. Or, la source qui alimente cette Connaissance provient d’un Noyau, et lors que Celui-ci se fend, une cité de Lumière apparaît. En Elle, le peuple jouit de tous les moyens pour accéder à la Sapience. Jusqu’au jour, où l’homme perd cette Lumière, la Cité est florissante, luxuriante, enseignante. Jusqu’au jour, où l’homme connaît la turpitude, la Cité demeure le plus beau Jardin. Mais n’allez pas croire que l’on puisse comprendre ce qu’il se passe en ce Jardin, tant que l’on n’a pas retrouvé les perceptions de ce Jardin. Il est inutile de transplanter un monde décadent au sein même d’une autre dimension. Cela ne se peut guère. Cela ne se peut pas. Il faut devenir le Jardin pour entrer dans le Jardin.