Du Personnel et de l’Impersonnel

Peinture de David Durall

Lire la suite

Vision spirituelle

Transcendance

.

Si on te demandait : comment as-tu connu Dieu, que répondrais-tu ?

– Je répondrais : par Lui-même.

Mais si j’insistais encore, que me dirais-tu ?

– Je l’ai connu par Son action en moi-même.

– Néanmoins, comment puis-je comprendre une telle réponse ? Comment puis-je accéder à son secret ?

– Le secret est Lui et Il te donne à le voir. Telle est la Réalité de la Vision. Il t’ouvre simultanément à la Connaissance de Lui, comme Il t’ouvre aussi à la non-connaissance de Lui.

– Mais, comment peut-on ne pas Le connaître ?

– Il est Celui qui te révèle le Secret de cette connaissance. Mais peu accèdent à l’Être, comme peu accèdent au Non-Être. Le Non-Être fait partie de l’unité de la Connaissance, car le Non-Être amène à l’Être. Si tu connais le Non-Être, tu connais inévitablement l’Être.

– Qu’est-ce donc que la Transcendance ? Qu’est-ce donc que la Réalité de la Connaissance ? Quand entrons-nous dans la Transcendance ?

– La Transcendance est de nature à te révéler ce qui est caché en toi. Elle est la Jointure des liens, de toutes les correspondances avec ce qui est, ici et au-delà. Une éclosion.

– Le lieu du Tout Commencement ?

– Le lieu de L’Être. La Résorption du Non-Être dans l’Être.

Ruh Allah wa Kalimatou Lah : Esprit de Dieu, Verbe de Dieu.

Christologie et Métaphysique du Verbe de Dieu

Tout ce qui vient avant et tout ce qui vient après, est-il anéanti par la seule réalité exclusive, ou bien, tout procède-t-il de L’Un ? Est-il une raison, une splendeur de sens, un langage faisant acte de résonance à la Lumière de chaque Signe ? Ô Toi Adam, qui es-Tu, lors que le Commencement a anticipé sur le Mystère de Ta Venue ? Somme des Signes en une langue claire, dont l’unité ne peut être remise en cause. Quel est donc ce déploiement en une Histoire scripturaire ? Quel est donc l’Echo en ce cœur récipiendaire ? Il n’est plus de cadre au-dessus du cadre, car l’échelle est une Transversalité indéniable. Toi, Adam, Cœur du recueil ! Rien ne t’est ôté et rien ne saurait être limité en Ta Réalité. Apparition du dialogue au cœur de l’intimité, dialogue entre Atman et Brahman. Ainsi s’établissent les descentes successives depuis les Descentes Seigneuriales, et lors que l’homme ne peut s’élever et trouver la Verticalité, celle de l’unicité Transcendantale, les correspondances manifestées au cœur du Commencement, il ne peut retrouver les étapes de la Réintégration Principielle. Ô Adam, à l’image du Miroir suintant les quatre réalités, au front de la Percée de l’Origine, depuis la Lumière des êtretés archétypales, représentations imaginales au sein de la Réalité la plus élevée, celle du monde relevant du Royaume de la Seigneurie suprême, Elévation mais Descente Première, Ô Adam, il T’a été insufflé, dans la Matrice Matricielle de Son Âme, de Son Souffle des Souffles, procédant du Verbe. Il s’est introduit en chaque parcelle de ton Corps, et Tu fus Celui qui accueillit, en L’Accueil suprême. Tel est le Premier des hommes, issu d’une Matrice pure et lumineuse, vierge limon de l’origine.

Lire la suite

Union et Sacralité du Mariage

Lors que L’Union de deux êtres est à L’Image de L’Origine, n’est-elle pas la Vérité fondamentale du Principe de L’Unité ? Le Mariage est La Conscientisation de cette Réalité, au-delà de l’espace-temps linéaire, au-delà du social, au-delà de l’institution, car ce n’est pas le mariage sans conscience, externalisé par des cérémonies, qui est Sacré, mais bien L’Amour en Lui. Du Flanc du Corps de complétude, il n’est rien qui ne puisse être sans Conscience. Tout acte se noie dans les flux émotionnels, toute relation devient le lieu des heurts. Il n’est de véritable Relation qu’en Lui. Or, à quoi sert donc une institution si elle dessert le Principe fondamental de L’Union ? Tout comme les religions, tout comme les idéologies, tout comme le Rapport à La Vie, sans cette Réelle Triangularité, tout s’inscrit dans le temporaire, dans l’éphémère, dans les cycles de la finitude, dans un consensus obsolète, parfois qui dure tout le cycle de la manifestation, mais qui ne synthétise, ni ne révèle nullement cette Connaissance du Deux en L’Un, du Couple androgynat des complémentarités, du fondement évolutif de L’Âme en Sa Présence.

Lire la suite

Orient de L’Occident

Il saisit La Rose et embrassa Le Lys, unissant des lèvres, L’Orient et L’Occident. Il tint L’Auréole subtile de ses doigts et rompit les chaînes de la tyrannie. Son cœur exhala le long soupir de la Souvenance et depuis son cœur, jaillirent les rubis d’une noble Vigne. Le chant devint son Viatique, L’Orient de L’Occident.

De la nature du cœur,
De la nature des flux,
L'irrévocable senteur,
Effacé, l'anonyme, cet inconnu.
Sauras-tu qui pourfend les ténèbres,
Ces indicibles abîmes, 
Aux flots des tyrans,
Martelant la cité horrifiée ?
De la nature du cœur,
De la nature des tréfonds,
Le miroir d'un Soleil naissant,
Au lac irrigué de L'Occident,
L'Union de deux âmes,
L'Orient et Son Amant,
Epousailles des Bienheureux,
En ce Berceau du Bien-Aimé,
Terre Bénie d'une Jérusalem,
Puis, porté au Mont Carmel,
Deux Anges, des Vignes du Ciel,
Te soulève de Grâce et de Lumière,
Tandis qu'un Dôme se meut,
Telle est L'Envolée. 
Les Portes sont les bras de Ton Désir,
Au Puits de Ton Amour,
Comme l'Âme chante et magnifie La Louange !
De la nature du cœur,
Des semences du Diadème,
Il suinte un pur Diamant,
Glorifiant l'Eternel,
Les écrits d'un Océan.
Annonce de Ton Retour
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Cité émergente atemporelle,
Effluve d'un encens à nul autre pareil,
Avènement d'une Délivrance.
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Remembrance de notre Mariage,
J'embrasse le sol céleste de Ta Réalité.
De la nature du cœur,
Des joies du nectar éthéré,
De la nature de L'Espoir,
Au ciel où je suis né.

Mourir avant de mourir

Nul ne sera à anticiper sur sa réalité. Aucune dichotomie n’est envisageable durant le processus du Retour. Si les actes ne valent que par leur intention, la réalité de ces actes est aussi la conclusion effective de l’intention. Cette équation est la Manifestation de l’Union Sacrée avec le Principe Divin, le fondement de toute chose, l’Unité immutable et irréductible. La distance entre le moi et le Soi, est précisément visible par l’inadéquation entre le paraître et L’Être. La Nature ne saurait modifier sa Loi, car Elle est applicable à tous les individus manifestés. Or, nous sommes créés à l’image de Dieu. Le commencement est notre fin. Les qualités Seigneuriales sont visibles dès lors que l’individu est mort des morcellements de son égotité. La mort est le lieu de la réunification et, étrangement, de la découverte plénière de sa réalité. Sédimentation d’un Cycle de Vie. Retour irréductible à l’Unité. Néanmoins, l’individu, non unifié au Principe Divin, sera aussi, par là même, à saisir la distance séparative et à vivre un Retour brutal au moment de la mort. Car, nul n’échappe à Son Retour. Tandis que l’aspirant éprouvera le désir de mourir avant de mourir, de faire acte de rupture avec l’appropriation et la personnalisation de sa réalité existentielle. Il sera à vivre l’abandon de sa volonté propre. Il entrera consciemment dans le principe de la transformation, de l’unification et de la Réalité immutable et éternelle.

Lire la suite

Migrez

Il est dit : Migrez vers le Dieu Un ! Ce qui revient à dire : Sortez de votre condition d’être animé duel et de la séparation pour découvrir le chemin unifiant vers L’Âme Divine. Sortez de votre condition limitée et entrez dans le Jardin de Dieu. Puis, entrez dans le Par-delà. Migrez depuis le rêve vers la Réalité. Puis, entrez depuis ce vers en Lui.

Les quatre âges, les quatre Yugas

Sans doute n’est-il pas vain d’admettre que nous sommes tous, ces quatre âges, communément répandues dans la cosmogonie hindoue et qui nominent les quatre réalités existentielles de la progression des cycles de l’humanité.

Satya Yuga – Aussi connu sous le nom de Krita Yuga, représente l’âge de la vérité, de la vertu et de la justice.
Treta Yuga – Âge de l’humanité qui manifeste un déclin d’un quart de la spiritualité.
Dvapara Yuga – Dans cet âge, la spiritualité continue de décliner, et la vertu et le péché apparaissent dans une égale mesure.
Kali Yuga – L’âge du conflit, le Kali Yuga est décrit comme un quart de vertu et trois quarts de péché.

Puisque tout est en nous, puisque nous sommes Cela qui se manifeste, nous pouvons affirmer que nous sommes ces quatre âges de la Réalité morcelée. De fait, à un moment ou à un autre, nous pouvons même observer ces réalités, comme la manifestation oscillante de notre être. Nous sommes à voir cela surgir avec beaucoup d’étonnement, parfois, avec une sorte de douleur. La conquête intérieure est une conquête qui a pour but de réunir ces quatre âges, ces quatre oiseaux éparpillés que sont nos cycles séparés de L’Union. Cet âge sombre essentiellement caractéristique par sa violence, ses affrontements, son immaturité, est surtout l’âge du conflit intérieur, des peurs paroxysmiques, des heurts permanents. Toute forme de conflit, quelle qu’elle soit, est, de fait, à rendre manifeste cette instabilité et cette dégénérescence. Celui qui retrouve le Satya Yuga en lui, n’adhère plus à cette forme de réalité, ni d’obscurité. Il est dans la plénitude absolue. Rien, ni personne ne l’affecte. Il est dans l’équanimité. Son état ne dépend plus de personne, ni des phénomènes, ni même des réactions. Il est Paix. Quand il s’adresse aux autres, il n’est plus dans aucune stratégie rivalisante, ni domination quelconque. Il est indifférent à la notion de réussite sociale, et même, il n’est plus du tout occupé par ce monde. L’Unité lui donne une Assise aboutie. Il a réintégré tous les âges, et les a vus se résorber en lui, sans plus être le jouet de la séparation.

La Métaphysique Orientale

J’ai pris comme sujet de cet exposé la métaphysique orientale; peut-être aurait-il mieux valu dire simplement la métaphysique sans épithète, car, en vérité, la métaphysique pure étant par essence en dehors et au delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n’est ni orientale ni occidentale, elle est universelle. Ce sont seulement les formes extérieures dont elle est revêtue pour les nécessités d’une exposition, pour en exprimer ce qui est exprimable, ce sont ces formes qui peuvent être soit orientales, soit occidentales; mais, sous leur diversité, c’est un fond identique qui se retrouve partout et toujours, partout du moins où il y a de la métaphysique vraie, et cela pour la simple raison que la vérité est une.

Lire la suite