L’Arche

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De l’Adoration

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La sincérité

L’intention n’est pas ce que nous formulons par la volonté propre. L’intention s’est déjà formulée en nous et cherche sa réalité. L’initiation est le commencement actif d’une telle formulation. Nous rencontrons cette intention au centre de cette manifestation. Lors que la vie se déroule, l’initié (celui qui commence à se manifester) entre en sa pleine singularité. Qu’il en soit ou non conscient, il est « tendu » de conscience. Celle-ci ouvre les yeux simultanément en lui et à l’extérieur de lui. L’initié est celui que l’on prend à charge totalement. Il le sait. C’est pour cette raison qu’il finit par s’abandonner. La main de la Conscience suprême appuie énergiquement sur le cœur de cet appelé. Mais il est l’appelé parce qu’il entend l’appel. Celui qui l’appelle est le Maître, le Maître intérieur. Il lui ouvre les yeux. Il ne fait que les lui ouvrir, puisque l’initié est celui qui réalise que de lui à lui, il n’est aucune guidance. Chaque seconde est une forêt profonde et un océan de clarté. La Main de l’Initiateur est la Main reliante, agissante, puissante. Cette Main subtile le retient. Elle l’oriente. Chaque jour est le Renouvellement de l’Orientation.

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Voie initiatique, le chemin des appelés

Il est une rudesse dans la Voie spirituelle, une rudesse âpre et quasi insoutenable. Celle-ci est proportionnée à la puissance de l’égo, proportionnée à la résistance magistrale du « moi », à la volonté propre, à la mémoire collective et appesantie par une descente constante. Tout être qui souffre, souffre, d’abord et avant tout, en raison de la part égotique de son être. Il se dresse face à l’Incommensurable. Or, qui peut affronter le Souverain Invisible ? Qui peut affronter La Loi, Celle qui est inscrite au sein même de la Création ? Mais, vous rendez-vous compte comme le Retournement (Tawba ou Métanoïa) de cette part égotique, de cette part ténèbre serait la Révélation Seigneuriale de l’Être ? Qui peut donc le vivre sans être passé par ce Retournement ? Ne pas voir sa part « ombre », ne pas la voir serait comme ne pas pouvoir se retourner, se voir, en somme, puis, faire acte du Sacrifice volontaire de la croyance terrible qui serait qu’une réalité pourrait être sans une Réalité Suprême. La Voie étroite est la Voie la plus rude, un abîme de feu, un pétrissage ardent.

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La Voie du Renoncement

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La Voie spirituelle est la Voie du renoncement. Que celui qui s’y engage veuille considérer cela avec le plus grand sérieux. Le cheminant est un appelé. Sans nul doute, il possède les caractéristiques qui lui permettent de répondre à l’Appel. Il est celui qui ne peut éluder le fait qu’il est un appelé. Il ne peut pas vraiment s’adapter à un monde dont le déni flagrant du Principe supérieur fait de lui un esseulé. Plus l’Appel se manifeste à lui intensément et plus sa vie s’inscrit dans une autre et singulière perspective. Il cherche, puisqu’il est un appelé, à localiser cet Appel, tout comme il scrute les horizons de toutes parts, afin de se relier au Vivant de cet Appel. De fait, L’Appel de son âme retentit exactement au bon moment. Or, celui-ci résonne longtemps, durant une vie entière et ne peut être oublié. L’Appel métamorphose l’appelé. Le renoncement n’est guère perçu comme un sacrifice, mais plutôt comme la plus belle chose qui se puisse être. Il entre en relation avec l’Intelligence qui l’émerveille. Il La voit. Il La reconnait et il lui est permis d’entrer en « relation » avec cette Merveille.

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Le point du cœur

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Ne demandez rien à ce monde ! Ne vous y arrêtez point ! Continuez tout droit et s’il vous échappe un soupir, ne regardez ni à droite ni à gauche. Tremblez-vous d’effroi devant l’injustice ? Négligez-vous tel moment ou tel autre ? Que faîtes-vous de votre noble aspiration ? N’attendez rien de ce monde car il croule comme une lune vaste et pleine, le ventre rond d’un monde, qui s’effondre au firmament. Ce langage, pour être compris, nécessite une terre vierge, une terre d’accueil, un état d’âme prêt à s’extirper de toutes attaches. Il faut beaucoup d’audace pour rire devant les jeux qui s’enchaînent, les cadres qui nous dépassent, les morts qui n’ont de forme que celle d’un tremblement humain. Ne souhaitez pas l’emporter, ce monde, car, il s’efface au creux d’une vague scélérate, d’une écume chargée d’amertume depuis le fonds des âges, les soubresauts du Kali Yuga.

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Du moi au Soi

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Étonnamment, l’être qui reçoit en lui la toute Compassion est un être qui a fait le chemin en lui, en Lui… Il a appris à s’effacer chaque jour, à abandonner sa réalité, celle qui le réduit à vivre sur un plan exclusivement égoïste. Il vit seconde après seconde l’anéantissement du moi. Mais pour cela, il apprend le « moi ». Il le connaît. Il apprend à le voir, à le reconnaître. Il apprend à voir ses ruses multiples, les divers plans qu’il met en place en s’immergeant totalement dans les arcanes les plus reculés de son être pour échapper au Soi. Le Maître dit : la plus belle des expériences possibles est de vivre la ruine complète et de voir ainsi chacun des éléments de la ruine, de l’édifice écroulé.

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Transcendance

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Si on te demandait : comment as-tu connu Dieu, que répondrais-tu ?

– Je répondrais : par Lui-même.

Mais si j’insistais encore, que me dirais-tu ?

– Je l’ai connu par Son action en moi-même.

– Néanmoins, comment puis-je comprendre une telle réponse ? Comment puis-je accéder à son secret ?

– Le secret est Lui et Il te donne à le voir. Telle est la Réalité de la Vision. Il t’ouvre simultanément à la Connaissance de Lui, comme Il t’ouvre aussi à la non-connaissance de Lui.

– Mais, comment peut-on ne pas Le connaître ?

– Il est Celui qui te révèle le Secret de cette connaissance. Mais peu accèdent à l’Être, comme peu accèdent au Non-Être. Le Non-Être fait partie de l’unité de la Connaissance, car le Non-Être amène à l’Être. Si tu connais le Non-Être, tu connais inévitablement l’Être.

– Qu’est-ce donc que la Transcendance ? Qu’est-ce donc que la Réalité de la Connaissance ? Quand entrons-nous dans la Transcendance ?

– La Transcendance est de nature à te révéler ce qui est caché en toi. Elle est la Jointure des liens, de toutes les correspondances avec ce qui est, ici et au-delà. Une éclosion.

– Le lieu du Tout Commencement ?

– Le lieu de L’Être. La Résorption du Non-Être dans l’Être.

Ruh Allah wa Kalimatou Lah : Esprit de Dieu, Verbe de Dieu.

Christologie et Métaphysique du Verbe de Dieu

Tout ce qui vient avant et tout ce qui vient après, est-il anéanti par la seule réalité exclusive, ou bien, tout procède-t-il de L’Un ? Est-il une raison, une splendeur de sens, un langage faisant acte de résonance à la Lumière de chaque Signe ? Ô Toi Adam, qui es-Tu, lors que le Commencement a anticipé sur le Mystère de Ta Venue ? Somme des Signes en une langue claire, dont l’unité ne peut être remise en cause. Quel est donc ce déploiement en une Histoire scripturaire ? Quel est donc l’Echo en ce cœur récipiendaire ? Il n’est plus de cadre au-dessus du cadre, car l’échelle est une Transversalité indéniable. Toi, Adam, Cœur du recueil ! Rien ne t’est ôté et rien ne saurait être limité en Ta Réalité. Apparition du dialogue au cœur de l’intimité, dialogue entre Atman et Brahman. Ainsi s’établissent les descentes successives depuis les Descentes Seigneuriales, et lors que l’homme ne peut s’élever et trouver la Verticalité, celle de l’unicité Transcendantale, les correspondances manifestées au cœur du Commencement, il ne peut retrouver les étapes de la Réintégration Principielle. Ô Adam, à l’image du Miroir suintant les quatre réalités, au front de la Percée de l’Origine, depuis la Lumière des êtretés archétypales, représentations imaginales au sein de la Réalité la plus élevée, celle du monde relevant du Royaume de la Seigneurie suprême, Elévation mais Descente Première, Ô Adam, il T’a été insufflé, dans la Matrice Matricielle de Son Âme, de Son Souffle des Souffles, procédant du Verbe. Il s’est introduit en chaque parcelle de ton Corps, et Tu fus Celui qui accueillit, en L’Accueil suprême. Tel est le Premier des hommes, issu d’une Matrice pure et lumineuse, vierge limon de l’origine.

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Nous ne naissons pas égaux

Peinture de Antonio Viviani (1560-1620)

(…) Ne confondons pas euphorie et enthousiasme, ni ne confondons émotion et sentiment, tout comme ne confondons pas merveille et sensation. Puis, ne confondons pas Réel et réalité. Néanmoins, nous comprenons aisément que ces confusions puissent se manifester en ces temps de confusion et d’altération du discours. Si nous considérons que le Corps est un véhicule, au même titre que les mots sont les transporteurs de sens et d’essence, et si nous considérons que la perception du monde est un champ possible de toutes sortes de variabilités, et si nous considérons que ce qui diffère est, au sein même du corps humain, semblable (en dépit de certains éléments caractéristiques) par la forme apparente, mais néanmoins, gardant sa spécificité propre, alors que sommes-nous en mesure de déclarer ?

Nous ne naissons pas égaux.

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