Grâce

.

Si tu prétends qu’il existe une méthode, alors, d’un geste large, je balaie cela. Ici, il n’y a plus de méthodes. Ici, Sa Réalité occupe tout l’espace. Si tu prétends qu’il existe une analogie entre ceci ou cela, alors, je te le dis, tu n’as pas encore fait le premier pas. Si tu t’appropries ceci ou cela, alors sache, qu’un vent puissant viendra tout détruire et tu recommenceras. Quand Il apparaît, il n’y a plus que Lui et lors que tu reviens, tu attrapes quelques mots qui n’ont plus de fin. Il te fait chanter tel un roseau et accroît la Grâce. Il ouvre tes yeux à Sa Réalité, dans cet ici-bas, dans les entre-deux-mondes, dans l’au-delà. Néanmoins, si tu prétends que l’on ne doit pas répondre à Son Appel, alors, je me tairai.

L’Amour

Celui qui ne voit pas est celui qui ne voit pas et celui qui ne dit pas est celui qui ne dit pas, tout comme celui qui est absent est celui qui est absent. Tandis que La Présence est une fécondité. Nulle Présence si ce n’est Sa Présence et nul instant si ce n’est Son Instant. Tout autre propos n’est qu’imposture. Le cœur a reconnu, et le cœur a témoigné.

Il serait judicieux de se demander ce qu’est L’Amour, ce qu’est L’Amour originel, ce qu’est le Commencement et ce qu’est la Fin. Il serait judicieux de s’interroger sur L’Arrêt, tout comme il serait judicieux de parvenir à la non-Question, en l’ultériorité. Il serait judicieux de laisser Lui, Le Merveilleux, fleurir et de saisir, en la subtilité, La Fleur émanée et de la laisser s’exprimer. Il serait judicieux de se demander en quoi il existe une indéniable différence entre le ici et L’Ailleurs et ce que peut être véritablement L’Ailleurs ? Il serait non moins intéressant de se demander, si la réalité que nous pensons être la réalité n’est en vérité que la révélation de ce que nous vivons et que le Point Zéro, le 360°, est une Réalité unitive, unifiée à La Vision suprême. Celui qui parvient à ce Point, voit par Dieu. Il s’est effacé et Dieu l’a enseigné, puis a fixé en lui la stabilité de La Vision, tout comme Il lui a permis de voir en chaque chose les degrés de la vision. Telle est l’observation unitive et concomitante. Nul ne peut voir sans devenir simultanément tous les degrés de la Vision. Alors, celui-là même contemple Le Seigneur en chaque chose et le dit par chaque chose, puisqu’il voit l’ombre et la lumière, puisqu’il voit le Zénith. Alors, je vous le dis en vérité : L’Amour originel mène à L’Amour de L’Origine et L’Origine est Lui. Il ne saurait être muet puisqu’Il est La Voix, puisqu’Il est Le Témoin de Lui en Lui et puisqu’Il glorifie et prie. Il est Le Priant par excellence, tout comme Il est L’Orateur par excellence, tout comme Il est Le Louangé par excellence, tout comme Il est Celui qui enseigne par excellence, tout comme Il est Celui qui voit et Celui qui connaît.

Jusqu’au bout de La Vie

Peinture Christian SchloePeinture de Christian Schloe

Héloïse continue les pérégrinations de L’Esprit. Elle les accueille comme l’on accueille un Ami cher, L’Ami de toujours, celui qui ne vous trompera jamais. Celui qui est lui-même sorti des sentiers battus. C’est en une marche lente, et longue, une marche qui se compénètre de tout, autant des senteurs de La Nature, du frémissement des arbres, des regards qui ne se cachent pas, que de l’abstraction la plus subtile. La Table a servi maintes fois d’Alcôve. Les Visions puisent dans le monde intelligible, celui que l’on perçoit depuis L’Attention. Peu importe si nous sommes un peu au bord du monde. Ne sommes-nous pas à Le Laisser revenir en nous, telle une virginale parure ? Jamais, nous ne sommes dans l’appropriation de Cela. Jamais !

– La plupart du temps, les gens se définissent depuis l’extérieur et se suffisent de la superficialité des choses sans les vivre en leur intériorité. Tourner en rond, signifie ne pas pouvoir percer le cercle, c’est aussi ne pas réaliser que la vie intérieure a autant de relief que celle qui est à l’extérieur. Peut-on réduire l’intelligence humaine à des prouesses techniques, à ce que l’homme d’aujourd’hui croit être une évolution extérieure ? Est-ce cela l’intelligence ?

– Je me doute bien où tu veux m’emmener. Tes questions sont souvent rhétoriques !

– C’est que finalement, nous pensons ensemble. Tu es témoin de mon dialogue intérieur, mais tu es aussi en ce dialogue. Pourtant, je ne limite pas celui-ci à ma réalité. Je sais que je suis l’humanité qui se balbutie. Je pressens les choses, je m’y arrête. Je ne crains pas non plus qu’elle bouleverse mon existence. Ce qui compte, c’est que j’avance en cette Vie qui n’est nullement statique. Imagines-tu combien est criminelle cette société nivelée par le bas, qui se prétend civilisée, hautement progressiste, alors qu’elle est en sa phase la plus décadente ? Sous couvert de démocratie, le niveau de la pensée s’est non seulement atrophié, mais la pensée elle-même est du même coup à se définir comme une pensée unique, une pensée absolue, une pensée ultime… La démocratie a peur de la diversité ! Elle est une dictature déguisée, une nervosité psychique des derniers ébats de l’humanité, et je pèse mes mots ! Souvent, je me dis que le libéralisme, ce monde de la spéculation, est un monde qui pulvérise des couleurs de manière artificielle. De la poudre aux yeux ! Des miettes pour maîtriser le peuple et l’endormir. De fait, le monde est réellement gris, à l’image même de ce qui est à se vivre à l’intérieur. Observe les gens : ils sont sans éclat, poudrés comme au dix-huitième siècle, et gardant pourtant un teint totalement blafard !

– Le crime c’est d’avoir cru que nous étions le modèle existentiel le plus évolué ! Nous allons jusqu’à renier des hauteurs civilisationnelles pour ne pas nous remettre en question. Nous ignorons délibérément notre affaissement, et portons les masques successifs de notre méprise inavouée ! Nous faisons du bricolage politique et démagogique. Tout est une sorte d’immense pièce de théâtre, une Commedia dell’arte dans toute sa splendeur !

– Dans toute sa laideur, veux-tu dire !

– Oui !

– Les gens ne veulent pas s’arrêter, parce qu’ils ne veulent pas changer ! Or, précisément, ils ne changeront pas! Ils vont se dévorer de ne pouvoir être dans le Réel ! Il ne s’agit pas tant d’être des révolutionnaires, ni de faire circuler des idées qui auraient l’apparence de l’originalité ! Non ! C’est La Nature de la Vie elle-même qui nous rappelle à L’Ordre. Plus, nous serons à nous figer et plus le monde sera à se crisper, puis il sera à voler en éclats ! Ce que peu comprennent, c’est que cette vague de l’humanité arrive à sa fin ! C’est que nous sommes tous responsables. C’est que La Vie qui a pour vocation La Vie, va se chercher rageusement et qu’elle sera bien plus intransigeante que ne l’ont jamais été les hommes. Elles sera implacable, et de Sa Lumière régénérante, elle viendra à bout de ce tout qui n’est pas Son semblable ! Depuis toujours, je pressentais cela ! J’ai posé les pieds, et la boue de ce système m’a engloutie plus d’une fois ! Je me sentais mal ! Je voyais bien qu’autour de moi, les gens suffoquaient de compulsions terrifiantes. Je voyais bien que mes souffrances provenaient elles-mêmes de ma propre incohérence. Plus je me laissais à vivre aveuglément, comme inerte, comme ne sachant pas dans quelle direction aller, plus j’étais en cette souffrance. Quand nous nous sommes rencontrés, j’ai su que je pouvais aussi me poser avec toi. J’ai su que je pouvais entrer enfin en ce Temps Réel en Sa Complétude absolue. Peut-être, me suis-je dit à part moi-même : c’est maintenant, où je fuis dans la montagne pour toujours !

– Héloïse ! s’exclama-t-il en riant.

– Je sais, cela te fait sourire, et même rire ! Te souviens-tu ? Je n’ose te le rappeler !

– Dis !

– Je t’ai lancé, ce soir-là : je t’ai pris en otage !

– Oui, je m’en souviens…

– C’est que du même coup, je devenais mon propre otage aussi ! Je ne me donnais plus le choix de reculer ! Je me disais : il faut que ce soit la juste fois ! Je ne me donnais plus le droit à l’erreur, car, je savais que j’allais tout perdre ! Absolument tout !

– Héloïse, tu n’as rien perdu !

– Oui, c’est vrai ! Mais dans le fond, aujourd’hui, cela m’est complètement égal. Je n’ai plus ce genre de peur qui étreint la plupart des gens. Non, je n’ai absolument plus peur ! Même si je découvre La Réalité des Convenances, même si je suis toujours en une Révérence perpétuelle, je suis d’abord à souhaiter honorer La Vie Sacrée.  Je suis à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est Cela La grande Victoire. Et j’irai jusqu’au bout de La Vie, tout comme je laisserai La Vie aller jusqu’au bout de mon être !

Christian SchloePeinture de Christian Schloe

© Océan sans rivage, Chemin de Convergence ou L’Arborescence Inouïe

(A suivre…)

 

Naître d’Être (7)

#renaissanceart

La négation est la passerelle vers l’affirmation. Tant que L’Être n’est pas né, tant que nous ne portons pas L’Enfant, pouvons-nous parler ? L’Acte d’Être est-il antécédent à L’Être ? L’Être naît-Il de L’Acte ? As-tu considéré cette réalité quand Marie se retira en l’autre versant et intensifia son Être en la négation ? As-tu considéré cette étape jugulaire au Berceau de Son Orientation, lors de l’évanouissement d’une Lune en Son Soleil ? L’Oubli en L’Oubli est la nécessité de l’éclipse pour que L’Enfant naisse au Zénith de L’Appel. Il n’est d’avance discursive qu’en La Chair devenue Esprit illocutoire en La Chair. Lors, il n’est plus aucune illusion, ni amalgame. Lui parle. Il est né en L’Être qui manifesta le désir du non-être et bascula en L’Acte d’Être.

Elle fut Temple de Lumière et Graal en ce Point de Lumière par L’Acte d’Être en Son Sein alchimique. Il naquit en Sa Chair véhiculaire, ni d’Orient, ni d’Occident et La Lumière parla depuis le Berceau. Il fut à être Le Témoin de La Naissance et son Rayonnement devint l’ultime protection. Ô Secret en ce Secret !

Méditation (5)

Figures by a Moonlit Shore, 1858 - Ivan Konstantinovich AivazovskyPeinture de Ivan Aïvazovski (1817-1900)

Il est trois sortes de Lumière qui éclairent et qui donnent à La Réalité principielle de toute chose, car nous avons été créés pour atteindre L’Essence des choses. La première Lumière relève de ce qui a trait au monde sensible et nous donne à Sa Réalité. La seconde procède d’une Lumière qui est en nous, placée telle une veilleuse qui attend d’être éveillée, lors qu’elle nous donne à découvrir ce que nous sommes à la lumière de nous-mêmes, tandis que la troisième Lumière est précisément à l’origine des hautes sphères de La Conscience et nous donne à voir par La Conscience Divine qui éclaire toute Lumière. Celle-ci est la plus intense et celui qui est touché par Elle, voit par Dieu Lui-même. Car Seul Lui voit Lui. Il s’agit de La Lumière du Jour décisif et chacun sera amené sans nul doute à La rencontrer dans Sa Réalité Suprême. Or, ne peut soutenir Dieu que Dieu. Il s’agit de La Lumière que peu atteignent en ce bas-monde. Voilà pourquoi certains la nient et la fuient, lors qu’ils ne pourront pas y échapper quand viendra l’échéance. Comprends-bien.

Genèse d’une Rupture : Ibn Arabi

Résultat de recherche d'images pour "ibn arabi"

 

Il y a bien longtemps, lors que mue par cette aspiration constante de comprendre, de connaître pourquoi je ne pouvais agréer la vie tel que le système sociétal nous l’imposait et que je trouvais presque absurde les limitations de la plupart des gens qui se prétendaient vivre dans la croyance, figée d’orgueil et de posture, d’inertie créative, de parodie spirituelle, je fis la rencontre d’un soufi (Al Muhhassibi), au travers de son ouvrage intitulé : L’abandon de la volonté propre. Je dois prévenir les lecteurs que le monde spirituel n’est pas un monde où l’on pénètre aisément. Je pense que l’Amour est notre puissante Lanterne intérieure qui nous donne la force de faire face à la vérité. Celle-ci est un vœu personnel. J’entends par-là qu’Elle est La seule à se porter. Je comprends les réticences de certains. Chacun nous avançons tel que Cela se désire avancer. Chacun apprend tel que Cela se choisit d’être appris. Souvent, j’ai demandé à Dieu l’impossible. Pouvais-je me contenter d’un demi-Dieu ? Pouvais-je méconnaître la réalité qui s’ouvrait à moi en cette conscience-là ? Pouvais-je faire semblant comme si je ne voyais ni ne pressentais les choses ? Dieu est Tout. C’est-à-dire, toutes les réalités. Toutes sans exceptions. J’écrivais à Dieu, dans ce qui m’a toujours servi de carnet de bord : puis-je aller en dessous de Ta Réalité, lors que Tu me donnes à cette Réalité de Toi ? Certes, nous sommes notre propre laboratoire de vie, et toute vie a cette vocation de nous donner à nous retrouver en l’unité de La Conscience. Il est des êtres qui vivront de petites étapes, à la mesure de leur architecture, de leur Corps. D’autres seront submergés par L’Océan Divin. Il faut se préparer. C’est une certitude. Cette préparation est merveilleuse et n’apporte que la Conciliation avec Le Tout. Mais, je sais que beaucoup sont préparés, bien souvent, à leur insu. La transformation commence parfois par le mental. Celui-ci s’assouplit. Seul le cœur peut recevoir en premier lieu les germes de cette transformation. Quand j’ouvris le livre du Maître Al Muhassibi, je le rejetai aussitôt, le replaçant dans les rayons de la bibliothèque de notre salon avec une sorte de lente perplexité méditative. Je ne comprenais rien à ce qu’il entendait par l’abandon de la volonté propre, car il me semblait, bien naïvement, je le reconnais, que la volonté, dès lors qu’elle était bien dirigée ne pouvait être un mauvais instrument. J’étais loin, bien loin… Plusieurs années passèrent et c’est lors que je fis l’expérience incroyable de mon plus grand état de rupture que je revins très naturellement vers cet ouvrage. La route m’avait suspendue en moi-même. Qu’avais-je donc vécu ? Que s’était-il passé en mon être ?

Je restais hébétée durant de longues périodes. Hagarde serait plus juste. Je continuais à faire les gestes de la vie quotidienne, mais, je ne savais plus rien. On m’avait littéralement « volé » à mon « moi ». Je répugne à faire le récit de Cela. J’y répugne complètement. Ce n’est pas le moment. Peut-être ne le sera-ce jamais. Ce n’est pas vraiment important. Il suffit de laisser les choses se déployer… Ces écrits sont ce Temps du Hors-Temps. Ils suffisent à se dire. Ils suffisent en leur acte d’être.

Lors que je me réveillai un matin de printemps, j’entendis très nettement en mon cœur un nom totalement inconnu, et qui semblait en symbiose avec les battements de ce dernier. Cela se répétait, en petites secousses, et se répétait sans que je ne puisse rien y faire. J’entendais que cela disait : Ibn Arabi, Ibn Arabi, Ibn Arabi… Cela résonnait de façon surprenante. Ce n’était pas dans la tête, mais bel et bien dans le cœur. Je me sentis comme appelée. Mais, je ne pouvais dire quoi que ce soit. Il fallait que j’en ai le cœur net. Je n’avais aucunement les moyens de vérifier quelque part cette information qui m’était délivré. A l’époque, je n’avais pas d’internet. Je m’y étais absolument refusée, ne voulant guère polluer mes enfants. Ayant passé la majorité de mon temps à étudier les impacts cognitifs sur le cerveau humain au travers de la télévision et autres nouvelles technologies, ne prêtant aucunement allégeance à ces instruments, nous avons passé une grande partie de notre cheminement éloignés de cela. C’est alors que je demandai à leur père de me mener aux librairies les plus proches car j’avais besoin de chercher quelque chose. Je n’osai lui expliquer réellement la raison de ma démarche ne sachant comment lui faire le récit de ce qui m’advenait. En homme très courtois, d’une grande discrétion, il m’emmena sans me poser la moindre question. J’entrai dans une première librairie sans succès. Puis, il me mena dans une autre librairie. Le résultat fut le même. A chaque fois, j’entrai dans les librairies en silence, faisais le tour et ressortais bredouille. C’est seulement au bout de la cinquième fois, lors que mon compagnon me dit : ne t’inquiète pas, si tu ne trouves pas, nous irons à Paris, qu’à ma grande stupéfaction, je vis sur les rayons, posés face aux clients, les deux ouvrages monumentaux : Le Livre des chatons des sagesses, en deux tomes de Ibn Arabî, traduits par Charles-André Gilis. Je m’en emparais avec une compréhensible émotion. Une histoire improbable commençait…

A suivre…


Notes de l’auteur : j’aimerais ajouter ceci : nous commençons tous les jours une histoire merveilleuse. Tous les instants sont une création perpétuelle. Dieu nous virginise à chaque moment de notre Reliance. 

Le Monde de L’Âme

查看大图 查看大图 查看大图 查看大图 查看大...

 

Lors que nous entrons en cette intériorité, peu à peu, nous réalisons que nous nous trouvons au sein même d’un couloir, sorte de passerelle, de passage occulte, qui nous donnent à vivre en une perception post-mortem, cette Réalité du cheminement. De fait, nous sommes bien à vivre avant de mourir cette Rencontre des toutes-possibilités de l’Être. En ce Dedans, nous savons sans doute, que Cela est et que rien ne peut nous défaire de cette Conscience naturelle. D’aucuns cherchent à ritualiser des connaissances en leur symbolique et usurper une Réalité spirituelle qu’ils sont loin de pouvoir réellement soupçonner, encore moins comprendre, n’ayant aucunement acquis les transformations cognitives et corporelles nécessaires pour les vivre en ce Dedans. Tout au plus, sont-ils, en cet artifice dont use le mental assez prodigieusement du reste, à ne duper qu’eux-mêmes, car, la réalité initiatique dépasse largement la pratique rituelle, quand même celle-ci serait, en une constance, à attirer ce que l’on recherche, vérifiant ainsi les modalités propres aux Lois naturelles contenues dans Le Vivant de La Vie. Lors que L’Âme est touchée par la Grâce, Elle y demeure et comprend parfaitement les fluctuations, Le Mouvant, et La Sagesse de ce monde. Cela d’autant plus qu’Elle se trouve en Sa Demeure et que La Nature même de Son Essence reconnaît sans devoir faire aucun effort. Lors que nous entrons en L’Âme, Celle-ci vit La Joie effusive des Retrouvailles. La Lumière La guide et lui donne à discerner le vrai du faux, le juste et l’inutile. Elle n’a guère besoin de faire d’effort, puisque Cela se vit en Sa Sphère. Tout ce qui peut nuire à Son Epanouissement intermédiaire, lors qu’Elle est encore en ce Périple intérieur, Elle s’en écarte, reconnaissant clairement ce qui est étranger à La Réalité de La Conscience. Par contre, Elle sera à s’approcher tout aussi naturellement de tout ce qui est Lumière. Ainsi, L’Âme rayonne et ne peut plus nuire, ni à Elle-même, ni au monde matriciel dans lequel elle se trouve encore. Elle est en ce Sourire perpétuel. Le Sourire de La Reliance et de L’Unité. Elle ne peut plus être absorbée par les fluctuances. Son Assise est permanente. Le Monde de L’Âme est un monde de repos, de connaissance, de nouveauté et de Reliance avec le monde d’ici-bas et le monde de l’au-delà. L’Âme se suffit à Elle-même sans pour autant être dans l’auto-suffisance. Quand même nous le penserions, il n’en est absolument rien. Il s’agit seulement d’une Réalité qui est à l’origine de l’émancipation de L’Âme, lors que son illusion et son ignorance deviennent précisément source de Connaissance et d’apprentissage. Néanmoins, nous ne pouvons méconnaître aussi que Le Couloir intermédiaire est très douloureux à traverser si nous n’avons pris Le Temps de nous y préparer. L’Âme qui revient de Son Périple cherche à annoncer la Bonne Nouvelle et aussi à avertir ses frères. Elle n’a d’autre but que de témoigner et d’envelopper de tout son Amour les autres âmes. Elle ne cherche ni à plaire, ni à falsifier cette Réalité. Elle ne le peut quand même Elle le désirerait. Ses motivations n’obéissent aucunement aux règles des fluctuances sociétales et identitaires. Au besoin, Elle se retire et prie en Silence. Telle est sa plénitude.

Loi dans le par-deloi

ffd54-7earth

L’Amour est Sa Loi implacable d’implacabilité, d’enseignement au sein de Lui-même et en Son Mystère qui nous rappelle à Sa toute Puissance et à Sa toute Volonté. Tout ce qui se nie est encore affirmation. Tout ce qui est non-manifestation est encore manifestation. Le fait que Cela soit, est une réalité au sein même de La Réalité. Ce qui apparaît est Dedans. Ce qui n’apparaît pas est Dedans. Telle est L’observation rendue consciente depuis le non-manifesté. Cette illimitation est à nous donner au perpétuel Voyage en Lui, car lors que tu t’abandonnes, c’est Lui qui en Sa Gloire te fait voyager. Le Périple n’est rendu visible que par l’effacement, au renoncement même du Voyageur. Il te cherche et te donne à cette Beauté ultime de Sa Proximité qui est au-delà de tout. Cela est non-loi au regard du commun ; cela est Le Basculement en cette Toute-Possibilité. Alors, Il te donne à réaliser ta véritable condition de Pérégrinant.  Le Chemin est visible aux yeux de Son unique Regard. Tu es Son Désir et tu entres en L’Émerveillement de Sa douce Bienveillance. Puisque tu sais que tu ne sais, et c’est par cette non-connaissance,  que tu es à même de voir ce que Lui te donne à voir et à comprendre. Lors tu n’as plus besoin de te voir, puisqu’Il te donne à contempler Le Contemplant et Le Contemplé.

Genèse d’une Rupture : La Philosophia Perennis (1)

The Kota Master (Indian, active in the early 18th century). Radha and Krishna Walk in a Flowering Grove (recto); Krishna Fluting (verso), ca. 1720 (recto); ca. 1750–75 (verso). The Metropolitan Museum of Art, New York. Cynthia Hazen Polsky and Leon B. Polsky Fund, 2003 (2003.178a, b) | Krishna and Radha's bodies and garments, like the floral garlands they hold, appear suspended in motion, while the setting vibrates to their ecstasy. #spring

 

De nos jours, tout est dit. Tout le monde sait tout sur tout. De nos jours, l’homme est entièrement responsable. Telle est La Liberté qu’il chérit tant. Celle-ci, au demeurant, est la plus lourde des responsabilités qui soit. Certainement, l’homme est inconscient de cela. Au Regard de La Pensée objective, du défilement des idées, des émotionnalités diverses, contrôlées ou non contrôlées, que pouvons-nous dire ? J’aurai cette tendance à répondre : puisque l’homme ne peut s’empêcher de polémiquer, lors qu’il est en cette incapacité de voir les pluralités en la Manifestation, leur Beauté, qu’il pratique ce dont il est convaincu. Qu’il le pratique donc jusqu’au bout de ses ongles, qu’il frémisse en cette croyance, en son opinion, qu’il frémisse donc, et qu’il vive Cela ! Qu’il soit ouvert ou non à La Sagesse, qu’il  soit sensible ou non à La Réalité de L’Homme, qu’il comprenne ou non la dimension sacrée de la vie, qu’il se laisse compénétrer ou non par les effluves de L’Essence qui se rencontre en cette Sagesse, cette expérimentation plénière de La Philosophia Perennis, qu’il aspire ou non à traverser les passerelles qui mènent aux multiples Jardins de L’Âme, qu’il ait ou non cette bienveillance en La Vie, qu’il saisisse ou non les subtilités des quintessences hiérarchiques, cela ne changera rien. Nous ne sommes plus dans les profondeurs de L’Echange, ni dans les réalités du courage d’être en ce face à face. Nous sommes loin de comprendre les transparences du comportement seigneurial, du Divin en nous. Laissons parler ceux qui veulent parler. Tandis qu’ils font du bruit pour ne pas entendre et penser qu’ils sont les meilleurs, nous sommes à comprendre, enfin, que chacun, en plongeant en lui-même, en cette sincérité, trouvera. Tandis que nous avons cette pleine confiance, nous continuons la route. C’est un chemin solitaire, même si nous sommes en compagnonnage. Certes, la maturité nous donne en ce silence du Respect. Nous vivons cette écriture intuitive, inspirée, révélatrice en cette architecture qui est Le Soufisme. Il est venu à nous et nous ne le connaissions pas vraiment. Il y a longtemps, une personne, Dieu en elle, m’a donné à lire un mémorial. Cela me semblait si lointain, si étranger à ce monde, que la probabilité que cela soit vrai était durement engagée. Néanmoins, tout ce que nous sommes à vivre nous y conduit. C’est cette Joie de L’Accueil, ce laisser-agir en L’Echo, résonance de notre Âme qui nous retient en ce suspens et qui nous donne à louanger, Le Louangeur. Ainsi, nous sommes en paix, car, L’Universalité nous parle. Elle est Puissante et d’une Beauté Glorieuse. Nous apprenons au rythme de La Lecture, en ces feuillets du Grand Mémorial de L’Âme. L’Exaltation est Le Printemps perpétuel. Il est Un Jardin, et nous nous y promenons. Le Voyage est hébétude, tant les correspondances sont claires. Nous faisons acte de Témoignage. Nous apportons La Bonne-Nouvelle. En ce décodage, qui dure depuis si longtemps, nous sommes à peine au début de L’Aube qui nous étreint de par Sa Magie fluviale. Nous n’écrivons jamais en composant. Cela jaillit du fruit de nos entrailles. Lesquelles ? Le sourire ébauche un tracé de sérénité en nous. Je remercie Celui qui est L’Origine de mon être, et je remercie Celui qui nomme chaque Chose. Je remercie La Fulgurance du Jaillissement inépuisable et je remercie Celui qui accomplit Sa Promesse. Tout ce qui est venu en ce chemin, en cette vie est à L’Image même de L’Énigme qui est à se vouloir éclore en mille bouches d’Amour irradiant. Le Soufisme est au cœur de cette Philosophia Perennis, comme tant d’autres Traditions. L’Au-delà des limitations de Conscience, Beauté des découvertes et des connaissances. Il dit : entre en ce Jardin. Il dit : A toutes Les Voies, Je te donne accès. Il s’agit de L’Unité Réalisée. Le Jardin de Dieu est vaste. Il accueille ceux qu’ils L’aiment de tout leur cœur et de toute leur âme. Ici, est Le Lieu du Parfum de L’Âme. Ici est La Demeure aux multiples Demeures. Ici, est La Fontaine de Vie et La Délivrance. Ici est La Joie des Retrouvailles.

L’Instant

Âme / SoulPeinture de Ada Thilén (1852-1933)

 

L’Ami,

Au bout de ces quelques années, juvéniles encore de notre cordée, si ancienne, au demeurant, ayant, sans nul doute pris Sa Lancée en des temps immémoriaux, je reprends de nouveau ce dialogue épistolaire pour rassembler en une sorte de synthèse, toutes ces heures que nous avons vécues, en cette Beauté profonde qu’est L’Amitié. En Elle, La Fleur de notre Reliance, comme autant de petits boutons, cherchant les floraisons de nos printemps perpétuels. En ces fleurs, sont-ce nos aspirations qui butinent sans relâche ? Aujourd’hui, je peux le dire : lors que nous avons cette intention conscientisée, intention que l’on peut autant de fois, renouveler, virginiser au Lac de notre pureté intérieure, ce Lac que personne ne peut corrompre, en cette Réalité de La Chevalerie, en cette puissance du Chemin de convergence, lors, que tu me l’as dit si souvent : la réalité dépasse de loin la fiction, il n’est plus rien qui se puisse dénouer cette atemporelle Reconnaissance. Je sais que Celle-ci est L’Enfant que l’on porte au creux même de L’Amour, chair éthérée, radieuse en cette effervescence de L’Arche d’Alliance. Nous n’avons ni usé de stratégies, ni projeté aucune scorie de notre psychisme, vigilants en ce Gardien de notre âme. Quelque Chose de la maturité, de La Conscience qui aime la lenteur, et qui pose, bien à plat, les expériences de vie, alchimie de l’âme. Sommes-nous hors du monde ? Certes, nos perceptions nous donnent au regard comme surpris, mais est-ce nouveau ? Ce qui commence, cherche sa fin, sans que rien n’ôte à La Vie Sa Possibilité en L’Infini. Nous pourrions dire, avec cette acuité qui vient de Lui : nous sommes à la fois acteurs et spectateurs, si peu dupes du jeu fourbe des hommes, et si peu impliqués par leurs stratégies illusoires. L’Ami, nous avons appris à entendre le bruit, comme nous avons appris à écouter le silence. En cette forme personnelle de notre manifestation, nous avons basculé en L’Impersonnel. Mais qu’est-il donc au juste ? Maintes fois, nous l’avons expliqué : la plus grande des illusions est de croire que la vie est un dû, que Cela nous appartient. Même notre Amitié est une manifestation vibrante de ce qui est au-dessus du vulgaire et de l’usurpé. En cette marche bien lente, nous avons joint les mains de nos âmes, de sorte, qu’elles fusionnent en L’Esprit. Ce n’est pas l’émotion pathologique, mais une Tension, Un-Tension. J’ai aimé t’écouter, comme on écoute le bruissement furtif de la vie, ces ruissellements d’expérience au goût de la chaleur, radieuse, éclairante. Vierges, nous l’étions de notre intention unique, de L’Instant qui se donne en Sa Fécondité étonnante et qui ramène de très loin, les réminiscences qui permettent ce Lien : L’Un. En L’Improbable, comme si les frontières étaient une fatalité incontournable, en cet improbable, il est une Rencontre qui devient Le Lieu de La Singularité. Seul l’instant nous a porté et nous porte encore, car, nous n’avons que Lui. Cet instant en L’Echo. Nous n’avons pas souhaité être des rapaces l’un pour l’autre, ni garder cela pour nous. Comme chaque chose, cela tremble de vénusté et d’éternité certaine. Nous le sentons, comme nous savons qu’en chacune de nos rencontres, c’est Lui qui se visite en nous. Peut-on saisir autrement ce qui nous advient, lors que La Perception est La Conscience même qui donne à L’Esprit Son Affinité ? L’Esprit : tel est le monde qui éclot de façon exponentielle, lors que nous savons que cette Visite ne fait que commencer. En ce sein de La Chevalerie, renouant avec les vertus harmonieuses de La Seigneurie, nous savons que nous sommes des apprentis. Cette mendicité date depuis si longtemps. Jamais nous ne nous enfermons en un savoir, ni même en un avoir. Tout ce qui semble acquis est une dérive de l’impotence. Mais tout ce qui relève de l’incertitude, soudain nous donne à la plus grande des fidélités, paradoxe étonnant ! Nous savons dans quel monde nous vivons. Nous y sommes nés. Cela nous a souvent interpellé. Lors que la vie suit son cours, nous nous arrêtons volontiers et la laissons passer en cette douceur de la réconciliation intérieure. Plus elle passe, et plus nous sommes assis, lors que nos pas sont en marche, ces pas, qui ne sont guère plus les nôtres, et pourtant, lors que cette voie se déploie, nous reconnaissons les semblances, les appels, les signes, les signifiances, les beautés, les majestés, les correspondances. Tout cela est Le Prétexte au monde, et nous sommes juste à le restituer. Telle est L’Amitié fraternelle en La Lumière. Tout est à sa place. Tout est là qui n’a jamais changé. Tout est en ce décor, L’Absoluité à laquelle nous savons être reliés. Nous n’avons pas fini d’apprendre, et c’est en notre illettrisme, nous, orphelins, que nous observons comment est à se révéler Celui qui ne jamais s’absente une seule seconde en cette Réalité.