Discours du Chevalier

Relation est Libération

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Toutes relations sont libération et si elles ne le sont pas, alors, il faut pouvoir s’en libérer. Toutes relations verticales, inscrites dans la dimension spirituelle, en conscience, sont libération et paix. Si elles ne le sont pas et troublent le cœur, l’âme, en la réduisant (en la limitant et même en la dépréciant), en la niant, en obstruant la lumière, en fragilisant l’être et en l’aliénant, alors, cette relation n’est certainement pas d’ordre spirituel, ni élévatrice. Il se peut, qu’en certains individus, il y ait une propension naturelle et exceptionnelle à l’accueil du Divin, sous sa forme unitive, rayonnante et ce, malgré les remous occasionnés par la vie elle-même ; alors, ces individus sont en mesure de s’extraire de ces confusions, de ces ténèbres marécageuses, car, elles sont un enseignement, dans les dédales du labyrinthe intime.

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Rencontre et Unité : Noblesse et Art de L’Écu (6)

Peinture d’Edmund Blair Leighton (1852-1922), L’Adoubement, 1901

Une voix se fait entendre, de beauté certaine, car atemporelle, et nous voici, tel un puissant murmure qui poursuit, dans l’écho d’une plaine, le Retour, insondable et pérenne. Elle entremêle sans aucune cessation, Orient et Occident, tout comme elle ravive les tréfonds d’une Racine semée dans le Ciel, lors que l’Unité est le Flambeau des noblesses de l’âme.

Entends-tu cet Appel ?

Je ne puis jamais L’oublier.

Notre fraternité remonte à une ère mémorielle que nous n’avons jamais méconnue et comment dire ce qui nous lie, lors que notre cœur uni frémit par-delà le décor ? Telle est notre salutation en ces temps bien confus, et nous chantons en Chœur. Est-ce Cathédrale, faste Autel, cimes d’une montagne, douce effervescence de notre âme, sculpture d’une Voûte au sein d’une Mosquée atemporelle, ou bien Arche éternelle d’une précieuse Jérusalem ? Ô Voix ! Le Jardin est un Temple. Car, au Centre, une Voie au sein de la Voie, celle du cœur-semence se fait entendre.

Notre fraternité n’a pas d’âge et provient d’une Source d’abondance. Sacrae voces ! Le Cœur répond, comme il tient fermement à La Cordée essentielle.

Lecture se poursuit sur Noblesse et Art de l’écu.

Chant du cœur ou la Quête de Peredur

Par le Cœur qui pivote,
Le Regard devient Un.
Par Celui qui en est Le Souverain,
Retour à la Lumière,
Des doigts de Son infinitude,
La Vision inversée s'unit à Toi,
Le Ciel devient Terre,
Le Miroir, une Ligne,
Le Regard a transpercé.
La Terre devient Ciel,
Quel est donc ce Secret ?
Par le Tout qui est Toi,
Je Te parle et Te vois,
Par Ton Amour,
J'ai aimé,
Par Ton Amour,
J'ai vu Ton Amour,
Oh ! combien Tu aimais !
Et j'ai pleuré de Te voir,
Et j'ai pleuré de T'aimer.

Il me disait : Aimer et être aimé,
Sauras-Tu comprendre la différence ?
Ceci par-derrière le Voile de Ton Auguste Face,
Par Ton Noble Désir,
Par Ton Aspiration et Ta Constance,
La chaleur de Ta Bienveillance,
La Lumière de Ta Transparence,
Tout est Toi.

Les Deux se sont unis, et leur danse prospère,
Au Firmament de leur Harmonie,
Voici la douceur du Printemps.
Lumineuses étoiles qui valsent,
Et s'est agrandi l'Espace,
Des infimes et des vastes.
Tous se saluent.

Armoiries attribuées à Peredur ou plus connu sous le nom de Perceval

Ardent Désir

Le chevalier attendit près d’un Puits, lors qu’il observa avec une sorte d’acuité qui n’était pas sienne, les couleurs qui jaillissaient de la margelle, et ce fut une pluie de pourpre, de blanc et de bleu nuit qui le tint éveillé. Il se formula une question en son cœur, nuage de perception et tête courbée, lors que son cœur allait éclater, il perçut la vastitude de L’Appel.

Du désir de Proximité,
Le manque le saisissait,
Et au plus proche de sa veine,
Dans les distances jugulées,
Il vit le lointain-proche,
L'insaisissable se manifester.
Quelle est donc ce paradoxe,
Oh ! quelle est donc cette douce accroche ?
Nul n'y saurait y échapper,
Et dans les prémices d'une Parabole,
Le Ruisseau vint à frémir,
Le Ruisseau vint à parler.
De brume et de couleur,
Submergé par Ton Désir,
La veine se met à trembler,
Quand au lointain, le cœur,
Hurle Ta Proximité.
Le cuisant de Ta Présence,
Vient seul à témoigner.
J'erre auprès d'un Puits,
Et de mes larmes,
Jaillit L'Arbre de La Nuit bleutée.
Du Soleil, je ne peux rien contenir,
Si ce n'est L'Ardent Désir,
Soleil épandu d'Amour,
Rayonne sans discontinuer,
Et le monde de se renouveler,
Au Souffle de Ta Majesté.
Je ne veux rien garder,
Non, je ne puis rien m'approprier,
Car, Le Soleil, Astre magistral,
S'il gardait Sa Puissance,
Le Puits s'y anéantirait.
Or, le Soleil est une Joie lustrale.
Vois comme par Sa Présence,
La Pluie se met à chanter !

Orient de L’Occident

Il saisit La Rose et embrassa Le Lys, unissant des lèvres, L’Orient et L’Occident. Il tint L’Auréole subtile de ses doigts et rompit les chaînes de la tyrannie. Son cœur exhala le long soupir de la Souvenance et depuis son cœur, jaillirent les rubis d’une noble Vigne. Le chant devint son Viatique, L’Orient de L’Occident.

De la nature du cœur,
De la nature des flux,
L'irrévocable senteur,
Effacé, l'anonyme, cet inconnu.
Sauras-tu qui pourfend les ténèbres,
Ces indicibles abîmes, 
Aux flots des tyrans,
Martelant la cité horrifiée ?
De la nature du cœur,
De la nature des tréfonds,
Le miroir d'un Soleil naissant,
Au lac irrigué de L'Occident,
L'Union de deux âmes,
L'Orient et Son Amant,
Epousailles des Bienheureux,
En ce Berceau du Bien-Aimé,
Terre Bénie d'une Jérusalem,
Puis, porté au Mont Carmel,
Deux Anges, des Vignes du Ciel,
Te soulève de Grâce et de Lumière,
Tandis qu'un Dôme se meut,
Telle est L'Envolée. 
Les Portes sont les bras de Ton Désir,
Au Puits de Ton Amour,
Comme l'Âme chante et magnifie La Louange !
De la nature du cœur,
Des semences du Diadème,
Il suinte un pur Diamant,
Glorifiant l'Eternel,
Les écrits d'un Océan.
Annonce de Ton Retour
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Cité émergente atemporelle,
Effluve d'un encens à nul autre pareil,
Avènement d'une Délivrance.
Ô Jérusalem ! Yerushalayim !
Remembrance de notre Mariage,
J'embrasse le sol céleste de Ta Réalité.
De la nature du cœur,
Des joies du nectar éthéré,
De la nature de L'Espoir,
Au ciel où je suis né.

Quelle soumission et quelle délivrance ?

La crudité d’un monde ne peut souffrir la délicatesse d’une gestuelle, ni les beautés d’une prosternation, leur prêtant de fausses allégeances aliénantes. La froideur égotique d’un monde dérivant ne peut apprécier les douceurs fluviales du choix de l’allégeance Seigneuriale. Il ne peut non plus goûter à l’effusion de L’Amour qui met à terre celui qui aime et lui donne à entrer dans l’émerveillement d’une telle relation. La Fleur ainsi s’épanche des Grâces lumineuses de La Louange et Le Cœur ploie sous la noblesse de La Danse. Exaltation sans retenue de L’Amour dont le baiser se fait par le front de l’honneur et de la dignité. Evasement total du renouvellement, lors de l’inclination et droiture de la verticale en ce lien transcendant du corps et de l’Âme. Les déboires d’une mémoire dilapidée par l’écoulement du sang effréné contre le lien sacré, Ô frères ! Qu’avez-vous fait ? Ces terres enracinées dans les défections de La Reliance avec La Vibrance sacrée ne peuvent saisir les moindres subtilités du choix de la soumission, et tandis que tous sont assignés à leurs passions, lors que tous se soumettent à l’imposture, ainsi qu’à l’autorité illégitime de la défaite humaine, la majesté et la beauté de la soumission deviennent le flambeau de la Lumière du cœur. De dérives en dérives, d’ignorance en ignorance, d’inversion en inversion, la vérité éclate au grand jour et ce Jour laisse apparaître un monde chaotique, celui d’une fin de cycle dont la déchéance ne fait plus de doute. Révérence et Révérence, douces inclinations, jubilatoires prosternations, le cœur est irradié de Sa Grandeur. Paix dans la délivrance, choix de la délivrance, Amour en La Connaissance.

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Mes frères

Je vous aime mes frères, et ne me lasse jamais de m’asseoir sous l’arbre frémissant. De l’avoir vécu, jamais Cela ne se perd. L’Amour est fou de Sagesse, paradoxe inouï, et je suis l’esprit qui voyage de contrée en contrée pour vous rencontrer, mes frères. Il m’a fallu traverser tant de paysages, il m’a fallu marcher si longtemps et souviens-toi, je n’appartiens à personne, car mon âme libre ne sait s’arrêter et si nous avons tant voyagé, c’est pour vous rencontrer mes frères. Pouvais-je aller sans vous toucher, dans l’imperceptible, mes frères, oui dans ce qui ne se dit pas et que le cœur sait ? J’ai encore la soif de vous voir, ici, là-bas, à des années lumières, sur les rives que j’ai reconnues, dans les feuillets que j’ai ouvert, dans les frôlements de vous, dans les indescriptibles approches. Je vous aime mes frères et je marche encore, même lorsque vos noms sont évoqués, Ô Hommes, vous, ceux qui êtes nés, et je tremble de l’indicible révérence de vous aimer. Plus je me suis assise à votre Table et plus aucun met ne m’a semblé aussi bon. Qu’avez-vous fait de votre sœur, qu’avez-vous fait d’elle qui ne sait plus rien goûter qu’à vos mots emplis de lumière, Ô Vibrante Lumière ! Comme me semble terne tout ce qui n’est pas de votre jus, tout ce qui ne s’est pas abreuvé à La Source ! L’Origine a un goût inégalé. Mes frères ! Une goutte est semblable à mille océans, et je demeure assise auprès de l’arbre frémissant, puisqu’en lui, j’ai connu vos prières, votre fidélité, les noblesses et la pudeur. J’ai bu à votre miel, nectar ambré de votre beauté. Vous m’avez tout appris, dans les mondes atemporels, et vous avez jusqu’à ce jour ensemencé les plaines de nos déserts. Je m’assois auprès de vous, mes frères et veuillez ne pas me voir. Continuez, je bois à vos verbes de lumière.

Rose du Cœur

Nastassja Korolevichna Sergey Solomko #art #nouveau #jugendstil #painting #sergey #solomkoPeinture de Sergueï Solomko (1867-1928)

Échappé ! Lors qu’échappé, nous l’avons toujours été en ce Regard qui nous prenait en otage. Comme sont belles ces deux perles, parfois brunies par les profondeurs du Lointain ! Comme sont belles ces prunelles d’intenses vivances dont Il est La Rencontre ! Nous sommes ces déploiements inattendus, perfectibles en leurs apparentes imperfections. Nous sommes cette hébétude rejoignant l’infini Rivage. Le Cœur recèle L’Essence et avec toutes choses, n’en excluant aucune, nous marchons sans discontinuité et veuille, Ô mon Âme, veuille cueillir La Rosée empourprée de Lumière et veuille suinter des vibrations de L’Amour pur ! Quand Le Corps rayonne d’une seule seconde de Ta Révérence, le monde entier change comme il ne s’est jamais absenté.

Je l’ai su, il y a bien longtemps, se disait le chevalier, je l’ai su de ne l’avoir jamais oublié, lors même que la nostalgie incendiait mes entrailles, et mon cœur entier cherchait comme un fou ce qui l’appelait depuis les réalités d’une autre vie. En allant, j’allais en ce par-delà sans relâche, me concentrant en cette unité de l’unique orientation. Lorsque Le Roi nous mande, nous ne pouvons ni plus nous y soustraire, ni non plus être comme cela n’étant pas. Je l’ai toujours su en mes maints balbutiements, en mes trébuchements sur les limites temporelles. Soudain, je savais comme ne l’ayant jamais su, comme le retrouvant en cette exaltation originelle, ondes poursuivant mon propre corps devenu La Coupe de Son Appel. La Lumière est L’Amour qui te transporte en L’Accord de Ta Réalité. Quand même mille maux s’y révèlent, qu’importe, Le Chemin est déjà tracé que les pas retrouvent en L’Aube du Regard virginal et ici, ni Rien ne s’efface, ni Rien n’est condamné, mais La Rose au Cœur de L’Amant est un Pouls qui bat au rythme de L’Éternité et quand même le corps se repose, Le corps aussi trépasse de n’avoir jamais veillé, comme si Le Rêve était l’incarnation de L’Essence en ce Périple de L’Aimé.

La Reliance est le prodigieux arrêt, lors que les mondes s’effacent, aussitôt mille renaissent en leur étrangeté, en leur étonnement. Le Chevalier sut que La Quête est à toujours commencer. C’est en La Connaissance que Le Nouveau Monde renaît. Non plus des cendres, mais bien des braises que l’on tient fermement dans la main comme une Épée d’où La Lumière jaillit et donne au visage du Contemplé.

 

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Le Jour du Chevalier

Résultat de recherche d'images pour "knight and his angel"Peinture de Joseph Noel Paton (1821-1901)

 

Si nous possédions Le Jour, Le Temps serait suspendu aux branchages de L’Instant, et là, en Son Unicité, celui-ci frémirait des Joies de L’Aube. Mais nous ne possédons pas même notre Souffle et comblons nos vides par les atermoiements de l’avoir. Notre main, elle-même semble être une inconnue, lors que nous découvrons les premiers émois de L’Arbre. Ô Réalité de La Conscience, lors que Toi, Tu T’appartiens, et Ton Regard incommensurable est à surprendre Le Jour à La Pointe de Ton Horizon. Si tout s’effeuille de l’ignorance, en chaque voile, La Parole s’élève. Telle est L’Assemblée Céleste qui Te Parle et Te rappelle à Sa Majesté. Le Monde en Son Unicité, en Son Instant unique et singulier, est Une Main qui s’offre à La Nuit de Ta Veillée, et Le Rêve demeure un Rêve, lors que Tu T’éveilles et proclames, je suis Le Rêve. Quelle est donc alors La vraie Vie ? Je L’ai vu sourire. Je L’ai vu marcher. Je L’ai vu parler. J’ai dit : Il est déjà là, depuis Le Seul Moment durant lequel Il ne nous a jamais quitté. Le Rêve est un Jeu qui va là où Tu vas. Le Cœur est vierge et perpétuellement rajeuni de Tes milliers de Rêves. Le Périple est suave au goût du Jour. Des mots que l’on tisse d’avoir tant aspiré, telles sont ces réalités qui s’unissent juste en L’Éternité. Je Te remercie d’avoir raffermi mes pas sur Le Sentier de mon occultation et je Te remercie d’avoir sondé mon cœur, lors que ma veine jugulaire ignore encore les distances qui sont pures illusions. Je désire mourir à Tes pieds, en La Source permanente de Tes fluviales abondances et je souhaite ne jamais avoir été, de sorte qu’il ne soit qu’Une seule Réalité. Lors que Ton Silence devient Les Joyaux de Ton Verbe ! Ô laisse parler Le Silence ! Laisse-Le ! Il a tant à Te dire, au-delà de ta pensée, il est Une Voix qui parle et ne jamais se tait. Son Chant vibre au cœur et c’est L’Eden, doux et riche des clapotis de Sa Délicatesse. Que ces mots soient gravés sur les parois de Notre Intimité et que Le Jardin, d’innocence, se réjouisse lors que vient L’Aimé Le visiter ! Tel est Le Cœur du Chevalier, lors que soudain Le Jour est une ombre à La Nuit de Sa Veillée.