Entretiens intimes

Naissance (2)

L’expérienciation, mot enchanteur, mot interpellant ! Manifestation révélée en l’existenciation.

Homme, je vais te rappeler ces choses : tu es destiné à deux sortes de naissance. Avant que d’être un être, tu es son Lieu de préparation. Ne confonds pas ce sédiment avec la réalité. Le lieu où tu es en germination n’est pas ta réalité. Ne crois pas que ce lieu de passage est celui qui te caractérise. Tu n’es pas cela ; tu es Cela. Extraordinaire découverte ! Révélation inouïe qui ne peut, certainement être mental. Toutes les étapes de l’embryon sont des lieux de la transformation, tandis que la Matrice est le Lieu de la nidification. Si tu ne nais pas, tu n’es pas. Tu es au sein de l’Eau primordiale à projeter tes images, l’idée embryonnaire des choses, mais tu n’es pas encore Cela, quand même tu es ce possible Cela.

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L’aspirant

« Que nul n’entre s’il n’est géomètre »

L’on ne s’improvise pas cheminant, car le cheminant devance le cheminant, comprends-bien. L’Essence-Une ne saurait diviser les hommes*, tandis que les différences procèdent de la Miséricorde de Dieu, Le Tout-Miséricordieux. Il est reconnaissable et même notable de voir la supercherie des psychismes usurpateurs qui parlent au nom de la spiritualité. N’ont-ils point compris que leur supercherie est hautement décelable par celui qui a vu, senti et respiré les effluves quintessenciées liées au Renversement, Conversion de son Âme et que ce qui est vu est La Voie-Une ? Les chemins sont nombreux pour y accéder, mais une fois que Le Renversement a lieu, l’aspirant est dans La Contemplation de La Réalité-Une qui s’offre en Son Regard Témoin. Il voit UN. Al AHADIYA (L’UNICITE) est La Voie, L’Essence est La Voie et les effets résultant de La Voie. La Rose est multiple mais l’aspirant reconnaît L’Essence-Rose. La particularité de La Voie est d’éveiller en nous les spécificités de L’Être en nous. Cette puissante géométrie est effectivement une Architecture qui active les réalités intrinsèques à l’homme, qui lui permet simultanément d’accéder à des perceptions qui lui vont donner à réaliser son état et s’ouvrir à La Réalité de La Présence, mais aussi, et selon ses dispositions propres de voyager en Son Âme. C’est ainsi qu’il sera à déceler le SENS des réalités existentielles. Il aura la connaissance gustative du Renoncement à ce monde d’ici-bas et au monde de l’au-delà. Cette perception, liée à l’ouverture de La Conscience, lui donnera accès à la Réalité de L’Homme et de Son Devenir. L’aspirant comprendra alors, par cette Connaissance révélée en lui, qui est véritablement Le Souverain de son âme. Alors, Le Seigneur Lui apparaîtra d’une vision sûre.


Note du relayeur : *Inspiré d’une parole dite et répétée par Marc ainsi que du Hadith Prophétique qui dit : اختلاف أمتي رحمة, La différence (ou divergence) est une Miséricorde pour la communauté.

Les connaissants par Le Connaissant.

Tant que le cheminant n’a pas vu les effets du voyage, il est un cheminant. Son chemin est fait d’assiduité, jusqu’au jour où tout est renversé… Ensuite, du fait même de la polarité, il voit ce qui lui est rendu visible, si cela lui est rendu visible. Celui qui ne voit pas ne peut en aucune façon évoquer le début même de son cheminement. Comment reconnaît-on un postulant ? (…) Or, aujourd’hui, l’uniformisation est telle qu’elle se voudrait donner des définitions des effets du voyage, et non plus comme le faisait les anciens, (ARIFIN BI LAH, les CONNAISSEURS PAR DIEU), les balises. Or, tout voyage est le voyage de la singularité manifestée. Universalité ne veut pas dire uniformité, mais Unicité au sein de la multiplicité. Tout figement existentiel se voudrait s’incarner en idéologie et de fait réduire l’infini mouvant en mouvant fini. Toute spiritualité est le fait même de l’oeuvre alchimique de transformation et ne saurait se limiter en aucune posture qui deviendrait très vite imposture et co-participerait à cette solidification destructrice, donc « autophagique ». Car, ce qui ne saurait éclore serait en quelque sorte à se rendre inerte et insupporterait toute Réalité du Vivant. Il est un indéniable Signe qui révèle l’actuelle ignorance. Celle-ci se propose en permanence comme une connaissance. Or, le vrai postulant est d’abord un ignorant qui longtemps ne s’ignore plus en tant que tel. De même qu’un connaissant est celui qui est entré dans l’émerveillement. Son cœur palpite en un accord avec La Vibration-Une. C’est par cette Rencontre que son voyage devient UN SENS. Lors, le connaissant voit par Celui qui sait, car il n’est de connaissant que par Le Connaissant.

Mes frères

Je vous aime mes frères, et ne me lasse jamais de m’asseoir sous l’arbre frémissant. De l’avoir vécu, jamais Cela ne se perd. L’Amour est fou de Sagesse, paradoxe inouï, et je suis l’esprit qui voyage de contrée en contrée pour vous rencontrer, mes frères. Il m’a fallu traverser tant de paysages, il m’a fallu marcher si longtemps et souviens-toi, je n’appartiens à personne, car mon âme libre ne sait s’arrêter et si nous avons tant voyagé, c’est pour vous rencontrer mes frères. Pouvais-je aller sans vous toucher, dans l’imperceptible, mes frères, oui dans ce qui ne se dit pas et que le cœur sait ? J’ai encore la soif de vous voir, ici, là-bas, à des années lumières, sur les rives que j’ai reconnues, dans les feuillets que j’ai ouvert, dans les frôlements de vous, dans les indescriptibles approches. Je vous aime mes frères et je marche encore, même lorsque vos noms sont évoqués, Ô Hommes, vous, ceux qui êtes nés, et je tremble de l’indicible révérence de vous aimer. Plus je me suis assise à votre Table et plus aucun met ne m’a semblé aussi bon. Qu’avez-vous fait de votre sœur, qu’avez-vous fait d’elle qui ne sait plus rien goûter qu’à vos mots emplis de lumière, Ô Vibrante Lumière ! Comme me semble terne tout ce qui n’est pas de votre jus, tout ce qui ne s’est pas abreuvé à La Source ! L’Origine a un goût inégalé. Mes frères ! Une goutte est semblable à mille océans, et je demeure assise auprès de l’arbre frémissant, puisqu’en lui, j’ai connu vos prières, votre fidélité, les noblesses et la pudeur. J’ai bu à votre miel, nectar ambré de votre beauté. Vous m’avez tout appris, dans les mondes atemporels, et vous avez jusqu’à ce jour ensemencé les plaines de nos déserts. Je m’assois auprès de vous, mes frères et veuillez ne pas me voir. Continuez, je bois à vos verbes de lumière.