Abondance et Joie

Nous n’arrivons pas au monde par hasard, ou bien le hasard est la prodigiosité d’un enthousiasme et la Sagesse incarnée d’un émerveillement. Non, non et non. Il n’est décidément aucune raison pour que ce monde soit chaotique. De fait, il ne l’est absolument pas. Il ne saurait l’être, comme il ne l’a jamais été. Plus les années passent, et plus le grand Tableau de La Vie s’offre à nos yeux en son aboutissement parfait. Unité en L’Unité. Je le dis et le redis : nous ne venons pas au monde avec un corps et un esprit à emplir. Toutes les années où nous tâtonnons dans le couloir d’une Matrice dont on voile La Réalité essentielle, toutes ces longues années, ces secondes d’introspections, de travail, d’hébétude, toutes ces années de recherches, d’exaltations, de saisissements, d’euphorie face à Lui, Lui qui est Le Patient, qui est La seule Vêture intérieure, Lui seul qui suffit à L’Aboutissement, Lui seul qui comprend toute chose, Lui seul qui accueille, Lui seul pour qui l’on reste sur le seuil, Lui seul qui avance, Ô Lui et encore Lui, La sublime Evidence, La Certitude et Le Témoignage de cette Certitude ! Et comment rendre compte de ce qu’Il nous a offert si ce n’est en laissant jaillir La Louange, si ce n’est laisser se répandre Son Parfum ? Comment se fait-il qu’un être puisse voir Le Rayonnement du Rayonnement et que Le Rire soit le pur moment de réjouissance ? Oh dite-moi, comment contre toute logique, une telle exultation enivre L’Esprit et comment La Joie est une abondance, sans qu’aucun artifice ne soit à l’origine de Cela ? Non, nous ne venons pas vide et ce Germe devenu Plante croît et s’épand de Joie. L’un marche et dis : Tu es Là. L’un marche encore hagard dans le désert et découvre une source qui vient, non pas étancher une soif, mais plus encore : ouvrir une brèche et donner à l’immensité. Les mots viennent en rangs serrés et couler dans la substance-Mère. Oh ! ne voyez-vous pas ? Comment, comment ? Mais il s’agit d’une rivière de diamants, que dis-je, une montagne d’or et quand vous riez, tout cela s’efface et tout Cela rit avec vous. Et l’on vous offre encore L’abondance, et chaque seconde sont des milliers d’étoiles et chaque seconde est L’Eternité et chaque seconde est L’Infinitude. L’on se nourrit d’eau et l’on fait fi de tout. L’on marche encore nu dans le plus extrême des déserts, et le rayonnement est encore intérieur. Une force vous soulève et vous voilà à courir, ivre dans la légèreté du vent. Vous n’y croyez pas ? Que nenni ! L’on se passe volontiers de tout discours et l’on vit La Rencontre, les Retrouvailles ! Quelle Joie, Ô Amour ! Ô Seigneur !

L’Homme véritable

Si nous avions su lire en nous-mêmes, nous aurions découvert le Mystère de La Vie. Nous sommes La Cartographie de La Création, mais nous avons perdu notre Interprète. Nous balbutions aujourd’hui des réalités mentales et psychiques qui n’ont guère dépassé le stade élémentaire de la vue figée. Or, celui qui entre dans l’univers de Son Âme, voyage partout sans besoin d’aucun outil. Aucune technologie ne saurait nous mener à cette Réalité. Vous êtes Serrure et Clef, mais vous l’avez oublié.

 

Conscience du perpétuel commencement

be happy!

 

Pensez-vous que la vie qui commence s’achève ? Celui qui atteint la conscience du perpétuel commencement est en La Conscience ultime*. Pensez-vous que ce cycle du Kali yuga est une fatalité sans sens ? Pensez-vous que la vie sur terre est une erreur ? Pensez-vous que le déni de certains est une guidance ? Pensez-vous que ce monde qui croule sous l’injustice et la malfaisance restera impuni ici et dans l’au-delà ? Pensez-vous que tous les concepts, les synthèses, les sagesses, les connaissances, les sublimités, les beautés, les palpitantes expressions de la vie, les anecdotes infinies de nos rencontres et de nos retrouvailles, pensez-vous que les perceptions conscientisées de certains à leur apogée renouvelée, aux mille saveurs, contenues dans les mille autres saveurs, les sourires innombrables, les mains tendues, jointes et même disjointes, pensez-vous que cela va disparaître, comme par hasard, après le hasard d’avoir été ? Alors votre vie n’a aucun sens, rien de cohérent, rien qui ne soit chemin. Comprenez-vous que le chemin en nomme un autre ? Comprenez-vous qu’un mot en nomme encore un autre ? J’aimerais bien que vous parveniez à vous entendre, à vous arrêter, à vous sourire, à saisir le mystère comme une progression merveilleuse. Pensez-vous que l’état de présence sans reliance est une vraie présence. Qui est présent à qui ?


Note du relayeur : Il nous faut préciser cette réalité d’une beauté extrême : chaque ultimité devient une base et chaque base est un commencement. Le voyage est perpétuel dans l’infini Divin, en Lui. Dès lors que Sa Conscience est conscientisée en ce Regard-Témoin, l’homme, devenu Homme universel, entre en la Découverte perpétuel de ce qu’il n’a jamais connu, de ce qu’il n’a jamais vu. Telle est La Promesse de Dieu. Tel est le vécu des Sages, de ceux qui sont là pour nous guider dans le couloir des vies dont la mémoire s’est perdue…