Les âmes errantes

Résultat de recherche d'images pour Peinture de Vincent Xeus

Quelque part, nous sommes tous des âmes errantes, en quête de guidance, de Lumière, nous sommes tous appauvris par notre propre désunion, notre propre jugement. Nous éprouvons une grande difficulté à nous accueillir en cette Lumière, car, nos habitudes creusent nos jours et nos nuits d’identifications permanentes, comme si Le Miroir brisé en morcellement de nos lectures subjectives et émotionnelles, s’attachaient au plus petit morceau, méconnaissant le Tout. Vivre en paix et en harmonie ne signifie pas que nous nous enfoncions la tête en permanence dans un tiroir de notre terre obscure. Sans doute, malgré nos heurts de conscience, de sensibilité, de perception différente, nous nous cherchons et nous sommes en ces balbutiements de nos retrouvailles, intimidés par cette nouveauté, cette humanité renaissante. Sommes-nous si étrangers d’affiliation d’Amour si peu simple à nous vivre ? Sommes-nous tant inquiets que nous supportons à peine nos différences et nos mutuels témoignages. Quel est donc ce reproche muet, parfois houleux en sourdine, de véhémence assassine. Nous éprouvons la peur, l’indicible peur au gouffre de nos vies éperdues de ce qui nous semble être le rendez-vous manqué. Nous avons peur d’aimer et d’être aimé, quand même Le Berceau de cet Amour nous semble parfois indistinct, éloigné, incohérent. Nous ressentons une peur indicible face à ce qui nous semble inconnu. Nous sommes pourtant notre inconnu. En cela même, nous devenons celui qui réduit tout, qui couvre tout, qui refuse tout, jusqu’à ce que la malheureuse opportunité achève de détruire notre Reliance. Nous sommes dans la précipitation, et nous nous emportons, avec nos identifications qui crispent presque pour toujours nos réactions. Alors, nous bloquons délibérément le passage de Lumière. Nous devenons des mutilés de guerre, les guerres de nos batailles inavouées et nous ne voulons plus nous accorder notre humanité, l’autre devenant l’aboutissement de nos craintes comme lieu de nos retranchements, en nos blessures vives. Pourquoi ? L’Amour nous semble soudain comme une exclusivité réduit à servir notre personne, excluant tout excepté notre monde. Nous fermons la porte au sens, à L’Essence de notre Réalité, Source Une, Source miraculeuse. Et nous nous éteignons en ces tentatives échouées. Pourquoi ?  Refusons-nous donc La Guidance sciemment ? L’Émerveillement est au sourire La Complicité de notre simple acte de vivre. Le Regard est Reconnaissance en cette halte, en cette non-prétention, en cette errance, lors que nos pas foulent le même sol et que nos différences sont L’effusion généreuse de La Nature illimitée. L’Amour est une Reliance cosmique. Laissons-Le œuvrer, quand même Il serait à balayer d’un revers de main le faux de ce qui nous semble vrai.

L’Illusion du moi

Leira, déesse de l'illusion CN DuperieCarte conçue par l’artiste Jason A. Engle

 

Imagine quelqu’un se retrouvant en la froide et implacable cruauté d’un camp de concentration, asservi jusqu’à la moelle de son être, aux plus intimes de ses fibres existentielles ; imagine les atrocités qu’il serait à vivre, à subir, au creux de sa sombre cellule, celle-ci même dont il ne pouvait ni concevoir, ni supposer la réalité effective ; ose imaginer, si tu le peux, ose imaginer cette totale incarcération, à laquelle il n’est aucune échappatoire. Imagine ce que peut bien subir une telle personne lors que simultanément elle est à voir autour d’elle ce qui est purement insoutenable, lors qu’elle observe d’un œil aiguisé, cette souffrance silencieuse, odieuse, vibrante en ces hurlements terrifiants. Ose, si tu le peux, ose imaginer cette affreuseté se répandant sans que rien ne puisse se faire pour l’empêcher, lors que la douleur extrême lui fait perdre jusqu’à la conscience. Ose ! Puis, imagine aussi, que cette personne revienne du camp. Les tortures se sont apaisées, les tourmentes ont disparu. L’Effroi qui tenaille n’est plus qu’un vague souvenir qui maintient cependant La Question en suspens aux lèvres de la douce Réponse. Imagine, qu’ayant échappé à cette incarcération, ayant réalisé de façon cruciale ce que Cela était à lui révéler, Architecture de La Toute Puissance, et qu’au travers de ces ténèbres, tout se savait se résorber, y compris la souffrance, en La Réponse. Évidence des évidences… Lumière éclatante, absoluité de L’Union, Ténèbres se résorbant en La douce Radiance. Imagine donc que cette personne ne voit plus jamais les choses comme avant, ne le peut simplement plus, ayant de par un effet puissant, percé les secrets de sa condition, imagines-tu qu’elle puisse encore adhérer à la superficialité, l’inconsistance et la négligence ? Pourquoi ne réintègre-t-elle pas la vie comme avant, me demandes-tu ? Justement, parce que la supercherie de ce monde lui a été dévoilé et qu’elle sait aujourd’hui que c’est précisément ce monde, en son système exclusif et réducteur, qui engendre La Bête. Cette personne en a vu tous les rouages, les faussetés et l’illusoire aspiration. Elle est descendue très loin dans les arcanes psychiques, l’illusion du moi qui répugne à se fondre en L’Océan de Lumière, ce moi qui tire vers lui, tel un dernier lambeau, avec beaucoup de pathétisme, l’illusion. De même, qu’au sein de cette rupture, elle a vu Celui qui ne périt pas. Celui qui de Sa Constance, vibre et chante de Lumière, Celui qui au lieu de la rendre amère, rancunière, haineuse, lui a effacé toutes les aspérités et lui a révélé L’Amour en Son Essence, au sein du Silence de vibration agissante et unitive. Telle est la réalité de son témoignage. Tel est son acte de vie : tenter de sortir tous ses frères de l’enfer dans lequel ils se trouvent, lors qu’ils s’accrochent aux morcellements de la survivance, ayant oublié jusqu’à l’oubli de leur oubli.

A suivre…

L’Amour et La Connaissance (3)

 Shaykh Ahmad al-'AlawiShaykh Ahmad al-‘Alawi

 

L’Amour est en Sa Souvenance Lumière qui jette en fulgurance les mots contre la paroi de La Caverne et rend chaque sens en sa Cohérence. Le Verbe en L’Amour est guidance. Te souviens-tu de ce chaos mouvant, obéissant à L’Ordre de La Volonté suprême en Son Désir de se révéler ? Lors que l’aspiration rejoint L’Origine, il n’est qu’une seule Aspiration. Comprends-bien. Au dessus de L’Amour est Le Compagnonnage fidèle et chevaleresque, l’intimité des confidences d’une haute Amitié qui ne jamais se défait de la main de L’Alliance, celle dont le seul ciment est ce que scelle La Bouche vénérable au Souffle du Coeur. Aucune Haleine n’est plus unie en ce Ciel et Terre et La Lumière jaillissante est limpidité de L’Acte relié au Cœur de Cristal. Si ton geste en L’Apnée de Ta Révérence épouse Le Silence des Ondes, alors sache que plus Rien n’est un obstacle et que L’Éternité est L’Héritage de La Réponse. Abreuve-toi de L’Oralité et laisse ton cœur s’humidifier des Océans de La Primordialité, lors que L’Un en Son Reflet, contemple L’Aube de Sa Présence. Si « Je » n’avait pas aimé La Vie, qu’en serait-il du Ciment qui fait La Maison ?  Car multiplicité et diversité ne sont pas éparpillement. L’Amour butine à La Fleur d’Or et de Rayonnance et les pétales sont au centre du Noyau de La Réalité, Semence pré-existante, qui en Sa Perfection unitive et totalisante est Celle par laquelle notre Reliance est La Flamboyance de L’Étendard principiel. En Elle nous retournerons, par Elle nous repasserons… En La Voûte est La Courbe de La Culminance. Au delà est La passerelle des devancés. Au delà encore est La Suprématie de La Reliance qui est fulgurance d’Amour. L’Amour n’hésite pas. C’est Le Guide de L’Esprit, Coursier de Ton Désir, Ô toi, comprends-bien… Une seconde d’hésitation et Le Limon de nouveau se mélange. Il n’est de Joie qu’en cette Vassalité. Qui sers-tu donc ? Qui est celui qui règne en toi ? Connais-tu celui qui jette l’ombre en ta caverne et te rend aveugle à toute lecture ? L’Amour est plus qu’une Béance, et lors en La Souffrance de Sa Crucialité, il t’écorche et te met à nu. L’Amour est Celui qui ne jamais ne transige, car il est Pur. Devient-il l’éclaireur de la forêt dense de ton opacité ? Est-il L’Instructeur et t’effeuille-t-il jusqu’à faire de toi l’absolu anéanti en Lui ? Si tu n’as pas aimé à la folie, ces mots ne s’adressent pas à toi. Si tu n’as pas connu la faim et la soif de Sa Blessure, si tu n’es pas son esclave, passe ton chemin. La tiédeur est un relâchement que la cible ne connaît pas. Elle n’en a pas Le Goût.

Paroles de la Souffrance

« Entrez par la porte étroite (le vrai chemin intérieur). Car large est la porte (le faux chemin extérieur), spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, et resserré est le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » (Mathieu 7 :13 :14)

Résultat de recherche d'images pour "délivrance de saint pierre"Peinture de San Pedro Murillo

 

Ainsi parla une âme : la Souffrance a puisé en mes limites et lors que je cédai sur le lit des ronces, j’ai vu la Lumière me prendre et m’envelopper. Se mêlent les contractions et les dilatations. Des Respirations, j’ai connu parfois ce que les lèvres seules savent murmurer à la bouche de l’océan.