Le début de l’Eveil

Peinture de Alphonse Osbert (1857-1939)

Il est plus difficile d’entrer en soi que de décrocher totalement du monde apparent. Il est bien plus difficile d’admettre que ce monde n’est pas réel, et d’entrer en vibration avec ce qui l’est. Ce monde de la hâte est un monde qui happe toute l’énergie spirituelle, toutes les possibilités de l’homme pour s’ouvrir à l’abandon. Le combat que nous ne menons pas en nous-mêmes, qui est essentiellement celui de se voir, qui est celui d’entrer dans le Silence de l’Âme, celui de renouer avec notre Réel, celui de l’accueil et de l’introspection, nous le menons avec nos chimères et pis encore, nous entretenons la chimère, nous entretenons la dévastation. Nous refusons d’admettre notre Réalité et nous participons à ce déclin progressif qu’est entrain de vivre l’humanité. La force vient de l’abandon. Rien ne nous appartient.

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Méditation (38)

Les phénomènes sont comme des glissements imperceptibles, reflétés dans le lac de notre Regard. Quelque chose qui relève de la quadrature du cercle. Ce qui passe et ce qui reste. Pourquoi chercher à retenir ce qui est de nature à passer ? Et pourquoi fuir ce qui est de nature à te faire passer ? Étrange et insolite, l’homme qui s’engouffre dans les dérivations ! Un reflet sur l’eau est semblable à un froissement dont les plis deviennent une écriture. Puis la main du vent chasse l’image et voici que l’eau reste. J’ai vu un homme tenter de retenir les images, il ne voyait plus le ruisseau.

Conscience du perpétuel commencement

be happy!

 

Pensez-vous que la vie qui commence s’achève ? Celui qui atteint la conscience du perpétuel commencement est en La Conscience ultime*. Pensez-vous que ce cycle du Kali yuga est une fatalité sans sens ? Pensez-vous que la vie sur terre est une erreur ? Pensez-vous que le déni de certains est une guidance ? Pensez-vous que ce monde qui croule sous l’injustice et la malfaisance restera impuni ici et dans l’au-delà ? Pensez-vous que tous les concepts, les synthèses, les sagesses, les connaissances, les sublimités, les beautés, les palpitantes expressions de la vie, les anecdotes infinies de nos rencontres et de nos retrouvailles, pensez-vous que les perceptions conscientisées de certains à leur apogée renouvelée, aux mille saveurs, contenues dans les mille autres saveurs, les sourires innombrables, les mains tendues, jointes et même disjointes, pensez-vous que cela va disparaître, comme par hasard, après le hasard d’avoir été ? Alors votre vie n’a aucun sens, rien de cohérent, rien qui ne soit chemin. Comprenez-vous que le chemin en nomme un autre ? Comprenez-vous qu’un mot en nomme encore un autre ? J’aimerais bien que vous parveniez à vous entendre, à vous arrêter, à vous sourire, à saisir le mystère comme une progression merveilleuse. Pensez-vous que l’état de présence sans reliance est une vraie présence. Qui est présent à qui ?


Note du relayeur : Il nous faut préciser cette réalité d’une beauté extrême : chaque ultimité devient une base et chaque base est un commencement. Le voyage est perpétuel dans l’infini Divin, en Lui. Dès lors que Sa Conscience est conscientisée en ce Regard-Témoin, l’homme, devenu Homme universel, entre en la Découverte perpétuel de ce qu’il n’a jamais connu, de ce qu’il n’a jamais vu. Telle est La Promesse de Dieu. Tel est le vécu des Sages, de ceux qui sont là pour nous guider dans le couloir des vies dont la mémoire s’est perdue…