L’Un, Unique et Même (2)

En Réponse aux commentaires de l’article Philosophia perennis

  Ganga Mata Hindu Art Studio, a small Calcutta press active in the 1880’s

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     Nous sommes en L’Atemporalité des choses. La Spiritualité est Le Hors-Temps, et le basculement est précisément la manifestation d’un Dedans d’une autre dimension vécue. Or, Le Temps est un Point Unique en La Verticale, et lors que tout s’aligne en cette Anse qu’évoque constamment Le Coran, nous sommes à com-prendre que nous « voyageons » en permanence, au-delà de cet Espace, lors que les vibrations que nous percevons, ou dans lesquelles nous entrons, sont à nous donner à ces perceptions. Notre « Bouraq » intérieur est un Cheval puissant de fulgurance et nous met en connexion avec Le Silence, c’est-à-dire avec Les Ondes insonores à l’oreille externe. De fait, nos yeux aussi ont accès à une autre dimension, à une autre « vision » et ainsi de suite… Lors, nous entendons et nous voyons « autrement ». Le mental est le véhicule de la « descente » et les mots s’alignent en la cohésion du discours. De fait, Jésus (as) Envoyé au peuple juif, avait effectivement pour mission de les rappeler à La Réalité de La Transcendance dont ils s’étaient défaits peu à peu en niant les Prophètes, en adoptant des comportements hostiles et dubitatifs, ce qui peut paraître compréhensible d’un certain point de vue, puisque l’homme est faible de par sa nature intrinsèque et tend en permanence à figer la vie à la surface des choses, tout en méconnaissant La Puissance de Dieu Vivant et Agissant dont il se fait alors une « idée » qu’il cristallise et qu’il transforme en une idole inerte sur laquelle il projette sans cesse ses « moi » fragmentés. Dieu a favorisé les fils d’Israël. Il leur a donné avec Amour La Guidance au sein de cette Matrice actuelle et factuelle. Il leur a aussi donné La Lumière et la connaissance. Ceci est un fait avéré, confirmé dans le Coran à maintes reprises, quand même ils ne sont pas les seuls à avoir été guidés puisque Dieu nous révèle que pour chaque peuple suscité, Il a donné Guidance et Lumière à travers Ses Envoyés. A cette époque, Les juifs ont été rappelés à Cela par Jésus afin qu’ils reviennent à cette Guidance vivante, véritable Alliance, de façon à ce qu’ils répandent enfin cette Lumière partout sur la terre. En ce point diachronique de l’histoire, la parole de Jésus doit donc être replacée dans son contexte. Vous ne pouvez réintégrer Le Père, c’est-à-dire L’Âme universelle, sans passer par Moi : vous ne pouvez m’ignorer. Je suis Le Messie de Dieu. « Mashiah » : La Volonté manifestée, rendue apparente… Les dérives à cette époque sont grandes et Jésus a pour mission d’effacer les manquements des Rabbins et ce, de par La Grâce du Seigneur. La Beauté miraculeuse de La Venue de Jésus au monde, son phénomène, sont un Signe extraordinaire qui en annonce un autre : la venue de Muhammad (sa). Ceci procède de La Volonté Divine qui est de donner à L’Humanité, en ces mondes successifs, un moyen essentiel de progression cosmogonique dans un processus alchimique incroyable. Jésus représente ce processus de La Réalité humaine : double naissance, réintégration dans L’Âme Universelle. Muhammad, représente Lecture et processus de Lieu-Tenance, puis accession aux parachèvements des vertus divines de L’Homme en L’Alchimie de La Transformation, puis accession à L’Éternité Créatrice. Voilà pourquoi, obstruer les messages de Dieu fait stagner l’humanité entière en son processus d’unification et donne la place à autre chose.

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L’Un, Unique et Même

En Réponse au commentaire de Jean d’Armelin

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Dieu et le diable sont les deux pôles extrêmes de l’ego.
L’un représente la perfection, l’autre la limitation.

Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

 

« Au risque de paraître prétentieux, il me semble que cette sentence, à supposer qu’elle soit traduite exactement, est manifestement une erreur.
Dieu et le diable ne peuvent être mis en regard comme on le voit ici. Dieu est bien au-delà de tout pôle et de tout ego et d’une certaine façon, le diable n’a pas d’existence positive car Dieu, dans son absolue incomparabilité, efface toute autre réalité par Sa Réalité (haqq).
Il est pour le moins étrange que ce Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan qui se présente comme un maître soufi, ait pu passer à côté de ce qui constitue le fondement même de la doctrine du tawhid (unicité de Dieu) qui est exprimée clairement dans le Coran à la sourate 112 : « Dis : Il est Dieu, Un. Dieu se suffit à Lui-même. Il n’a pas engendré, il n’a pas été engendré. Il n’a aucun pair ».
Par ailleurs, le fait qu’il ait eu des disciples sans exiger d’eux qu’ils deviennent musulmans rend le personnage très suspect. Il suffit de se reporter à ce que René Guénon a écrit sur les conditions de l’initiation régulière pour comprendre qu’il y a de quoi se méfier. » Jean d’Armelin

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La Réalité de toutes les réalités qui est ALLAH, L’Exalté en Son Essence, Essentialité de toutes les essences, Le Vivant en toutes les manifestations du vivant, est Réalité de toutes choses. L’Homme qui est Sa créature, suscitée de par Sa Volonté unique, point essentiel en La Descente germinale d’un Monde en Floraison multiple, devient, de par La Mémoire d’une réactualisation perpétuelle, son Retour à Lui, en état de Conscience ou non, ou bien chute, ou bien remontée vers Le Principe intérieur de Sa Mémoire en Souffle de L’Esprit de Dieu. L’Ego est le tracé* de la représentation du choix de l’orientation. Ce qui apparaît relève ou du Principe de La Lumière qui est Dieu en Sa Descente sur le plan de La Création, et de fait ici, en Sa Descente en L’Homme, de par cet insuffle en lui, ou de la partie éloignée à ce Principe**. En la chute, l’ego suit les pas du diable, c’est-à-dire de la limitation en l’apparence des choses, lors que celui qui s’inspire de L’Esprit de Lumière retrouve La Verticale ascensionnelle qui le lie à Dieu. En ce point du Tawhid, unicité de La Présence conscientisée de La Réalité UNE, seule Réalité à laquelle peu parviennent, il est clair que Tout est Lui. Les éclatements successifs du mental humain, son éparpillement donnent à recourir au symbolisme en nommant les choses en leur réalité éclatée, quand même elles seraient encore à donner une approche de L’Unité. Un enseignant s’adresse ainsi sous la forme du langage méthodique et métaphorique afin d’aider les hommes à se recentrer de nouveau en ce point de L’Essentialité. Un maître a pour vocation de s’adresser à l’ensemble de l’humanité. Il ne distingue personne, puisque le soufi voit d’abord en L’Autre une part de lui-même, une âme de Dieu, une créature à éclairer. L’initiation lui appartient, l’enseignement et la forme aussi. Il est en ce Dedans des choses et vit entièrement en cette Lumière. Peu importe aujourd’hui ce qu’est devenu Le Cercle de Hazrat Inayat Khan. Je ne m’y réfère pas, tout comme je n’ai jamais cherché à soulever les problématiques fondamentales du soufisme contemporain, le vivant depuis de nombreuses années et ayant un parcourt supposé régulier, ce qui ne m’empêche pas de commettre des erreurs, ce me semble. Cette régularité ne nous réduit pas, ni ne donne véritablement l’authenticité. Je peux vous citer l’exemple assez remarquable de Frithjof Schuon qui a vécu des dernières années somme toute bien difficiles. Pour autant, je ne me permettrais jamais de lui assigner une quelconque déviance. La suspicion n’a jamais été une méthode dans mon parcours spirituel, d’ailleurs cette suspicion permanente, devenue une véritable conduite dans certains milieux est un déplorable poison pour l’âme. J’ai d’abord écouté mon cœur. Quand je ne l’ai pas fait, Dieu Lui-même m’a donné de grandes leçons. Le soufisme relève du Vivant et de L’intériorité des choses. La Connaissance appartient à un monde qui n’est plus de ce monde. Il ne peut plus y avoir le moindre jugement lors que nous sommes à vivre au Dedans des Choses. Le Basculement est tel que La Vie et la vision ne peuvent plus exclusivement s’attacher à la mentalisation des connaissances. Un soufi accueille tout le monde sans distinction.

Mon cœur est devenu capable

D’accueillir toute forme.

Il est pâturage pour gazelles

Et abbaye pour moines !

Il est un temple pour idoles

Et la Ka’ba pour qui en fait le tour,

Il est les tables de la Thora

Et aussi les feuillets du Coran !

La religion que je professe

Est celle de l’Amour.

Partout où ses montures se tournent

L’amour est ma religion et ma foi.

Ibn Arabi

Quand même le soufi reste attaché fondamentalement à ses prescriptions, à sa réalité en tant qu’être soumis en toute conscience, car en vérité toutes les créatures sont soumises, qu’elles le veuillent ou non, il est en cet Accueil qui relève des vertus essentielles de la lignée Muhammadienne, d’ordre universel. Mettre en doute quelqu’un procède du Shak, et Shouk (épine) qui est propre à la nature sombre de l’homme en son ignorance, se limitant aux apparences, ne pouvant dépasser les formes, s’y figeant, et de fait empêchant son évolution. Ibn Arabi a fait le récit de son ascension qui rend compte d’un étrange phénomène atemporel : il dit avoir aidé d’autres saints à s’extraire de leur station dans lesquelles ils s’étaient figés.

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Tout notre travail a pour vocation d’être en ce Dedans, le vivre et laisser Dieu agir en nous en cette résonance. Le voyage continue… et la réponse a une suite.


*Ne suivez point les pas du diable car il est vraiment pour vous, un ennemi déclaré.
(Sourate La Génisse, Verset 168)

**Tout bien qui t’atteint vient de Dieu, et tout mal qui t’atteint vient de toi même (Sourate An Nisâ’ verset 79)