Dialogue 8 – Le Sage a dit

Nul n’est à soupçonner La Réalité Puissante d’un Cœur relié à Son Origine !
Nul n’est à soupçonner L’Ardent Désir et Ses Prodiges !
Nul ne peut éprouver le sentiment miraculeux d’une Victoire que l’on est à acclamer, à la suite du combat intérieur.
Combat qui est à s’enclencher de manière imperceptible, lors que cette intention se laisse découvrir.
De quelle intention parlé-je ?
Ô Matière Noble qui se découvre en sa plus complète Réalité !
Vois !
Tes yeux sont La Première Révélation !
Vois !
Ton Regard a les mystères de la Réminiscence !
A quel organe est-il relié ?
A mon cœur, à mon cœur !

Écoute !
Tes oreilles sont une autre Révélation !
Écoute !
L’Écho insondable est telle une cloche qui répand les douceurs d’un sublime chant !
A quel organe cela est-il relié ?
A mon cœur, à mon cœur !

Nul n’est à soupçonner que le cœur recèle en sa chaleur et en sa toute pleine intention, le lieu de l’Alchimie Réelle !
Nul n’est à soupçonner que Le Maître est en ce noyau occulte.
Nul ne peut comprendre, s’il n’est pas à le vivre !
La Tension est La Clé du Bonheur !
Que savent-ils du Bonheur, ceux qui éparpillent toutes les énergies de La Lumière en une sulfureuse dilapidation stérile et ruineuse !
Usurpation et détournement de La Matière en la plus invertébrée des ignorances !

Cependant, plus on comprime cette Lumière, et plus on la renforce !
Elle aussi, est un prodigieux miracle !
Se voudrait-on ignorer Le Vivant ?

Le Vivant est encore plus Vivant depuis la mort de ceux qui se croient vivants !

Nul n’est à soupçonner que La Lumière est Victorieuse de par sa nature éclairante et qu’elle est à voyager depuis des milliers d’années en ce que sont des ténèbres bien transitoires !
La lumière est à voyager depuis si longtemps à une vitesse, qu’il est impossible de freiner !
Quelle Beauté !
Quelle Fulgurance !

Elle est Son propre éclat de rire !
Elle est pure ivresse !
Elle est Son Insondable !
Pour l’approcher, il faudrait être de Sa Nature !
Pour l’approcher, il faudrait traverser mille ténèbres sans faillir !

Le chevalier, lui, le sait !
Il chevauche un coursier de Lumière semblable à mille éclairs !
Il agrée d’être déchiqueté et lacéré par l’obscurité !
L’Ardent désir le fait renaître, aussitôt !
Il est en cette nature de L’Origine !
Il connaît le secret des Sources Vives !
Il boit à la fontaine de l’immortalité !
La mort est un pont qu’il franchit sans en craindre les vertiges !
Il a devancé chaque chose, et les observe comme l’on observe ce monde !

Penses-tu qu’il ne soit qu’une seule perception ?
En ce cœur, pour chaque monde, il est un passage !
C’est en ce Centre que se trouvent les Royaumes des Cieux et des Terres improbables !
C’est en ce Cœur que se déploie le Tapis de L’Appel !
C’est en ce cœur que se trouvent mille gouffres et mille montagnes !
C’est en ce cœur que se trouvent les vallées et toutes les entités indécelables !
C’est en ce cœur que se trouve une Porte et d’autres encore qui te laissent en cette hébétude !

Le Sage a dit : « Lors que tes yeux s’ouvrent au monde de l’indicible, c’est que ton cœur s’est ouvert aussi !
Va, Oiseau aux mille couleurs et ne jamais faibli, car le voyage est long et les pièges innombrables !
Va, Oiseau du Centre, va plus loin que l’ombre et plus loin que la lumière !
Entre en La Vallée Sacrée, et sois nu !
Oublie, jusqu’à ne plus savoir qui tu es !
Vole, Oiseau de L’Êtreté et laisse-toi vêtir des grâces de la sublimité !
Ne t’arrête pas !
Poursuis Ton Chant et fais-Lui mille louanges ! »