Dialogue 14 – Confidences d’un cœur ( suite )

 

Comme est belle cette Visite qui se réjouit d’elle en elle.
Comme est soyeux ce tapis qui se déroule en un ondoiement, qui se voudrait telles les ailes des Anges, effleurant le Ciel.
Ce qui se dit, est à se dire, sans que l’on puisse retenir l’éclosion des lèvres délicates, lors que La Fleur s’épanche.
Il est à se révéler ainsi, en cette poitrine dilatée, des perles qui sont suaves Rosées de L’Invitation.
Gracieuse intimité en ce Palais qui s’orne des inestimables joyaux, lors que dévalent les cascades des souffles fluviaux, depuis les lumières de La Toute Présence.
Le Jardin est un chant déployé qui ne sait plus que conter Sa propre Réalité.
Il est un souvenir qui devient l’oubli d’un monde, lors que jaillissent mille mondes encore : le voilà hébété.
D’un revers de main, il a chassé les illusions et délaisse les hésitations.
Il sait.
Ce cœur sait.
Les confidences sont les aspirations réunifiées.
En ce Centre palpitant, il est à s’entendre : des fusions de la Noble Repentance, devenue les élans du Retour, sont en la solitude, la seule concentration possible.
Ploie le genou !
Laisse les sources vives et les neiges des hautes cimes devenir Ton Bassin lustrant.
Il n’est de réalité qu’en Le Réel.
Les mers ne s’entrechoquent plus et sont les caresses de l’Eau qui est ton Amie.
L’équilibre d’un oiseau en La Majesté de ses ailes qui porte soudain en ce Mystère L’Envol vers L’Ultime.
Il n’est de Réalité qu’en Sa Réalité !
Ô Terre, Te voici Lieu saint de la Prosternation.
Ce Lieu de La Descente.
Une Glaise façonnée par Les Mains du Très Haut.
Des contours qui sont les drapés du seul vêtement qu’Il nous offre.
Ô Sublime offrande en cette nudité qui se voudrait encore se clamer et se clamer !
C’est à Toi !
Les genoux ploient.
Sur la Terre humide, le corps s’est allongé et n’a plus peur.
Mendiant !
Oui, je suis là.
Mendiant, comme j’aime marcher auprès de toi.
Toi, dont les yeux m’enrichissent de Ta Pauvreté.
Mendiant !
Oui, je suis là !
Tu m’as interpellé tant de fois, et je me suis arrêté.
Je t’ai embrassé, lors que Tu me tendais les bras.
Mendiant !
Oui, je suis là.
Quelle joie de pouvoir Te visiter en Ta Mendicité.
Tu as dit : Oh, je t’ai fais pleurer.
Les larmes sont les yeux qui n’ont plus de voiles.
Mendiant, jamais je ne puis te quitter.
C’est en Toi que je désire demeurer.
Ô Toi mendiant, accueille-moi.

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