Peinture de Gabriel Klein
M’allongeant sur le sol, je T’ai appelé
J’ai senti en cette terre, le repos de mon être
Comme si tout s’en revenait en Ton Amour
J’ai fermé les yeux et là je n’ai plus eu peur
Je n’ai plus même de désir, Tu es Le Créateur
J’ai su que la Conscience est La Seule Réalité
Tu as posé sur moi Les Rayons de Ta Présence
Je l’ai su en l’Union de La Réminiscence
Lors que Tu n’as jamais cessé de Te manifester
Ton Souffle est mon Souffle
La Vie est ce créé en L’incréé
Le Voyage est ce Secret et Toi Seul y a accès
En L’Union est cette Vérité, La force de l’ Amour nous y a mené.
Telle est cette Destinée en La Lumière de L’ Origine
Gloire à Toi mon Bien-Aimé !
S’est trouvée ainsi L’Âme,
Qui se veut confier en Elle :
Les extrêmes des Chants solennelles,
Les Révérences puisées en La Flamme.
Lors que les langueurs sont encore Espérance.
N’as-tu pas vu comme est longue La Route ?
Des fleuves qui se déversent en cette souffrance.
Lors que les feux sont à transformer tes déroutes,
Vois comme Ton Regard se noie en Toi.
Lors que mille désirs sont encore à purifier ton être.
Me voulais-tu près de toi, sans ces transparences ?
Sans les usures d’une pierre que l’on polit ?
Porte ce cœur affamé encore et encore vers Le Roi.
L’Épousée est retenue en cette Ondoyance.
J’ai dit : viens !
Tout en cette écorchée T’aime !
J’ai dit : je ne renonce pas, je suis là.
Tout en ce cercle concentrique T’appelle.
J’ai dit : qu’importe si je dois traverser encore et encore.
Tout en cet Océan est en la fougue de Toi.
Abandonne tout ce qui n’est pas Moi,
Le chemin est si escarpé, qu’Un Seul peut s’y trouver.
Abandonne tout ce qui te distrait de Moi.
Lors que tu dis viens, c’est Moi qui t’appelle.
Je sais, Seigneur.
La Voie se resserre et je dis Adieu et encore Adieu.
Ne te retourne pas.
Seigneur, donne-moi cette force d’avancer par Toi en Toi.
De reconnaître Ton exclusivité.
De laisser de côté, jusqu’à l’ivresse, et de cheminer en Ta Seule Gouvernance.
Ta Poigne est La Plus sûre des Sagesses.
Mon Âme est en Toi la Seule à rencontrer Ton Âme.
Là s’arrêtent les errances, et là commence La Présence.
La stabilité est en cette Voie du Silence.
Au pied du Trône est L’Aspirant.
Il est un mendiant qui a ce Nom !
Toi !
Tu as dit: je n’aurais pas la force.
Seigneur, Tu es Ma Force !
Seigneur, La Voie est de Toi en Toi.
Je baisse la tête.
Je me soumets.
Je n’ai désormais que Toi.
Mène ton esseulée en Toi.
Que mes larmes soient les vagues de Ton Unique Amour.
Nul ne peut T’aimer comme moi en Toi, et nul ne peut m’aimer comme Toi en moi.
Tu es Le Seul à Aimer.
Océan sans rivage
Naissance et connaissance 