Le Souverain

Dieu ! Il n’y a de Dieu que Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même (Al-Qayyoûm).
Ni assoupissement ni sommeil ne Le saisissent.
A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.
Nul ne saurait demander l’intercession auprès de Lui sans Sa permission.
Il connaît ce qui est derrière (les hommes) et ce qui est devant eux, (ce qu’ils détiennent et ce qui les dépasse)
Alors que de Sa Science, ils n’accèdent qu’à ce qu’Il veut.
Son Trône « Kursî », s’étend sur les cieux et la terre, Leur maintien existencié ne Lui est pas une charge,
Et Il est le Très Haut, L’Inaccessible.

Pas de contrainte en religion !
La Voie Droite se distingue de l’erreur.

Coran, sourate La Vache, versets 255 à 256.

La volonté est le plus grand des signes de l’ignorance. Elle est, en sa pratique journalière, millénaire, une inversion qui a dévoré l’humanité. Quand même, il existe un grand secret, au sens entendu d’une Sagesse, dans tout ce qui est manifesté, et nous y reviendrons, tout l’acharnement de l’homme à vouloir est la conspiration sans réserve pour son propre anéantissement. Ni Ceci, ni Cela, car, au plus Haut, au plus Haut, je vous le dis, L’Inaccessible est l’Absoluité et c’est en cette Absoluité que l’homme peut retrouver l’homme. Pour Cela, il faut plier les deux genoux. Il faut courber la tête et donner l’ordre intime au cœur de se soumette au Seul Souverain. Ainsi, la Polarité Absolue, le Lien renoué avec l’Identité Suprême sera en mesure d’agir dans le tréfonds des cœurs. Aucune Lumière, aucune Guidance, si notre Alliance ne se fait pas en Lui. Elle commence en nous-mêmes et produit l’effet indéniable de la Reconnaissance. L’homme s’allume. Il devient la Chandelle. Mais nulle Lumière si nous ne capitulons pas. Cette décapitation est l’acte même qui vise à abandonner l’usurpation du « moi ». Nul doute que le Souverain Suprême, qu’Il se présente à vous ainsi ou autrement, est Celui qui ne change pas. Rien ne saurait l’altérer. Ni vos mensonges, ni vos orientations, ni vos rébellions, ni vos dénis. Ce qu’il se révèle à l’extérieur est notre image.

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Libre-arbitre ou Conscience de L’Être ?

La géographie spatiale de l’Être-au-monde, sa naissance, les contingences, les paroles, les ouvertures, la Conscience, la Réceptivité, la Révérence, tout cela est un Ordre purement agencé. N’ôtez rien, fût-ce le poids d’un grain de moutarde. D’ailleurs, vous ne le pouvez pas. Tout ce qui arrive a lieu d’être. Vous n’avez aucun pouvoir là-dessus. Essayez donc de dissoudre dans le néant un seul atome de ce monde ! Or, jamais personne ne connait le néant. Jamais personne n’a été extrait du néant. Rien de ce qui apparaît en ce monde ne provient du néant et si une seule goutte du néant, que l’on ne peut définir, venait en ce monde, pèserait-il de sa réalité ? De quel poids et mesure parle-t-on ? Croyez-vous que le néant soit une réalité ? Vous le croyez peut-être, mais il n’en est rien. Croyez-vous que vous possédez un quelconque pouvoir sur ce monde ? Le néant est la représentation de la limitation. Rien de plus que la mise en réalité d’une pure limitation. Le néant est l’aveu d’un échec. Quand les yeux de l’homme ne voient pas, ce dernier déclare qu’il ne voit rien. Il en conclut qu’il n’y a rien. Dire qu’il n’y a rien ne veut pas dire qu’il n’y a rien. Dire qu’il n’y a rien veut dire : je n’ai pas les moyens de voir autre chose. Pourtant, l’homme s’enorgueillie de sa cécité. Celle-ci devient, Ô étrangeté, valeur suprême. L’ignorance ainsi clame sa suprématie sur la Connaissance. L’homme, plus que le néant auquel il se veut s’identifier, ne veut surtout pas reconnaître son ignorance. Or, la reconnaître n’est-ce pas là la véritable humilité ? Dire, même de façon spéculative : je ne sais pas, n’est-ce pas enfin entrer dans l’apprentissage et l’Accueil ?

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