Dialogue 22 – Pèlerin éternel

 

C’est aujourd’hui que je saisis La Belle Flamme de Ton Serment.
C’est aujourd’hui que je sais que Toi seul décrètes, et que Ton Verbe vibre de Toi en ce Germe du Premier Mot.
Il ne se lasse jamais de marcher, ce Pèlerin de L’Âme.
Un jour, il est né en ce Dedans qu’il n’a jamais quitté.
Tu es tel L’Oeuf de Ta gestation, Pureté de La Matrice.
C’est en Ton Centre que L’Essence est Parfum du Pur Parfum.
Celui qui vit ainsi est en Paix.
Il ouvre les yeux du cœur en La Perception de Ta Fragrance.
Il voyage sans besoin de quitter un seul instant cet espace.
La Fidélité de L’Esprit est une Flèche qui parvient à la lucidité de Sa Cible.
La Flèche possède soudain les yeux de Son Périple.
L’Alpha rejoint L’Oméga : jamais il ne l’avait quitté, sache-le !
Il voit que Deux sont sur Le Chemin.
J’ai entendu la petite voix s’extasier du palpable.
En ce qui se touche, est aussi L’Intouchable.
La petite voix s’unifie au Regard de La Présence et se retrouve en La Palpitation de ce qui se dit.
Et que se dit-il ?
Des Révérences de La Réalité Unifiée en Ses Yeux !
Que soit ainsi Ton Extase, car les yeux contemplent ce qu’aucun œil ne voit.
Es-tu parvenu sur les Rives de L’Autre Monde ?
La Force de Le chercher est antécédente à La Conscience déployée, et pourtant, comme celle-ci est à se déployer!
L’observation est telle une vaste Terre que l’on laboure.
As-tu labouré ce champ ?
La Terre, à mes mains émues, danse de Joie.
Des effervescences de mon Amour, elle parle et me confie Ses Secrets.
Je désirais tout garder et tout te révéler, Ô Archéologue de L’Âme !
Des beautés de La Matière, La Lumière s’unifie et te donne à La Vision.
Suffisance d’une Vie qui s’est émancipée.
T’es-tu échappée ?
J’ai fui ce qui ne savait plus me parler et j’ai conduit la petite fleur sur cette île de L’Esprit.
Ce bouton de semence est plus précieux que tous les trésors réunis, bien plus qu’un Royaume terrestre, bien plus qu’un Dogme dévoyé, bien plus que mille pensées qui s’éparpillent, bien plus que ces guerres qui n’ont aucune consistance et deviennent les révélations de l’étroitesse.
Veux-tu dire que les combats extérieurs sont une grande déviance ?
L’absurdité est à son comble et la domination est usurpation du véritable combat.
Les uns révèlent l’âge mental de leur être, et pourtant, ils se croient intelligents des inventions de leur nouvel asservissement, les autres révèlent la duplicité de leur intention.
La fin des temps est le chaos de l’intériorité des tréfonds de l’humanité.
Tant que tu ne seras pas à unifier tes mots à ton quotidien, tant que tu ne seras pas en unité avec tes élans et non tes pulsions, tant que tu verras un* en ta dualité, tant que le noyau ne sera pas fendu, tant que le discernement n’aura pas éclos, tu seras en le sommeil le plus profond.
Tant que tu n’auras pas cessé de croire, tu ne vivras jamais pleinement ton cheminement.
Cesse de te coller à la coquille du fruit.
Comment ne plus croire ?
Un jour, Il est Le seul, et Il fend Le Noyau.
Tu entres en la réalité de ton être, et tu entres en ta nuit obscure…

*un en la dualité, signifie que l’on croit que la dualité est la seule perception figée alors que la dualité est une vision séparative de La Réalité unifiante et n’admet pas la différence.

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