Le Pur Besoin

 

L’Ami,

Sous un Arbre, nous voici.
Combien de branches qui ont vu le jour s’élançant vers L’Azur ?
L’Accueil est un Réceptacle du tremblant de notre vie, en ce besoin pur.
L’Arbre est le Recueillement des chants lumineux de L’Astre, Puissant en Son Oraison.
Sous un Arbre, et voici les voiles d’une multitude de Nuits soulevés en l’effleurement d’un Vent Ami.
En secret, L’Arbre de notre Vie est à nous inviter, en cette Marche Cruciale.
L’Arbre est à se mouvoir des vagues de notre intention et à concentrer tous nos soupirs.
Voici que sont rassemblés rires et pleurs, et plus encore.
Voici que sont rassemblés tous les moments d’une Vie, et plus encore.
La Vie est un Ardent Désir.
Et sais-tu qu’est ce que L’Ardent Désir ?
Il descend chaque jour en Son Souffle bouillonnant.
Il dit : « Où es-tu ?
Ô cœur qui me veut Me recueillir ? »
Il dit : « Où es-tu ?
Je suis à Te chercher partout, Ô Toi qui es Moi ! »
Lors que cet Ardent désir entre en ton cœur, de nouveau, il revient.
Il revient chaque jour.
Il connait La Maison et La veut La remplir de Lui.
Est-il un seul moment qui ne soit pas en cette Sacralité du Recueillement ?
L’Ami, L’Arbre est à héberger tous nos désirs.
Il est, en Sa Patience, à abriter, tous nos regrets.
Il est, en Sa Présence, à transformer toutes nos larmes.
Les mille oraisons de notre fragile cœur.
Lors que la poitrine s’ouvre et se veut déborder des effluves de L’Espoir.
Lors qu’en ces contractions, l’ardeur épouse la virginale heure.
Sous un Arbre, nous voici.
L’Étreinte est éternelle de Sa Vigueur.
Les mains se veulent danser, aussi, en cette harmonie.
Sous les paupières sont à éclore mille mondes que les ruisseaux traversent.
Ils sont à murmurer la Litanie.
L’Arbre est impassible et recueille un insolite silence.
Le Silence est un doux message.
C’est en Lui que L’Âme voyage.
Les Ailes de L’Esprit qui deviennent cet Autre Voyage.
En ce total abandon, le moment devient La Monture d’une Vision.
Les yeux plongent en ce Lac intérieur et, comme il est à descendre, L’Ardent Désir est à remonter.
Là est Le Mouvant Secret.
Sois !
L’Ami, le Désir de Dieu est impérieux.
Il est Vie qui attire La Vie.
Il est Paix qui attire La Paix.
La Contemplation nous encercle de Sa Seule Réalité.
Lors que le cœur cogne, Ô Vie !
L’Ami, en La Larme qui se prolonge en cette Eau delà, Le poisson remonte Le Cours.
S’il n’était cette faiblesse, s’il n’était cette défaillance, s’il n’était cette soif, s’il n’était cette faim, s’il n’était cette douleur, s’il n’était cette joie, serions-nous en ce Pur Besoin ?
S’il n’était ces flots de notre être, s’il n’était ce Destin, s’il n’était ces contradictions, s’il n’était ces mouvements, s’il n’était ces contractions et ces expansions, serions-nous en ce Pur Besoin ?
S’il n’était tout cela et plus encore, serions-nous en marche ?
Si ce cœur n’était à battre, à cogner si fort, à recueillir les doux tumultes, serions-nous en cette ivresse ?
Si La Vie est Vie, alors Là est La Nécessité d’Être.
Nous voici sous l’Arbre et nous voici en cet Autre Voyage, lors que Le Rêve devient Réalité.
Sont-ce uniquement des mots ?
L’Ami, je ne sais plus vivre.
Je suis en ce seul instant.
Je ne sais plus vivre.
Je ne sais plus vivre qu’en ce Pur Besoin, les mains offertes en Lui.

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