Et la Lettre engendra le Verbe – le recueil de Jean d’Armelin

peinture arabe

 

 Avant-propos

 

     Le génie de la langue arabe, comme celui de tout idiome sacré, est essentiellement symbolique. Depuis Al-Ghazālī jusqu’à Ibn Atâ Allah en passant par l’élégant Jalal ud Din Rumi et le précieux Muhyi-d-dîn Ibn ‘Arabî, les traités de soufisme comme la poésie musulmane, par les innombrables allusions subtiles qu’ils contiennent, témoignent d’une spiritualité à la fois d’une grande profondeur et d’une grande élévation. Tous ces auteurs puisent leur doctrine dans le texte révélé de l’Islam dont la symbolique universelle trouve sa source dans la langue arabe et donc dans son alphabet.

     Comme la langue hébraïque, sa sœur aînée, l’arabe fait correspondre chacune de ses vingt-huit lettres (29 si on ajoute le hamza) à un nombre. Ces correspondances sont la base d’une des sciences d’interprétation du Coran, « `ilm al-huruf », la science des lettres qui permet de mettre en relation des mots et des concepts qui sont apparemment étrangers les uns aux autres…

     Mais les nombres associés aux lettres ont en eux-mêmes une signification qui se surajoute au sens des mots et l’on voit sans peine qu’il y a là un champ d’étude inépuisable.

     Ce recueil est un voyage, une dérive poétique dans le monde symbolique de la langue arabe, une approche amoureuse des lettres et du vocabulaire spirituel que nos maîtres ont forgé et enrichi depuis la révélation prophétique jusqu’à nos jours.

 

Jean d’Armelin

Laisser un commentaire