Dialogue 3 -Un jour, je suis née sous Ton Regard

 

Seigneur, j’ai aimé le jour où je ne me suis plus appartenue.
J’ai aimé le jour où Ton Regard m’est apparu Scrutateur.
Lors qu’Il a commencé à fouiller, comme j’ai eu mal.

Comme j’ai eu bien.

Ton Œil inquisiteur ne m’a nullement épargnée.
Il a déversé en moi les plus terribles torrents.
Il a charrié le Limon impur.
Je n’ai aucune espèce de crainte à le dire.

Qui suis-je ?

Même dire « rien » c’est encore dire quelque chose.
C’est quand je disais « moi », que les vraies souffrances s’enveloppaient de l’inertie de mon être sans vie.
Le cerveau atrophié de La Pleine Réalité.
Toute cette Vie.
A Te chercher.
Toute cette Vie et j’ai compris que Toi Seul es à nous chercher.
Toute une vie pour comprendre que Tu m’as ouvert à L’ignorance.
Celui qui est à voir qu’il ne sait rien est en La Joie de T’accueillir.
Comment dire que l’on est en une Connaissance, lors que Tu es Le Seul à Te connaître ?

Ont-ils bien compris ?

Seigneur, j’ai aimé le jour où Tu as déchiré les voiles de mon egotité.
Seigneur, ce Jour a tremblé.
La Terre entière est devenue Secousse.
La Terre entière est devenue Béance.
Chaque parcelle de Ciel et de Terre a parlé.
Or, Tu es Celui qui fait parler.
Rien ne saurait se cacher derrière Ton Éloquence.

Qui peut échapper à Ton Regard ?
Tôt ou tard, ils sauront.
Ils pleureront.
Ils auront les yeux océaniques devant Le Roi.
Ils auront L’Amour des éplorés.
Déchirés pour ne pas avoir aimer.
Ils pleureront de reconnaître les yeux ensanglantés, ceux qui ont aimé de l’Amour de Lui, malgré eux.
Ceux qui les ont aimés par Amour en Lui.
Ils pleureront de voir Les flots d’Amour qu’ils n’ont pas su vivre en Ta Clarté.
Ils trembleront devant La Majesté de Celui qu’ils n’ont pas connu.

C’est ainsi.

Tôt ou tard, en Son Secret, toutes les consciences s’ouvriront en Ta Pleine Conscience.

C’est ainsi.

Toutes Les Fleurs seront à s’ouvrir et chacun aura son effluve.

Chaque feuillet sera à parler.

Chaque parole dévoilera l’intime.

Chacun sera son fruit.

Seigneur, j’ai aimé le jour où Tu me fis basculer en La Détresse de Toi.
Je suis née ce jour-là, ayant vu toutes mes illusions comme la ruine de moi.
Béni est ce Jour de Ta Pleine Gloire où j’ai tremblé devant Toi.
Béni est ce jour où Tu fis entrer en cette cité toutes Tes Légions qui assaillirent les soldats de L’Ombre.

Tu es Le Roi qui combat et pourfend le faux de Ton Épée.

Ton Regard est assurément une Douceur Avérée, et Celui qui subit La lame de Ta Lumière est en vérité, en Ta Toute Gloire et Ta Miséricorde illimitée!

Tu ne L’as pas oublié.
Il ne T’a pas oublié.
Tu ne L’as pas oublié.
Il ne T’oublie pas.
Il est en La mention Perpétuelle de Toi.
Car Tu es à Le mentionner en Toi.

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