Le devoir de conscience, le devoir de connaissance

Nul n’est innocent – indemne de son ignorance – par essence et tous nous avons le devoir de conscience, de la chercher et de chercher à comprendre ce que nous sommes réellement. Tous nous sommes responsables du devoir d’être, du devoir de sortir de l’ignorance. Personne ne sera épargné. Il sera demandé à tous : qu’avez-vous fait de votre conscience, de votre réalité ? Le plus grave et le plus dangereux, c’est de considérer que nous ne sommes pas responsables. Nous le sommes par notre engagement préexistentiel. Qui ne s’en souvient pas n’est pas pour autant innocent. Nul n’échappera à la conscience qui le rattrapera. Nous avons le devoir de chercher la connaissance, la connaissance de notre réalité existentielle. Que nous le voulions ou non, que nous le reconnaissions ou non, nous avons le devoir de chercher à nous extraire de notre apathie. Aucune excuse ne sera légitime. Où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous sommes responsables de notre vie. Quels que soient les moyens qui sont à notre disposition, que ces moyens soient physiques ou cognitifs, nous avons tous le devoir d’être sans subir la vie. Nous avons le devoir de nous mettre dans l’inconfort, nous avons le devoir de remettre en cause nos acquis. Nous avons le devoir de reconsidérer en profondeur ce qui nous a été donné. Nous ne venons pas au monde pour nous laisser glisser linéairement en cette vie, pour la consommer sans réels besoins hormis les besoins triviaux et communs, lors que la vie elle-même ne s’arrête pas à notre mort. Le désintérêt, l’ataraxie, la non considération de la réalité humaine, la défaite du vivant, d’abord en soi-même, puis vis-à-vis des autres sont des crimes contre le Réel de l’humanité. Tant que nous ne comprendrons pas et ne nous réintègrerons pas notre humanité Adamique, nous serons des criminels.

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