Souvenance et Annihilation

Esmaül hüsna

 

Fais en sorte que La Souvenance* se souvienne de toi, jusqu’au basculement ultime : La Souvenance est toi en Elle et, Elle en toi, sans que rien du Souffle ne s’altère, et chaque Respir et chaque Inspir s’unifient en ton annihilation.


*Car nous sommes ce que nous pensons en la répétition unitive du mantra qui est souvenance de L’Axial. A un moment donné, nous basculons et c’est Le Mantra qui se souvient en nous… Le Mantra sert de purification et de Reliance. Nous sommes en bas et Le mantra est un pont qui nous unit à ce qui est en haut, c’est-à-dire à ce qui est Réel, à ce qui est Vivant, à ce qui est purificateur de notre mental, et qui nous relie consciemment à notre Devenir. La Souvenance perpétuelle nous donne donc à nous relier puis à nous unir en ce qui est notre Demeure prochaine. L’Ici-et-Maintenant est cette action de Grâce en La Lumière de La Présence Éternelle. Ce que tu cultives te cultive…

 

4 commentaires sur “Souvenance et Annihilation

  1. Si on s’amuse à un peu d’étymologie, « annihilation » devient « a-nihil-ation ». NIHIL c’est le néant, ce qui ne saurait exister en aucune façon ; c’est une pure négativité. Le suffixe indique une action : NIHILATION veut alors dire « faire le néant », faire disparaître. Le préfixe « a  » est une particule négative comme amoral par exemple : elle annule donc la NIHILATION. « Annihilation » devient selon cette façon de l’interpréter, par la négation de la négation, abolir le néant, autrement dit rendre présent.

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    • Le Néant, en tant qu’expérience ressentie, c’est-à-dire perte de repères, ruines de l’être, des croyances, des opinions, est en quelque sorte réellement le néant. Sont réduits à néant tout ce que nous pensions, tout ce qui nous donnait à croire, tout le mélange de notre poussée en un champ encore bien épineux, ou bien touffus. Dieu nous donne cet état de rupture, cette Béance qui nous arrête et nous fait passer en une autre dimension. Je dirai qu’il existe plusieurs sortes de ruptures, plusieurs expériences de ruines et plusieurs ressentis de basculement. Le néant est une expérience et non une finitude. Ce qui nous semble néant est aussi un prétexte au basculement, à l’expérience, à l’introduction au Mystère, à L’Inconnu. Dieu crée un effet de Néant… De sorte que nous entrions en La Réalité de Sa Présence. Notre conscience ne vit plus Cela de façon épisodique, mais bien en une crucialité telle que Rien ne peut plus rompre cette crucialité. En arabe, on parle de Fana. Évanouissement, basculement, résorption, voie de résorption ? Voilà pourquoi Le Néant est une Réalité que j’appelle Le Tout Contraignant : Al Qahar. Cette Toute-Puissance est la manifestation du Seigneur en une Force quasi insurmontable, pulvérisatrice, désintégrante... Celui qui est à vivre Cela en Sa Conscience ne le doit qu’à Sa Présence unificatrice, El Jabbar, sinon, nous entrerions à tout jamais en cette sorte de désintégration. Mais, il est un Secret et c’est La Poigne du Divin, en Sa Volonté dominante qu’Il se donne à voir comme Le Tout Réel et Le Tout Présent. En cet Attribut de Sa Majesté Souveraine, Al Jalal, Il nous contraint en notre état, support de La Rencontre. Tel est Le Prétext au cheminement réel et qui ne procède pas du mental, c’est-à-dire- de connaissances spéculatives. Tel est ce qui s’est donné à vivre et Allah est Le Plus Savant. Je reviendrai là-dessus, si Dieu le veut. Tous ces écrits s’appuient sur une expérience dont j’ai occulté la partie la plus terrible, voire terrifiante, et que nous pauvres créatures sommes loin de soupçonner, tant nous nous sommes écartés du Vivant, de notre Origine…

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