Littéralisme de la conscience figée

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Lors que le mental appréhende, à lui-seul, le monde dans lequel il évolue, et vous comprendrez que ce mental, ou niveau de conscience, est aussi répandu au sein du monde religieux que dans celui qui s’inscrit hors de la religion, lors que ce mental désire comprendre par lui-même, il se trouve réduit par le peu d’éclairage cognitif, ce qui rend exiguës les possibilités d’interprétations du Vivant. Ainsi, le mental jette sur la vision un écran opaque, dont il peut, à lui-seul, difficilement se défaire. Le mental est une cavité sensorielle exiguë de nature. L’individu qui ne fait intervenir que son mental pour « lire » ce monde, se trouve d’emblée coupé de tous les autres flux possibles de son système cognitif. Il fait usage d’un « lieu » très restreint de son cerveau. Il tend à fixer ses pensées au sein de cette petite parcelle de son être. Il tourne en vase clos. A ce stade de fonctionnement, le mental interprète la vie, selon une littéralité qui fige le monde et ne peut externaliser ses maigres aspirations (car, j’estime qu’il s’agit de maigres aspirations, compte tenu de la réalité exponentielle de l’homme) qu’à travers un égo disloqué et déséquilibré. Qu’il soit religieux ou non, ce type d’individu devient hostile à tout ce qui n’est pas lui. Il s’appuie sur cette solidification pour entreprendre tous les actes réfractaires afin de lutter contre l’esprit. Nous l’aurons compris, cette littéralité peut être aussi bien matérialiste que religieuse.

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