Le Fou

Peinture de Mildred Webb


Il est un fou aux multiples visages
Chacun est un monde qui se cache
Sans doute le veut-il draper et s’effacer
Ou bien à sa folie est tout entier
Il est un fou qui se consume d’amour
Pour son étrange humanité inavouée
En chaque rivage, il trouve un Discours
En chaque Bosquet, il est à se courber
Une petite fille vint à passer, émerveillée
Vit le fou en ses masques et en son intériorité
Sur un des doux rochers, se mit à l’observer
Il avait des tendresses pour les papillons
Chantait follement en chaque Aube du Monde
Parfois s’allongeait en une sorte d’étrangeté
La petite fille le surprit un jour en une ronde
Sa poitrine se serra, le fou offrait son cœur
Il en avait des milliers, aucun vrai compagnon
Sur la pointe des pieds, l’aborda toute de ferveur
Tiens cette main, je te l’offre et toute mon amitié
Prends-la, je suis là, et serai toi, aussi en ce secret,
Des larmes, j’en ai tant, pour toi, je pleurerai,
Des rires, depuis les cascades, j’en ai cueilli
Pour toi, ils seront des papillons de nuit.

Océan sans rivage
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Blason de Daigny (Ardennes)

3 commentaires sur “Le Fou

  1. Oh les réserves de larmes du Fou sont intarissables, je les ai vues souvent perler!
    Pardon pour toutes ces larmes versées pour l’Humanité!
    Ensemble, nous allons cheminer… Ô mon Roi, permets moi de la faire moins pleurer!
    Avec l’Amour, nous allons y arriver!

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