Dialogue 16 – Ce que je ne sais pas

 

Il n’est pas de plus grand ennemi que soi-même.
Ce que nous sommes à nier en cette vie est la part que nous nions en nous-même.
Ce que nous refusons à notre conscience, est une porte que nous fermons.
Tout ce qui est à éclairer notre être et qui nous parvient est une offrande qui se décline en une invitation.
Es-tu en cet instant à recevoir ?
Es-tu en cet instant à ouvrir les bras à ce qui s’offre à toi ?
Es-tu en cet instant en cette reconnaissance ?
Ô presque imperceptible frôlement qui murmure ton nom et te dit : viens, je suis là !
Lors que tes yeux s’éveillent à l’aube, serais-tu à les fermer ?
Dis-tu à ton corps, ne bouge pas ?
Te refuses-tu le mouvement de tes pas ?
Négliges-tu la faim qui t’assaille ?
Te refuses-tu de te désaltérer ?
C’est ainsi que L’Âme se cherche à naître en toi en Sa Pleine Conscience.
Pourtant, tu la chasses d’un revers de main, et tu continues à coloniser ton corps de tes illusions.
Ta vie n’est plus la vie.
C’est là que tu meurs.
C’est là que tu atrophies ton être.
Mais, tu ne le sais pas.
Penses-tu que tu fais montre d’intelligence en te détournant ?
Penses-tu qu’ainsi tu es à savoir ?
Que n’as-tu vu La Vie en toi !
Oh que n’as-tu vu cette Seule Vie qui est Toi !
Sais-tu marcher encore ?
Sais-tu penser ?
Qui agit en toi ?
Cette mécanicité qui imite la vie et qui n’en a plus le goût ?
Sais-tu ce qu’est suivre les pas d’un autre, ou bien de suivre tes propres pas ?
Sais-tu encore respirer ?
Sais-tu vraiment regarder ?
Et qu’es-tu donc à voir ?
Qu’es-tu donc à entendre ?
Qu’es-tu donc à toucher ?
Et qu’es-tu donc à exprimer ?
Il n’est pas de plus ignorant que celui qui dit : je sais.
Alors, il devra tout recommencer et apprendre qu’il ne sait pas.
Il devra comprendre qu’il n’a pas compris.
Penses-tu que pour recevoir, il ne faille pas se vider ?
Tant que tu ne parviendras pas devant Celui qui sait, tu seras en ta prétention !
Éprouves-tu les hontes de l’ignorance ?
Il n’est pas de plus grande ignorance que la prétention à la connaissance.
Comment recevoir si tu n’es pas vide de ton moi ?
Serais-tu à reconnaître ton Seigneur par ta limitation ?
Dieu est-il à ta mesure ?
Un jour viendra, et tu sauras que Lui seul est à savoir.
Lors que tu le sauras, alors tu sauras.
Comprends-bien.
Fais donc La Révérence et incline-toi !
Toi, qui ne sais plus ce que ce monde est, ni le comment du pourquoi !
Toi qui vis selon tes instincts et qui oublies les subtilités de la Voix intérieure.
Ecoute-là !
Ecoute-là donc !
Cesse ce bruit qui te tourmente !
Laisse passer les oiseaux et les nuages !
Ou bien, envole-toi !
Oh, envole-toi !
Il n’est pas de plus subtil langage et de plus grand étonnement !
Lors que tu t’étonneras, tu diras : Gloire à Toi !
Lors que tu seras face au Roi, tu diras : Tu es Celui qui sait ce que je ne sais pas !
Comprends-bien !

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