.
Est-il besoin de le rappeler ? Lors que Dieu s’adresse à l’homme, lors qu’Il énonce Son Verbe éloquent, que Sa Parole se répand en ondes munificentes, qu’Il maintient ce monde par Sa Seule Présence, qu’Il établit des espaces géographiques chargés des puissantes régénérescences, ceux que l’on connaît, principalement établis en des lieux stratégiques, qui sont à charge des hommes, ou bien d’autres inconnus, mais pourtant toujours actifs, Il ne fait que permettre à tout le Peuple des Nations humaines, d’atteindre l’Atemporel, d’être percé par la Lumière Céleste afin que les hommes puissent continuer le chemin de la Souvenance. Si ces lieux ne sont pas perçus en tant que tels, alors, il n’est aucun effet notable sur les hommes. La pierre demeure inerte, à l’image du cœur de ces derniers. Que l’on reconnaisse cela ou non, ne change en rien à l’Immutable, l’Invariable Milieu, le Principe d’Origine. Pour de très rares personnes, une infime poignée d’hommes, il n’est plus besoin d’aller en ces lieux. Ils sont eux-mêmes devenus le Temple et sont reliés à tous les espaces spirituels, les lieux d’Union et de Réalisation. Ils voyagent sans se déplacer ici, Ailleurs et toujours ici. Car, depuis le Silence, le Mystère, la Cordée est Reliance permanente avec le Principe. Ici est l’ouverture et la Relation avec Dieu, non pas un dieu d’effigie personnelle, une idole que l’on brandit par ignorance et égocentrisme, mais L’Unique, l’Absolutoire Unique, la Réalité-Une.
C’est par la Lumière que le cœur se purifie. Cette Lumière est lustration. Elle déverse une Eau, qui peut être un torrent charriant tout ce qui est inutile, nous ramenant à l’Essence des choses, à l’Esprit, au Véhicule de l’Âme. Cette Eau bénie provient d’une Source cosmique et se déverse sur le cœur interne, celui de la chambre secrète, et a pour effet de revivifier les âmes, de les éveiller et de restaurer leur corps démantelé par l’oubli. Mille Temples, mille églises, mille synagogues, mille mosquées n’y changeront rien, si l’homme dévie de Sa Quête ou de sa Réalité. Ces temples sont les ruines des hommes et il n’y aura plus que désolation.
La véritable Quête est en nous. Parvenus à cela, les êtres seigneuriaux se moquent bien de l’enfantillage des hommes, de leur profuse immaturité. Ils sont parvenus à la Connaissance directe qui se distingue de ces mouvements massifs devenus folie. Certes, la Sagesse Divine a instauré la Réalité vivante des espaces spirituels, afin que chacun, où qu’il se situe, puisse tirer avantageusement bénéfice de ces lieux. Ces Lieux sont gardés par les Gardiens invisibles. Nul ne peut déclarer en être le propriétaire. Ils sont la Décision sublime de la part du Principe Supérieur. La délégation d’un lieu vient du changement de la cartographie cosmique dont nous ne possédons, hélas, pas la sapience : ce que Dieu décrète est la Réalité du Jour de Sa Seigneurie. Ces lieux sont Sa Munificence et Sa Descente. Est-il besoin de rappeler que cela correspond à des étapes initiatiques de très hauts rangs et que ces lieux recèlent des secrets liés aux étapes ascensionnelles de la réalité humaine ? Dépossédés de ces connaissances, les hommes se disputent ce qui ne leur appartient pas. Ils montrent, par là, leur limitation et leur ignorance. Pourtant, la Roue tourne et le temps est à l’œuvre. Quel dommage qu’une démonstration si éloignée à tous points de vue de la spiritualité et de la Connaissance métaphysique, soit à se révéler au grand jour ! Elle est le signe indubitable d’une impossibilité à être modélisable et exemplaire.
Merci Naïla pour ce texte. C’est un bon rappel. Le fait qu’il existe de hauts lieux sacrés est une nécessité pour le commun des mortels et j’en fais partie. Mais je comprends parfaitement ce que vous énoncez ici. Si cela n’est pas en nous, l’extérieur ne le sera pas d’avantage. Je vais méditer sur ce que vous évoquez de l’ordre divin et des pouvoirs des lieux sacrés. De même sur le fait d’usurper l’ordre de Dieu et de prétendre à ce qui n’est pas. Cela me parle. Ce n’est pas à l’homme de se charger lui-même d’être gardien de ceci ou cela. C’est un droit divin… C’est beau!
J’aimeAimé par 1 personne
Effectivement, Irène, la création est parfaite.
Quand nous observons ce lieu de vie, nous comprenons que rien n’est dû au hasard. L’histoire des hommes est loin d’être une simple anecdote naturaliste, segmentaire et linéaire. Si nous observons les lieux, nous voyons comment ils sont chargés positivement ou non. Rien n’est inerte et sans effet. Un endroit malfamé produit un malaise. Un endroit lumineux apaise notre âme. Il en va ainsi de toute la planète, de la vie ; tout est ordonné avec une précision incroyable. Il est des lieux communs régis par les hommes et d’autres lieux régis par le règne animal, végétal ou minéral. Cela échappe à notre conscience et pourtant, même la science tend à démontrer qu’il existe bel et bien un règne dans la nature. Ces règnes obéissent à des lois physiques et supra-physiques. Il en est ainsi de tout, que nous le reconnaissions ou non. Quand tout est harmonieux, il n’est besoin d’aucune violence, d’aucune restauration. Le monde céleste (paradis terrestre, l’âge d’or ?) s’installe et rayonne avec justice, beauté et pureté et permet aux hommes d’accéder aux plans supérieurs de leur être.
J’aimeAimé par 1 personne
Ce que vous dite est juste. Quelle merveille! Un grand merci chère Naïla.
J’aimeAimé par 1 personne
🩶
J’aimeAimé par 1 personne
Chère Naïla,
Ce que vous exposez à propos des lieux sacrés où se manifeste la présence divine est très intéressant.
Cela m’évoque un autre aspect du sacré qui est lié à la nature même de l’être humain et à la perception du monde par la plupart des gens.
Il ne faut pas oublier que l’établissement de centres spirituels sous forme de temples est somme toute une affaire récente dans l’histoire de l’humanité. Bien des peuples nous ont précédé qui n’avaient aucunement besoin de construction particulière pour se rappeler de Dieu ou pour l’adorer.
C’est que pour eux le Temple n’était autre que la terre qu’ils habitaient et que chaque être petit ou grand qu’ils y rencontraient était d’abord perçu comme un symbole et donc comme un sujet de connaissance. C’est aussi que la terre était à leur image comme ils étaient à l’image de la terre ; je veux dire que de leur point de vue, parcourir la terre revenait à cheminer en eux-mêmes, cultiver la terre équivalait à labourer leur âme.
Ce qui différencie profondément l’humanité actuelle de nos devanciers c’est une conception du monde totalement extériorisée. Or, cela est une illusion due au fait que l’état humain est un état individuel qui avec le temps, s’indidualise de plus en plus. Pourtant, chaque individu qu’il en soit conscient ou non, contient le monde en lui-même du fait que l’être humain est central. Sa véritable nature est d’aller vers le centre, c’est-à-dire vers l’intérieur, et non de s’éloigner toujours plus comme le voit de nos jours.
Plus l’homme se laisse entrainer vers la périphérie de lui-même plus les créatures qui peuplent la terre lui deviennent étrangères voire hostiles, plus nous nous nous rapprochons du centre de notre être, plus notre regard change sur les êtres et les choses qui nous entourent, comme si d’une certaine manière, ils s’intégraient à nous-même.
L’homme moderne a oublié que sa terre est un livre, que les animaux, les plantes, les minéraux qui la peuplent sont des mots et que leurs mouvements sont des phrases dont il s’agit de saisir le sens.
Lorsque l’une ou l’un de nous se souvient de cela, il voit alors l’Être avant l’être, il découvre l’unité qui relie toutes les choses et il jouit de la munificence de la multiplicité du monde. Il sait alors qu’il n’y a qu’un seul temple, lui-même ! Et il sait que c’est là le lieu de la grande paix !
J’aimeAimé par 1 personne
Cher Jean d’Armelin,
La Sagesse Divine ne cessera de nous étonner, de nous surprendre et de nous émerveiller.
La grande épreuve pour les hommes est de trouver en eux-mêmes les forces suffisantes pour s’affranchir des causes qui font d’eux les esclaves de leur propre machinerie conquérante, d’une cruauté évidente, tout d’abord envers eux-mêmes, puis envers les autres. Je pense que ceux qui sauront entrer en eux échapperont à la machiavélique destruction. Comme le dit notre Prophète Muhammad de la fin des temps : le grand combat, le plus grand des combats est celui que nous devons mener en nous-mêmes. Il en a fait un énoncé, une déclaration formelle, la dernière orientation. C’est là que commence le véritable chemin. Certes, il est très difficile de l’envisager pour la majorité de l’humanité. Ceci n’est pas immédiatement visible. C’est le combat qui ne s’assoie pas sur les principes, ni n’a vocation de « grandir » la personne, dans son égo. Pourtant, c’est parce que l’homme entre lui-même que les choses se renversent. Il est dit qu’à la fin des temps, les lieux seront détruits, car l’humanité aura tellement déchu qu’ils n’auront plus lieu d’être.
Tout cela ne relève pas d’une compréhension basée sur la raison, et pourtant, même la logique rattrapera les hommes…
Merci pour votre passage par ici.
J’aimeJ’aime