De la Réalité de la spiritualité et des lieux spatio-temporels

6 commentaires sur “De la Réalité de la spiritualité et des lieux spatio-temporels

  1. Merci Naïla pour ce texte. C’est un bon rappel. Le fait qu’il existe de hauts lieux sacrés est une nécessité pour le commun des mortels et j’en fais partie. Mais je comprends parfaitement ce que vous énoncez ici. Si cela n’est pas en nous, l’extérieur ne le sera pas d’avantage. Je vais méditer sur ce que vous évoquez de l’ordre divin et des pouvoirs des lieux sacrés. De même sur le fait d’usurper l’ordre de Dieu et de prétendre à ce qui n’est pas. Cela me parle. Ce n’est pas à l’homme de se charger lui-même d’être gardien de ceci ou cela. C’est un droit divin… C’est beau!

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    • Effectivement, Irène, la création est parfaite.

      Quand nous observons ce lieu de vie, nous comprenons que rien n’est dû au hasard. L’histoire des hommes est loin d’être une simple anecdote naturaliste, segmentaire et linéaire. Si nous observons les lieux, nous voyons comment ils sont chargés positivement ou non. Rien n’est inerte et sans effet. Un endroit malfamé produit un malaise. Un endroit lumineux apaise notre âme. Il en va ainsi de toute la planète, de la vie ; tout est ordonné avec une précision incroyable. Il est des lieux communs régis par les hommes et d’autres lieux régis par le règne animal, végétal ou minéral. Cela échappe à notre conscience et pourtant, même la science tend à démontrer qu’il existe bel et bien un règne dans la nature. Ces règnes obéissent à des lois physiques et supra-physiques. Il en est ainsi de tout, que nous le reconnaissions ou non. Quand tout est harmonieux, il n’est besoin d’aucune violence, d’aucune restauration. Le monde céleste (paradis terrestre, l’âge d’or ?) s’installe et rayonne avec justice, beauté et pureté et permet aux hommes d’accéder aux plans supérieurs de leur être.

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  2. Chère Naïla,

    Ce que vous exposez à propos des lieux sacrés où se manifeste la présence divine est très intéressant.

    Cela m’évoque un autre aspect du sacré qui est lié à la nature même de l’être humain et à la perception du monde par la plupart des gens.

    Il ne faut pas oublier que l’établissement de centres spirituels sous forme de temples est somme toute une affaire récente dans l’histoire de l’humanité. Bien des peuples nous ont précédé qui n’avaient aucunement besoin de construction particulière pour se rappeler de Dieu ou pour l’adorer. 

    C’est que pour eux le Temple n’était autre que la terre qu’ils habitaient et que chaque être petit ou grand qu’ils y rencontraient était d’abord perçu comme un symbole et donc comme un sujet de connaissance. C’est aussi que la terre était à leur image comme ils étaient à l’image de la terre ; je veux dire que de leur point de vue, parcourir la terre revenait à cheminer en eux-mêmes, cultiver la terre équivalait à labourer leur âme.

    Ce qui différencie profondément l’humanité actuelle de nos devanciers c’est une conception du monde totalement extériorisée. Or, cela est une illusion due au fait que l’état humain est un état individuel qui avec le temps, s’indidualise de plus en plus. Pourtant, chaque individu qu’il en soit conscient ou non, contient le monde en lui-même du fait que l’être humain est central. Sa véritable nature est d’aller vers le centre, c’est-à-dire vers l’intérieur, et non de s’éloigner toujours plus comme le voit de nos jours.

    Plus l’homme se laisse entrainer vers la périphérie de lui-même plus les créatures qui peuplent la terre lui deviennent étrangères voire hostiles, plus nous nous nous rapprochons du centre de notre être, plus notre regard change sur les êtres et les choses qui nous entourent, comme si d’une certaine manière, ils s’intégraient à nous-même.

    L’homme moderne a oublié que sa terre est un livre, que les animaux, les plantes, les minéraux qui la peuplent sont des mots et que leurs mouvements sont des phrases dont il s’agit de saisir le sens. 

    Lorsque l’une ou l’un de nous se souvient de cela, il voit alors l’Être avant l’être, il découvre l’unité qui relie toutes les choses et il jouit de la munificence de la multiplicité du monde. Il sait alors qu’il n’y a qu’un seul temple, lui-même ! Et il sait que c’est là le lieu de la grande paix !

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    • Cher Jean d’Armelin,

      La Sagesse Divine ne cessera de nous étonner, de nous surprendre et de nous émerveiller.

      La grande épreuve pour les hommes est de trouver en eux-mêmes les forces suffisantes pour s’affranchir des causes qui font d’eux les esclaves de leur propre machinerie conquérante, d’une cruauté évidente, tout d’abord envers eux-mêmes, puis envers les autres. Je pense que ceux qui sauront entrer en eux échapperont à la machiavélique destruction. Comme le dit notre Prophète Muhammad de la fin des temps : le grand combat, le plus grand des combats est celui que nous devons mener en nous-mêmes. Il en a fait un énoncé, une déclaration formelle, la dernière orientation. C’est là que commence le véritable chemin. Certes, il est très difficile de l’envisager pour la majorité de l’humanité. Ceci n’est pas immédiatement visible. C’est le combat qui ne s’assoie pas sur les principes, ni n’a vocation de « grandir » la personne, dans son égo. Pourtant, c’est parce que l’homme entre lui-même que les choses se renversent. Il est dit qu’à la fin des temps, les lieux seront détruits, car l’humanité aura tellement déchu qu’ils n’auront plus lieu d’être.

      Tout cela ne relève pas d’une compréhension basée sur la raison, et pourtant, même la logique rattrapera les hommes…

      Merci pour votre passage par ici.

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