Le témoin

arbre visage

 

Arbre vénérable, j’observe, impassible,
La vallée qu’ont façonnée tant d’hommes et de femmes
Mais que dévastèrent souvent les vents terribles
De l’Histoire qui y grava l’empreinte de ses drames.

J’ai vu passer les légions romaines de César
Qui vainquirent cruellement la fière armée gauloise ;
Ici tomba plus d’un homme avec son étendard ;
Ici coula le sang autant que la cervoise.

Puis déferlèrent, venue de la proche Germanie,
Les hordes barbares qui se partagèrent la vieille Gaule ;
La vie reprit ; ce pays a de larges épaules.

De ma vieille colline jamais nul ne m’a banni ;
Je suis le témoin des hommes qui passent et trépassent ;
Voyez mon écorce : j’en ai gardé quelques traces.

Marc

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