Les précieuses ridicules

istanbul'un hamalı yapan şebnem gözde

 

L’Amour n’est pas une fleur à la boutonnière que l’on arbore avec artifice et condescendance. La vie n’est pas balayée d’un geste vague et négligeant de la main que l’on fait le soir, lors n’ayant de son poids que le ressenti d’un corps alourdi au milieu des draps froissés de sueur. La respiration n’est pas une simple anecdote, lors que l’on éprouve soudain comme un étouffement dans les parloirs de la conscience à l’air vicié. Le désir n’est pas le surgissement d’une bête vorace, avide et cupide de chair, lors que ce désir se veut réduire l’autre à soi sans autre considération et jouir de plus en plus violemment d’une rustrerie écœurante, en un mépris des plus accablant. Des vautours déguisés en costume et cravate, il en est de leur pointure aiguë que plante le bout de leurs chaussures sur les trottoirs macabres. De leurs regards vides et de leurs discours perclus de mots fantomatiques, en leur vulgarité qui fait du bruit, qui fait du bruit… sans cesse, en la faconde inconsciente des postures que l’on a, lors que l’on se croit en société. Des éclats de rire obscène, répandus en cette déraison acculée aux normes du groupe. Quel gâchis ! Quand donc, l’homme sera-t-il à s’arrêter ? Ces préciosités qui viennent des condescendances de politesses de salon, lors que même dans les milieux les plus spirituels, l’on offre des raccourcis de sagesse pour le développement personnel édulcoré comme au supermarché ! Superficialité d’échanges noyés dans la quantité et illusion de plaire ou peur de déplaire ? Tel est le commerce de l’homme : se dissoudre dans ses croyances. Pire que cela : l’homme ne croit plus en rien, alors l’on est à se demander comment il fait pour avancer jusqu’à l’heure ultime et fermer les yeux après avoir été, de La Comédie humaine, un simple leurre ?

7 commentaires sur “Les précieuses ridicules

  1. Oui, quel gâchis! Mais qui peut prétendre n’avoir jamais participé à ce gâchis! Ô mon Dieu, c’est la tête courbée bien bas que nous t’implorons! Qu’il ne reste que Ton Pur Amour et que nous n’ayons plus que Cela á offrir, de par Ta pure Grâce!

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    • L’Amie, c’est d’avoir senti la cuisson du réveil, d’avoir vu ce gâchis, mais aussi cette Réalité qui demeure bien droite, imperturbable et Magnanime que nous pouvons aujourd’hui sourire, même si nous courbons la tête et agréons ce chemin de vie en Son Miracle étonnant de Sagesse Immuable. C’est sans doute parce que nous sommes bel et bien Dedans cette Réalité que nous nous retrouvons au Centre et à laisser observer Celui qui est toujours là.

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  2. Oui, sans aucun doute l’Amie!
    Le cœur pleure de Reconnaissance et de pouvoir L’implorer!
    Comme est triste et vide la Vie sans Lui!
    Je prie et j’implore le Pardon pour tous mes Frères et Soeurs d’Humanité!

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    • Croire en L’Homme avec un Grand H, en Son Essence divine, oui ; mais je me demande si nous savons encore ce que Cela veut dire… Si l’on croit en l’homme qui a fait depuis des milliers d’années tous ces massacres, ces tueries, ces inversions terrifiantes au sein de la nature, au nom de la non-considération de L’Homme lui-même, je ne gage pas que l’on aille très loin. Tout au plus, sommes-nous encore à vouloir consommer le plus possible la part d’un gâteau qui n’est pas, de fait, un gâteau, mais La Vie Sacrée elle-même. L’homme croit de plus en plus à la machine, à la vie matérielle et se déresponsabilise face à L’Essence de La Vie. Il n’est qu’à marcher en pleine ville pour s’en rendre compte… L’homme a oublié qu’il est un trésor caché… Quand je lis l’histoire, je suis effrayée par le « brouillonisme » de l’homme qui a causé les pires horreurs. Alors si nous croyons en Quelque Chose, c’est certainement en La Part Essentielle de nous qui ne demande qu’à réapparaître. Cette part est notre Essence Divine, Le Soi, notre Devenir possible, au delà de cette compulsion en « l’avoir ». Notre Devenir est en L’Être. Telle est la vérité fondamentale qui se cherche encore un couloir et qui nous parle, même dans nos ténèbres.

      Merci pour votre lecture. Merci aussi pour votre présence. Peut-être qu’il se passe Quelque Chose. Nous sommes en cet Accueil.

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