Le passage du chevalier

Peinture de Mariusz Lewandowsk

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Ce monde passe et les hommes trépassent. Que de mémoires dissoutes dans l’absence ! Que de mémoires fugaces, dans les oublis du Temps ! Que de Lumières dans la Nuit, et que de modèles à suivre dans les sillons de notre corps ! S’il fallait s’étourdir, alors autant plonger dans un lac scintillant de Lumière ! Autant s’accrocher, à l’aide d’une corde, au Temple de l’Âme ! L’Appel est puissant. La Voix résonne depuis longtemps et le Verbe rayonne tandis que répondre à Son Appel vient sans nul doute de Lui. Il trouva un océan et y pénétra. Les vagues tanguent, Ô mon âme ! Les vagues rugissent et t’engouffrent en la nuit célestielle. Des mots qui surgissent, nous transpercent et les voiles de ténèbres deviennent ceux de la Lumière. L’Océan de ton offrande et l’océan entier submerge de densité, d’intensité, de crucialité, ce couloir obscur. Qu’est-ce donc que cette magistrale immersion, lors que ton cœur soutenu par les piliers de la Majesté, droite et auguste, triomphe et fait sonner le Cor ?

Ayant trouvé le Lieu, à la Porte de la Révérence, tu scandes et psalmodies ces nouvelles. Ayant connu le Pays de l’Âme, tu connais le chemin et s’il fallait s’étourdir, et s’il fallait sombrer, alors, autant plonger dans l’Océan de l’Amour et y succomber des milliers de fois, car par l’âme, l’essence a un goût, une Destinée, une Réalité. Ô Goût ! Chante et Louange le Seigneur ! Telle est la Beauté. Ayant traversé l’infime, regardé chaque grain, chaque étoile, chaque mouvement, noyé dans les larmes de l’Amour ; ayant appris à lancer la Cordée par l’Appel incessant et par l’Océan de l’Origine, ayant appris à nommer et fusionner, il entra en cet Eloge et s’éleva sans discontinuer. Ayant saisi les lames de fond à bras-le-corps, subjugué par les oraisons, la voix des Anges, il s’était ouvert une brèche en son cœur. Le passage ! Le passage ! Les anges clamaient : Victoire ! Victoire ! La conversion agissait et transformait chaque instant. Renversement ! Les Ecritures ouvraient leur cœur. Il s’y trouvait un passage. Le passage ! Ô passage ! Peu importe les nuits obscures, elles sont la marque de la Vérité, car d’ouvrir son cœur, les yeux voient. Ayant saisi les secrets de la Marche, il marchait et chantait. Les voiles se soulevaient et chaque pas devenait un univers. Ce monde, certes, passe, mais le passage est le lieu de la véritable marche. Combien de mondes sur le chemin ? S’il fallait s’abîmer, alors autant saisir la robe de ces preux, s’y attacher fermement, car de leur être émane la Sainteté, le Verbe de Lumière, les jalons de notre Périple. Par eux s’ouvrent les Saintetés du Verbe Transcendant. Par eux, le chemin est une épopée, le Viatique de l’Amour. Va au pas, mon chevalier, je te suis !

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2 commentaires sur “Le passage du chevalier

  1. Mon doux Seigneur !!!
    Les mots me manquent Naïla … tellement c’est …BEAUTÉ …AMOUR ….LUMIÈRE….ouf !

    J’ai aimé beaucoup de tes publications …j’en ai été renversée à plusieurs reprises…mais…
    Celle-ci, à mon avis, les surpasse….MERCI …!

    Sincèrement
    Manouchka

    Aimé par 1 personne

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